Atelier de philosophie 01 grandir CE2 Boofzheim 14/10/08 JMG page 1/2
Atelier de philosophie
Date :
Mardi 14 octobre 2008
École :
EE Boofzheim
Horaire:
14h30 15h00
Classe :
CE2
Séance :
01
Effectif :
22
Thème :
Grandir
Enseignant :
Mme Etter
Matériel : un bâton de parole : une équerre de tableau mural.
Séance de présentation et de démarrage
Objectifs :
Présenter l’activité, sans nommer pour l’instant le nom « philosophie », pour ne pas éveiller de
représentations spéciales sur ce mot chez les enfants.
Démarrer une réflexion sur un premier thème.
Introduction :
« Aujourd’hui, on va réfléchir ensemble à des questions que les hommes se posent depuis longtemps.
Vous n’êtes plus des élèves, il n’y a pas de maître, nous sommes tous des habitants de la Terre et nous
réfléchissons à la façon dont les hommes se comportent sur Terre. »
« Pour apprendre à réfléchir, nous allons suivre quelques règles simples :
D’abord, il faut réfléchir dans sa tête.
Ensuite, on peut lever le doigt pour parler.
Seul celui qui a le bâton de parole a le droit de parler.
Personne n’est obligé de parler ; on peut simplement écouter.
Il n’y a pas de réponses justes ou fausses ; chacun peut dire ce qu’il veut, s’il a d’abord réfléchi. »
Thème de réflexion :
« Qu’est-ce que grandir ? »
- C’est augmenter en taille
- C’est quand on monte, on monte, on monte, geste de la main à l’appui.
- D’abord on est un bébé, puis un enfant, puis un adolescent, puis un adulte.
- Ces trois affirmations répétées plusieurs fois de différentes façons…
- C’est pour répondre à X (je ne sais plus), on n’est pas d’abord un bébé : d’abord on est un
nourrisson, puis un bébé, puis un enfant, un adolescent, un adulte.
- Grandir c’est pas seulement grandir en taille, c’est aussi grandir en âge.
- Mais avant d’être un bébé, on est dans le ventre de notre maman. Là aussi on grandit et, quand on
a assez grandi, on sort du ventre et on peut couper le cordon.
- Quand on mange, on grandit.
- Quand on dort aussi, on grandit et on s’en rend pas compte. (repris plusieurs fois)
- Quand on ne dort pas bien, on ne grandit pas. Et aussi, il ne faut pas manger ni trop salé, ni trop
gras, ni trop sucré.
- Quand on est grand, les dents, eh ben, elles repoussent plus.
- Au début on marche à sur les mains et les pieds, enfin à 4 pattes, puis après sur les genoux et après
seulement sur les pieds et plus tard… euh … encore sur les deux pieds.
- D’abord on est un bébé, puis un enfant, puis, un adolescent, puis un adulte et puis après, euh, on
devient, euh, un petit peu, euh, vieux.
- Grandir c’est un peu comme si on poussait comme une plante.
- On monte, on monte, et après on touche le plafond.
- Non, on grandit mais à un moment on s’arrête de grandir.
« Qu’est-ce qui est bien ou pas bien quand on grandit ? »
- Ce qui n’est pas bien quand on est petite : par exemple on a onze ans et on est toute petite,
personne veut jouer avec nous.
- Et aussi, quand on est tout petit personne ne nous remarque.
- Ce qui est bien quand on est petit, par exemple à cache-cache on peut bien se cacher.
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- Ce qui est bien c’est qu’on peut faire ce qu’on veut.
- Presque tout.
- On peut faire tout ce que l’on veut mais pas tout.
- On arrive mieux à faire quelque chose.
- On peut avoir 18 ans, et partir et avoir sa maison et là on peut faire ce qu’on veut.
- On peut habiter tout seul sans nos parents.
- On peut s’acheter une voiture, une moto…
- Ce qui n’est pas bien quand on est grand, l’école est de plus en plus dure mais quand on est grand
on peut faire plus de choses.
- Ce qui n’est pas bien, c’est qu’on vieillit
- Ce qui n’est pas bien, c’est qu’on vieillit et même après on meurt.
- Ce qui est bien, c’est qu’on peut aller au Silver Star (Europa park).
- Ce qui est bien c’est qu’on peut aider les autres, aller à la découverte d’autres pays, on peut faire
un métier.
- Ce qui n’est pas bien, si on fume, on peut avoir des problèmes.
- Quand on est petite c’est nul parce que les grands ne veulent jamais qu’on joue avec eux et ça
c’est nul et il y a trop de devoirs. Mais ce que j’adore, c’est bien quand on est petit, on se fait
chouchouter.
« Maintenant, je donne une feuille à chacun. Chacun écrit ce qu’il dit ou entendu. Vous pouvez
rajouter des choses que vous n’avez pas eu le temps de dire ou auxquelles vous pensez maintenant. On
ne s’occupe aps des fautes d’orthographe. »
« Ceux qui ont fini peuvent, s’ils le veulent, lire aux autres. »
« Nous allons nous arrêter là pour aujourd’hui. Je vais ramasser les feuilles. Elles nous serviront une
autre fois. Nous avons commencé à réfléchir, nous avons dit quelques réponses, mais ce n’est pas fini.
Dans votre tête, il y a maintenant cette question, et vous allez continuer à y réfléchir.
Bilan et perspectives :
Sur 22 élèves, tous ont parlé sauf 2. Certains ont parlé plusieurs fois.
La prise de parole a été assez bien respectée (bâton). 3 ou 4 enfants ont pris la parole sans en avoir le
droit. Tous semblaient avoir réfléchi avant de parler.
Le maître, par choix, n’a rien dit pour relancer le débat : les affirmations sont restées assez générales et
tournaient toutes autour de la taille, du passage des âges, de bien dormir, manger… A force d’être
répétées, elles s’affinent brusquement : certains évoquent timidement l’idée qu’on vieillit, qu’on
s’arrête de grandit. A la fin, un enfant ose dire qu’on meurt.
L’énumération fait un peu répétition ou catalogue, avant qu’un enfant puisse reprendre ce qu’a dit un
autre pour le mettre en cause ou l’amender. Cette situation se présente trois ou quatre fois.
Le maître a hésité avant d’interrompre la discussion pour relancer la réflexion avec une autre question
sur « ce qui est bien ou pas bien, quand on grandit », la crainte étant que les enfants n’aient pas épuisé
la première question et que la seconde vienne trop tôt.
Le maître a été surpris par le contenu de la discussion qui s’est orientée tout de suite sur la description
de la croissance (comment elle se passe) et peu sur les possibilités qu’elle ouvre (ce qu’on peut faire).
C’est pourquoi, il a choisi de poser quand même la deuxième question.
L’orientation première de la discussion est peut-être venu de la façon de poser la question : « Qu’est-
ce grandi ? » invite à la description, tandis que « Que pensez-vous de grandir ? », par exemple, invite à
donner un avis.
Le support écrit invite les enfants à revenir sur ce qui a été dit, à en faire une synthèse et à l’enrichir au
besoin.
La lecture permet un nouveau moment de partage que d’autres enfants (qui n’ont pas parlé par
exemple) peuvent s’approprier.
La même feuille pourra servir à une prochaine discussion.
Celle-ci pourra porter sur la différence entre un enfant et un adulte, par exemple.
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