Cours n°6 : psychiatrie 24/11/2008 Les névroses d’angoisse et hystérique Névrose d’angoisse : Définition : L’anxiété définit un état pathologique qui se caractérise par un sentiment d’appréhension associé à des symptômes somatique qui traduisent une hyperactivité des systèmes nerveux autonome. Elle se différencie de la peur qui est liée à un danger réel, précis, l’anxiété est une réponse à une menace inconnu floue ou de nature conflictuelle. La personnalité évitante ou anxieuse : Faible estime de soi Evite les activités sociales et professionnelles qui impliquent des contacts Réservée dans les relations intimes par crainte d’être exposé à la honte ou au ridicule Réticence à prendre des risques personnels ou à s’engager dans de nouvelles activités Crainte d’être rejetée dans les situations sociales Signes et symptômes du trouble anxieux : Signe physique : o Tremblement, sensation d’instabilité o Lombalgie, céphalées o Tension musculaire o Souffle coupé, hyperventilation o Fatigabilité o Réaction de sursaut o Hyperactivité neurovégétative : pâleur, tachycardie, palpitation, sueurs, mains froides, diarrhée, sécheresse buccale o Pollakiurie o Paresthésie (picotement, fourmillement des extrémités) o Difficulté de déglutition Symptôme psychologique : o Sentiment d’appréhension o Difficulté de concentration o Hypervigilance o Insomnie o Diminution de la libido Les troubles anxieux : Attaque de panique : Période bien délimité de crainte ou de malaise intense, durant laquelle au minimum 4 des symptômes suivant sont survenus de façon brutale et ont atteint leur acmé en moins de 10 min Palpitation, battement du cœur ou accélération du rythme cardiaque Transpiration Tremblement ou secousse musculaire Sensation de souffle coupé ou impression d’étouffement Sensation d’étranglement Douleur ou gêne thoracique Nausée ou gêne abdominale Sensation de vertige, d’instabilité, de tête vide ou impression d’évanouissement Déréalisation ou dépersonnalisation Peur de perdre le contrôle de soi ou de devenir fou Peur de mourir Paresthésie Frissons ou bouffées de chaleur Trouble panique : A la fois attaque de paniques récurrentes et inattendues et au moins une des attaques s’est accompagnée pendant un moins ou plus des symptômes suivant : Crainte persistante d’avoir d’autres attaques de paniques Préoccupation à propos des implications possible de l’attaque ou bien de ses conséquences Changement de comportement important en relation avec les attaques Il est caractérisé par l’apparition soudaine d’attaques de panique et peut s’associer à une agoraphobie. Le trouble panique peut évoluer en plusieurs stades : attaques intra-clinique, attaques de panique, crainte hypocondriaques, anxiété anticipatoire, évitement phobique de certaine situation spécifique et agoraphobie. Il peut induire un abus d’alcool ou d’autres substances, une dépression et une restriction des activités sociales et professionnel. L’anxiété anticipatoire se caractérise par la peur d’avoir une nouvelle crise, de perdre tout contrôle, la peur du ridicule Trouble anxieux généralisé : Caractérisé par une inquiétude excessive portant sur les situations, évènement ou conflits actuels. Les symptômes sont fluctuants. Il survient chez l’adulte comme chez l’enfant. Critère diagnostiques : Anxiété et soucis excessif survenant la plupart du temps durant au moins 6 moins concernant un certain nombre d’évènements ou d’activité. La personne éprouve de la difficulté à contrôler cette préoccupation L’anxiété et les soucis sont associés à 3 des 6 symptômes suivant : Agitation ou sensation d’être survolté ou à bout Fatigabilité Difficulté de concentration ou trous de mémoire Irritabilité Tension musculaire Perturbation du sommeil L’anxiété, les soucis ou les symptômes physiques entrainent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines important Diagnostique différentiel des affections médicales qui se caractérise par un tableau anxieux : Infarctus du myocarde, crise d’Angor Syndrome d’hyperventilation Hypoglycémie Hyperthyroïdie Névrose hystérique : La personnalité hystérique : L’hyperexpressivité : Qualifiée aussi de théâtralisme, tendance à la dramatisation, elle peut donner le sentiment que le sujet joue un personnage en forçant le trait Le besoins de susciter l’intérêt : Fait que le sujet ne passe pas inaperçu. Dans un groupe, une collectivité, il ne manque pas de se faire remarquer, de chercher à avoir la vedette, d’être l’objet de soins, d’attention particulière La quête et l’insatisfaction affective : L’hystérique à besoin d’être aimé plus, mieux ou autrement. Il en recherche les marques, les preuves, les assurances mais sa demande d’amour est un tonneau sans fond L’autocommisération : Eternel insatisfait, l’hystérique pleure sur son sort et prend les autres à témoin de son malheur. Ces témoins sont d’ailleurs des coupables en puissance et plus ou moins implicitement accusé de carence, négligence, indifférence, maladresse L’identification à une victime : L’hystérique tien volontiers le rôle de victime, le préjudice est affectif Le symptôme hystérique de conversion : Le mécanisme de conversion correspond au faite dans le corps d’un affut lié à une représentation insupportable. Il s’agit donc, sous cet angle théorique de mécanisme de défense contre l’angoisse (Freud) Les symptômes de conversion concernent classiquement les voir sensori-motrices et sensorielle Leur forme clinique varie considérablement dans le temps Aujourd’hui, les « grandes cries d’hystérie à la Charcot » les paraplégies, les cécités hystériques sont plus rares La « somatisation », qu’il s’agisse d’une gêne ou d’une incapacité fonctionnelle d’une douleur ou d’une anesthésie, d’un déficit sensoriel… Se présente de plus en plus souvent comme une plainte sans trouble, manifestation visible De ce fait le syndrome de conversion pose parfois des problèmes de diagnostic difficiles Caractéristiques du syndrome de conversion : Absence de substratum organique Fluctuation dans le temps Absence d’angoisse à propos du syndrome Présence de « bénéfice secondaire » o Attention particulière de l’entourage o Congé de maladie prolongé o Evitement de certaines situations Certains symptômes de conversion sont manifestement réactionnels à des évènements