La pleine conscience comme toutes capacités de l’esprit humain, n’appartient
à aucun groupe, ni religion ou philosophie.
Il est vrai cependant, que les pratiquants bouddhistes sont à l’origine de
recherches approfondies sur ce sujet et proposent dans leur tradition un
certains nombres d’éclairements. Cela n’en fait en rien une possession, de la
même manière que les pâtes n’appartiennent pas exclusivement aux Italiens
et la démocratie aux Grecs…
La pleine conscience est une pratique centrale de la méditation bouddhiste,
mais Bouddha ne s’est jamais revendiqué comme l’initiateur de cette
pratique, tout comme Newton ne prétendait pas être à l’origine de la gravité.!
Le mot «!mindfulness!» dérive bien du mot Pali «!Sati!», un terme bouddhiste
qui désigne un élément clé de la pratique de méditation, mais les mots n’ont
pas de vérité propre. Ils évoluent sans cesse en fonction du contexte et la
sémantique est si vaste qu’il arrive parfois de manquer de mots pour
qualifier un état d’esprit ou une émotion…
Ironiquement, deux visions sur le lien réel existant entre bouddhisme et
méditation, s’opposent : la première est celle qui veut que le bouddhisme soit
né de la pratique de la pleine conscience et dénonce l’emploi et l’exercice de
cette pratique en milieu médical ou scolaire, qui aurait pour but, la diffusion
illicite de ce courant religieux.
La deuxième, prétend qu’il serait préjudiciable et dangereux de sortir la
pleine conscience du contexte bouddhiste, car cela supposerait l’abandon des
2 faits essentiels à la pratique efficace et «!saine!» : l’action éthique et la
clarté d’esprit enseignées dans la pratique religieuse.
Outre, ces deux extrêmes, il est injuste de présumer de l’incapacité des non
religieux à trouver par eux-même le principe et les sensations
d’interdépendance entre êtres humains et à adopter un comportement
responsable et adapté.
Il ne reste qu’à vous à le prouver !