Dans ce système, les corps cellulaires des axones présynaptiques

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V- CAVITÉ THORACIQUE
La cavité thoracique qui a pour support osseux le thorax, est beaucoup moins vaste
que la cavité abdominale en raison de la très forte convexité crâniale du diaphragme
qui l’en sépare. La cavité dont la paroi est tapissée par le fascia endothoracique loge
les cavités pleurales, les poumons, le cœur et son péricarde, une partie de l’œsophage
et de la trachée, le thymus, des noeuds lymphatiques, ainsi que d’importants
vaisseaux et nerfs.
L’ouverture crâniale du thorax, encore qualifiée d’entrée du thorax est délimitée
dorsalement par la première vertèbre thoracique, latéralement par la première paire de
côtes et ventralement par la manubrie du sternum. Les mm. longs du cou occupent la
région dorsale de cette ouverture qui livre passage à d’importantes structures qui
entrent ou qui sortent de la cavité.
1. Vaisseaux et nerfs de la paroi thoracique du chien
La vascularisation et l’innervation de la paroi thoracique sont assurées en
grande partie par des vaisseaux et des nerfs intercostaux.
Ces vaisseaux et ces nerfs sont situés dans chacun des espaces intercostaux et
longent le bord caudal de chaque côte. Dans leur trajet, ces structures donnent à
intervalles réguliers des branches sous cutanées qui irriguent et innervent les
structures superficielles et la peau du thorax, incluant ventralement les glandes
mammaires thoraciques crâniale et caudale.
Chaque nerf spinal ou rachidien thoracique provenant de la moelle épinière
se divise à sa sortie du trou intervertébral en branche dorsale et en branche
ventrale. La branche dorsale est destinée aux structures épaxiales thoraciques.
La branche ventrale représente un nerf intercostal qui innerve les structures
de la paroi thoracique.
Les artères intercostales irriguent les structures de la paroi thoracique. Les aa.
intercostales dorsales proviennent de l’aorte thoracique, sauf les trois ou
quatre premières qui arrivent du tronc costocervical, branche de l’a. sous-
clavière. Les aa. intercostales ventrales sont doubles pour chacun des espaces
intercostaux, une branche étant située crânialement et l’autre caudalement à
chacun des cartilages costaux. Les aa. intercostales ventrales sont issues de l’a.
thoracique interne, autre branche de l’a. sous-clavière.
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Les vv. intercostales dorsales et ventrales sont satellites des artères. Les
veines dorsales se jettent dans la v. azygos droite. Les veines ventrales sont
tributaires de la v. thoracique interne.
Dans chaque espace intercostal, entre le fascia endothoracique et le m.
intercostal interne, on retrouve caudalement à la côte, en ordre crâniocaudal une
veine, une artère et un nerf intercostal. Dans le tiers ventral, crânialement au
cartilage costal, on retrouve en outre dans le même ordre une veine et une artère
intercostale. Ventralement, il n’y a pas de nerf intercostal crânialement au
cartilage costal.
L’a. thoracique interne est paire et naît de l’a. sous-clavière. Elle traverse la
cavité thoracique parallèlement au plan médian ventral. Elle donne à intervalles
réguliers les aa. intercostales ventrales. Elle émet également de petites
branches perforantes qui se distribuent à la peau de la gion ventrale du
thorax et aux glandes mammaires thoraciques. Dans l’angle costo-
diaphragmatique, l’a. thoracique interne se continue par l’a. épigastrique
crâniale (profonde). Celle-ci passe caudalement sur la face profonde du m.
droit de l’abdomen qu’elle vascularise. Peu après son origine, elle donne l’a.
épigastrique crâniale superficielle qui perfore le m. droit de l’abdomen pour
irriguer la peau de la région crâniale de l’abdomen et les glandes mammaires
thoracique caudale et abdominale crâniale.
La v. thoracique interne, également paire, est satellite de l’artère. Elle
débouche dans la partie crâniale de la cavité thoracique dans la veine cave
crâniale impaire.
2. Plèvres et cavités pleurales du chien
Les plèvres sont des membranes séreuses qui adhèrent aux poumons et qui
tapissent l’intérieur de la paroi thoracique. Ces plèvres forment deux cavités
closes, une droite et une gauche, qui représentent les cavités pleurales. Les
plèvres facilitent le glissement des poumons contre la paroi thoracique pendant
les mouvements respiratoires. Une membrane reuse consiste en une mince
couche de cellules mésothéliales renforcie de quelques fibres musculaires lisses
et de fibres élastiques. Ces cellules sécrètent une petite quantité de liquide
séreux.
Chaque plèvre qui délimite une cavité pleurale droite ou gauche est formée par
un feuillet viscéral et un feuillet pariétal selon leur localisation et d’une
membrane double ou méso pulmonaire qui les réunit. À l’état physiologique,
une très petite quantité de liquide pleural est contenu dans chacune des cavités
pour faciliter le glissement des feuillets l’un sur l’autre.
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Le feuillet viscéral ou plèvre viscérale ou encore plèvre pulmonaire adhère
fortement à chaque poumon qu’il enveloppe en suivant toutes les irrégularités
de l’organe.
Le feuillet pariétal ou plèvre pariétale est appliqué sur la paroi thoracique par
l’intermédiaire du fascia endothoracique auquel il adhère. Ce fascia est un
tissu conjonctif fibro-élastique qui tapisse toute la face interne de la paroi en
doublant le feuillet pariétal de la plèvre.
Chaque plèvre pariétale qui forme un feuillet continu est identifiée selon la
région qu’elle recouvre soit : costale, diaphragmatique et médiastinale.
La plèvre pariétale costale tapisse la face interne des côtes et des muscles
intercostaux. Caudalement, à la jonction de la paroi costale et du diaphragme,
cette plèvre se continue sur le diaphragme pour devenir la plèvre pariétale
diaphragmatique qui s’accole à la face crâniale du diaphragme. Près du plan
médian, la plèvre diaphragmatique, tout comme la plèvre costale se
réfléchissent pour devenir la plèvre pariétale médiastinale. La plèvre
médiastinale constitue la paroi médiale d’une cavité pleurale. Entre la plèvre
médiastinale droite et celle de gauche, il existe un espace médian, c’est le
médiastin qui contient plusieurs viscères. En certains endroits, la plèvre
médiastinale s’adosse directement à celle du côté opposé; à d’autres, elle en est
séparée par les viscères.
La réflexion de la plèvre costale pour devenir plèvre médiastinale ou plèvre
diaphragmatique forme des angles ou culs-de-sac ou encore des récessus
pleuraux. À l’entrée du thorax, la plèvre costale forme un cul-de-sac arrondi, la
coupole pleurale qui représente la région la plus crâniale de la cavité pleurale.
La réflexion de la plèvre costale pour donner la plèvre diaphragmatique
constitue le récessus costo-diaphragmatique ou ligne de réflexion de la plèvre
qui détermine l’étendue caudale de la cavité pleurale. En regard du sternum, la
réflexion de la plèvre costale pour devenir plèvre médiastinale délimite un
angle qualifié de récessus costo-médiastinal.
Le méso pulmonaire encore qualifié de ligament pulmonaire met en
continuité autour de la racine du poumon la plèvre viscérale avec la plèvre
pariétale médiastinale suite à la réflexion d’une plèvre sur l’autre. Caudalement
à la racine, le méso constitue une lame mince triangulaire transparente à double
feuillet qui se prolonge en direction caudale sur la face médiale du lobe
pulmonaire caudal.
Le médiastin est l’espace compris entre les cavités pleurales droite et gauche,
limité de chaque côté par la plèvre pariétale médiastinale correspondante. Cet
espace médiastinal est situé sur le plan médian depuis l’entrée thoracique
jusqu’au diaphragme. Chez le chien, même si la plèvre médiastinale est très
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délicate, elle n’est cependant pas perforée de sorte qu’en principe les deux
cavités pleurales ne communiquent pas entre elles. Toutefois, chez les sujets
plus âgés ou lors d’infection pleurale, il peut y avoir de petites perforations
permettant une communication entre les deux sacs pleuraux. Le médiastin loge
plusieurs structures dont le thymus, le cœur et son péricarde, l’aorte, la trachée,
l’œsophage, les nerfs vagues et d’autres nerfs et vaisseaux très importants.
3. Particularités des plèvres du cheval et du bœuf
Chez le cheval, le fascia endothoracique et la plèvre sont minces, presque
transparents. La partie ventrale de la gion caudale de la plèvre médiastinale
est perforée chez l’adulte par de nombreux petits trous de sorte que les deux
cavités pleurales communiquent à travers le médiastin. Cette disposition
explique que les épanchements pleuraux ou les pneumothorax soient presque
toujours bilatéraux chez les chevaux.
Chez le boeuf, le fascia endothoracique et la plèvre sont relativement épais,
étant envahis par de nombreuses fibres élastiques. La partie caudale de la plèvre
médiastinale est imperforée de sorte que le médiastin est complètement étanche.
4. Oesophage, trachée et poumons du chien
L’œsophage est un conduit musculomembraneux impair qui s’étend depuis le
pharynx jusqu’à sa terminaison à l’estomac dans la cavité abdominale. Dans le
cou, l’œsophage est placé d’abord dorsalement à la trachée puis dévie à sa
gauche et traverse dans cette position l’entrée thoracique. Dans la cavité
thoracique, le conduit parcourt le médiastin dorsal et traverse le diaphragme par
l’hiatus oesophagien. Cet hiatus constitue une ouverture un peu à la gauche du
plan médian à la jonction des parties musculaire et tendineuse du diaphragme.
La trachée est un tube impair qui assure l’accès de l’air aux poumons dans
l’inspiration ou son reflux dans l’expiration. Elle fait suite dans la partie
crâniale du cou au larynx et se termine dans le médiastin, dorsalement à la base
du cœur par la bifurcation trachéale d’où procèdent deux bronches
principales, une pour chaque poumon. D’abord placée sur le plan médian, la
trachée traverse la région dorsale de l’entrée thoracique à la droite de
l’œsophage.
La trachée est formée par un ensemble d’anneaux trachéaux cartilagineux
ouverts dorsalement mais complétés par une membrane conjonctive renfermant
un m. trachéal lisse. Les anneaux sont unis les uns aux autres par des ligaments
formés de tissu fibro-élastique. Dans le médiastin, la face droite de la trachée
est croisée par la v. azygos droite, sa face gauche par l’aorte.
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Les poumons, un droit et un gauche, sont les organes de la respiration, dans
lesquels se produit l’hématose. Chacun d’eux est entouré d’une plèvre à travers
laquelle il se moule à la paroi et aux autres organes thoraciques.
Les poumons sont divisés en lobes par des fissures profondes. Le poumon
droit comprend quatre lobes : crânial, moyen, caudal et accessoire. Le lobe
crânial fait environ le tiers du poumon; le lobe moyen est petit et de forme
triangulaire; le lobe caudal fait environ la moitié du poumon; le lobe
accessoire est le plus petit et est appendu à la face médiale du lobe caudal; il est
séparé de ce dernier par le sillon de la veine cave caudale. Le lobe accessoire
dépasse vers la gauche le plan médian et entoure presque complètement la veine
cave caudale et le nerf phrénique droit.
Le poumon gauche est divisé en lobes crânial et caudal. Le lobe crânial est en
outre subdivisé en partie crâniale et en partie caudale. Les deux lobes sont
sensiblement de même dimension.
La face médiale de chaque poumon offre une petite région par entrent ou
sortent les structures pulmonaires; cette gion est le hile du poumon.
L’ensemble des structures qui pénètrent ou qui sortent des poumons constitue la
racine du poumon. Cette racine comprend une bronche principale, une artère
pulmonaire, des veines pulmonaires et d’autres vaisseaux et nerfs qui les
accompagnent. La bronche principale se ramifie à l’intérieur du poumon en
bronches lobaires, puis en bronches et bronchioles segmentaires jusqu’aux
alvéoles. Les parois de la bronche principale, de même que de ses premières
divisions renferment des anneaux cartilagineux. L’a. pulmonaire est issue de la
division du tronc pulmonaire qui quitte le ventricule droit du cœur. Elle
transporte du sang non oxygéné au poumon pour l’oxygénation et le retrait du
dioxyde de carbone. Les vv. pulmonaires, en principe une pour chaque lobe
pulmonaire, transportent le sang oxygéné du poumon à l’oreillette gauche du
cœur. Les vaisseaux bronchiques sont les vaisseaux nourriciers du poumon.
Les artères proviennent de l’aorte, soit directement, soit par l’intermédiaire de
l’a. broncho-oesophagienne. Les veines aboutissent, du moins pour certaines, à
la v. azygos droite. Les nn. pulmonaires proviennent des deux nn. vagues et
des deux troncs sympathiques.
Le bord ventral du poumon droit est échancré en regard des quatrième et
cinquième espaces intercostaux, par l’incisure ou l’ échancrure cardiaque.
Cette échancrure permet à une partie du cœur recouvert du péricarde d’être en
contact avec la paroi thoracique. Elle permet à une aiguille de rejoindre la
cavité du ventricule cardiaque droit sans risque d’atteindre le poumon. Sur le
poumon gauche, l’incisure cardiaque est à toute fin pratique inexistante.
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