Introduction
Ces 10 dernières années, la tendance officielle est à la flexibilisation des régimes de
change. En effet, la crise du SME en 93 a illustré les difficultés causées par un régime
de changes fixes à l’heure de la libéralisation des capitaux; attaques spéculatives, perte
de souveraineté de la politique monétaire.
La politique monétaire est donc l'action de la Banque Centrale qui agit sur l'offre de
monnaie par la liquidité bancaire ou par l'instrument des taux d'intérêt. La BC vise à
maintenir la valeur interne et externe de la monnaie nationale, à savoir le taux de
change. C'est en effet un objectif intermédiaire nécessaire à la stabilité des prix, et à
terme, à un objectif "final" de croissance grâce au dvt de l'Offre/Inv.
Dans cette logique, le régime de change fixe consiste à ce que les BC interviennent sur
le marché des changes par le taux d'intérêt ou par la vente et l'achat de devises). Le but
est donc de maintenir un certain niveau de sa monnaie par rapport à un étalon, qui peut
être une autre monnaie ou un panier de monnaies (comme la parité-or du SMI). La
fourchette de fluctuations autour de cet étalon peut varier;
Des changes réajustables impliquent en effet que, selon conditions de marché, les pays
à monnaie faible puissent dévaluer leur monnaie ou avoir des marges de fluctuations
plus importantes autour des taux-pivots. Ce serait l'originalité/efficacité du SME.
Le SME, ou Système Monétaire Européen, est donc un mécanisme de stabilité des
changes fondé sur le cours pivot de l'ECU et qui vise la convergence des politiques
monétaires. Créé le 13 mars 1979 dans la CEE, le SME est une réaction face à
l'effondrement du système de Bretton Woods en 1971, et une tentative de
renouvellement du serpent monétaire européen, effondré en 1978.
La conduite de la politique monétaire dans le régime de changes fixes réajustables du
SME a-t-elle donc été efficace?
On va donc voir que les objectifs de stabilité des changes, de convergence et
d'équilibre intra-européens sont légitimes face aux déséquilibres mondiaux des années
80. Ils ont été assez bien remplis en certaines périodes, grâce, notamment à la
réajustabilité des cours-pivots.
Mais les insuffisances et les asymétries de la conduite de la politique monétaire,
symbolisés par le poids de l'Allemagne et par réajustements parfois très importants,
mènent à une crise de grande ampleur entre 92 et 93 et à son abandon en 98.
I- L'efficacité théorique et pratique du SME du fait
A) Stabilité grâce au régime de changes fixes dont
1. Objectif de fixité face au contexte mondial perturbé
L'Europe d'après-guerre, de la CECA à la CEE, contient des politiques communes sur
l'agriculture, le charbon et l'acier, mais politique monétaire négligée. Cependant,
CONTEXTE les 1° fissures du SMI Fin années 60 et son effondrement en 71 font
ressentir nécessité stabilité monétaire pour stabilité réelle (exportation et dette) qui
relancerait Of/inv; tentative fixité avec serpent monétaire en Europe 72-78, mais
l'effondrement monnaie-ancre ($) en 77-78; réduit le serpent à une zone mark.
DÉCLENCHEUR Début 78, instabilité monétaire généralisée/ échanges
communautaires menacés tant du fait du désordre extérieur que des changements
politiques européens. D’où des accords sur des taux de change fixe/ autonomisation $.
Plutôt qu'un currency board, (modalité de change fixée à une monnaie forte), le régime
de change fixe du SME se fait autour panier de monnaies; l'ECU.
2. Stabilisation effective de la zone européenne
Taux de change restreint à CEE sans désordres économiques extérieurs.
AVANT CRISE, assez efficace dès 79-80, marchés changes calmes face choc pétrolier 79.
87-92; relative stabilité des taux de change des monnaies européennes entre elles, quasi fixité,
la parité franc-DMark crédibilise le SME; 89, l'Espagne décide d'intégrer la peseta.
APRÈS CRISE 95-98, nouvelles stabilité et crédibilité pour transition euro, nouvel objectif
depuis Maastricht; neutralisation attaques spéculatives par élargissement marges, tandis que
BC agissent selon ex-marges, menant à des taux de change convergents.
B) Convergence grâce au régime de changes fixes réajustables
1. Rapprochement politique et économique visé et effectif…
OBJECTIF POL il y avait une forte réticence de grds pays à faible degré d'ouverture et des
pays à faible inflation à se soumettre à un régime de change commun et fixe, qui pourrait ne
pas répondre à leurs besoins. C'était le cas de la Bundesbank et du gvt GB.
La volonté politique franco-allemande a ainsi pu créer une union pol de la plupart membres.
ECO Selon les monétaristes/ français, unifier des économies différentes se justifiait de fait par
la convergence économique de surface, qui entraînerait celle structurelle. De plus, des critères
préalables non structurels attirent autres pays et rééquilibrent/décentralisent pvoir.
FAITS Convergence taux d’intérêt favorisant l'émergence marché financier européen, d'où
une meilleure allocation des ressources financières au sein de l'espace économique européen.
Convergence et diminution durable du taux d’inflation ds l’Union, grâce au suivisme
monnaie-ancre allemande. Or, lutte contre hausse prix était un obj prioritaire en Eur.
Convergence nominale/ réelle grâce Fds cohésion finçt infrastructures pays retard.
2. …Grâce à la souplesse des réajustements
AVANTAGES face chocs spécifiques ou inégalités dans lutte inflation et ses effets.
Permet dédramatiser modifs, taux de change proche équilibre.
variations cours pivot peuvent de plus être atténuées (donc stabilité face aux autres monnaies
mondiales) grâce aux ajustements internes (Vente/ rachat de monnaie BC contrairement SMI).
UTILISATION Dé-/ré-évaluation non commerciale par accords internatx (DM, Fs, Co)
Marges fluctuations + - 2,25% autour taux-pivots, +larges que SMI (1%), voire +larges pour
monnaies faibles; 6% (Italie, nvx) et 93 pour contrer spéculateurs, + -15%.
composition ECU révisée tous 5 ans (89) pour s'adapter dévaluations/ intégrer nvx.
C) Équilibre dans la conduite de cette politique monétaire
1. L'ECU, panier équilibré de monnaies
L'ECU est le cours pivot de référence du SME; institutionnalisé 86 par Conseil européen.
Les Français négocieront pour en faire la personnification monétaire de l'Europe, même si ce
n'est pas une monnaie unique; ms un outil virtuel servant d'unité de compte européenne.
Il est déduit selon poids éco et le cours de change des monnaies des États membres.
IL SERT aux BC d'instrument de réserves et d'intervention sur marché des changes à la
place du $ (incitation en ce sens par un accord des gouverneurs des BC en 85)
En pratique, le marché s'en sert d'un ECU "privé" com réserve valeur (-risque de change pour
fincmt/ placmt (jusq 93)), comme instrument de transaction (94 , cela représente 10%
échanges UE), d'embryon de paiement et de règlement.
2. L'intervention équilibrée de la Banque Centrale
SYMETRIE D'OBLIGATION D'INTERVENTION consiste à ce que les BC vendent de la
monnaie forte et achètent de la monnaie faible quand un indic divergence montre atteinte
l'écart maximal entre le cours pivot de l'ECU et la valeur d'une monnaie. Allemands ont
surtout tendance à considérer la parité bilatérale entre monnaies.
CRÉDIT Pour solidarité monétaire entre BC ainsi + équilibrée, soutien financier; non
seulement réserves change mais surtout crédits à court et très court termes, les"swaps". Fonds
Européen COopération Monétaire comptabilise les dettes.