INFORMATION DES PATIENTS AVANT UNE ARTERIOGRAPHIE
Pourquoi propose-t-on une artériographie ?
L’artériographie est une méthode de visualisation des artères (rénales, membres inférieurs ou
supérieurs, vaisseaux du cou, digestives …)
Si une ou plusieurs artères sont rétrécies ou obstruées, il est préférable de les déboucher
(angioplasties périphériques, endartériectomie, pontage).
Réalisation de l’artériographie
Une anesthésie locale (le plus souvent à la Xylocaïne) est faite au point de ponction pour limiter la
douleur. Des médicaments peuvent également vous être administrés par l’anesthésiste qui vous
prendra en charge, pour vous soulager. Un monitorage est réalisé pendant l’examen (tension
artérielle, fréquence cardiaque, oxymétrie, scope…).
Différentes voies d’abord peuvent être utilisées suivant le type d’examen et votre état artériel. La voie
fémorale est la plus fréquemment retenue.
Une fois la ponction artérielle réalisée, un introducteur est mis en place, permettant ensuite le
passage de différents cathéters qui seront positionnés au niveau des artères à visualiser.
L’examen peut être réalisé de manière à avoir une visualisation globale de ces artères ou être sélectif
(artériographie sélective) permettant alors de visualiser une seule artère de façon beaucoup plus
précise par le cathétérisme de cette même artère.
L’artériographie périphérique comporte-t-elle des risques ?
Malgré les progrès techniques portant sur les cathéters, les produits de contraste iodés et l’expérience
des médecins, l’artériographie périphériques reste un examen invasif.
Comme tout geste invasif ou chirurgical, il comporte un risque d’incidents ou d’accidents :
- Complications allergiques le plus souvent liées à l’utilisation de produits de contraste
iodé ou d’anesthésique local. Si vous avez déjà présenté des manifestations allergiques, il faut
absolument en informer le médecin.
- Complications au niveau du point de ponction.
Elles sont plus fréquentes après une angioplastie qu’après une artériographie en raison de l’utilisation
de traitement anticoagulants. La complication la plus commune est un hématome qui se traduit par un
aspect bleuté, qui peut persister plusieurs jours à plusieurs semaines, mais qui est habituellement
sans conséquence.
Plus rarement, une artère peut se boucher ou être blessée et nécessiter une réparation chirurgicale
et (ou) une transfusion sanguine.
- Complications vasculaires :
une artère très malade, très rétrécie peut toujours se boucher pendant la procédure et entraîner une
ischémie du territoire irrigué par cette artère (ischémie aiguë des membres inférieurs, supérieurs,
mésentérique, infarctus cérébral, rénal…).
Cette complication, au même titre qu’une blessure de l’artère, ou un blocage de l’artère d’origine
embolique (secondaire au passage des guides et cathéters) peut nécessiter une dilatation
périphérique ou une revascularisation chirurgicale en urgence , associée à d’autres traitements (anti-
aggrégants, anticoagulants, fibrinolytiques …) pour rétablir l’irrigation de l’organe perfusé par cette
artère.
- Complications générales
(décompensation cardiaque, rénale ou respiratoire) ou infectieuses. D’autres complications plus rares
(accidents neurologiques d’origine embolique liés au passage des guides et cathéters…) ont été
observés.
Echec de l’artériographie : Exceptionnellement, l’examen ne peut être réalisé (absence de voie
d’abord, état très précaire du patient…)
Fréquence des succès et des complications : exceptionnellement, l’artériographie n’apporte pas
les informations souhaitées sur l’état de vos artères. Une échographie Doppler de ces artères est