du patrimoine mondial. Plusieurs compagnies d'exploitation minière internationales ont commencé un
programme d'acquisition et d'identification des terres – y compris Crystallex International et Placer
Dome. On craint des impacts potentiels liés à l'exploitation minière autour du Parc national Canaima.
Les populations autochtones ont signalé à plusieurs reprises un afflux de mineurs de petites
compagnies qui se dirigeaient vers la source du fleuve Caroni, qui coule dans le Parc national. Bien
qu'illégales, ces violations de propriété n'ont pas fait l'objet de poursuites.
Si l'on ne s'y intéresse pas sur le plan écologique, le développement industriel potentiel de la région
adjacente au Parc national Canaima et la progression de l'exploitation minière menacent d'isoler le Parc,
mettant ainsi en péril son intégrité à long terme. L'UICN a rappelé les recommandations présentées
dans le rapport de la mission UICN de 1999, en particulier l'urgente nécessité de créer des mécanismes
pour favoriser le dialogue entre tous les partenaires concernés qui s’intéressent à la conservation et à
la gestion de cette aire – c'est-à-dire qu'il faut inclure les communautés autochtones Pemon, les intérêts
de l'industrie minière et les agences gouvernementales compétentes. La mission a également
recommandé que l'Etat partie mette en place un plan d'action dès que possible pour donner suite aux
recommandations du rapport de la mission. L'UICN a suggéré que le Bureau engage vivement l'Etat
partie à faire rapport sur la mise en œuvre de ces recommandations du rapport de la mission. L'UICN
recommande que le Bureau prie l'Etat partie de présenter un rapport sur cette situation et sur les impacts
possibles sur le site pour la prochaine session du Bureau.
Action requise
Le Bureau rappelle les recommandations faites dans le rapport de la mission UICN de 1999, en
particulier l'urgente nécessité de créer des mécanismes pour favoriser le dialogue entre tous les
partenaires concernés qui s’intéressent à la conservation et à la gestion de cette aire – c'est-à-dire
qu'il faut inclure les communautés autochtones Pemon, les intérêts de l'industrie minière et les
agences gouvernementales compétentes. Cette mission a également recommandé que l'Etat partie
mette en place un plan d'action dès que possible pour donner suite aux recommandations de la
mission. Le Bureau engage vivement l'Etat partie à rendre compte de la mise en œuvre de ces
recommandations du rapport de la mission et il prie l'Etat partie de présenter un rapport sur cette
situation et sur les impacts possibles sur le site avant le 15 septembre 2001.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2001
Le Ministère de l’Environnement a envoyé une lettre au Centre datée du 19 septembre 2001, qui a été
transmise à l’UICN pour étude. Cette lettre indique que, suite à l’une des recommandations de la mission
UNESCO/UICN sur le site en 1999, un « Plan d’action participatif à long terme » a été mis au point pour
le site. La lettre signale aussi l’intérêt et l’engagement de l’Etat partie pour participer au projet financé
par l’UNF et intitulé « Mettre en valeur notre patrimoine : une gestion réussie des sites du patrimoine
mondial ».
L’UICN a été informée qu’INPARQUES, responsable de l’administration du Parc national Canaima est
confronté à de sérieuses difficultés financières, ce qui a des effets négatifs sur la protection du site. Il
est aussi question de déboisement et d’amoncellement d’ordures autour des camps de touristes à
l’intérieur du Parc. Selon les informations reçues, la tension entre les communautés autochtones, le
FIEB et les autorités nationales reste élevée concernant le projet de ligne à haute tension. De nouvelles
informations sur l’état de conservation du Parc national Canaima seront présentés par l’UICN à la
session du Bureau.
Analyse et conclusions du Centre du patrimoine mondial et de l’UICN
Néant
Décision adoptée: 25 BUR V.138-141
V.138 Le Bureau a pris note d’un rapport d'avancement sur la mise en place du plan d'action pour le
Parc national Canaima adressé par les autorités vénézuéliennes en décembre 2000. L'objectif de ce
plan d'action est de favoriser le dialogue entre toutes les parties concernées par le Parc national afin
d'établir une collaboration favorable en vue de la protection du Parc. A cette fin, trois ateliers se sont
tenus en 2000 à l'intention des communautés pemon qui vivent dans le Parc national ou aux environs.
Les thèmes discutés ont traité de la participation de la communauté, du tourisme écologique et de la
protection de la flore et de la faune. Il faudra organiser d'autres réunions avec les communautés locales
dans d'autres parties du Parc afin de s'assurer l'entière participation des communautés pour garantir la
viabilité du plan d'action.
V.139 L'UICN a reçu un certain nombre de rapports sur la situation dans le Parc national Canaima.
On note une préoccupation et une opposition permanente à la construction d'une ligne à haute tension
qui traverse une partie limitée du Parc. Les populations autochtones des communautés pemon