Corrigé D SVT Juin 2008 SUJET 1 Partie I: Les lymphocytes T (LT) commencent leur formation dans la moelle osseuse qu’ils quittent sous forme de lymphocytes pré-T. Puis ils gagnent les thymus (organe lymphoïde) où ils acquièrent leurs récepteurs T accompagnés de CD4 (LT4) ou CD8 (LT8). Chaque récepteur T est spécifique de l’Ag (=antigène) a) Les LT8 et les LTc Les LTB sont porteurs du récepteur T spécifique de l’Ag porté par la membrane plasmique d’une cellule infectée. Ces LT8 sont alors sélectionnés = c’est la sélection clonale. Puis ils se multiplient par mitoses successives = c’est l’expansion clonale. Enfin, les LT8 activés se différentient en lymphocytes T cytotoxiques = LTc b) Mode d’action des LTc Leur récepteur T reconnaissent les déterminants Ag exprimé sur la membrane de la cellule infectée. Ils s’y fixent ce qui provoque l’exocytose du contenu de leurs vésicules (enzymes et perforines détruisent les proteines de la membrane) La perforine permet la formation de pores et provoquent la lyse de la cellule infectée. c) Le rôle des LT4: prévention de la réponse immunitaire Les LT4 qui ont le “bon recepteur T“ reconnaissent l’Ag spécifiquement. Souvent c’est une cellule intermédiaire (macrophages, cellules dentitriques) qui le met en contact de l’Ag. Ces quelques LT4 subissent la selection clonale sont activés et se produit l’expansion clonale et la différentiation en LT4 secréteurs des messages erimiques = les interleukines (IL) Les IL activent aussi les LB selectionnés par la reconnaissance directe des Ag (libres ou sur.la membrane des microorganismes) permettant leur différentiation en plasmocytes. LB -plasmocytes secreteurs d’Ac Complexe immun phagocytes IL+ LT4 LT4 secreteurs d’IL IL+ LT8 LTc lyse cellule Partie II: L’ovaire secrete deux hormonees de facon cyclique - oestrogènes: produits par les cellules de la thèque et granulosa. - progestérone: surtout produit par le corps jaune en phase luteale A) Rôle de l’oestrogial sur les cellules de la muqueuse utérine Le document 1 nous présente une coupe d’utérus de lapine à laquelle on a injecté de l’oestradiol (figure a) On observe un endometre en phase proliférative (entre 0 et 14 jours habituellement d’un cycle untérin) qui présente une muqueuse épaisse. Il semblerait donc qu’ici soit présenté un des rôles des ostrogenes. Le document 2 montre l’évolution de la radioactivité en fonction du temps chez une rate témoin, comparée avec une rate ayant reçu de l’oestradiol. Précisons que l’uracile étant une base de l’Arn uniquement, son suivi permet l’étude des phénomènes traductionnals. La rate II représente un pic de radioactivité nucléaire par rapport à la rate I. Des phénomenes transcriptionnels sont donc plus importants Correction faite par Yolaine Costes sous oestradiol. La courbe en pointillée est le reflet de la traduction cytoplasmique de l’Arn en protéines, plus importante de ce fait que chez le temoin. Enfin, le document 3 précise le type de protéines traduites à partir de l’ARNm issu de l’oestradiol = les récepteurs à la progestérone. Il semblerait donc que les oetrogènes soient nécéssaires pour qu’il puisse y avoir réponse à la progetérone. En conclusion, l’oetrodiol a plusieurs rôles: - prolifération de la muqueuse utérine par forte activité mitotique - synthèse des récepteurs à la progestérone B) Rôle de la progestérone sur les cellules de la muqueuse utérine La figure b du document 1 montre que la progesterone active la phase dite “sécrétoire“ (de J14 à J28 d’un cycle) : elle détermine le développement de la vascularisation de l’endomètre et l’paparition de glandes sécrétoires responsables de l’aspect en dentelle de la paroi. Le document 3 révèle qu’en injectant de la progestérone à une rate, celle-ci se fixe usr osn récepteur préalablement traduit sous l’effet de l’oestradiol et une fois activé, il y a production d’ARNm et traduction en protéines de l’endomètre. En conclusion, la progestérone, produite en phase post-ovulation par le corps jaune (qui ne se maintient qu’en cas de fécondation), a besoin de l’oestradiol pour se fixer sur sonr écepteur et cette fixation permet la production de protéines de l’endomètre. Partie III 1) Le document 4 est un graphique montrant la fréquence de décharge des potentiels en fonction du temps, sous l’action de diverses substances. Sous Acétylcholine (Ach), messager chimique du système nerveux parasympathique, la fréquence de décharges ganglionnaires croît de 0-50Hz à environ 50-100Hz. Son action s’annule en une trentaine de minutes. Sous nicotine, on observe également une augmentation de la fréquence de potentiels électriques (de 050Hz à 80-130Hz). Il s’agit donc de 2 substances entraînant une dépolarisation de la membrane plasmique et la propagation d’un potentiel d’action. En revanche, après injection de GABA, on note une chute brutale de cette fréquence. Il semblerait donc que le système gabaérgique ait un effet freinateur (inhibiteur du système nerveux). Notons que pour une variation similaire de fréquence, la nicotine est 10^4 fois plus excitatrice que l’Ach. 2) Il est connu que la nicotine est notamment un des éléments de composition de la cigarette. L’Ach, médiateur du système nerveux central (SNC), est une substance pouvant se fixer sur des récepteurs muscariniques ou nicotiniques. Ces 2 substances, appelées drogues, excitent le SN, responsables d’un sentiment de bien être et d’euphorie à court terme, mais délétères sur le long terme (sans compter la dépendance qu’elles engendrent). Le système GABA semblerait entrer dans la composition des hypnotiques, sédatifs et autres anxiolytiques responsables d’un état de calme et de sédation, de part son effet freinateur sur la décharge de potentiels d’action. SUJET 2 Partie I: La plupart des cellules du système immunitaire (SI) proviennent d’un même type de cellule souche, localisée dans le foie chez les fœtus et dans la moelle osseuse. Il existe un des grands répertoires de LB produit dans la moelle. Chaque LB porte un type d’Ac spécifique sur sa membrane plasmique, avant même une rencontre Ag. Correction faite par Yolaine Costes Quelques LB ayant le même type d’Ac reconnaissent l’Ag libre dans le sang ou ganglion. Les LB spécifiques à l’Ag sont alors sélectionnés, c’est la sélection clonale. Ces LB sélectionnés subissent de nombreuses mitoses, c’est l’expansion clonale. Apres l’expansion clonale, les nombreux clones de LB se différentient en plasmocytes sécréteurs d’Ac identiques à ceux que portaient les LB dont ils étaient issus. Ces Ac ne se fixent par sur des membranes du plasmocyte mais sont sécrétés dans le sang (=il s’agit donc d’Ac circulants) Les clones de LB ayant la meilleure affinité pour l’Ag sont sélectionnés et se différentient en LB mémoire. Partie II: Il s’agit d’un cas de monohybridisme (un gène qui code pour 3 allèles A,B,O) Femme Groupe B [B] génotype (B//B) Homme Groupe A [A] génotype (A//O) Echiquier de croisement Génotype F1 (A//O) x (B//O) B//O A/ O/ B// A O = = [AB] = = [B] B/ B B 25% O/ A = = [A] O 25% Il y a 50% de codominant [AB] et [O] 25% de dominant [A] 25% de dominant [B] Correction faite par Yolaine Costes 25% O = = [O] O 25% On en déduit que : - un seul gène en jeu - croisement de deux hétérozygotes - codominance d’une allèle sur l’autre (A et B sont codominants sur O) Partie III: 1. L’expérience 1 consiste à bloquer l’action du GABA sur le système nerveux central (SNC) en utilisant un antagoniste GABAergique. Cette expérience montre que le GABA a normalement une action tranquillisante et anxiolytique. L’expérience 2 consiste en une stimulation neuronale et on enregistre l’activité électrique au niveau axonal et du neurone moteur. Le résultat sur la figure b montre une décharge de potentiel d’action au niveau axonal par dépolarisation membranaire et une hyperpolarisation au niveau du motoneurone qui est le siège de comportements liés à l’anxiété. Quand on injecte deux doses croissantes de GABA au niveau de la jonction nerveuse, on observe une hyperpolarisation semblable à la stimulation nerveuse d’intensité croissante. C’est cette hyperpolarisation au niveau du neurone moteur qui est responsable de l’effet tranquillisant GABAergique. L’expérience 3 est un texte expliquant l’effet du GABA sur les canaux chlorures. En présence de GABA, on note une croissance du nombre d’ouvertures et de la durée d’ouverture de canaux Cl-, ce qui permet le passage d’ions Cl- de l’extra cellulaire vers l’intra cellulaire. Ceci modifie le potentiel de membrane qui devient alors plus négatif. En y ajoutant le valium (dont les effets sont semblables), l’effet sur l’ouverture des canaux est potentialisé (durée plus longue et fréquence de l’ouverture plus importante + hyperpolarisation plus marquée ce qui limite la propagation d’un potentiel d’action excitateur 2 Le valium est un des tranquillisant –anxiolytique utilisé dans le monde hospitalier comme Temesta ou Hypnovel. Correction faite par Yolaine Costes