Compte rendu de la présentation/ l`atelier du Dr Daniel Chevassut

Formation Aumônier Bouddhiste de l’UBF
Compte rendu de la présentation du
Dr Daniel Chevassut sur
« l’aumônier en milieu hospitalier »
Dimanche 15 Juin 2013
Premier partie :
1) Introduction- historique sur l’aumônerie bouddhiste en France
A la suite des nombreux décès survenus à cause de la
canicule de 2003 en France, l’UBF a été sollicité par l’état
via Dr Chevassut pour mettre en place une aumonerie
bouddhiste
Expérience personnelle sur son milieu de travail a montré la nécessité
d’aumônerie bouddhiste, car de plus en plus présence des bouddhistes à
l’hôpital . Cela présente des questions importantes sur l’éthique et la
responsabilité de nous les bouddhistes
2) Expériences personnels
Mr Chevassut est tout d’abord médecin mais aussi aumônier bouddhiste par
réponse à la demande des malades.
Importance de bien séparer et distinguer les deux rôles
Il souligne l’importance de ne pas faire de prosélytisme mais de seulement
répondre au besoin de la personne
Grâce à son statut de médecin, il a l’ avantage d’avoir accès aux codes du
langage hospitalier et ainsi de pouvoir traduire les termes du Bouddhisme
Description travail aumônier :
Tout d’abord c’est une question de la qualité de la personne
Une présence profondément humaine au-delà de toute orientation spirituelle
Travail surtout une consultation de la souffrance
Nécessite la souplesse de s’adapter à la situation et à la demande, le besoin
Vertus fondamentales à appliquer comme la modestie, la patience, la bonté, la
sagesse….
Conseil de ne pas essayer de « se faire remarquer »
En situation de travail non aumônier, si questions spirituels, diriger la
personne vers le représentant bouddhiste (il est fortement recommandé de
bien séparer ces deux fonctions)
En référence à F. Varéla, appliquer 3 principes de base:
o Chercher de la clarté : se rendre compte de la situation, les conditions
o Définir les besoins de la personne
o Trouver la réponse à ces besoins- quels actions sont nécessaires et si
de moi ou de quelqu’un d’autre
3) Aumônier- représentant du Dharma
Mr propose qu’on s’identifie avec la définition d’aumônier comme
« représentant du Dharma »
Le terme « aumônier » implique une « autorité supérieure » tandis que notre
travail est de « humain à humain »
Dans ce sens nous sommes responsables des enseignements de nos maîtres
Comme a dit Bhokar Rinpoche : « tout ce que je fais, tout ce que je dis, le
Bouddha le voit »
4) Activité d’un aumônier bouddhiste en milieu hospitalier :
Stage d’observation très recommandé avant d’entrer en service afin de bien
connaître le milieu
finir son temps de disponibilité et en être responsable (Mr a consacré 1 h
par semaine par exemple)
Présence en régularité ; ça aide d’être plusieurs
Répondre aux besoins des patients ainsi de leurs familles et du personnel
Etablir une bonne communication entre l’hôpital et les centres bouddhistes
autour
La grande diversité (vietnamien, tibétain etc.) demande un travail d’interface
important afin de définir les besoins d’une personne
Respecter les besoins différents des lignés bouddhistes diverses
L’équipe de soins est pris à respecter les besoins spirituels
Fraternité interdisciplinaire avec le personnel est nécessaire
Demande une bonne communication mais aussi de la souplesse, de conscience,
de partage…
L’aumônier bouddhiste est représentant d’un culte et ne refuse pas d’autres
croyances
« être spirituel » veut dire « être au service » de l’humain, de l’humanité, du
monde
Sur le terme méditation :
D’après la propre expérience de Mr, il y a une grande demande pour la
méditation hors du Dharma
La méditation est devenue un outil thérapeutique
« Méditation » est peut-être un terme à (re)définir
Mr propose « méditation » pour le chemin spirituel et « pleine conscience »
pour l’approche thérapeutique
La question d’enseigner la méditation reste peut-être à reprendre
5) Discussion
Q : peut-on être bénévole et aumônier au même temps ?
Nécessite d’un bon encadrement : bénévole est neutre, aumônier est spirituel.
Q : comment se présenter/ prendre contact ?
Porter un badge, s’officialiser, se présenter au personnel…
2e partie après la pause :
1) Suite travail d’aumônier (hospitalier) :
Prendre responsabilité- ne pas hésiter de chercher de l’aide, surtout de son
propre maître en tt questions autour de la mort et de la souffrance
En fin de vie respecter les souhaits du patient- même les non-religieux
Garder un esprit bienveillant
Garder son intégrité ; conscient du ressenti personnel et le maitriser
Equilibre entre le fait d’être « touché par l’autre » et garder les « pieds par
terre » = stabilité émotionnelle
Rester ouvert, disponible, « esprit neuf »
Chaque rencontre doit être « fraiche » ; entre deux rencontres, moment de
se « recentrer » semble indispensable
Etre représentant du Dharma d’une manière discrète et jusqu’au cœur de ses
cellules face aux autorités
Témoigner sa pratique= manifester/ vivre le Dharma
Temps de silence, retraite annuelle nécessaire
Faire un bilan de son propre chemin, chercher d’avancer
Formations pour mieux accompagner- en palliatif, en éthique recommandé
Encadrement de bénévoles qui aident l’aumônier doit être fait par respect
vers eux et les personnes qu’ils prennent en charge
2) Discussion :
Q : comment travailler ses propres émotions en situation de rencontre?
Sur le moment tt. de suite, lâcher prise, puis retravailler son émotion à la maison. Difficile
de travailler dns milieu de souffrance! Rester attentif à ce qu’on ressente ; prendre des
moments de silence ; cultiver sa propre autonomie d’intérieur car on doit être plus fort que
les autres
Q : choses à « ne jamais faire »- profiter de l’expérience des anciens
possible ?
A savoir qu’on est en phase pionnier- nos « gaffes » sont tt. de suite relié au bouddhisme
en général et non vu comme faut personnel
o Avant d’entrer en chbre : connaître la cause (maladie) de l’hospitalisation
(contagion)
o Apprendre de la part du personnel : si la personne soit visible, s’il y a des précautions
à prendre ; s’ils ont qq chose à dire concernant la maladie
o Etre très prudent par rapport au toucher (de préférence ne pas toucher)
o Ne pas s’assoir sur le lit de la personne (règle d’hygiène à respecter)
o Ne pas donner à boire ou à manger sans consultation avec le personnel (fausse route,
jeun avant examen)
o Tjrs lavage des mains avant et après rencontre (déjà par respect !)
o C’est bien de référer au secteur médical/ infirmier avant et après rencontre
(améliore la collaboration aumônier/ équipe soignant ; renforce la confiance)
Q : questions éthiques- dons d’organes, fin de vie, euthanasie ?
Il y a un travail très large à faire ; important de nous adresser et renseigner à nos
maîtres ; UBF organise des ateliers d’échange sur ces questions
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