2. Les facteurs de la réussite
L’économie sociale de marché en Allemagne a assuré au pays le record mondial de
l’exportation durant de longues années et a réuni la prospérité économique et la justice sociale
Les clefs de la réussite allemande : Ordnungspolitik (politique de régulation), Friedenspflicht
(obligation de paix), Sozialgesetzbuch (code social), Einheitsgewerkschaft (syndicat unique),
Mittelstand (PME), Tarifautonomie (autonomie tarifaire), Mitbestimmung (cogestion),
Kartellamt (Office des cartels), Beitragsbemessungsgrenze (plafond de calcul des cotisations).
Le slogan d'Erhardt: «La prospérité pour tous.»
> État doit veiller à ce que chacun trouve son bonheur
> Tradition allemande : Otto von Bismarck posa la 1° pierre de l'économie sociale de
marché avec le système des assurances obligatoires
Les syndicats constituent un facteur majeur de la réussite car sont engagés dans le conflit de
répartition de la VA :
> Recours à la négociation salariale
> Empêché que les entreprises prospères ne se reposent sur leurs lauriers car pression salariale
exigeait des investissements et des innovations
> Stimulation de la productivité, ils obligent les entreprises à produire de plus en plus
L'interdépendance des partenaires sociaux permet de désamorcer les conflits, de plus, une
politique sociale très active de l'Etat permet de renforcer l'aspect social de l'économie de
marché.
Au cœur de l’économie sociale de marché se trouve donc la notion de productivité
> Son augmentation est un désir partagé par les entreprises, les syndicats et les hommes
politiques.
> L’économie allemande doit son succès sur le marché mondial précisément à cette
orientation vers la productivité. Plus l’économie de marché est productive, plus elle pourra
être sociale. Car, comme le disait déjà Ludwig Erhard: «Il ne s’agit pas de diviser le produit
national, mais de le multiplier.»
Autre pilier de l'économie sociale de marché = « l’Ordnungspolitik» ou politique de
régulation
C'est un intermédiaire entre l’économie d’Etat et le capitalisme gardien
> La politique veille à ce que l’économie fasse en sorte que les gens puissent bien manger,
boire et se loger. La politique commence par créer les conditions permettant à la dynamique
économique de se développer, après quoi l’économie entre en jeu. Le marché, lui, n’est ni bon
ni mauvais. Ce sont les règles qui le gouvernent qui le rendent bon ou mauvais, efficace ou
improductif. Or c’est la politique qui fait les règles.
> Ludwig Erhardt :«C’est à la politique, à la société qu’il incombe de donner à l’économie
une orientation spirituelle, morale et matérielle.»
Enfin autre facteur de réussite: le degré élevé de flexibilité et d'adaptabilité
> vise à une recherche permanente de la combinaison entre une performance optimale qu'on
veut atteindre grâce aux mécanismes du marché d'une part et la sécurité et la justice sociale
d'autre part.
> accorde la même importance aux 2 grandes tâches que la société a le devoir de remplir :
l'ordre d'économie de marché et la protection sociale des plus faibles.
3. Les limites de cette économie sociale de marché
Elle prend de l’âge: 125 ans depuis Bismarck, 55 ans depuis Erhardt