Macabre, adj. étym. danse macabre, danse Macabré XIVe; probablement d'un nom propre
Macabé → macchabée. [Le Petit Robert]
Nef Ce mot est issu du latin navis « navire » (cf. roumain naie, italien, espagnol et portugais
nave, occitan et catalan nau, suisse allemand Naue), remontant à la racine indo-européenne
°naus « embarcation », à laquelle se rattache également le grec naus, de même sens.
La famille gréco-latine a donné des mots liés à la navigation avec le grec, aux bateaux ou
aux objets dont la forme rappelle celle d'un bateau avec le latin. Du grec, relayé parfois par
le latin, nous tenons argonaute (→ argent), les éléments -naute et -nautique, le premier
utilisé actuellement pour former des mots relatifs au cyberespace (cybernaute,
entreprenaute, internaute) ou encore nautique, naumachie, nauplius, naucore et nautile,
naupathie, nausée, doublet de noise, avec nauséeux et nauséabond, nocher, nolis et noliser.
Le latin nous a donné navire, naviguer et navigation, navigateur, nacelle, naufrage,
nautonier, noue (à cause de la forme de la tuile, avec le technique noulet) mais aussi nager
(doublet de naviguer), duquel nous avons tiré nage, nageur ou nageoire, surnager, à côté de
natation et natatoire, empruntés au latin comme naval, naviculaire et navicule. Sur nef, le
français a créé navette ainsi que les composés aéronef ou astronef.
Noise « querelle » a été emprunté par l'anglais (noise « bruit », XIIIe s.) et par le breton
(noaz « tort, dommage ») lequel emprunte aussi noue (noed « gouttière »); l'anglais navy
(XIVe s.) est l'ancien français navie « flotte »; l'italien emprunte navetta (la navette du
tisserand) au XIVe s. [Le Petit Robert]
Agonie, agoniser, antagoniste, protagoniste sont des mots d'une même famille, venant du
grec agônia « lutte, angoisse ». Le mot agone (n. m.), qui n'est plus repris par les
dictionnaires actuels, désignait une fête, des jeux publics où se déroulaient des luttes
athlétiques, avec fréquemment des concours intellectuels ou artistiques (méd., mus., philol.,
etc.). Attention ! Agonir ne fait pas partie de cette famille ; ce dernier mot vient de l'ancien
français ahon(n)ir « déshonorer, insulter », cf. honnir.
Branle-bas de combat était, dans la marine, l'ordre de mettre bas les branles « hamacs », qui
étaient sur les entreponts, pour se disposer au combat. [Le Petit Robert]
L’hybris (aussi écrit hubris) est une notion grecque que l'on peut traduire par démesure.
C'est un sentiment violent inspiré par les passions, et plus particulièrement par l'orgueil. Les
Grecs lui opposaient la tempérance, et la modération. Dans la Grèce antique, l’hybris était
considérée comme un crime. Elle recouvrait des violations comme les voies de fait, les
agressions sexuelles et le vol de propriété publique ou sacrée. [Wikipedia]
Quel est le point commun entre délice et lacet ? C'est la racine latine laqu-/lac- : idée de
piège. Le nom latin laqueus, « piège », « nœud coulant », était sans doute apparenté au
verbe lacere, « appâter, prendre au piège ». D'où le nom français lacs [lα]. De laqueus avait
été dérivé le verbe laqueare, « prendre dans une boucle », qui devint en français lacer. De
lacer, le français a dérivé le nom lacet et les verbes enlacer, entrelacer, délacer.
Le latin lacere avait un composé delicere (*de-lacere), signifiant « détourner par des
appâts », « séduire », d'où le nom féminin pluriel deliciae, « appâts », « chose séduisante »,
« source de plaisir », dont le français a tiré délice(s) ; notre adjectif délicieux est, pour sa
part, tiré de deliciosus, « qui cause du plaisir ». Quant à délicat, il a pour modèle l'adjectif
latin delicatus, dont le premier sens paraît avoir été « tendre, voluptueux, efféminé ». Ce
sens invite à le rapprocher de deliciae, car, lorsque les Romains parlaient des deliciae de tel
ou tel monsieur, ils désignaient souvent par là son « petit ami », son mignon.
Lacere avait aussi un fréquentatif lactare, « appâter », « charmer » ; nous en avons retenu
deux composés : allectare (*ad-lactare), « séduire, attirer », dont le dérivé *allecticare a
donné allécher (rien de commun, donc, entre ce verbe et le verbe lécher) ; et delectare (*de-
lactare), « charmer ». De ce verbe, et de ses dérivés delectabilis et delectatio, le français
savant a tiré délecter, délectable et délectation. En italien, delectare est devenu dilettare,