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VOCABULAIRE LASALLIEN
TRI SUR LE MOT : ESPÉRANCE
ESPÉRER
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(Espérance) Qu'est-ce qu'agir par quelque motif humain ? C'est faire une action par quelque
motif d'espérance ou de crainte humaine; par exemple: je fais une bonne action parce que
quelqu'un me regarde ou parce que je crains de déplaire à quelqu'un ou que j'en attends quelque
récompense. (R, 11, 2, 37)
(Espérance) L'acte qui suit le précédent est l'acte de demande, par lequel on prie humblement
Dieu le Père de nous accorder la grâce d'entrer dans la pratique de cette vertu en union à Notre-
Seigneur, en qui seul et par l'Esprit duquel nous prenons la confiance de la demander et nous
espérance de l'obtenir (Ep 3, 12; Lc 11, 3; Jn 15, 6; 16, 21-26). (EM, 14. 286)
(Espérance) Tout cela se peut faire et plusieurs autres actes comme d’espérance, d'amour, de
résignation, en fort peu de temps, comme d'un miserere ou environ. Cette conduite est facile à
celui qui est véritablement intérieur, qui marche le plus qu'il est possible en la présence de Dieu,
qui est toujours bien recueilli des yeux et de l'esprit, qui est exact au silence, qui ne s'occupe que
de ce qui le regarde, et qui est bien résigné à l'obéissance. (EM, 19, 327)
(Espérance) On peut dire la même chose de ce qu'on fait par obéissance; quoique souvent ce
soit peu de chose en apparence, c'est cependant une chose bien considérable, parce qu'on la fait
par obéissance; manger, par exemple, ou ramasser les miettes sur la table, balayer une place,
nettoyer la vaisselle, attacher une épingle: toutes ces actions paraissent peu de chose en elles-
mêmes; mais lorsqu'elles se font par obéissance, elles deviennent des actions fort relevées, parce
qu'elles ont Dieu pour objet, puisque c'est à Dieu même qu'on obéit en les faisant; ce qui fait que
cette vertu est celle de toutes qui approche le plus des vertus théologales: car elle a la foi pour
principe et pour guide, elle est toujours accompagnée de l'espérance et de la confiance en Dieu,
et elle est une production de la charité et du pur amour de Dieu. (MD, 12, 1, 2)
(Espérance) Les oiseaux même du ciel, c'est-à-dire les vertus que possèdent les saints dans le
Ciel, se reposent en ceux qui obéissent; car ils jouissent d'une joie, d'une consolation et d'une paix
intérieure qui ne se peut exprimer, et qui ne se trouve aussi parfaitement dans aucune personnes
sur la terre, que dans ceux qui obéissent dans la seule vue de Dieu. Dites donc, avec saint
Augustin, que l'ascension de Jésus-Christ est votre gloire, le motif de votre espérance et le gage
de votre félicité. Rendez-vous dignes d'avoir Jésus-Christ pour votre souverain, votre chef et votre
médiateur dans le Ciel. (MD, 40, 3, 2)
(Espérer) Car le royaume du Dieu que vous servez et en qui vous espérez, n'est pas de ce
monde. (MF, 143, 3, 2)
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(Espérance) C'est ce qu'on appelle poser le fondement de l'édifice de l'Église, que d'instruire les
enfants du mystère de la très sainte Trinité, et de ceux que Jésus-Christ a accomplis lorsqu'il était
sur la terre; puisque selon saint Paul, sans la foi il est impossible de plaire à Dieu et par
conséquent d'être sau et d'entrer dans la céleste patrie: car la foi est le fondement de
l'espérance que nous avons, et ainsi, la connaissance que chacun en doit avoir, et l'instruction
qu'on doit en faire à ceux qui ignorent ce qui la concerne, est une des choses de plus de consé-
quence dans notre religion. (MR, 199, 1, 2)
(Espérance) La raison qu'il en donne est parce que le secret de Dieu lui ayant été découvert et
qu'il avait reçu la grâce de découvrir aux nations les richesses incompréhensibles de Jésus-Christ,
ce qui faisait que ceux qui étaient auparavant privés de Jésus-Christ, étaient étrangers quant aux
alliances de Dieu, et sans espérance en ses promesses, étant à Jésus-Christ, n'étaient plus
étrangers, mais étaient devenus citoyens avec les saints et les domestiques de Dieu et étaient
l'édifice qui a été bâti sur le fonde ment des apôtres et élevé par Jésus-Christ; et ainsi sont
devenus le sanctuaire où Dieu demeure par le Saint-Esprit. (MR, 199, 3, 1)
(Espérance) Quelle joie de voir qu'ils auront reçu la parole de Dieu dans vos catéchismes, non
comme la parole des hommes mais comme la parole de Dieu, lequel a agi puissamment en eux,
comme il le paraît visiblement par leur sage conduite, dans laquelle ils continuent de vivre. C'est
pour ce sujet que vous pourrez dire, dans la consolation que vous aurez de voir leur persévérance
dans la piété, qu'ils sont votre espérance, votre joie et votre couronne de gloire devant Notre-
Seigneur Jésus-Christ. (MR, 207, 3, 2)
(Espérer) Ce sera alors pour eux une grande satisfaction de conférer ensemble sur les biens que
la vocation de Dieu leur a fait espérer, touchant les richesses de la gloire et l'héritage de Dieu,
dans le séjour des saints. (MR, 208, 2, 2)
(Espérance) Si on présente quelqu'un, pour être admis à l'école, qui y soit déjà venu et qui en ait
été chassé, on remarquera sur le registre pour quelle cause; et, après avoir fait connaître aux
parents les raisons considérables qu'on a eues de mettre ces écoliers hors de l'école, et les avoir
fait prier quelque temps, on le recevra, s’il y a espérance d’amendement, à condition de le ren-
voyer, s'il ne change pas de condition, et de ne plus jamais le recevoir. (CE, 22, 4, 18)
(Espérance) Il regarde même cette faute, comme étant beaucoup plus considérable, que de
donner des injures à son ami, en disant, qu'après des injures, il y a encore lieu de se réconcilier;
mais que lorsqu'une âme est assez malheureuse pour en venir jusqu'à révéler les secrets de son
ami, il ne reste plus aucune espérance de retour, et que c’est en vain que l’on tâche de le
regagner. (RB, 207, 1, 485)
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(Espérance) Il y a trois vertus, qui ne sont pas de cette nature, et qui sont si propres aux chré-
tiens, qu'elles ne peuvent être exercées par aucun autre. Ces vertus sont, la foi, l'espérance, et la
charité, qui se nomment théologales, parce qu'elles n'ont rapport qu'à Dieu, et qu'elles l'ont pour
objet. (DA, 0, 0, 16)
(Espérance) L'espérance est une vertu surnaturelle, par laquelle on se confie en Dieu, et on at-
tend de lui le salut éternel, et les grâces qu'on lui demande pour l'obtenir, fondé sur les mérites de
Jésus-Christ son Fils. La charité est une vertu surnaturelle, par laquelle on aime Dieu plus que soi-
même, et plus que toutes choses, et son prochain comme soi-même, pour l'amour de Dieu. On dit
que ces vertus sont surnaturelles; c'est-à-dire, au-dessus de la nature, parce que c'est Dieu qui les
donne, et que de nous-mêmes nous ne pouvons ni les acquérir, ni les mériter, ni même les prati-
quer. (DA, 0, 0, 17)
(Espérance) Ceux qui contreviennent au premier commandement sont tous ceux qui pèchent
contre la foi, l'espérance, la charité, ou la religion. Il y en a qui sont hors de l'Église, comme sont
les infidèles, qui ne croient pas qu'il y ait un Dieu, ou qui ne croient pas les vérités de la foi; les
apostats, qui ont renoncé à la foi, après l'avoir embrassée; les hérétiques, qui étant baptisés
soutiennent opiniâtrement quelque erreur contraire à la foi; et les schismatiques, qui se sont
séparés de l'Église, et qui ne veulent pas obéir au pape. (DA, 203, 0, 15)
(Espérance) Ceux qui pèchent contre l'espérance sont ceux qui désespèrent de leur salut, ou qui
présument de la miséricorde de Dieu. Ceux qui pèchent contre la charité sont ceux qui ont de la
haine contre Dieu; ceux qui demeurent volontairement dans le péché mortel; ceux qui ne veulent
pas faire pénitence de leurs péchés; ceux qui se vantent et se glorifient des péchés qu'ils ont
commis, ou même de ceux qu'ils n'ont pas commis; ceux enfin qui murmurent contre Dieu dans
leurs peines. (DA, 203, 0, 17)
(Désespérer) C'est aussi quand on désespère de se sauver, et d'acquérir la vie éternelle, à cau-
se de quelque péché énorme, ou du grand nombre de péchés qu'on a commis: quand on méprise
quelque vérité quoiqu'on la connaisse; quand on est obstiné dans son péché, et qu'on demeure
dans l'impénitence, péchant continuellement sans vouloir actuellement se convertir à Dieu. On
pèche aussi contre le Saint-Esprit, quand on porte envie au prochain, à cause des grâces qu'il
reçoit de Dieu; car c'est faire injure au Saint-Esprit, que de se faire de la peine lorsqu'il se commu-
nique. (DA, 215, 0, 3)
(Espérance) Il y a deux sortes de vertus: les unes regardent Dieu directement, les autres
regardent les biens, et les maux de cette vie, pour nous mettre en état d'en bien user. Il y a trois
vertus qui regardent Dieu directement, et qui l'ont pour objet, et pour ce sujet on les nomme
théologales: ce sont la foi, l'espérance, et la charité, dont on a parlé dans la préface de ce livre.
(DA, 216, 1, 2)
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(Espérance) Ç'a été de tout temps la pratique de l'Église de baptiser les petits enfants, et elle a
toujours cru que le baptême leur est absolument nécessaire pour être sauvés, et que par ce
sacrement ils reçoivent par infusion et par grâce spéciale la foi, l’espérance, et la charité, avec
toutes les autres vertus. (DA, 302, 2, 4)
(Espérance) Les prières que les fidèles qui sont sur la terre font pour ceux qui sont dans le
purgatoire consolent beaucoup ces saintes âmes, en leur donnant une nouvelle espérance de voir
bientôt Dieu, et de le posséder éternellement. (DA, 307, 9, 5)
(Espérance) Il est aussi à propos de faire de temps en temps et dans différentes occasions qui se
présentent des actes de vertus chrétiennes: comme de foi, lorsqu'on sera, par exemple, tenté
contre la foi; d'amour de Dieu, lorsqu'on le verra offensé; de respect pour Dieu et de louange de
son saint nom, quand quelqu'un le blasphémera, ou jurera en notre présence; d'espérance et de
confiance en Dieu, lorsqu'on se verra abandonné de ses plus grands amis ou même de tout le
monde; d'humilité, lorsqu'on nous aura fait quelque affront, ou de résignation à la volonté de Dieu,
quand il nous sera arrivé quelque chose de fâcheux; ou enfin quelque autre acte que ce soit, qui
nous porte à Dieu. (DA, 405, 5, 14)
(Espérer - Espérance) Combien y a-t-il de vertus théologales ?
Il y en a trois, la foi, l'espérance et la charité.
Qu'est-ce que l'espérance ?
C'est une vertu qui nous fait espérer et attendre avec confiance les biens que Dieu nous a promis,
sa grâce en ce monde et sa gloire en l'autre. (DB, 2, 17, 3, R)
(Espérance) Doit-il donc y avoir des marques de joie, dans les funérailles et dans l’office des
morts ?
Oui, il y en doit avoir à cause de l'espérance et de l'attente, dans laquelle on est de la résurrection
des corps, et du bonheur des âmes dans le Ciel. (DC, 44, 2, 7, R)
(Espérer) Que devons-nous faire, pour honorer saint Matthieu, et pour bien célébrer sa fête ? (On
doit faire cinq choses, dont la troisième est la suivante):
Espérer en la miséricorde de Dieu, qui d'un pécheur en un moment a fait un apôtre, et un grand
saint. (DC, 44, 14, 6, R)
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