BILAN d’une CARDIOPATHIE à l’usage de la REEDUCATION.
Pour conduire la rééducation d’un cardiaque, on peut se référer selon la situation à 3 types de bilan :
- le bilan complet, donnant une idée globale de l’état cardiaque (type 1), quand on doit planifier une rééducation
cardiaque.
- Le bilan orienté vers un point spécifique, par exemple l’état rythmique, hémodynamique, ischémique (type 2).
- Simple surveillance de routine des paramètres du type de la FC, TA, signes fonctionnels, monitoring, ECG (type 3).
Le type 1 sert au départ à établir un niveau de programme de rééducation adapté, tenant compte de tous le éléments
intervenant sur la tolérance cardiaque à l’effort (bilan type 1).
Le type 2 s’applique à la surveillance de l’évolution cardiaque au long du programme.
Le type 3 représente la surveillance au cours de chaque séance de rééducation.
Pour adapter le programme au cas par cas, le bilan des autres fonctions impliquées dans l’effort est impératif (respiratoire,
articulaire, neurologique, musculaire, psychologique, métabolique). Le facteur psychologique a un rôle majeur car la
cardiopathie est une pathologie anxiogène car elle a un caractère imprévisible.
I. INTERROGATOIRE.
1. Les antécédents.
Il faut parler avec le patient pour qu’il se rende compte que l’on connaît sa maladie, l’histoire de sa maladie, de ses
symptômes : il faut instaurer un climat de confiance.
Il doit parler de ses pathologies cardiaques et ses autres pathologies.
Il doit décrire précisément ses symptômes.
2. Douleur précordiale (signe fonctionnel assez spécifique).
a. L’angor d’effort = angine de poitrine.
L’angor siège sur la région sternale soit sous forme d’une barre verticale soit d’une barre horizontale. Elle a des
irradiations caractérisées vers les épaules, un ou deux MS, la mâchoire, le dos (omoplate) ou vers le cou.
C’est une douleur caractérisée par l’effet constrictif = ça « serre ».
Puis, au bout d’un certain temps, elle disparaît. Elle est reproductible (même tableau chez un sujet).
La douleur peut être plus ou moins intense :
- angor 0 : pas de douleur.
- Angor 1 : léger fond douloureux.
- Angor 2 : douleur habituelle chez un sujet donné, qui cède à l’arrêt de l’effort, douleur modérée.
- Angor 3 : douleur plus intense, qui met plus de temps à céder après l’arrêt de l’effort.
- Angor 4 : douleur intense qui ne disparaît pas l’arrêt de l’effort.
b. Autres formes d’angor.
- spontané : pas à l’effort.
- Signes atypiques : une ou l’autre des irradiations isolément.
- Sensation de constriction remplacée par une sensation de brûlure.
- Gène plutôt respiratoire, oppression sans douleur : blockpnée.
- Essoufflement banal qui remplace la douleur.
- Signes digestifs : gène épigastrique, sensation de nausée.
Pour tester l’angor, on va utiliser un médicament, la trinitrine qui va faire cesser la douleur en moins d’une minute. Elle se
présent soit sous la forme d’une pilule, soit sous la forme d’un spray. Elle fait dilater une artère ce qui va faire cesser la
douleur. La douleur est due à l’ischémie du cœur : manque d’oxygène du muscle cardiaque par un défaut de la circulation des
vaisseaux coronariens.
Risque : elle fait chuter la tension donc il y a un risque de malaise du à l’hypotension.
c. Signification.
Ischémie du cœur.
d. Précordialgies « non angineuse » (« atypiques », « non spécifiques »).
Il s’agit de projections de douleur pleurale, digestive,… qui peuvent survenir au niveau du thorax :
- on leur demande de désigner la douleur : s’il donne un point précis, il s’agit d’une douleur atypique.
- Pas sensible à la trinitrine.
- Douleur variable, réveillée à la palpation : douleur pariétale.
3. Dyspnée du cardiaque (signe fonctionnel moyennement spécifique).
a. « envie de respirer » confrontée à une gêne – facteurs physio + psy.
Dyspnée : gène, inconfort, envie de respirer mais gène ce qui est différent de respirer plus fort (augmentation de la FR de
l’effort). La régulation du souffle se fait au niveau du bulbe et l’influence corticale joue sur la FR facteur psychologique.