LE PLAN D’OCCLUSION I. Introduction - II. Intéressant pour : Le diagnostic ; Le plan de traitement ; Le pronostic ; Le contrôle de la thérapeutique ; Le contrôle de la stabilité des résultats. Définitions II.1 Définitions anatomiques - MURPHY : champ d’affrontement des dents antagonistes, une surface virtuelle, un plan imaginaire, tangent aux bords incisifs, aux pointes cuspidiennes des PM et Mlr de chaque mâchoires. Ce plan a une forme d’hélice ; - LAUTROU : champ d’affrontement des 2 arcades dentaires antagonistes en articulation dento-dentaire ; - Le PO n’existe en tant que tel qu’en denture lactéale (car les courbures de compensations n’arrivent qu’après). II.2 Définitions occlusodontiques - SLAVICEK : le PO est déterminé par le point incisien inférieur et les cuspides distales des M1 ; - POSSELT : le PO est la corde de la courbe d’occlusion, surface tangentielle composée de pointes cuspidiennes et de bords libres ; - D’un point de vue fonctionnel, le PO se résume par la compatibilité de son orientation avec la trajectoire condylienne pour assurer : II.3 La désocclusion côté NT ; La désocclusion des dents postérieures par le guide antérieure. Définitions céphalométriques - Plan total : DOWNS, TWEED, STEINER, SASSOUNI ; - Plan latéral : RICKETTS ; - Plan transversal : RICKETTS et SASSOUNI. III. Variations physiologique et pathologique du PO III.1 Variations physiologiques III.1.1 Variations phylogéniques - Au cours de l’évolution des espèces, il existe un changement d’orientation du PO ; - Reptiles : PO aligné sur ATM ; - Homme : l’hominisation => diminution du prognathisme facial. Le PO s’abaisse sous l’échancrure coronoïde. Le condyle passe dans une position plus haute et plus antérieure (favorise les courbures de compensations) ; 1) Réduction sagittale masticatrice ; 2) Disparition des dents carnassières ; 3) Elévation progressive de l’axe charnière. III.1.2 Variations ontogéniques Phase de constitution de la denture temporaire : Il s’établit progressivement ; Phase de denture temporaire stable : PO plat ; Recouvrement, surplomb et engrènement sont légers. Phase de denture mixte : Apparition des courbures de compensations ; Indissociable de l’évolution morphologique de l’ATM. Phase de denture adulte jeune et adulte complète : Les courbures de compensations atteignent leur maximum de profondeur et évolueront avec la typologie et la pathologie ; SPEE : concavité supérieure, rejoint le condyle et la fente labiale, passe par les bords libres incisifs, les pointes canines, les pointes cuspidiennes vestibulaires des PM et Mlr> : WILSON : + en arrière + axes PM et Mlr convergent ; Les deux = surface hélicoïdale d'ACKERMANN ; III.1.3 Ne correspond pas à un état mais à une situation en perpétuel changement, à des champs de surfaces variables. Variations d’orientation avec la croissance - BJORK et BRODIE : il se ferme. Dû à une croissance différentielle alvéolaire (O’MEYER) ; - RICKETTS : descente en bas et en avant, parallèlement à lui-même car complexe nasomaxillaire en bas et en avant ; - BJORK : III.2 - - rotation antérieure => PO en rotation antérieure ; - rotation postérieure => PO en rotation postérieure. Variations pathologiques III.2.1 - - Causes squelettiques Vertical (BJORK) : - Hyperdivergence rotation postérieure du PO ; - Hypodivergence rotation antérieure du PO. Sagittal (SLAVICEK) : - Bascule du PO peut être considérée comme une compensation ; - Cl. III : rotation antérieure ; - Cl. II : rotation postérieure. Transversal : III.2.2 - Latérognathies peuvent s’associer à une perte du parallélisme avec les autres lignes du visage. Causes dentaires extraction, égression, ingression, versions, malocclusions, … III.2.3 - Causes neuro-musculaires Variations d’orientation possible pour : - dysfonctions ; - parafonctions ; - dyspostures. IV. Etude du PO en ODF. Les moyens IV.1 Examen clinique exobuccal - vertical : 3 mm sous le stomion ; - Transversal : parallèle aux lignes du visage ; - Sagittal : se rapprocher du plan de Camper ; - Permet l’évaluation esthétique du sourire ; - Permet l’évaluation fonctionnelle. IV.2 Examen clinique endobuccal - Appréciation de la courbe de SPEE et de WILSON. IV.3 Examen cinétique - Plus les cuspides sont hautes : - + le PO doit diverger de la pente condylienne ; - + la courbe de SPEE est faible. IV.4 Les moulages - Confirme la clinique ; - Montage sur articulateur pour la réalité occluso-fonctionnel. IV.5 Téléradiographies IV.5.1 Données céphalométriques IV.5.1.1 Tracé selon les auteurs - BJORK : Ols – Oli ; - DOWNS, STEINER, TWEED : plan d’occlusion total ; - RICKETTS : plan d’occlusion latéral ; - DELAIRE : [1/2[ENA-Met]]-[Om] ; - BOUVET : 4-5-6 ou IV-V-6 ; - SASSOUNI : (M-Z) ; - BIMLER : cercle (C-M3-Cp) avec centre = Cm ; IV.5.1.2 Variations angulaires du PO de profil - SCHWARTZ : PHF-PO et profil sont corrélés ; - CRETOT (IZARD) : types cis- trans- et ortho-frontal ; - DOWNS : cl. II => rotation postérieure et cl. III => rotation antérieure ; - TWEED et STEINER : PO-SN = 14° ; - SCHUDY : OM-PMD = 16° : estimateur de la croissance verticale ; - PO et ENA-ENP = 0 à 10° ; - RICKETTS : [Xi-PO] = 0 mm à 9-10 ans et +/- 3 mm. PO au dessus de Xi puis descend pendant la croissance ; - DOWNS : PO-(Na-Pog) +/- 90° ; - DOWNS, RICKETTS, WILLIAMS : PO – (A-Pog) = 91° ; - SLAVICEK : - cl. II : (A-Pog) bascule rotation postérieure et entraîne avec lui le PO ; IV.5.1.3 - cl. III = l’inverse. Variations linéaires du PO de profil ISAACSON, OPDEBEECK, CERVERA, DURAN : - [face occlusale des M1> - (ENA-ENP)] ; - [face occlusale des M1< - PM] ; - [Incisive – PHF ou PP ou PM]. IV.5.1.4 Variations du PO en transversal - SASSOUNI : [Lo – Lo] ; - RICKETTS : [Zr – Zl]. IV.5.2 PO = plan de référence céphalométrique IV.5.2.1 - Décalage des bases AoBo ou le WITZ de JACOBSON : liés à SNA, SNB, ANB, à la direction du PO et la direction de croissance ; Plus AoBo augmente ou diminue, plus le pronostic est pessimiste. IV.5.2.2 Organes dentaires - BOUVET : alpha = 90° et bêta = 100° ; - RICHARDSON : angle de l’axe de M3 avec une // au PO pour chance d’éruption : - - V. - <30 : pas de chance ; - 30<<60 : moyen ; - >60 : à peu près normal ; BJORK : - I/PO = 58° ; - i/PO = 70.50° ; - I/i = 128.45°. RICKETTS : - I> dépasse le PO de 2.5mm +/- 2.5 ; - I< dépasse le PO de 1mm. Importance du PO en ODF V.1 PO et diagnostic V.1.1 Sens vertical - BJORK : - PO horizontal pour rotation antérieure ; - PO vertical pour rotation postérieure. V.1.2 Sens sagittal - CHATEAU : (PO)-(AB) = 90° dans les cl. I ; - JACOBSON : AoBo. V.1.3 Sens transversal - Etude du parallélisme des lignes du visages pour la localisation de dysmorphoses telles que : - Latérodéviations ; - Latérognathies ; - Ankyloses ; - Hypercondylies ; - Acondylies. V.1.4 Profondeur de la courbe de SPEE - Indice de BALDRIDGE = (1/2).(x+y)+0.5 ; - Indice de GARDCIA = (2/3).(x+y)+1. V.2 PO et pronostic - AoBo : + c’est important + pronostic mauvais. V.3 PO et plan de traitement V.3.1 PO et paramètres occlusaux - PO réglé pendant le traitement pour permettre : - Une désocclusion postérieure en propulsion ; - Une désocclusion latérale NT en latéralité. V.3.2 PO et esthétique - But esthétique : - rétablir le parallélisme entre PO et lignes du visage ; - Need bonne position du PO / stomion ; - Ex : cl. II hyperdivergente : la bascule postérieure du PO aggrave le profil cis-frontal. V.4 PO et thérapeutique V.4.1 Rééducation fonctionnelle - Elle permet de recréer un PO correct par : V.4.2 - rééducation linguale ; - suppression des habitudes néfastes ; - etc.… L’orthopédie thérapeutique fonctionnelle : les appareils améliorent le comportement neuromusculaire => variations des PA => modification du PO ; Masque de DELAIRE : il provoque une rotation antérieure du PO ; Disjoncteur : peut => une augmentation du sens vertical qui peut affecter l’orientation du PO. V.4.3 - - L’orthodontie FEO : peut induire la bascule du PO par : - Orientation des branches ; - Longueur des branches ; - L’appui crânien. - TIM de cl. II : rotation postérieure par égression des Mlr< et I> (favorable pour hypodivergent avec rotation antérieure et supraclusion. Défavorable pour hyperdivergent) ; - TIM de cl. III : rotation antérieure du PO. On peut y associer une FEB pour le contrôle du PO ; - TIM verticales : affectent le PO. en vertical et transversal. V.4.4 - Les extractions CANAL, BASSIGNY : pas de relations entre extractions et PO. Plutôt liées aux phénomènes de croissance ; - PHILIPPE : rotation postérieure atténuée par extractions postérieures. V.4.5 La chirurgie EVA : Lefort I => variation d’inclinaison du PO. - V.4.6 Nivellement de la courbe de SPEE Entraîne un allongement de l’arcade. - V.4.7 Stabilité des modifications du PO - BEGG : pas de contrôle ; - RICKETTS : nivellement sélectif et utilisation de FEB => bon contrôle du PO ; - TWEED, MERRIFIELD : but est de traiter sans modifier l’orientation du PO ; - Arc droit : un des but est le contrôle du PO. Utilisation de FEB. - Selon les auteurs : - BRODIE, RIEDEL : modification du PO => tendance à revenir récidiver ; TWEED, MERRIFIELD, RICKETTS, SCHUDY : toute version du PO est irréversible. VI. Conclusion - Orthodontiste influe par son traitement sur le PO => amélioration (ou aggravation). Répercussion faciale, nerveuse, ATM ; - Contrôle du PO est donc primordial ; - Need maîtrise des effets parasites de la mécanique ; - Même si désaccord sur la possibilité de varier le PO, si variation dans le sens de la croissance, c’est plus facile ; - Orientation du PO est à rattacher au sens vertical. LES DETERMINANTS DE L’OCCLUSION I. Introduction - POSSELT : occlusion = les relations statiques de contact entre les arcades ; - Maintenant = c'est plus vaste : c'est dynamique ; - Les déterminants aux éléments qui dirigent la mandibule vers une position donnée. Ils déterminent la relation crânio-mandibulaire ; Il existe : o Le système neuro-musculaire ; o Les ATM ; o Les arcades dentaires. II. Les déterminants neuro-musculaires - KAWAMURA : "Il faut prendre en considération les fonctions neuro-musculaires motrices ainsi que les mécanismes sensitivo-sensoriels relatif à la musculature masticatrice, à l'ATM, au parodonte et à toutes les structures orales qui participent à l'établissement ou au maintien de l'occlusion". II.1 Le système nerveux périphérique : les récepteurs proprioceptifs - Ils régulent l'activité musculaire ; - Ils modulent la vitesse et l'intensité de contraction ; - Ils renseignent sur la position mandibulaire et la tension musculaire ; - => ils contrôlent l'occlusion ; - on les retrouve au niveau : o des muscles et des tendons ; o des ATM ; o du desmodonte ; o des dents. II.1.1 II.1.2 1) Les récepteurs musculo-tendineux 1) les fuseaux neuro-musculaires ; 2) les organes tendineux de GOLGI ; 3) les terminaisons libres. Les récepteurs articulaires RUFFINI : relatif à la position mandibulaire : statesthésie ; 2) PACINI : relatif au mouvement mandibulaire : signal début et fin de mouvement + accélération : kinesthésie ; 3) Récepteurs de GOLGI : actif en pression importante : rôle de protection articulaire ; 4) Terminaisons libres : nociception. II.1.3 1) Les récepteurs parodontaux Les récepteurs physiologiques : a. forces appliquées sur dent => stimulation ; b. ils sont sensible à : i. ii. iii. l'intensité ; la direction ; la vitesse et la durée d'application. Les récepteurs nociceptifs : ils sont sensible à la torsion dentaire, … 2) II.1.4 Les récepteurs pulpo-dentinaires - tous associés à la nociception ; - on les retrouve dans la pulpe et dans la dentine. II.2 Le système effecteur : les muscles masticateurs - GASPARD : ils sont "des effecteurs et des récepteurs placés sous l'hégémonie du système nerveux ; des effecteurs par leurs unités motrices, des récepteurs par leurs fuseaux neuro-musculaires et leurs appareils golgiens" ; - Les muscles masticateurs ne pas à des entités individuelles mais une unité fonctionnelle qui contrôle les positions et les mouvements mandibulaires ; - Le muscle temporal : o - le muscle masseter : o - élévateur, propulseur ; Le muscle ptérygoïdien médial : - o élévateur, propulseur si bilatéral ; o diducteur si unilatéral côté opposé ; Le muscle ptérygoïdien latéral : - o fermeture, retropulsion pour les faisceaux supérieurs ; o ouverture, propulsion pour les faisceaux inférieurs ; Le muscle digastrique ventre antérieur : o - abaisseur ; Les muscles mylo-hyoïdien et génio-hyoïdien : o III. élévateur, rétropulseur ; abaisseur. Le déterminant postérieur : l'ATM III.1 Rappel – Définition - ATM = condyle mandibulaire + condyle temporal + disque articulaire (ménisque) ; - ATM = diarthrose bicondylienne ; - Elle est mobilisée par les muscles pour générer différentes postures et mouvements ; - Elle est douée d'adaptation car admet la compression, l'étirement, une position plus haute, plus excentrée, … - La sollicitation permanente chez l'enfant => répercussion sur la quantité et la direction de croissance condylienne et mandibulaire. III.1.1 - Phylogenèse cf. cours. III.1.2 - Embryogenèse cf. cours. III.2 La fosse mandibulaire et le tubercule articulaire III.3 Le condyle mandibulaire - Le condyle mandibulaire forme une saillie oblongue, dont le grand axe est oblique en dedans et en arrière. Le condyle présente deux versants : III.4 o l’un, antérieur et convexe, est recouvert de cartilages ; o l'autre, postérieure, aplati et descendant presque verticalement. Le disque articulaire - Les surfaces articulaires, tubercule articulaire du temporal et condyle mandibulaire, étant toutes les deux convexes, l'interposition du disque permet de rétablir la concordance entre elles ; - Le disque est une structure fibro-cartilagineuse biconcave qui sépare l'ATM en deux étages articulaires : o un étage supérieur disco-temporal ; o un étage inférieur disco-mandibulaire. - On peut considérer le disque, avec ses insertions musculaires et capsulaires, comme un élément fonctionnel majeur ; - DELAIRE : le disque n'est pas une surface articulaire mais un élément musculaire, une lame tendineuse un prolongeant le ptérygoïdien latéral. III.5 Les ligaments III.5.1 Intrinsèques - Le ligament latéral : il plaque le condyle dans la fosse mandibulaire ; - Le ligament médial : il recouvre la face médiale de l'articulation. III.5.2 - Extrinsèques Ils se situent à distance de l'articulation. Ils sont tous situés sur la face médiale de l'ATM et de la mandibule : o le ligament sphéno-mandibulaire ; o le ligament tympano-mandibulaire ; o le ligament ptérygo-mandibulaire o le ligament stylo-mandibulaire. IV. Le déterminant antérieur : les arcades dentaires - Il est modifiable par l'orthodontie, le meulage sélectif, … ; - Le potentiel d'adaptation est nul pour le système dentaire (usure et non adaptation) ; - Le potentiel d'adaptation est très important pour le desmodonte (base des déplacements orthodontiques) ; - Le déterminant antérieur guide la mandibule en ICM (occlusion statique) et lors des mouvements mandibulaires (occlusion dynamique) ; - L'anatomie occlusale est très importante car l'agencement est la clé de la qualité des rapports occlusaux. IV.1 Le groupe incisivo-canin - LAUTROU : bord libre I< et pointe C< = surfaces occlusales d'appui (pour maintenir la DVO) ; Bord libre I> et pointe C> et faces palatines = surfaces occlusales guides. IV.2 Les dents cuspidées (PM et M) - Il existe des cuspides et des crêtes marginales. IV.2.1 1) 2) Description anatomo-fonctionnelle d'une cuspide cuspides primaires, d'appui, de support, de centrée, triturantes : a. cuspides palatines en haut ; b. cuspides vestibulaires en bas ; c. convexité marquée en tout sens. cuspides secondaires, guides, de préhension, sécantes : a. c'est l'inverse ; b. moins convexes, tendance rectiligne, acérée ; c. en intercuspidation elles sont en dehors de l'aire occlusale ; d. rôle de protection et de maintient du bol sur l'aire occlusale. IV.2.2 Les crêtes marginales IV.2.3 Sillons, fossettes, fosses IV.3 Rapports intra-arcades IV.3.1 Plan horizontal - arc IC> suit la courbe des cuspides secondaires ; - arc IC< suit la courbe des cuspides primaires. IV.3.2 - courbe de SPEE : intéresse les cuspides palatines maxillaires. IV.3.3 - Plan sagittal Plan frontal courbe de WILSON : elle s'accentue d'arrière en avant. IV.4 Rapports inter-arcades - L'occlusion est engrenante : chaque dent est en contact avec 2 dents antagonistes sauf IC< et M3> ; Il existe 2 engrènements : o o IV.4.1 1) b. c. Angle inter-canin = +/- 135° ; Surplomb et recouvrement définissent la pente incisive fonctionnelle qui influe aussi sur la qualité du guide antérieur. mésial 1< aligné sur mésial 1> ; b. 2< entre 1 et 2 > ; c. 3< entre 2 et 3 >. Relations postérieurs Transversal : a. Maxillaire circonscrit la mandibule ; b. Maxillaire surplombe en vestibulaire la mandibule ; c. Mandibule surplombe en linguale le maxillaire ; Cupides primaires ont un tripodisme avec les fosses antagonistes (fosse centrale, crêtes marginales ou embrasures). Sagittal : a. 3) Angle inter-incisif = +/- 130° et détermine la pente incisive relative qui influe sur la qualité du guide antérieur ; a. d. 2) Bords libres I et pointe C< en relation avec les faces palatines > ; Frontal : IV.4.2 1) Relations antérieures Sagittal : a. 3) Tribotoxie : propulsion, rétropulsion, latéralité : contact unilatéraux. Horizontal : a. 2) Cléotoxie : rotation est l'unique mouvement comme crocodile ou cl. II div. 2 graves ; ½ cuspides d'avance à la mandibule. Vertical : a. Dépend de la hauteur des cuspides, de la profondeur des fosses et des embrasures. V. Déterminants, positions de référence et cinématique mandibulaire V.1 Position de référence - Il existe 3 déterminants pour 3 positions ; Position de repos mandibulaire déterminée uniquement par le déterminant neuromusculaire ; - Position de RC déterminée uniquement par le déterminant postérieur ; - Position d'ICM déterminée uniquement par le déterminant antérieur. V.1.1 Position de repos articulaire - = "position de posture" pour POSSELT ; - = équilibre de début et de fin des mouvements mandibulaires ; - = position indépendantes des dents et de l'ATM ; - = permet de déterminer la dimension verticale de repos. V.1.2 Position de relation centrée - 1920 : Mac COLLUM : position la plus haute et la plus reculée non forcée ; - Maintenant : la plus haute et la plus antérieure (DAWSON) ; - Le plus important : position REPRODUCTIBLE ; - Permet de retrouver une relation maxillo-mandibulaire sans dépendre des repères dentaires ; - 91% : RC en arrière de l'ICM ; - ORC : occlusion de RC = contacts dentaires correspondant à la RC articulaire. V.1.3 Position d'ICM - position mandibulaire de référence correspondant à l'engrènement le plus complet possible des 2 arcades ; - elle détermine la DVO ; - occlusion dentaire terminale du cycle masticatoire ; - occlusion de déglutition. V.2 Cinématique mandibulaire V.2.1 Enveloppe des mouvements mandibulaires - diagramme de POSSELT en 1952 en sagittal ; - l'arc gothique de GYSI en horizontal. V.2.2 Guide antérieur et postérieur - Qu'est-ce qui influence le trajet de la mandibule lors de ses mouvements ? : c'est les 3 déterminants ; - Les gnathologistes : déterminant postérieur = principal ; - Les schuylériens : déterminant antérieur = principal ; - Maintenant : les deux ; - Guide antérieur et déterminant antérieur = pas pareil : le 1er fait parti du 2nd. V.2.2.1 Le guide antérieur - dents antérieures (de C à C) qui guident la mandibule dans les mouvements de propulsion et de latéralité ; - DAWSON : "la relation dynamique de propulsion entre les dents antérieurs des 2 arcades au cours des déplacements fonctionnels" ; - Ils à : o La pente incisive anatomique : dépend de la morphologie des faces postérieurs des I> ; o La pente incisive relative : dépend du degré de version incisives > et < angle inter-incisif ; o La pente incisive fonctionnelle : dépend des rapports inter-incisifs (existence de surplomb, béance, supraclusion, …) ; o Et maintenant : notions de les pentes canines (anatomique, relative et fonctionnelle) et des pans cuspidiens. V.2.2.2 Le guide postérieur - création des articulateurs pour enregistrer et reproduire le guide postérieur ; - Ils à : o Sagittal : la pente condylienne : angulation trajectoire en propulsion / PHF ; o Frontal : cône de GUICHET (CT) et angle de BENNET (CNT) ; o Selon les auteurs : [Cdg-Cdd] important ou non. V.2.3 Mouvements d'ouverture – fermeture V.2.3.1 Théorie e DELAIRE (1974) - le disque est étiré par le ptérygoïdien latéral et le condyle suit le disque de manière passive dans le mouvement d'ouverture : FAUX ; V.2.3.2 La conception actuelle OUVERTURE : - Les 2 chefs du ptérygoïdien latéral sont antagonistes ; - Le disque suit de manière passive le condyle ; - PHASE I : - o Rotation pure jusqu'à 2cm d'ouverture ; o Le disque ne bouge pas ; o Le chef supérieur est totalement détendu ; o Le chef inférieur est légèrement contracté ; PHASE II : o o - Translation du condyle entraîne passivement le disque sur le tubercule articulaire ; Le chef inférieur est contracté ; ouverture assurée par dig, GH, MH, chef inférieur du ptérygoïdien latéral . FERMETURE - muscles élévateurs : masseter et ptérygoïdien médial = la vraie source motrice ; - temporal = stabilisateur du complexe condylo-discal ; - fin de fermeture : contraction chef supérieur du ptérygoïdien latéral permet la coaptation condylo-discale + contrôle du recul et du positionnement ; retour de la tête condylienne dans la fosse mandibulaire : o vidange du coussinet rétro-discal de ZINGER ; o contraction des freins méniscaux postérieurs ; o dès le contact dentaire => stimulation des récepteurs desmodontaux et relâchement musculaire. V.2.4 Propulsion - de ICM au bout à bout ; - intéresse les 3 déterminants des degrés divers. V.2.4.1 Le déterminant neuro-musculaire - il existe une forte proportion de récepteurs parodontaux au niveau incisif pour une bonne proprioception ; - intéresse : masseter superficiel, ptérygoïdien médial et chef inférieur du ptérygoïdien latéral ; - rétropulsion : faisceaux postérieur du temporal; MH, chef supérieur du ptérygoïdien latéral. V.2.4.2 - Le déterminant postérieur Pendant la propulsion, les condyles suivent le versant postérieur du tubercule articulaire ; - INGERVALL, RICKETTS : corrélation type facial et hauteur du TA ; - Mais, il existe le disque entre deux et est d'épaisseur variable ; - Maintenant : influence moins importante du guide postérieur / guide antérieur. V.2.4.3 Le déterminant antérieur - propulsion => désocclusion postérieur (protection) par le guuide antérieur (dépend anatomie, relative fonctionnelle) ; - remarque : influence du guide antérieur sur la croissance (os, ATM, …) (PETROVIC). V.2.5 - Latéralité diduction. V.2.5.1 Le déterminant neuro-musculaire - niveau nerveux : récepteurs ++ niveau canine ; - niveau musculaire : o CT : faisceau supérieur du ptérygoïdien latéral ; o CNT : le SCM et faisceau inférieur du ptérygoïdien latéral. V.2.5.2 - - CT fait 2 mouvements possibles : o Rotation pure autour d'un axe passant par le bord libre de C> et le condyle homolatéral (TAVERNIER) ; o Latéralité centrifuge dans le cône de GUICHET. Ce faible mouvement de latéralité au mouvement de BENNET. CNT : o V.2.5.3 - Le déterminant postérieur Mouvement en bas, en avant, en dedans selon l'angle de BENNET. Le déterminant antérieur CT : o Soit fonction canine (gnathologistes) ; o Soit protection de groupe (schuylériens ou fonctionnalistes) ; o Dans la grande majorité des cas : fonction canine puis avec l'âge et l'abrasion : protection de groupe ; o - Rôle important de la canine : Hauteur importante de couronne ; Implantation forte ; Proprioception fine ; CNT : o ABSENCE de contact = règle absolue. VI. Conclusion - Les facteurs dento-dentaires : sans aucune capacité d'adaptation, ils imposent leur loi à l'ensemble de l'appareil stomato-gnathique par l'intermédiaire de la morphologie et de l'agencement occlusal ; - Les facteurs temporo-mandibulaires : ATM et muscles, dont la capacité d'adaptation varie selon le turn-over cellulaire, leur vascularisation et leur niveau de différenciation cellulaire ; - Seule la première entité est accessible à l'intervention de l'orthodontiste ; n'étant pas adaptable, elle doit être intégrée par les soins de l'orthodontiste, de telle sorte qu'elle n'oblige pas les autres constituants à s'adapter au-delà des limites qu'on ne connaît pas, où commence la pathologie ; - "Parmi les déterminants dento-dentaires, l'orthodontiste peut, et uniquement avec les techniques lui son propre, modifier : - - - o l'angle cuspidien relatif ; o l'angle de la pente incisive ; o l'angle du plan d'occlusion ; o le rayon de la courbe de SPEE". (WODA et FONTENELLE, 1975) ; BRENDER y ajoute : o la courbe transversale de compensation dites courbe de Wilson ; o la pente canine ; o la profondeur cuspidienne ; o le recouvrement incisif ; o le surplomb incisif. Les déterminants temporo-mandibulaires font partie des facteurs non modifiables et sont : o la distance inter-condylienne et les centres de rotation mandibulaire, la pente condylienne ; o le déplacement immédiat du condyle travaillant appelé mouvement de BENNET immédiat ; o l'angulation de la trajectoire du condyle non travaillant ou angle de BENNET. Cette interdépendance des facteurs déterminants l'occlusion statique et cinétique des rapports inter-arcades a été résumée par la formule de HANAU : o - Equilibre = (pente incisive x pente condylienne) / (hauteur cuspidienne x inclinaison du plan d’occlusion x courbe de SPEE). Pour WODA et FONTENELLE, les déplacements divergents des trajectoires des parties antérieure et postérieure de la mandibule illustrent bien les données du problème : celui de l'indépendance relative des constituants de l'appareil manducateur ; - Selon certains auteurs, "tous les jours, le traitement de l’orthopédie dento-facial modifie la relation dento-maxillaire et l'adaptabilité du système neuro-musculaire est ainsi mise à l'épreuve à chaque instant. Les articulations temporo-mandibulaires doivent s'adapter, sinon, il apparaît des symptômes de dysfonctionnement" ; - RICKETTS affirme que des symptômes cliniques de dérangements articulaires ont été notés quand l'occlusion a été changée, et suggère que différentes forces orthodontique appliquées pendant le traitement pourraient prédisposer les patients à des atteintes des ATM. - À l'inverse, de nombreuses études plus récentes, veulent montrer que : o l'orthodontie n'augmente pas les risques de DCM ; o l'orthodontie peut diminuer des problèmes articulaires préexistants. - cette seconde affirmation semble pourtant contestée ; et si ; pendant longtemps ; on associe malocclusions et troubles des ATM, il semble à présent qu’il ne faille plus considérer la malocclusion commune étiologie primaire des DCM - les déterminants de l'occlusion ne seraient en fait pas en interaction permanente. Pourtant, devant ces résultats de recherches contradictoires, la recherche d'une occlusion fonctionnelle satisfaisante reste essentielle.