barrière entre l'intérieur et l'extérieur. Le conduit intestinal est donc du milieu extérieur : la
pomme sur la table n'est pas dans mon corps, mais la pomme en cours de digestion dans mon
intestin est toujours à l'extérieur de moi.
Dit comme ça c'est vachement simple, et tout semble rouler comme sur des roulettes.
Mais dans la triste réalité de l'homme moderne, ça ne se passe pas aussi simplement... La
muqueuse intestinale est d'une part infestée de dépôts qui empêchent l'assimilation des
nutriments (constipation), et d'autre attaquée par des acides, ce qui fait qu'elle laisse passer
des intrus (hyperperméabilité intestinale) qui viennent créer l'acidose dans l'organisme.
Le plus grand coupable dans cette constipation dont nous souffrons tous : le gluten.
Ça fait déjà un moment que ça dure, la consommation du blé (même si à l'échelle humaine
9000 ans c'est carrément tout petit) *, mais c'est vraiment depuis les années 50 que le mal a
été fait avec les avancées techniques. Afin de produire toujours plus, on est passé du pétrin
manuel au pétrin mécanique. Or la pâte à pain se déchirait avec l'utilisation de la machine, il a
donc fallu sélectionner des blés plus résistants, et ce qui rend la pâte à pain résistante, c'est le
gluten.
Mais le gluten est une protéine à chaîne très longue. L'exact contraire d'un aliment
physiologique composé de molécules petites et facilement fractionables.
Car le gluten résiste non seulement au mouvement du pétrin mécanique sans se déchirer, mais
il résiste en plus au mouvement de notre digestion ! Impossible à décomposer en fractions
simples dans l'estomac, ces longues chaînes de protéines arrivent presque intactes au niveau
de l'intestin.
À partir de là, la muqueuse intestinale fait son travail : ces parcelles de nourriture sont
scannées, bip bip, non reconnues comme des parcelles simples assimilables, biiiiiiiiip, alors
halte là, personne ne passe. Or, comme son nom l'indique, le glu-ten est une véritable colle
qui ne glisse pas bien dans le côlon, et qui se dépose alors sur les parois intestinales. À force
de consommer des produits qui en contiennent (pains, pâtes, pâtisserie etc), on se retrouve
avec une épaisse couche de dépôt dans le tube intestinal qui en réduit le diamètre et c'est ainsi
que nous sommes tous constipés : la lumière intestinale (c'est le mot pour le diamètre du
côlon) se réduit de plus en plus.
Cette couche de dépôt le long des parois intestinales induit deux phénomènes : malabsorption
des nutriments, et hyperméabilité intestinale.
La mauvaise absorption des nutriments :
Quand une analyse de sang révèle une carence en tel ou tel nutriment, que fait-on ? On traite
le symptôme : on prend du fer, du magnésium, on se supplémente en telle vitamine, etc. Peine
perdue (sauf pour les laboratoires pharmaceutiques), puisque ces nutriments ne passeront pas
mieux, empêchés par le dépôt le long de la paroi intestinale.
L'hyperperméabilité intestinale :
L'organisme humain est comme tous les organismes vivants, un formidable système qui
recherche en permanence le moyen de vivre (survivre ?), et qui met donc en œuvre, chaque
fois qu'il le faut, des stratagèmes pour maintenir son équilibre intérieur.
En l'occurrence, afin de résoudre l'étouffement de la muqueuse intestinale par l'épaisse couche