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Besoins, carences et supplémentations en vitamines et minéraux
L'un des problèmes majeurs posés par l'évaluation des apports nutritionnels conseillés en micronutriments est
l'évaluation du statut à partir d'outils biologiques sensibles et spécifiques. Ainsi, il n'existe pas, à l'heure actuelle,
de marqueur unique et c'est plutôt sur la conjonction d'arguments cliniques et biologiques, ainsi que sur les
résultats d'enquêtes épidémiologiques et de travaux de recherches cliniques réalisés dans les différentes
situations où existe une malnutrition que sont définis les besoins d'une population. La carence en
micronutriments, souvent isolée, est dans les pays développés le résultat d'une malabsorption augmentant les
pertes ou, plus rarement, d'une augmentation des besoins non compensés par les apports. Le diagnostic clinique
d'une carence, que celle-ci soit isolée ou associée à une dénutrition globale, est souvent difficile, car les signes
cliniques sont très variés et plus ou moins présents selon les individus et les situations pathologiques associées.
Ainsi, par exemple, une carence en coenzyme B peut être « inaugurée » cliniquement par une anémie, par une
neuropathie périphérique ou encore par des signes digestifs ou une atteinte de l'état général. L'évolution des
méthodes biologiques d'évaluation du statut en micronutriments a permis également de définir des états
subcarentiels et des états carentiels infracliniques, contribuant ainsi à la définition de groupes à risques où se
pose le problème d'un dépistage et d'une supplémentation systématique (Le Moël et coll., 1998).
Nous envisagerons successivement les principales vitamines responsables de carences en France, puis nous
aborderons trois situations où ont été évoquées des carences en micronutriments: la grossesse, les maladies
cardiovasculaires et le cancer.
Généralités
Les besoins journaliers en micronutriments représentent la dose minimale quotidienne requise pour prévenir
l'installation d'une carence. Les besoins sont variables selon les individus et les populations de l'ensemble du
globe, et dépendent de facteurs nutritionnels, génétiques et environnementaux. Afin de permettre la couverture
des besoins sur l'ensemble d'une population, les apports quotidiens moyens sur une période de temps prolongée,
nécessaires à la prévention de la carence, définissent le concept d'apport nutritionnel conseillé. Ils correspondent
théoriquement aux besoins journaliers moyens + 2 déviations standards.
Besoins journaliers et apports conseillés L'évaluation des apports nutritionnels conseillés pour les
micronutriments est particulièrement difficile. Elle nécessite de disposer de moyens efficaces pour déterminer le
statut en micronutriments. Parmi ces moyens, on peut citer la courbe de croissance (pour les enfants), la
concentration sanguine et plasmatique en micronutriments, la concentration dans les cheveux et les phanères
avant et après complémentation en micronutriments, la balance chimique, la détermination de perturbations des
systèmes dépendants du statut en micronutriments, tels que le système immunitaire, les signes cliniques objectifs
et les troubles cognitifs du comportement (O'Dell, 1996). La méthode la plus utilisée a été jusqu'à ce jour la
balance chimique, particulièrement pour les éléments traces minéraux. Elle est cependant limitée par l'impérative
nécessité d'une détermination précise des pertes, souvent difficile à mettre en oeuvre, et par une évaluation des
ingesta à partir de tables de composition où il est difficile de tenir compte de la biodisponibilité, du fait
d'interférences entre micronutriments, macronutriments et fraction non digestible de l'alimentation (Aras et Olmez,
1995; Shimbo et coll., 1996). Les apports nutritionnels conseillés sont en cours de réévaluation aux États-Unis
ainsi qu'en France. Les données qui seront indiquées ici, datant en général de 1989, seront donc prochainement
révisées.
Les dosages sur prélèvements biopsiques, notamment les prélèvements hépatiques, sont d'excellents indicateurs
pour des éléments traces comme le fer, le cuivre et le sélénium, mais évidemment impossibles à mettre en
oeuvre en dehors d'un contexte pathologique. La détermination des marqueurs sériques est souvent utile, mais
non suffisante, car le taux circulant, à l'exception du fer, n'est pas représentatif des stocks tissulaires de
l'organisme entier (O'Dell, 1996).
L'utilisation d'isotopes stables pour mesurer les pools et la compartimentation des éléments traces minéraux est
un outil sophistiqué et précis, mais onéreux et uniquement accessible à des laboratoires très spécialisés. On peut
utiliser plusieurs isotopes stables pour un élément trace donné; par exemple, L’administration de zinc 67, 68 et 70
permet de faire la part de l'excrétion, de l'absorption et de la répartition dans les différents compartiments.
Finalement, ces techniques s'avèrent soit trop imprécises, soit trop complexes pour permettre une évaluation du
statut sur un échantillonnage suffisamment large de la population. L'outil épidémiologique réalisé à partir
d'enquêtes, telle SU.VI.MAX, s'avère particulièrement utile dans la mesure où il permet de confronter des
marqueurs biologiques simples aux ingesta et au statut clinique de la population considérée. Les besoins
journaliers dépendent de plusieurs facteurs de variabilité.
Il existe de nombreuses interactions entre les différents micronutriments, mais également entre les micro- et les
macronutriments et la fraction non digérée de l'alimentation. Ainsi, par exemple, le zinc influe sur l'absorption en
folates, la vitamine C sur celle du fer, les phytates et les oxalates sur un grand nombre de nutriments... La