Cette richesse végétale a disparu (sauf au Qinling et au Sichuan oriental). Les sols dénudés ont
subi une allitération généralisée pour donner des sols rouges et jaunes rubéfiés.
La faune est somptueuse, mais les derniers spécimens (tigres, cervidés, singe, faisans) sont
braconnés alors que certaines espèces sont protégées (panda, singe doré, faisan doré…).
Le domaine tropical → littoral du Guangdong, Hainan, lisière méridionale du Yunnan
Les vestiges de la forêt tropicale humide ont pu subsister. Cette forêt est abondante en bambous.
Sa faune est en voie de disparition.
Haut Tibet, Qinghai :
Des sources tibétaines aux grands fleuves, c’est la steppe, puis il n’y a plus d’arbres sur 1M 5 km².
L’est du plateau est favorablement exposé, steppique et riche en eau douce, c’est le berceau
d’une faune importante, c’est un véritable îlot biologique.
Du Pamir au Kunlun, c’est un univers minéral portant sporadiquement une forme de toundra.
Les milieux désertiques
Le Tsaidam, le Xinjiang et la Mongolie ont des déserts à été froid, les uns arides (Alashan, Gobi,
Dzoungarie), les autres hyper-arides (Takla-Makan, Tsaidam).
La Dzoungarie est une désert de sable de 60 000 km² à dunes, l’auréole externe est steppique.
La Mongolie semi-aride → boucle du Fleuve Jaune au Grand Khingan
C’est le domaine de la steppe herbeuse à stipa. C’est le berceau de l’ancêtre du cheval.
D- Les fleuves
Il y a plus de 50 000 cours d’eau, avec 11 grands fleuves. S’y ajoutent 2 800 lacs naturels et plus
de 110 000 km² de marais, sans oublier l’eau stockée par les glaciers.
Cette hydrographie se répartit entre un réseau endoréique au nord-ouest (36% du pays), et un
réseau exoréique à l’est et au sud-ouest (2/3 du territoire).
1- Le réseau endoréique (Mongolie Occidentale, Tibet-Qinhai du nord-ouest, Xinjiang,
corridor de Hexi. Mongolie occidentale et Xinjiang oriental)
Il y a des oueds aussi vite desséchés que grossis par une averse estivale.
Le puissant dispositif montagneux du haut Tibet-Qinhai et du Xinjiang alimente un réseau
permanent, mais que l’enclavement condamne à la perte dans le sable (Xinjiang), à
l’aboutissement dans un autre réseau endoréique ou dans les lacs du Tibet.
2- De l’Amour au Brahmapoutre
Le réseau exoréique chinois est considérable.
Le dénominateur commun est la mousson qui alimente partout les hautes eaux d’été.
Le bassin Amour-Soungari :
Il représente 7% de l’écoulement du pays. Paralysé par l’embâcle de novembre à avril, il se gonfle
d’une crue de débâcle au printemps, suivie de la crue principale de juillet-août.
Les bassins de Chine du nord :
C’est 3% de l’écoulement du pays. Les régimes sont les plus brutaux de toute la Chine exoréique
une énorme crue relative estivale accompagnée d’une énorme turbidité.
Les fleuves du sud-ouest :
Ils écoulent plus de 2% du total. Le dispositif typographique du sud-ouest limite les bassins mais
les expose de plein fouet à la mousson et aux typhons avec de forts coefficients d’écoulement et
une moindre turbidité.
Le réseau méridional :
Il est dominé par le Xijiang, artère principale d’une confluence vers le Zhujiang. Son bassin,
inférieur à celui du fleuve jaune, écoule 6 fois plus (13% du total) avec le plus fort module
spécifique de tout le réseau chinois.
Le régime est nettement marqué par la mousson. C’est une belle artère navigable et un énorme
potentiel hydroélectrique que l’on commence à équiper.
Le sud-ouest :
Il est drainé par les cours supérieurs des géants comme le Mékong, le Salween, le Brahmapoutre
et le fleuve rouge. Ils ont en commun d’échapper à la Chine pour aller construire en Inde et en
Indochine quelques-uns des grands foyers de peuplement en Asie.