FICHE D’INFORMATION AU PATIENT
SERVICE DU PROFESSEUR DELATTRE
INFORMATIONS RELATIVES A VOTRE MALADIE :
Crises d’épilepsie
( sur ce sujet : voir aussi le livret d’information de l’ARTC remis aux patients)
Elles peuvent survenir dans le suivi d’une tumeur cérébrale ou d’une lésion cicatricielle (post-
opératoire) si minime soit-elle.
Elles justifient un traitement antiépileptique préventif après la survenue de l’une d’elles ou en
période péri-opératoire.
Une crise isolée n’est pas grave en soi, mais la répétition rapprochée de nombreuses crises
partielles ou d’une crise généralisée (perte de conscience et convulsions) peut être dangereuse
(voir livret d’information aux patients) et doit être signalée à votre médecin pour discuter
d’un éventuel bilan complémentaire et/ou renforcement du traitement.
Prévenez votre médecin traitant et votre neurologue référent dans le service en cas de
crise(s) si celle(s)-ci est (sont) inhabituelle(s) dans le mode de survenue, la fréquence ou si
elle(s) s’accompagne(nt) d’une perte de connaissance.
Un appel des secours d’urgence est indispensable en cas de crises répétées sans intervalle
libre entre elles ou de crises se prolongeant au-delà de 5 à 10 minutes (état de mal).
Conseils pratiques à l’intention des patients, de leur entourage et des soignants concernés :
1. Devant la survenue d’une crise généralisée tonico-clonique, on préconisera :
Le retrait de tous les objets de l’environnement pouvant blesser le patient inconscient
La mise en position de sécurité (voir détails ci-dessous) dès la phase convulsive terminée
La surveillance simple en phase post-critique
L’appel du SAMU si la crise ne cède pas au bout de 5 minutes (situation d’état de mal)
2. Devant la survenue d’une crise généralisée tonico-clonique, on évitera:
Toute contention visant à empêcher le déroulement de la crise
L’introduction d’un objet entre les arcades dentaires qui comporte un double risque : celui de
blesser le patient (luxation de la mâchoire, lésion bucco-dentaire, vomissements et risque
d’inhalation par déclenchement du réflexe nauséeux) et l’intervenant (risque de morsure grave)
L’administration systématique de benzodiazépines en fin de crise qui ne se justifie qu’en cas de
crises récurrentes sur un bref intervalle de temps (10 minutes)
L’appel systématique des secours si le patient est épileptique connu et ne présente pas de signes de
gravité (état respiratoire satisfaisant) et que sa crise s’est déroulée comme d’habitude
3. Devant la survenue d’une crise partielle, on préconisera :
Le retrait de tous les objets de l’environnement pouvant blesser le patient
La surveillance simple en phase post-critique
L’observation attentive de la crise et l’interaction verbale avec le patient pour déterminer son
degré de conscience et apprécier son langage
4. Devant la survenue d’une crise partielle, on évitera :
Toute contention visant à empêcher le déroulement de la crise
L’administration systématique de benzodiazépines en fin de crise qui ne se justifie qu’en cas de
crises récurrentes sur un bref intervalle de temps (10 minutes)