MINISTERE DE LA SANTE BURKINA FASO
--------------- Unité - Progrès - Justice
SECRETARIAT GENERAL
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PLAN STRATÉGIQUE POUR LA
PRÉPARATION ET LA RIPOSTE À
D’ÉVENTUELS CAS DE GRIPPE AVIAIRE AU
BURKINA FASO EN 2005-2006
Octobre 2005
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TABLE DES MATIÈRES
I. INTRODUCTION .................................................................................................................. 3
II. CONTEXTE .......................................................................................................................... 3
III. DONNÉES EPIDEMIOLOGIQUES ................................................................................. 4
IV. MESURES À ENTREPRENDRE : ................................................................................. 5
V. OBJECTIFS : ...................................................................................................................... 5
5.1. Objectif général .......................................................................................................... 5
5. 2. Objectifs spécifiques ............................................................................................... 5
VI. STRATEGIES DE LUTTE ................................................................................................ 6
6.1 Surveillance épidémiologique ................................................................................. 6
6.2. Laboratoire .................................................................................................................. 7
6.3. Prise en charge précoce et correcte des cas : isolement des cas
suspects et/ou confirmés............................................................................................... 8
6.4. Vaccination .................................................................................................................. 8
6. 5. Mobilisation sociale ................................................................................................. 8
6.6. Mesures d’hygiène et d’assainissement ............................................................. 8
6.7. Recherche .................................................................................................................... 9
6.8. Gestion de l’épidémie ............................................................................................... 9
VII. CHRONOGRAMME ET BUDGETISATION .............................................................. 10
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I. INTRODUCTION
Le Burkina Faso a une superficie de 274 200 km² et est limité au Nord par le Mali, à
l’Est par le Niger, au Sud par le Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte d’Ivoire et à
l’Ouest par le Mali.
Le Burkina est à risque comme tous les autres pays de la sous région d’épidémie de
grippe aviaire chez la volaille et les oiseaux, du fait de l’existence de sites de
migration d’oiseaux et également chez l’homme, du fait du fort potentiel avicole du
pays.
II. CONTEXTE
La grippe aviaire est une anthropozoonose provoquée par une souche A du virus
grippal. Elle affecte les oiseaux sauvages et domestiques qui constituent les
principaux réservoirs de virus. Chez les oiseaux la maladie se manifeste sous deux
formes : une forme bénigne et une forme hautement pathogène qui a été identifiée
pour la première fois en Italie en 1878.
Le virus grippal comporte 15 sous types. A ce jour, toutes les flambées de la forme
hautement pathogène ont été causées par des virus grippaux des sous types H7 et
H5.
Les virus aviaires n’infectent pas normalement d’autres espèces que les oiseaux et
le porc. Le premier cas documenté d’infection humaine s’est produit à Hong Kong en
1997, lorsque la souche H5N1 a provoqué une affection respiratoire sévère chez 18
personnes ayant entraîné 6 décès. Par la suite une nouvelle épidémie à virus H5N1
a commencé en décembre 2003 en Corée et s’est étendue à d’autres pays d’Asie.
Chez l’homme, la période d'incubation de la grippe aviaire est habituellement de 2 à
10 jours. La maladie commence par un accès de fièvre (>38°C) qui peut être élevée,
parfois associée de frissons et d'autres symptômes tels que les céphalées, les
malaises et les myalgies. Au début de la maladie, certains cas présentent des
symptômes respiratoires modérés.
Les hypothèses de transmission de la maladie sont :
La transmission oiseau homme qui est la plus fréquente. Elle se fait par contact
direct avec de la volaille infectée, par leurs sécrétions respiratoires et leurs
matières fécales (fientes) ;
La transmission interpersonnelle, extrêmement rare. A ce jour quelque cas isolés
et limités de transmission après contacts rapprochés (médical ou familial) ont été
décrits. Cette transmission se fait par l’intermédiaire des sécrétions oro-
pharyngées ou respiratoires et peut être aussi les liquides biologiques.
Après la période d’incubation (2 à 10 jours), s'installe la phase d'atteinte respiratoire
pouvant mettre en jeu le pronostic vital.
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Même si actuellement seuls des cas exceptionnels de transmission interhumaine ont
été décrits, cela représente un risque important de santé publique car les variants de
H5N1 ont montré leur capacité à muter au cours du temps, à échanger des gènes
avec d’autres sous types pouvant aboutir à une variante hautement transmissible
d’homme à homme. Cela pourrait aboutir à une forme épidémique chez l’homme.
La propagation de l’infection chez les oiseaux, augmente les possibilités d’infection
directe de l’homme. Les oiseaux jouent un rôle important dans la propagation du
virus aussi bien dans le cadre de l’élevage domestiques et surtout les oiseaux
sauvages dans le cadre des activités migratoires. Cette situation est d’autant plus
préoccupante que l’apparition de cas récents en Europe de l’Est est associée aux
oiseaux migrateurs. Même si aucun cas n’a encore été décrit en Afrique, la FAO
attire l’attention sur la possibilité d’introduction du virus par les oiseaux migrateurs
sur le continent particulièrement par l’Afrique orientale et du nord. L’importance du
brassage entre les oiseux de différentes parties du continent aussi bien par les
phénomènes migratoires et le commerce constitue un risque pour tout pays et
particulièrement le Burkina Faso, justifiant l’élaboration d’un plan de prévention de
l’introduction de la grippe aviaire dans notre pays de même que la riposte à la
survenue d’éventuels cas.
III. DONNÉES EPIDEMIOLOGIQUES
- La grippe aviaire en milieu animal
Depuis la mi-décembre 2003, une flambée épidémique de grippe aviaire hautement
pathogène due au virus H5N1 et affectant les volailles domestiques ainsi que divers
oiseaux, à été signalée dans huit pays d’Asie (Cambodge, Chine, Indonésie, Japon,
Laos, Corée, Thailande et Viet Nam).
Une extension est actuellement en cours en Europe avec des cas notifiés en
Turquie, en Roumanie, en Croatie, en Russie et en Grande Bretagne.
Les oiseaux migrateurs et le commerce de volailles vivantes sont les principales
raisons de cette propagation transcontinentale de la grippe aviaire.
- La grippe aviaire chez l’homme
Les premiers cas humains de grippe aviaire dus au virus H5N1 qui ont été confirmés
sont survenus à Hong Kong (Chine) en 1997 (18 cas et 6 décès) puis en 2003 dans
la province Chinoise du Guangdong (2 cas et 1 décès).
Depuis le début de la flambée actuelle en 2004, en Asie de l’Est, l’infection par le
virus influenza A (H5N1) a été confirmée au Cambodge, en Indonésie, en Thailande
et au Vietnam.
La situation épidémiologique au 19 octobre 2005, est de 117 cas dont 60 décès, soit
une létalité de 51,3%, répartis comme suit:
Cambodge : 4 cas, 4 décès
Indonésie : 5 cas, 3 décès
Thailande : 17 cas, 12 décès
Vietnam : 91 cas 41 décès
Il est à noter qu’à ce jour, aucun cas de grippe aviaire à virus H5N1 n’a été notifié au
Burkina Faso.
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IV. MESURES À ENTREPRENDRE :
Les mesures à mettre en œuvre consisteront en :
l’élaboration et la diffusion de directives sur la grippe aviaire dans toutes les
formations sanitaires publiques et privées, au niveau de l’Aéroport International
de Ouagadougou et des postes routiers frontaliers en concertation avec les
Ministères chargés des ressources animales, des eaux et forêt, du commerce,
des finances, de l’administration territoriale et de l’information.
le briefing du Comité National de Gestion des Epidémies
l’information des Comités Régionaux de Gestion des Epidémies
la mise en place d’un cadre technique de concertation entre les Ministères de la
santé, des ressources animales, de l’Agriculture et des ressources halieutiques,
de l’environnement et du cadre de vie
En effet le caractère multisectoriel des stratégies de lutte nécessitera une
collaboration étroite entre les différents secteurs ministériels et les partenaires
intervenant dans le domaine des épizooties et des anthropozoonoses.
Les mesures de contrôle de la grippe aviaire comporte deux volets :
- les mesures de contrôle chez les oiseaux sauvages et domestiques
- les mesures de contrôle de la maladie chez l’homme.
V. OBJECTIFS :
5.1. Objectif général
Donner aux décideurs, partenaires et aux acteurs de terrain des orientations sur les
stratégies et les activités à mettre en œuvre pour le contrôle d’une éventuelle
épidémie de grippe aviaire en 2005 et en 2006.
5. 2. Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques en rapport avec les différentes stratégies sont :
5.2.1. Surveillance épidémiologique
Obtenir en temps utiles les données nécessaires à la prise de décision
5.2.2. Laboratoire
Confirmer ou infirmer le diagnostic grâce au test d’identification mis en œuvre.
5.2.3. La prise en charge précoce et correcte des cas
Réduire la létalité et les séquelles dues à la maladie par la mise à disposition
des directives et ressources nécessaires.
5.2.4. La vaccination
Réduire la morbidité par la vaccination réactive en foyer.
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