gestionnaires présents (plus de 200), clients potentiels pour la
filière. Aujourd'hui, en Aquitaine, les achats bio des cantines ne
dépassent pas 3 % et concernent seulement entre 4 et 5 % de la
production, selon Antoine Vergier, chargé de mission à Arbio.
« Offre la plus large possible »
Illustration de la structuration en marche, la naissance de Manger
bio Sud-Ouest. Initiée par l'interprofession, cette plate-forme - la
première du genre de la région - réunit une douzaine d'acteurs
parmi les plus importants du secteur. On les trouve principalement
en Dordogne, Lot-et-Garonne et Gironde : Biogaronne et Capso
(fruits et légumes), Péchalou (produits laitiers), La Lémance
(fromages), Blason d'or (volailles), Le Pré vert (viande bovine),
Danival, Vitagermine, Bioviver (épicerie, conserves), Biopress
(huiles), Meneau, Vitamont (jus, sirops)… Globalement, ces
entreprises pèsent environ 73 millions d'euros de chiffre d'affaires et
275 salariés.
« Manger bio Sud-Ouest est une structure commerciale commune à
ces entreprises pour aller sur ce type de marché », explique
Thomas Breuzet, directeur de Danival, président de la Société
coopérative d'intérêt collectif (SCIC) ainsi créée. « Finalement, tout
est allé très vite, précise-t-il. Il nous a fallu moins d'un an pour être
opérationnels. » Les deux leviers propres à faire décoller le bio à la
cantine sont réunis dans cette approche : « Nous proposons l'offre
la plus large possible, avec une facture unique pour le client final.
Ça simplifie les choses ! » Le périmètre de la SCIC n'est pas figé,
d'autres entreprises pourraient y entrer en 2012.
Deux appels d'offres
La jeune structure vient de remporter deux appels d'offres, ceux de
la cuisine centrale de la ville de Bègles (33) et de la cuisine du lycée
Bertran-de-Born à Périgueux. Concernant la cuisine de Bègles, qui
a aussi d'autres fournisseurs, cela représente 300 kilos de légumes
(carottes et haricots verts notamment) et 300 kilos de bœuf pour un