Montoussé Nouvelles théories économiques Clés de lecture – Bréal

Montoussé
Nouvelles théories économiques
Clés de lecture Bréal - 2002
(Blandine Vulin)
Chap 2: Un renouveau de la macroéco? pp.45-62
1)La macroéco keynésienne traditionnelle: équilibre et possibilité de sous emploi p46
2) La nouvelle macroéco classique: anticipations rationnelles et impossibilité de déséquilibre p48
3) La nouvelle macroéco keynésienne: rationalité des agents éco et fixation des prix sur les marchés, mais
possibilité de déséquilibres. p56
Chap 2 : UN RENOUVEAU DE LA MACROECO?
Macroéco keynésienne traditionnelle = conception éco dominante pdt les 30 Glorieuses: inspire les politiques
conjoncturelles. Profondément remaniée à partir des 1980s:
nveaux économistes classiques: la microéco doit être le fondement de la macroéco. Il ft étudier les
comportements rationnels des individus; le déséquilibre ne peut être que rare et temporaire
Nveaux économistes keynésiens: acceptent la rationalité des agents, mais les déséquilibres peuvent être
durables ; le chô peut être involontaire.
1-La macroéco keynésienne traditionnelle: équilibre et possibilité de sous emploi
JM Keynes = Fondateur de l'analyse macroéco.
Pour les classiques (Keynes désigne ainsi les classiques comme les néoclassiques), la macroéco résulte
directement de la microéco. Eco globale = Somme des comportements individuels
La macroéco keynésienne a été modélisée par Hicks et Samuelson qui ont minimisé les différences entre Keynes et
les classiques. Leur hypothèse: l'éco a toujours tendance à revenir automatiquement à l'équilibre, même si cet
équilibre peut être un équilibre de sous emploi. La modélisat° de l'oeuvre de Keynes a été considérée par certains
comme une dérive. 2 présentat° de la macroéco keynésienne traditionnelle:
Modèle « Revenu-dépense » créé par Samuelson en 1948
Modèle IS-LM présenté par Hicks en 1937 (un an après la Théorie Générale)
Dans ces modèles: le niveau de la prod° s'ajuste à celui de la D (demande).
Demande = Consommation (qui résulte du revenu R) et de l'investissement (résulte du taux d'intérêts)
Le niveau de l'emploi dépend du niveau de la prod° => Il n'y a donc qu'un seul niveau de prod° qui puisse assurer le
plein emploi. Pbm: Le niveau de prod° d'équilibre (point où prod° = demande) coïncide rarement ac le niveau de prod°
de plein emploi. 2 cas peuvent se produire:
Niveau d'équilibre < niveau de prod° assurant le plein emploi = Equilibre de sous emploi
Niveau d'équilibre > niveau de prod° assurant le plein emploi = L'écart entre les 2 est alors appelé écart
inflationniste
Rôle de l'Etat: jouer sur la D pour assurer le niveau de demande qui entraîne le plein emploi. Ses 2 outils :
Politique monétaire: Agit sur l'offre (O) de monnaie = création monétaire. => Joue sur le tx d'intérêts
Politique budgétaire: Agit sur le montant des dépenses publiques.
Postulats sur lesquels s'appuie l'analyse macroéconomique keynésienne:
La D de consommation dépend du Revenu (et non des prix)
La monnaie n'est pas neutre: La qté de monnaie a des effets sur le niveau de la prod°
L'éco a tendance à se maintenir à l'équilibre: car la prod° a tendance à s'ajuster au niveau de la D
Le niveau de l'emploi résulte du niveau de la pro
Un équilibre de sous emploi et donc un chô involontaire sont possibles
En cas d'équilibre de sous emploi, l'Etat doit intervenir. Peut exercer un effet multiplicateur (cf notion de
« multiplicateur keynésien »: Idée selon laquelle une hausse de l'investissement entraîne au final une hausse encore
+ importante du R national)
2- La nvelle macroéco classique: Anticipations rationnelles et impossibilité de déséquilibre
Nvelle macroéco classique = Nvelle éco classique. Courant né aux EU dans les 1970s. Chef de file Robert Lucas
(Université de Chicago). Milite pour l'abandon des politiques discrétionnaires (=pq conjoncturelles de réglage fin)
a- Les hypothèses de la nvelle éco classique:
Reprise du modèle de l'équilibre général (théorie néoclassique):
L'O globale et la D globale proviennent de la somme des O et des D individuelles. L'O est une fonct° croissante du
prix (quand le prix augmente, l'O augmente) # La D est une fonction décroissante du prix
C'est le niveau d'équilibre entre O et D qui détermine le niveau de la prod°. Chaque agent ajuste son comportement
en fonction du prix. Ainsi, une hausse du prix informe les offreurs que la D est supérieure à l'O => Ils peuvent produire
+ Les marchés s'auto équilibrent par la libre variation des prix.
L'économie est même en état constant d'équilibre: les marchés s'ajustent spontanément
Les anticipations rationnelles (concept introduit par John Muth en 1961)
Condition de l'équilibre automatique des marchés = Rationalité des agents. Cherchent à maximiser leur utilité et
disposent de toutes les infos. (Keynes avait remis en cause cette rationalité)
Ex: hausse de prix => L'agent éco extrait l'information (hausse de prix) en se demandant si cette hausse touche
tous les produits: si c'est le cas, la variation de tous les prix n'a aucun effet réel. L'agent ne change donc pas son
comportement. Si la hausse de prix ne touche qu'un produit, l'agent éco qu'est le producteur va augmenter son offre.
=> Donc l'extraction de l'info dépend du contexte ((in)stabilité des prix). Donc seul un effet de surprise (hausse de
tous les prix ds un contexte de stabilité) peut tromper les individus et donc avoir un effet à court terme sur le niveau de
l'emploi et sur celui de la production.
LUCAS “Les anticipations rationnelles posent le principe que les agents d'un modèle éco ultilisent correctement l'info
dont ils disposent sur le présent et le futur”.
b- les cycles économiques
Les chocs monétaires avec effet de surprise
Des anticipations biaisées peuvent être à l'origine des cycles éco: si des variations de la qté de monnaie ne sont pas
bien anticipées, le niveau de l'emploi et de la product° peut s'éloigner temporairement de son niveau naturel.
Ex d'une éco en équilibre ou production et emploi sont à leur niveau naturel. Une augmentation anticipée de tous les
prix n'a aucun effet réel: l'O et la D s'ajustent; seul le niveau des prix a changé.
Mais si la hausse de la qté de monnaie n'est pas anticipée correctement par les offreurs: la D s'ajuste aux nouveaux
prix, mais pas l'O: les offreurs réagissent à la hausse des prix en augmentant leur production => Les niveaux de
production et d'emploi s'éloignent temporairement de leur niveau naturel. Au bout d'un certain temps les offreurs
comprennent qu'il n'y a pas eu de hausse des prix relatifs => La prod° et l'emploi reviennent au niveau naturel.
La monnaie n'est donc pas parfaitement neutre: une variation monétaire avec effet de surprise peut provoquer le
cycle éco.
Les chocs réels
L'école du cycle éco réel (nouveau courant de la nouvelle éco classique) considère que la monnaie est “super-
neutre”: aucune variation de la qté de monnaie ne peut modifier l'équilibre réel.
Pour eux le cycle éco est due à des chocs provenant de la sphère réelle: chocs exogènes (accident naturel, choc
pétrolier...) ou chocs provenant des fluctuations du progrès technique. Distinguent:
> Chocs d'offre. Peuvent être négatifs (provoquent baisse de la prod° // hausse des prix) ou positifs (entraine
hausse de la prod°// baisse des prix)
> Chocs de demande: Négatifs (baisse de la prod° et des prix) ou positifs (hausse de la prod° et des prix)
Le cycle est un cycle d'équilibre car toute fluctuation s'explique par l'ajustement continu du marché.
c- Le refus de la politique éco conjoncturelle
Selon les nouveaux éco classiques, les politiques conjoncturelles (= politiques discrétionnaires) ne sont pas efficaces.
L'inefficacité des politiques discrétionnaires
La politique monétaire est inefficace car toute modif prévisible de la qté de monnaie est anticipée: n'a aucun effet sur
l'emploi et la prod°. Seul le niveau général des prix est modifié. Si les anticipations des agents éco sont correctes, une
forte hausse de la qté de monnaie provoque l'inflation mais n'a aucun effet sur le chômage. Idem pour une faible
création monétaire.
Les seuls effets possibles résultent de l'effet de surprise: Une croissance monétaire non anticipée peut faire baisser le
chô. Mais l'effet de surprise ne fonctionne que lorsque les individus sont habitués à une certaine politique monétaire.
Même dans ce cas les effets sur la prod° et le chô restent très temporaires.
La politique conjoncturelle budgétaire n'est pas efficace non plus:
Principe d'”équivalence ricardien” (repris par R.Barro): Un déficit budgétaire n'a pas d'effet sur la D car les individus
anticipent l'augmentation future des impôts nécessaires pr rembourser la dette: ils épargnent.
La politique doit assurer la cohérence temporelle
Pr les nveaux éco classiques il faut mener une politique de stabilité à long terme qui assure une “cohérence
temporelle” et qui soit fondée sur une “crédibilité”: la politique monétaire doit être menée par une banque centrale
indépendante. La politique de désinflation de la bqe centrale ne peut pas être nuisible car correctement anticipées, les
variations de la qté de monnaie n'ont pas d'effet réel.
Différences nouvelle macroéconomie classique par rapport à Keynes:
La monnaie est neutre
Les agents st parfaitement rationnels (hypothèse des anticipations rationnelles)
Le niveau de la prod° est déterminé par la confrontat° de l'O et de la D sur les marchés
Le niveau de l'emploi est déterminé par confrontat° O/D de travail sur le marché du travail
Le chômage involontaire est impossible
Les politiques conjoncturelles sont inutiles
A l'inverse, la nouvelle macroéconomie keynésienne cherche à montrer que des déséquilibres durables sont
possibles et que le chômage peut être involontaire, tout en gardant l'hypothèse de rationalité.
3- La nouvelle macroéconomie keynésienne: rationalité des agents économiques et fixation des prix sur les
marchés, mais possibilité de déséquilibres
Nvelle économie keynésienne née ds les 1980's en réaction à la nvelle éco classique. Pr les nouveaux éco
keynésiens, des déséquilibres existent et se propagent car les marchés ne peuvent pas s'autoréguler, principalement
à cause de la viscosité (=rigidité) des prix et des salaires.
Les imperfections des marchés expliquent les fluctuations.
Mais s'éloignent de Keynes: certains s'opposent à une trop forte intervention de l'Etat, ne fondent pas leur théorie sur
le principe de demande effective. Attention: Ce n'est pas un courant de pensée unifié.
// Keynes: Considèrent que le marché n'assure pas l'équilibre ni l'optimum.
a- Rigidité des prix
La rigidité des prix pourrait être la cause de la non-neutralité de la monnaie et du non-ajustement continu des
marchés: Tous les marchés ne sont pas des marchés à prix flexibles = concurrence imparfaite. De plus, les
entreprises n'ajustent pas spontanément spontanément leur prix face à une variation de l'O ou de la D.
Dans un marché en CPP (concurrence pure et parfaite), chaque entreprise peut être sure de vendre toute sa
production au prix du marché (si le prix est + élevé elle ne vend rien et elle n'a pas intérêt à vendre à prix + bas). Ainsi
les entreprises sont des “price takers”= vendent leurs produits au prix du marché. (#”price makers”)
Quand la concurrence est imparfaite: Même si la D diminue, les coûts de changement de prix peuvent inciter les
entreprises à garder les mêmes prix = Rigidité des prix. Dans une situation de concurrence imparfaite, l'entreprise ne
sera donc amenée à modifier ses prix que si le manque à gagner est supérieur au coût de modification des prix. =>
Au plan macro, cette viscosité des prix peut contribuer au déséquilibre des marchés.
De plus les entreprises sont interdépendantes = réalisent bcp de transactions avec d'autres entreprises. Donc elles
peuvent avoir intérêt à attendre la réaction de leurs partenaires avant de changer leur prix = contribue à la rigidité des
prix. (Ex: Si les prix baissent en raison de la baisse de la demande, cela peut être dangereux si les fournisseurs ne
baissent pas eux même leurs prix).
Les entreprises manquent de coordination: attendent le dernier moment pr modifier leurs prix => provoque rigidités
macroéconomiques.
Certains marchés sont des marchés de clientèle = sur lesquels les achats sont répétitifs (ex: biens alimentaires). Les
clients st souvent habitués à leur fournisseurs: une hausse des prix les incite à comparer avec leurs concurrents mais
une baisse des prix n'attire que très lentement la clientèle des concurrents. Donc sur ces marchés, les prix ne
s'ajustent que très lentement.
En raison de leur rigidité, les prix n'absorbent pas immédiatement les variations de la qté de monnaie. Donc une
augmentation de la qté de monnaie peut faire augmenter la D, et une baisse de la qté de monnaie contribue à la
récession = la monnaie n'est pas neutre.
b- Rigidité des salaires et chômage involontaire.
Pour les nveaux éco keynésiens, le niveau de l'emploi est bien déterminé par le marché du travail, mais cela n'exclut
pas le chô involontaire car les rigidité des salaires nuisent à l'ajustement du marché, et que les entreprises peuvent
avoir intérêt à payer davantage que le salaire d'équilibre.
Les salaires ne sont pas négociés quotidiennement, mais fixés pour une période déterminée = rigidités importantes.
L'existence de contrat de travail nuit donc à l'ajustement des marchés.
Les agents éco peuvent s'entendre sur des salaires différents du salaire d'équilibre tout en étant parfaitement
rationnels:
Théorie des contrats implicites: les salariés acceptent un salaire inférieur au salaire naturel en échange de la
garantie de la stabilité des salaires.
Théorie du salaire d'efficience: Raisons qui poussent les entreprises à rémunérer au dela du salaire d'équilibre:
diminuer le turn over
motiver les salariés => hausse de la productivité
empêcher les salariés de tirer au flanc: ils craignent de se faire licencier s'ils ont un salaire élevé.
Attirer les salariés les plus qualifiés.
Théorie des “insiders/outsiders”: Les salariés de l'entreprise peuvent exiger des salaires plus élevés que ceux du
marché car ils connaissent les coûts de turnover.
=>Le marché du travail peut être en déséquilibre, le chômage peut être involontaire.
Pr les nouveaux éco keynésiens, l'intervention de l'Etat est nécessaire mais doit rester modérée.
Comme les monétaristes et les nouveaux classiques, ils préconisent une flexibilisation des marchés.
La nouvelle macroéco keynésienne est donc entre macroéco keynésienne traditionnelle et nouvelle éco classique.
Points communs avec Keynes:
La monnaie n'est pas neutre
Le chômage involontaire est possible
Points communs avec les nouveaux éco classiques:
Les agents éco sont rationnels
Le niveau de la prod° est déterminé par confrontat° O/D sur le marché
le niveau de l'emploi est déterminé par confrontat° O/D sur le marché du travail
Chapitre 6: La monnaie est-elle neutre? pp.101-114
1) Le débat traditionnel: monnaie neutre, active ou nocive?
2) L'actualité du débat: Nouvelle économie classique contre nouvelle économie keynésienne
1- Le débat traditionnel: monnaie neutre, active ou nocive?
Analyse dichotomique de la monnaie : étant neutre, la monnaie ne peut pas avoir d'effets sur l'éco réelle: Les
deux sphères réelle et monétaire sont totalement déconnectées.
=> Classiques, néoclassiques
Analyse non dichotomique de la monnaie: la monnaie est active.
=> Keynes: -la qté de monnaie peut influencer les niveaux de la prod° et de l'emploi: toute augmentation de la
qté de monnaie en période de sous emploi permet de relancer la production = baisse du chômage
-la monnaie peut être désirée pour elle même.
Analyses intermédiaires: la monnaie est active mais surtout nocive. La qté de monnaie n'influence jamais
favorablement l'activité éco; elle peut être facteur de déséquilibre et de récession. Il faut donc la neutraliser
en faisant augmenter la quantité de monnaie parallèlement à l'augmentation de la production.
L'inflation perturbe le bon fonctionnement du marché (Friedman) ou déséquilibre le processus de production
(Hayek)
a- Classiques et néoclassiques: la monnaie est neutre.
Classiques: La monnaie est neutre (indépendante de la sphère réelle) et est un voile qui peut masquer la réalité. Ex
une hausse des prix peut faire croire à une augmentation de la production.
Loi des débouchés, JB Say: La monnaie n'a pas de rôle réel “Le voile monétaire ne fait que masquer la réalité des
échanges et les produits s'échangent contre les produits puisqu'ils se servent mutuellement de débouché”
Théorie quantitative de la monnaie : la hausse des prix s'explique par la hausse de la qté de monnaie en
circulation;
cf J.Bodin “La principale cause de cherté est l'abondance d'or et d'argent”
Théorie formalisée par l'équation de Stuart Mill (reprise par Irving Fischer): MV = PT
M = Qté de monnaie en circulation
V= Vitesse de circulation de la monnaie
P = Prix moyen
T =Montant total des transactions (approximativement, la production)
V et T sont des variables indépendantes (sphère réelle) donc toute augmentation de la monnaie se traduit par une
hausse des prix.
Fischer: “Un volume supérieur de monnaie achetant le même volume de marchandises, il faut que les prix montent”
// Ecole de Cambridge (Marshall, Pigou): raisonne en termes d'encaisses monétaires: on constitue des encaisses
pour financer des transactions; l'encaisse sert à couvrir l'intervalle entre l'encaissement du revenu et son utilisation
=> La demande de monnaie est une fonction croissante du prix des transactions (approx. de la production)
La monnaie est donc neutre. L'inflation n'a aucune influence sur l'économie réelle. Les causes de l'inflation
sont uniquement monétaires.
Effet Pigou = Effet d'encaisse réelle. Explique comment les prix s'ajustent à la qté de monnaie
=>Hausse de la qté de monnaie provoque augmentation de l'ensemble des encaisses des agents => Les moyens de
paiement dépassent leurs besoins donc les individus augmentent leurs dépenses => Hausse de la D globale =>
Hausse du niveau général des prix => Baisse de la valeur réelle des encaisses.
b- L'analyse keynésienne: la monnaie est active
La monnaie n'est pas neutre car:
Les salariés sont victimes de l'illusion monétaire = ils ajustent leur comportement au salaire nominal et non au
salaire réel
La monnaie peut être demandée pour elle même
La préférence pour la liquiditépend :
*du motif de spéculation = épargne en vue d'un placement ultérieur => La demande de monnaie pour le motif de
spéculation est une fonction décroissante du taux d'intérêt car si les taux d'intérêt sont bas (=placements peu
rémunérateurs) alors les individus accroissent leurs encaisses de spéculation, et inversement.
*du motif de précaution: épargne afin de pouvoir faire face à un achat imprévu. La demande de monnaie pour motif
de précaution est une fonction croissante du revenu: + le revenu est élevé et + les encaisses pr motif de précaution
sont élevées
*motif de transactions (dit “motif de revenu” ou “motif professionnel”): //Théorie quantitative: Epargne permet de
couvrir l'intervalle entre l'encaissement du revenu et son utilisation. La D de monnaie pour motif de transactions
dépend du volume des dépenses: c'est donc une fonction croissante du revenu.
Pr Keynes, le taux d'intérêt est le prix de la monnaie; il résulte de la confrontation entre O et D de monnaie.
=> Une hausse de l'O de monnaie permet de réduire le tx d'intérêt => favorise l'investissement => permet
d'augmenter le niveau de la production. La monnaie n'est donc pas neutre. Elle est active.
L'effet d'une hausse de la qté de monnaie sur la production dépend de son élasticité par rapport à la D:
En cas de plein emploi, la production ne peut pas augmenter = seuls les prix augmentent
En cas de sous emploi: La production augmente sous l'effet de la baisse des tx d'intérêt
=>“Tant qu'il existe du chômage, l'emploi varie proportionnellement à la quantité de monnaie; lorsque
l'emploi est réalisé, les prix varient proportionnellement à la quantité de monnaie”
=> Le niveau de la production peut augmenter sous l'effet d'une augmentation de la qté de monnaie.
Une politique monétaire expansive est efficace pr relancer la production, sauf en situation de plein emploi ou sauf si
les taux d'intérêt sont si bas que les encaisses de spéculation ne peuvent pas augmenter (“trappe à liquidités”)
c- Les monétaristes: la monnaie est nocive.
Le monétarisme de Friedman
Si la qté de monnaie augmente plus que la production alors il y a inflation. L'inflation est le déréglement éco le + grave
car elle remet en cause les fondements même de l'éco de marché: instabilité de la valeur, manque de crédibilité des
marchés, obstacle à la flexibilité des prix... L'inflation entrave l'autorégulation du marché. Les agents éco anticipant
l'évolution de l'inflation vont modifier leur comportement et ainsi modifier les prix et revenus réels.Une inflation trop
forte (hyperinflation) dévalorise la monnaie et compromet sa fonction essentielle de permettre l'échange sans passer
par le troc.
L'inflation est due à une trop forte augmentation de l'O de monnaie = due au gouvernement.
A court terme l'inflation peut permettre l'expansion éco mais à moyen et long terme, elle est tjrs cause de
dysfonctionnement lorsqu'elle dépasse l'augmentation de la prod°.
#Keynes, Friedman pense que l'illusion monétaire n'est que temporaire: Hausse de la qté de monnaie => Inflation=>
Individus se sentent plus riches et augmentent leurs dépenses=> les entreprises augmentent les salaires nominaux pr
embaucher +, produire davantage => salariés acceptent de travailler davantage=> Augmentation de la prod° et de
l'emploi => L'augmentation de la qté de monnaie a donc eu des effets réels sur l'économie.=> MAIS prix augmentant,
les individus se rendent compte que leurs salaires réels n'ont pas augmenté=> ils changent leur comportement => les
dépenses et l'O de travail reviennent à leur niveau initial.
La monaie est nocive, il faut la neutraliser: la politique monétaire ne doit pas être un instrument de lutte contre le
chômage (#Keynes) mais un instrument de neutralisation de la monnaie. Il faut que la croissance de la masse
monétaire soit égale à l'augmentation de la production. Si la stabilité des prix est assurée, le marché est plus
efficace et indirectement les performances éco s'améliorent.
L'école autrichienne (Friedrich Von Hayek, Ludwig Von Mises)
La monnaie est nocive. Une politique de relance par le crédit (augmentation de la masse monétaire) aboutit
nécessairement à la récession car elle favorise la production de biens de production au détriment de la production de
biens de consommation. En effet la baisse des taux d'intérêt favorise l'investissement et fait augmenter les prix, ce qui
nuit à la consommation => Déséquilibre dans le processus de production.
Von Mieses: “Dans l'économie de marché, les consommateurs sont la dernière instance. Le fait qu'ils n'achètent pas
détermine en dernier lieu la quantité et la qualité de ce que les entrepreneurs produisent”
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