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Partie 1 : les dépenses publiques
Chapitre 1 : présentation du budget
Chapitre 2 : du x à la relance budgétaire
Chapitre 3 : le x fiscal et le théorème d’Haavelmo.
Partie 2 : la fonction extérieure.
Calcul du X en économie ouverte.
Partie 1 : Les dépenses publiques.
Chapitre 1 : Présentation du budget.
L’Etat intervient dans l’économie par l’intermédiaire de son budget. L’Etat
assure une fonction de régulation.
Le budget est constitué par l’ensemble des comptes qui décrivent l’ensemble des
ressources et des dépenses de l’Etat pour l’année civile.
Les recettes (T) : impôts directs et impôts indirects (TVA, TIPP, droits
d’enregistrement, droits de timbres).
Recettes non fiscales : profit des entreprises publiques.
Les dépenses (G) : de personnel et de fonctionnement, dépenses de transfert,
équipement, prêts et avances.
La nature de ces dépenses est indifférente quand aux effets.
Du côté des dépenses : l’investissement public a pour objectif de pallier aux
défaillances de l’investissement privé dans certains secteurs : éducation,
recherche, santé publique, infrastructures.
Les subventions ont pour objet d’inciter les entreprises à investir dans certaines
régions ou certains secteurs.
Les achats de biens et services par l’état pour la production des services
collectifs ont des effets diffus et des polémiques se développent quand il s’agit
de mesurer leur impact économique.
Le solde budgétaire : G – T = M, appelé « impasse budgétaire ».
Déficit prévu dans la loi de finance.
• G : dépenses publiques
• T : recettes publiques : impôts notés T = t.Y
G : élément exogène de la demande globale, c’est l’état qui fixe le montant de G
de manière autonome.
L’état prélève des impôts et ces prélèvements amputent le revenu disponible
(Rd) : Yd = Y – T.
C’est ce Yd qui devient la variable explicative du comportement de
consommation.
C = cYd + C0
C = c(Y – T) + C0 avec 0 < c < 1 et C0 > 0
L’équilibre macroéconomique devient : Y = c(Y – T) + C0 + I + G
Les dépenses publiques sont une nouvelle composante de la demande globale
(Dg) et les impôts interviennent de manière indirecte. Ainsi, on s’aperçoit que
par ses choix en matière budgétaire et fiscale, l’état va influencer l’équilibre
macroéconomique.
Chapitre 2 : Du multiplicateur à la relance budgétaire.
Pour Keynes, c’est à l’état d’intervenir pour relancer l’économie. Comment ? ⇒
investissement public ⇒ budget !
Intro de l’état dans le modèle :
→ les ressources : impôts T = tY
→ les dépenses publiques G
⇒ revenu disponible des ménages : Y – T = (1 – t)Y
Y – tY = (1 – t)Y
I : accroissement des dépenses publiques et stabilité fiscale.
Le multiplicateur des dépenses publiques indique comment une variation
autonome des dépenses publiques se traduit par une variation plus que
proportionnelle du revenu et de la production.
Hyp : on suppose qu’il y a une augmentation des G et stabilité des impôts.
ΔG > 0 et ΔT = 0
Il y a création ou accroissement du déficit budgétaire en terme d’impasse
budgétaire.
En situation initiale : Y = C + I + G
Y = C0 + cY + I + G
En situation finale : Y + ΔY = C0 + c(Y + ΔY) + I + G + ΔG
Par différence, on en déduit la valeur de X :
ΔY = cΔY + ΔG
ΔY(1 – c) = ΔG
ΔY = (1 / 1 – c) ΔG
avec 0 < c < 1
Soit kG > 1 et kG = 1 / 1 – c
En réalité, on introduit une fonction d’impôt car une partie de l’impôt dépend du
Y (impôt progressif).
T = tY + T0
avec t = taux marginal d’imposition
Y= c(Y – T) + C0 + I + G
Y = cY – cT + G + T + G
Y = k = 1 / 1 – c(1 – t)
Le multiplicateur budgétaire est identique au multiplicateur d’investissement.
Cela montre qu’une hausse des dépenses publiques peut se substituer à une
augmentation insuffisante des investissements autonomes privés surtout en cas
de mauvaises prévisions de la part des entreprises.
Les dépenses publiques additionnelles n’entraînent une augmentation du revenu
que s’ils existent des facteurs de production non utilisés.
II : Diminution des impôts et constance des dépenses publiques.
Le choix d’une politique fiscale vise à diminuer les prélèvements afin
d’augmenter la consommation (en augmentant le revenu disponible).
Le multiplicateur fiscal montre qu’une baisse des impôts provoque un
accroissement plus que proportionnel du revenu global par l’intermédiaire de
l’augmentation du revenu disponible.
Hypothèse :
ΔT < 0 et ΔG = 0
⇔ G > T ⇒ création ou augmentation du déficit budgétaire
T autonome (ne dépend pas du R)
Déterminer le X.
Solution initiale : Y = cY – cT + C0 + I + G
Solution finale : Y + ΔY = cY + cΔY – cT – cΔT + C0 + I + G
En simplifiant on a :
ΔY = cΔY – cΔT
ΔY – cΔY = - cΔT
ΔY(1 – c) = -cΔT
ΔY = (-c / 1 – c)ΔT
ΔY = kTΔT
ΔT < 0 et 0 < c < 1
kT = ΔY / ΔT = -c / 1 – c = valeur du multiplicateur fiscal.
Le multiplicateur fiscal agit en sens contraire du multiplicateur budgétaire. En
valeur absolue, il est moins élevé que le multiplicateur budgétaire.
1
c

1 c 1 c
Lors d’une contraction de la conjoncture, il semble plus efficace de stimuler
l’activité par une hausse des dépenses publiques plutôt que de procéder à des
allègements fiscaux.
L’augmentation des dépenses publiques produit un effet immédiat sur le revenu
alors qu’une baisse des impôts n’entraîne qu’une hausse du revenu disponible
dont une partie sera épargnée.
III : Augmentation des dépenses et augmentation proportionnelle des impôts.
On veut augmenter les dépenses publiques et en assurer la couverture intégrale
par l’impôt.
On pose ΔG = ΔT
H = G + ΔG – (T + ΔT)
Hypothèses :
• Budget équilibré
• Impôts autonomes
Y = c(Y – T) + C0 + I + G
Solution initiale : Y = cY – cT + C0 + I + G
Solution finale : Y + ΔY = cY + CΔY – cT – cΔT + C0 + I + G + ΔG
ΔY = cΔY – cΔT + ΔG
ΔY – cΔY = -cΔT + ΔG
ΔY(1 – c) = -cΔT + ΔG
ΔT = ΔG
Cette hypothèse de multiplicateur de budget équilibré est connu sous le nom de
théorème d’Haavelmo.
Cela montre que l’on peut agir sur la conjoncture sans creuser le déficit
budgétaire puisque l’augmentation de la dépense publique par l’impôt entraîne
un accroissement proportionnel du revenu global.
Problème : la relance de l’activité par des dépenses budgétaires creuse le déficit
budgétaire.
Soit Def = G – T le déficit budgétaire donc si G augmente de ΔG, le déficit
augmente de ΔD = ΔG – ΔT = ΔG – tΔY
Or ΔY = 1 / 1 – c(1 – t) ΔG ⇒ ΔG = (1 – c (1 – t)) ΔY
Donc ΔD = (1 – c (1 – t))ΔY – tΔY
⇒ accroissement du déficit : ΔD = (1 – c)(1 – t)ΔY
Exemple :
L’état envisage de relancer la demande en augmentant ses dépenses de 1% (ΔG
= 1%). Quel est l’effet sur l’activité ? Sur les déficits ? Lorsque c = 80% et t =
25%.
ΔY = 1 / 1 – 0,8 (1 – 0,25)ΔG = 2,5ΔG
Soit une augmentation de 2,5%
ΔD = (1 – 0,8)(1 – 0,25) ΔY
= 0,2 ×0,75 × 2,5ΔG
= 0,375
Conclusion : le multiplicateur budgétaire est identique à celui de
l’investissement : cela signifie qu’une hausse de G peut se substituer à une
hausse de I privé. Les G ont un effet expansionniste sur l’économie. Ces
dépenses publiques additionnelles se traduisent par l’accroissement du revenu
que si il y a des facteurs de production nationale.
Chapitre 3 : Le multiplicateur fiscal et le théorème
d’Haalvelmo.
Le financement des dépenses publiques (ou de la réduction des ressources
fiscales), on s’intéresse au financement du déficit budgétaire.
Est-ce un transfert de ressources du secteur privé vers le secteur public ?
- émission d’emprunts
- création monétaire
- recours à l’impôt
En émettant un emprunt attrayant pour les épargnants le gouvernement vient
concurrencer les entreprises privées (et publiques) sur le marché financier. Effet
d’éviction.
En augmentant la fiscalité sur les particuliers, l’état réduit d’autant les
ressources disponibles des ménages.
Le financement de la politique budgétaire induit des « effets pervers » qui
peuvent annuler et même inverser l’effet recherché.
Le financement de déficit budgétaire par la fiscalité :
1) affaiblit l’effet multiplicateur
2) n’est pas incompatible avec un effet multiplicateur
La réduction Δ-T de la fiscalité induit une augmentation du revenu national Δ+Y.
Peut-on parler de neutralité de la politique budgétaire ?
?
Idée : si on augmente G et si on augmente T

effet multiplicateur
1) Les impôts ont un effet direct sur Y.
Δ+T ⇒ Δ-Y
2) Les impôts ont un effet indirect sur la consommation et donc sur la
demande globale.
Δ-Y ⇒ Δ-C
Donc Δ+T ⇒ Δ-Y ⇒ Δ-C
Effet d’une politique fiscale ?
1er temps : Δ+T ⇒ Δ-C ??
Situation initiale : C = C0 + c(Y – T)
Situation finale : C’ = C0 + c(Y – T – ΔT)
Par différence : C’ – C = ΔC
ΔC = -cΔT
2ème temps : Δ-C ⇒ ΔY ???
Sachant que ΔY = kΔC effet X
On vient d’écrire : ΔC = -cΔT
⇒ ΔY = -kcΔT
X de la pression fiscale.
Les effets s’annulent-ils ?
Lorsque l’accroissement du G est financé par l’augmentation du T. Est-ce
neutre ?
⇒ théorème d’Haavelmo
ΔY = kΔG
ΔY = -kcΔT
Avec 0 < c < 1
⇒ kc < k
Un effet politique budgétaire est plus important qu’un effet politique fiscal.
Donc l’effet multiplicateur de la fiscalité est plus faible que l’effet des G.
Le théorème d’Haavelmo ou théorème du multiplicateur du budget amélioré.
« Un accroissement des G financé par une variation identique de la fiscalité
accroît le revenu national d’un montant égal à l’accroissement de G. L’effet X
est très faible, mais il n’est pas nul. Il est égal à 1. »
« On peut en déduire que le maintien dans le temps d’un équilibre budgétaire
n’est pas incompatible avec un effet multiplicateur ».
Calculer le X d’investissement en économie ouverte.
t0 : Y = C + I + X – M
t1 : ΔY + Y = C + ΔC + I + ΔI + X – M + ΔM
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