1. Contexte et justification
Les catastrophes naturelles sont de plus en plus fréquentes dans les pays en développement avec un
coût humain et financier sans cesse croissant.
Les aléas tels que les sécheresses, séismes, épidémies, tempêtes, inondations sont des phénomènes
naturelles, à l’inverse des catastrophes. Un contexte défavorable par exemple, un peuplement urbain
irrégulier ou une réglementation déficiente ou peu appliquée peuvent rendre une société plus vulnérable
et moins résistance aux chocs.
L’impact des catastrophes naturelles, en termes de pertes de PIB et de décès, est plus lourd dans
les pays à faible revenu et revenu intermédiaire que dans les pays à revenu élevé. Parmi tous les décès
attribuables aux catastrophes naturelles enregistrés au cours de la période de 1991 à 2005, près de
neuf décès sur dix sont survenus dans des pays en développement et près d’un quart de tous les décès
ont été enregistré dans les pays les moins développés. Près de 98 % de toutes les personnes touchées
à l’échelle mondiale vivaient dans des pays en développement et un dixième d’entre elles vivaient
dans les pays les moins développés. C’est le cas du Togo, où sa capitale Lomé connait ces dernières
années une recrudescence du phénomène d’inondation.
L’agglomération de Lomé, se trouve sur le cordon littoral à l’extrême Sud-ouest de la Région Maritime et
a pour limites l’océan Atlantique au Sud et Aflao qui constitue la frontière Ouest avec le Ghana. Lomé et
son agglomération s’étire vers le nord au-delà d’Agoènyivé et à l’Est au-delà de Baguida. A 6°07’ de
latitude Nord et 01°13’ de Longitude Est, Lomé se trouve à 5m d’altitude minimale, à 10m d’altitude
moyenne et à 30m d’altitude maximale. La ville s’est établie à l’Est en annexant plusieurs villages sur le
cordon littoral et notamment Bè devenu un quartier populeux ; elle a débordé la zone lagunaire
envahissant le plateau de Tokoin. Elle a un climat de type guinéen avec une anomalie pluviométrique
donnant en moyenne 850 à 930 mm d’eau par an. Cependant malgré la faible pluviométrie la ville
connait en chaque saison de pluie des inondations dans certains quartiers.
Entre 1925 et 1992, le Togo a enregistré 60 inondations urbaines et rurales. A partir des années 2000,
la recrudescence de ces inondations touche particulièrement Lomé et son agglomération tous les ans
ayant d’immenses répercussions sur les populations et les secteurs de développement.
A Lomé, les inondations surviennent après des pluies intenses et répétitives. Outre cet principal facteur,
plusieurs autres facteurs sont responsables d’inondations : il s’agit entre autres de l’état des sols, de la
défaillance des infrastructures comme le manque de caniveaux, des canalisations mal construites, du
rôle des populations qui participent à la dégradation des infrastructures d’évacuation des eaux ou
encore de la conception de la ville. Les inondations constituent de nos jours l’une des plus graves et
fréquentes catastrophes naturelles qui touchent tous les continents entrainant des pertes aussi bien
matérielles, économiques, environnementales que humaines. Désormais à chaque saison pluvieuse,
de nombreux quartiers sont envahis par les eaux. Ces inondations, devenues de plus en plus
répétitives, surviennent à chaque fois qu’une pluie tombe.
À partir des années 2000 les inondations sont survenues plusieurs fois au cours de la même année