Hépato/gastro n°1 Professeurs : Yves Flaman et Benoît Coffin lundi 29 septembre 2008 8h30 Ronéotyper : Alexandre DESJONQUERES 1 Plan : I) Interrogatoire A) petit rappelle anatomique B) Analyse de la douleur 1) topographie 2) facteurs d’exacerbation et de soulagement 3) vitesse d’installation 4) intensité et évolution de la douleur 5) Type C) autres symptômes 1) Symptômes d’origine digestive 2) Symptômes d’origine extra digestive II) examen clinique A) Etant général B) Inspection C) palpation 2 Introduction : L’ambiance de la douleur aigue est très différente de la douleur chronique. En effet, il faut prendre un essayer de faire un diagnostique et surtout prendre une décision rapide car il y a peu de temps. On considère que la douleur aigue est une douleur qui dure depuis moins de 8j I) L’interrogatoire . L’interrogatoire est essentiel et doit être exhaustif, c'est-à-dire qu’il faut poser toutes les questions nécessaires ; et objectif, c'est-à-dire qu’il faut savoir poser les questions faut de quoi on peut inconsciemment induire chez le malade les réponses que l’on souhait entendre. Il faut certes prêter une attention particulière aux douleurs abdominale mais il faut s’intéresser aux autres symptômes. L’interrogatoire est presque plus important que l’examen clinique (et la dessus le prof part dans des considérations métaphysique sur une expérience dont tout le monde s’en fout qui se base sur la compétence de l’ordinateur à faire un diagnostique qui est censé nous démontrer que l’interrogatoire est plus important que l’examen clinique) A) Petit rappel anatomique Il existe deux feuillets du péritoine : -Le péritoine pariétal tapisse toute la cavité abdominale : en haut le diaphragme, latéralement les flancs et en bas le plancher pelvien. Diaphragme Paroi musculaire antéro-latérale Plancher pelvien 3 -le péritoine viscéral qui entoure tous les viscères Si l’on regarde une coupe, on voit que le péritoine pariétal fait toute la parois abdominale et se réfléchie sur les gros vaisseaux. Le péritoine viscéral, lui, entoure tous les viscères. L’innervation du péritoine viscéral et du péritoine pariétal n’est pas la même. Le péritoine viscéral est innervé par le système nerveux autonome. La douleur transmise par le SNA est projetée sur la ligne médiane : épigastre, ombilic, hypogastre. En revanche, le péritoine pariétal est innervé par le système nerveux central, c'est-àdire qu’il emprunte les fibres nerveuses aux nerfs intercostaux. S’il y à une douleur d’origine inflammatoire dans le péritoine pariétal, le patient va localisé la douleur en regard de la zone stimulé. On à donc généralement, dans ce cas, une projection latérale de la douleur. B) Analyse de la douleur L’analyse de la douleur permet d’avoir une idée de l’organe touché et également de la gravité de cette atteinte. Cette analyse repose essentiellement sur l’interrogatoire. Cette analyse détermine la décision thérapeutique et évite d’utiliser les examens complémentaires en excès. La douleur s’analyse celons un plan assez similaire à celui du cour précédent. 1) La topographie 4 On regarde tout d’abord le siège, les irradiations et la migration (une douleur qui migre consiste en une douleur qui à débuter sur un siège particulier et qui dans les heures qui suivent va changer de localisation. Ex : rien n’est plus typique de l’appendicite qu’une douleur qui commence à l’ombilic et qui secondairement se déplace dans la fosse iliaque droite. En effet, la douleur commence par un gonflement de l’appendice qui provoque une douleur transmise par le SNA. Puis cette appendice, qui contient des germes, s’infecte et du fait de sa localisation sous le péritoine pariétal de la fosse iliaque droite, la douleur va se transmettre via le système nerveux central et le malade aura mal au niveau de la fosse iliaque droite. On demande au patient « montré moi avec la main ou avez-vous mal » car cela permet de connaître la vrai localisation et de savoir si la douleur est localisée ou diffuse. -L’épigastre oriente vers l’estomac et le pancréas. -L’hypochondre droit est le siège des infections hepato-vésiculaires qui possèdent des irradiations (zone douloureuse et différente et contemporaine de la première) spécifiques : l’angle costo-vertebral droit (pointe de l’omoplate) pour les douleurs d’origine biliaires et l’épaule pour les douleurs hepato-vésiculaires. Ces irradiations sont dues au fait que le péritoine pariétal est au contact du diaphragme, lui-même innervé par le nerf phrénique qui possède des fibres sensitives. Hors le nerf phrénique provient de la racine C4. Cette racine possède des fibres sensitives qui innervent la partie postérieure du moignon de l’épaule. Il s’agit donc d’une tromperie car la stimulation de la racine C4 est traduite par le cerveau comme une douleur en provenance du moignon. Cette douleur à l’épaule gauche peut également traduire une grossesse extra utérine rompue. -L’hypochondre gauche correspond aux douleurs ayant pour origine la queue du pancréas, la rate (peu fréquent). -L’ombilic correspond aux douleurs d’origine intestinales : le grêle et le colon droit. -Les douleurs au flanc droit et gauche correspondent à des douleurs d’origine urinaire. - La fosse iliaque droite peut correspondre à de nombreux problèmes car une douleur abdominale sur deux siège dans la fosse iliaque droite et si l’on se rappelle que 25% des douleurs vues par un chirurgien en urgences sont des douleurs anorganiques, on s’aperçoit que une fois sur deux, on a à faire le diagnostique d’une douleur de la fosse iliaque droite et à se demander s’il s’agit 5 d’une appendicite, pathologie très fréquente, nécessitant un geste chirurgical, ou s’agit t-il tout simplement d’une douleur organique. 50 % des douleurs sièges dans la fosse iliaque droite car l’appendicite est la pathologie abdominale la plus fréquente avec environ 25% des douleurs en urgences qui relèvent d’une appendicite. Les 25% restant représentent une réaction de distension du caecum car dans de nombreux foyer inflammatoires intestinaux, dans de nombreux troubles fonctionnels intestinaux, il existe une distension colique inhomogène. Cette distension est inhomogène car la musculeuse est d’autant plus importante que l’on va du caecum vers le rectum. C’est donc le caecum qui va se distendre préférentiellement. -La fosse iliaque gauche correspond essentiellement à des douleurs d’origine colique gauche -L’hypogastre correspond aux douleurs d’origine urinaire ou gynécologique. 2) facteurs d’exacerbation et de soulagement On regarde ensuite les facteurs d’exacerbation et de soulagement. Cette question est très importante car elle permet de cernée l’existence ou non d’un foyer inflammatoire intra abdominal. On doit poser quatre questions sur la toux, la marche, l’alimentation et l’inspiration profonde. Si on demande à un malade de tousser, celui-ci va ébranler sa masse viscérale. S’il existe un foyer inflammatoire, au contact ou au sein de cette masse viscérale, la toux provoquera une exacerbation de la douleur. La marche entraîne la mise en jeu du psoas qui s’insert sur les corps vertébraux lombaires. S’il existe une douleur exacerbé à la marche, il existe probablement un foyer inflammatoire intra abdominal postérieur. L’inspiration profonde entraîne la contraction du diaphragme, qui pousse sur le foie. S’il existe un foyer inflammatoire vésiculaire, la mobilisation de son foie entraîne également une douleur. L’alimentation peut être un facteur d’exacerbation ou de soulagement. Parmi les facteurs de soulagement, on trouve entre autre le repos. Le repos soulage les douleurs d’origine inflammatoire intra abdominal. L’alimentation calme les douleurs d’origine ulcéreuse. Les vomissements calment les douleurs d’origines occlusives (le prof est parti dans des considérations peu appétissantes de l’intestin qui se vide dans le duodénum puis dans l’estomac). L’antéflexion soulage les douleurs pancréatiques. 3) rapidité d’installation 6 On se pose ensuite la question de la rapidité d’installation. Il faut obtenir du malade la notion de brutalité, de rapidité ou de progression. Une douleur brutale est une douleur qui débute en quelques secondes. Une douleur rapide est une douleur qui s’installe en quelques minutes ou dizaines de minutes. Une douleur progressive est une douleur qui s’installe en une demijournée environ. Ces considérations sont importantes car une douleur brutale ne peut correspondre qu’à deux choses : un trou ou une pancréatite aigue. Ces deux cas sont des cas demandant une hospitalisation. Pour pouvoir différentier une douleur brutale d’une douleur rapide, il faut demander le mode d’apparition de cette douleur et surtout ce qu’il faisait lors de l’apparition de cette douleur. Plus le patient rapporte la douleur à un événement précis, plus la douleur est brutale. 4) intensité et évolution de la douleur L’intensité et l’évolution de la douleur sont plus difficiles à analyser. L’échelle visuelle analogique est une tentative de visualiser la douleur mais cela va de pas de douleur, 0, à 10, qui correspond à la douleur la plus insupportable que le patient ait jamais vécu. Le 10 allait autrefois pour les femmes qui accouchaient sans péridurales. Maintenant, les patients ont du mal à imaginer la douleur la plus insupportable qu’ils aient jamais vécu. Il existe donc un autre moyen : c’est de demander au patient ce qu’il peut faire avec sa douleur. Le patient qui arrête son activité professionnelle ou domestique pour consulter son médecin à une douleur très importante. Ce même patient qui finit sa journée ne souffre pas trop. Une douleur intense est plus inquiétante qu’une douleur qui ne l’est pas. L’évolution correspond à l’évolution dans le temps. Depuis le début de la douleur, celle-ci a-t-elle augmenté, diminué ou stagné. Une douleur qui a augmenté est plutôt inquiétante. 5) type de la douleur Le type : les patients ne savent pas analyser leurs douleur. Il faut essayer de rapporter l’intensité de la douleur en fonction du temps. La douleur qui s’installe progressivement, qui n’est pas très intense, qui s’arrête puis qui reprend correspond à une crampe. La douleur qui s’installe rapidement et qui reste en plateau correspond à des douleurs permanentes qui sont suspectes d’une ischémie digestive. Ces douleurs font très mal. 7 Les douleurs qui s’installent par paliers successifs d’intensité croissante jusqu'à une douleur insupportable et qui s’arrêtent complètement pour reprendre de la même manière quelques minutes après correspondent à des coliques ou douleur paroxystiques. Ces douleurs s’expliquent par la présence de l’obstacle sur l’uretère, le conduit cystique ou l’intestin. L’organisme cherche à se débarrasser de cet obstacle par des contractions de plus en plus fortes. Ces contractions de plus en plus fortes entraînent des douleurs de plus en plus intenses. Puis l’absence des neurotransmetteurs de la plaque motrice, l’acétylcholine, entraîne un arrêt des contractions et donc de la douleur, et ce jusqu’à la synthèse de nouvelles molécules d’acétylcholine. Intensité COLIQUE PAROXYSTIQUE CONTINUES PERMANENTE CRAMPES Temps Dans la courbe ci-dessous, on peut reconnaître un volvulus du grêle car la torsion du grêle entraîne une ischémie (douleur continue) et une occlusion 8 (douleur paroxystique) Intensité Temps C) autres symptômes 1) digestifs Il ne sert à rien de demander la présence de nausée car c’est un symptôme très sensible (50% des patients) mais peu spécifique (car peu représenter des appendicites, des sigmoïdites, des cholécystites, …) Les vomissements seuls ne servent à rien non plus car tout foyer inflammatoire abdominal quel qu’il soit entraîne des vomissements. Il faut chercher à savoir le nombre de fois ou le patient a vomi. En effet, un ou deux vomissement n’ont pas beaucoup de valeur sémiologique mais 5 ou 6 vomissements à chaque fois qu’il s’alimente avec des vomissements en jet traduisent un obstacle. L’arrêt des matières et des gaz est également très important. La constipation, ou arrêt des matières, est un symptôme vague. Le rythme normal d’exonération des selles va de 1 selle tous les 3 jours à 3 selles par jour. Il faut rechercher un dérèglement des défécations chez un patient normalement bien réglé. L’arrêt des gaz est également difficile à rechercher. En effet, cet arrêt a une valeur fondamentale pour le diagnostic d’occlusion mais si l’on ne sait pas poser cette question, on est sur de se planter. Si l’on demande au patient s’il a des gaz, il parlera plus d’éructation que d’émission de gaz par l’anus. Il faut demander « est ce que vous pettez et si non d’habitude, est ce que vous pettez ». En effet, il existe des patients qui n’ont pas la sensation d’émission de gaz par l’anus. 9 2) Symptômes extra digestifs Les symptômes extra digestifs sont de deux ordres : urinaires et gynécologiques. Les symptômes urinaires comprennent les douleurs à l’émission d’urine. On distingue deux types de douleur d’origines mictionnelles : Ce sont les brûlures et les dysuries. On entend par brûlure urinaire une sensation de douleur insupportable au niveau du méat urétral. Cela traduit une simple infection urinaire endo-vésicale. La dysurie est une sensation de brûlure hypogastrique lors de la miction. Elle traduit une contraction douloureuse du détrusor car il existe un foyer inflammatoire péri vésical : péritonite ou salpingite. Les symptômes gynécologiques sont l’arrêt des règles qui traduisent, si elles sont associées à une douleur très intense, une GEU jusqu’à preuve du contraire, et une pertes vaginales qui traduisent une salpingite. On finit l’interrogatoire par les antécédents. Il faut demander au patient s’il a déjà eu des douleurs de ce type là. Cela permet parfois d’orienter vers des douleurs qu’il a déjà eu. Les antécédents cardiaques sont importants, surtout chez les sujets âgés car les troubles du rythme peuvent provoquer des embolies digestives (douleurs ischémiques). On demande également les antécédents chirurgicaux car cela permet d’exclure certains diagnostiques. On regarde aussi les cicatrices abdominales car un antécédent d’opération chirurgicale dans l’abdomen augmente considérablement les risques d’occlusion. On finit l’interrogatoire en se renseignant sur les médications et les habitus des patients. En effet, il existe des perforations d’origine médicamenteuses tel que les ulcères gastriques causés par les AINS ou les pancréatites causées par l’alcool. II) Examen clinique A) signes généraux On commence par prendre les signes généraux : Le pouls, la température, la tension artérielle. La fièvre dispose d’une valeur sémiologique variable en fonction de la zone dans laquelle la valeur se situe. Si la fièvre est inférieure à 37,5°c, on note une absence de fièvre allant contre un foyer inflammatoire. Jusqu'à 39°c, la fièvre peu avoir des causes diverses et variées. A partir de 39,5°C, la fièvre ne donne pas un diagnostique mais oriente vers l’idée d’une suppuration, c'est-à-dire qu’il existe probablement un abcès en 10 regard de la zone touchée par la maladie. Par exemple, une température élevée associée à une appendicite doit faire penser à un abcès appendiculaire. Si un patient à une inflammation de la vésicule, la température doit faire penser à un pyocholécyste. La pression artérielle comprend deux chiffres : PTD/PTS et se rapporte à la pression habituelle. On recherche une chute tensionnelle témoignant d’un collapsus ou d’un choc sur une lésion abdominale grave. 110 de pression télé diastolique est normal chez un individu jeune mais anormal chez un sujet hypertendu. B) inspection 1) couleur On regarde tout d’abord la couleur du patient. Une patiente pâle qui est blanche, en période génitale, qui se tord de douleur, à forcément une grossesse extra utérine. S’il s’agit d’une patiente plus âgée, qui ne peut avoir une grossesse extra utérine, saigne dans le ventre. Un patient rouge est un patient qui à le faciès vultueux (et sur ce le prof me cite comme exemple ce qui fait toujours chaud au coeur), c'est-à-dire qui a les pommettes un peu rouge. C’est un signe d’inflammation qui peut se produire n’importe où (De la pneumonie à l’appendicite en passant par une inflammation abdominale). Il est souvent associé à une appendicite aigue. Un patient jaune oriente vers la sphère hépatobiliaire. Un patient bleu, ou cyanosé, cela peu correspondre à deux choses : ou bien il est gêné pour respirer, et c’est une hypoxie, ou c’est un collapsus. Si c’est un collapsus, cela correspond sans doute à une lésion intra abdominale, et s’il est simplement cyanosé, il peut avoir une affection respiratoire. 2) Aspect général Il faut tout d’abord regarder la manière dont le patient vous attend aux urgences. En effet, s’il vous attend allongé immobile, cela signifie que toutes mobilisation lui fait mal. Cela oriente plutôt vers un abcès ou une péritonite intra abdominale. Il peut également être agité dans tous les sens afin de rechercher une position antalgique qu’il ne trouve pas. Cela oriente plutôt vers une colique. Enfin, le patient peut vous attendre assis. Cette position n’est pas normale pour une douleur abdominale. Lorsque vous allez essayer de l’allonger pour lui palper le ventre, il ne va se sentir bien et il va essayer de se remettre assis. Ce malade est suspect d’une affection thoracique : embolie pulmonaire, infarctus du myocarde, pneumopathie. 11 On regarde ensuite l’abdomen en soulevant le bras. On regarde si l’abdomen est distendu (gros). Cela peut avoir plusieurs significations telles que le météorisme abdominal, une ascite. Dans ces cas la, la percussion fera la différence. Cette distension peut aussi correspondre à une grossesse, un globe vésical chez un obèse, et cela peut aussi simplement correspondre à une obésité. Il faut donc demander si cette distension est récente ou si elle est ancienne (obésité). On regarde ensuite si ce ventre est mobile, c'est-à-dire s’il bouge avec la respiration. Si le ventre bouge, le patient n’est sûrement pas atteint de péritonite. Si les mouvement sont serpentiformes (ondulations) cela traduit certainement une occlusion) et on regarde la présence d’un cicatrice. C) palpation 1) palpation de l’abdomen Cette palpation permet de rechercher un foyer inflammatoire intra abdominal. Il existe pour cela plusieurs moyens. On recherche tout d’abord une douleur à la décompression. Il s’agit du même mécanisme que la douleur à la toux. On prend le cadran abdominal opposé au cadran douloureux et on appuie tout doucement et profondément, sans faire mal au patient puis on relâche brusquement. Si le patient a mal, on appelle cela une douleur à la décompression. En appuyant tout doucement, on a déplacé un foyer inflammatoire et en relâchant brutalement, le grêle s’est remis en place ce qui a mobiliser le foyer inflammatoire et qui a fait mal. On recherche ensuite le signe de Murphy, qui consiste à appuyer profondément et doucement dans l’hypochondre droit lorsque le malade a expiré. Puis on demande au patient d’inspirer très fortement. Le signe de Murphy existe lorsque le patient arrête son effort respiratoire car il a mal. Cela traduit une cholécystite car en respirant fort, le patient à appuyer sur le foie, donc sur la vésicule et le péritoine vésiculaire vient au contacte de la main, ce qui est douloureux s’il existe une inflammation en regard. La défense, qui correspond à une contraction lorsque l’on appuie sur le ventre. En effet, au repos, lorsque le foyer inflammatoire n’est pas au contact du péritoine, il n’y à pas de contraction. Mais lorsque l’on appuie sur le ventre, le péritoine vient au contact du foyer inflammatoire ce qui entraîne une contraction 12 réflexe des muscles de la paroi abdominale. Palpation Palpation abdominale Douleur à la décompression Signe de Murphy Défense La contracture correspond à une présence permanente de pus dans le péritoine. On a donc en permanence une contraction réflexe de la musculature abdominal : cela donne une ventre très dure. Cette contracture est une contraction permanente, invincible, douloureuse. C’est donc un signe pathognomonique de la péritonite. Palpation Palpation abdominale Douleur à la décompression Défense Contracture 2) les touchers Il existe trois touchers : le toucher rectal, le toucher vaginal et le toucher herniaire. 13 Palpation Palpation abdominale Douleur à la décompression Défense Contracture Toucher rectal Toucher Vaginal Le toucher rectal et vaginal est primordial. Ils permettent de retirer l’épaisseur de la peau, de la graisse et de diminuer l’épaisseur de muscle qui sépare le doigt du foyer inflammatoire. On est séparé du péritoine que par l’épaisseur du muscle rectal. En position allongée, le cul de sac de douglas est déclive donc s’il existe du pue dans la cavité abdominale, celui-ci va stagner préférentiellement dans le douglas. Le toucher rectal commence par l’explication du geste au patient. On demande au patient de plier ses genoux sur ses cuisses et on fait le toucher rectal en deux temps. Dans un premier tems, on pénètre dans la cavité rectale doucement et on s’arrête. On demande au patient « Je sais que c’est désagréable mais est ce que ça vous fait mal ». Il faut obtenir la réponse « non ». On demande au patient de pousser fort et on pousse également. On regarde si le patient a mal, ce qui peut correspondre à une présence de liquide dans le douglas. Le toucher vaginal est semblable et permet chez la femme un diagnostique de salpingite par exemple. Il existe aussi le toucher herniaire. Dans toute occlusion, il faut palper les orifices herniaires mais on peu très bien palper les orifices herniaires chez un patient qui ne présente pas d’occlusion. On est alors séparé du péritoine que par le fascia transversalis qui mesure en moyenne ¼ de mm. Conclusion : Un bon interrogatoire suivit d’un examen exhaustif permet le plus souvent de faire un diagnostique ou de prendre la décision adéquate. Cela permet aussi de limiter les examens complémentaires car cela oriente le diagnostique. La radiographie n’est utile que si l’on suspecte une affection thoracique. L’abdomen sans préparation permet de rechercher une niveau liquide dans le péritoine ou un pneumo péritoine. Le scanner donne plus d’information sans l’ASP. L’échographie requiert aussi des arguments serieux. 14