(Espérance) C'est ce qu'on appelle poser le fondement de l'édifice de l'Église, que d'instruire les
enfants du mystère de la très sainte Trinité, et de ceux que Jésus-Christ a accomplis lorsqu'il était
sur la terre; puisque selon saint Paul, sans la foi il est impossible de plaire à Dieu et par
conséquent d'être sauvé et d'entrer dans la céleste patrie: car la foi est le fondement de
l'espérance que nous avons, et ainsi, la connaissance que chacun en doit avoir, et l'instruction
qu'on doit en faire à ceux qui ignorent ce qui la concerne, est une des choses de plus de consé-
quence dans notre religion. (MR, 199, 1, 2)
(Espérance) La raison qu'il en donne est parce que le secret de Dieu lui ayant été découvert et
qu'il avait reçu la grâce de découvrir aux nations les richesses incompréhensibles de Jésus-Christ,
ce qui faisait que ceux qui étaient auparavant privés de Jésus-Christ, étaient étrangers quant aux
alliances de Dieu, et sans espérance en ses promesses, étant à Jésus-Christ, n'étaient plus
étrangers, mais étaient devenus citoyens avec les saints et les domestiques de Dieu et étaient
l'édifice qui a été bâti sur le fonde ment des apôtres et élevé par Jésus-Christ; et ainsi sont
devenus le sanctuaire où Dieu demeure par le Saint-Esprit. (MR, 199, 3, 1)
(Espérance) Quelle joie de voir qu'ils auront reçu la parole de Dieu dans vos catéchismes, non
comme la parole des hommes mais comme la parole de Dieu, lequel a agi puissamment en eux,
comme il le paraît visiblement par leur sage conduite, dans laquelle ils continuent de vivre. C'est
pour ce sujet que vous pourrez dire, dans la consolation que vous aurez de voir leur persévérance
dans la piété, qu'ils sont votre espérance, votre joie et votre couronne de gloire devant Notre-
Seigneur Jésus-Christ. (MR, 207, 3, 2)
(Espérer) Ce sera alors pour eux une grande satisfaction de conférer ensemble sur les biens que
la vocation de Dieu leur a fait espérer, touchant les richesses de la gloire et l'héritage de Dieu,
dans le séjour des saints. (MR, 208, 2, 2)
(Espérance) Si on présente quelqu'un, pour être admis à l'école, qui y soit déjà venu et qui en ait
été chassé, on remarquera sur le registre pour quelle cause; et, après avoir fait connaître aux
parents les raisons considérables qu'on a eues de mettre ces écoliers hors de l'école, et les avoir
fait prier quelque temps, on le recevra, s’il y a espérance d’amendement, à condition de le ren-
voyer, s'il ne change pas de condition, et de ne plus jamais le recevoir. (CE, 22, 4, 18)
(Espérance) Il regarde même cette faute, comme étant beaucoup plus considérable, que de
donner des injures à son ami, en disant, qu'après des injures, il y a encore lieu de se réconcilier;
mais que lorsqu'une âme est assez malheureuse pour en venir jusqu'à révéler les secrets de son
ami, il ne reste plus aucune espérance de retour, et que c’est en vain que l’on tâche de le
regagner. (RB, 207, 1, 485)