suite aux défaites de Napoléon qui lui donnent des accents parfois cocardiers et chauvins.
- Nouveaux États-Nation. Ils n’ont pas de tradition ancienne, mais sont en train d’en acquérir. C’est le cas des
États-Unis, avec l’idée, chère aux Américains, que les États-Unis sont un pays d’avenir. C’est aussi le cas de la
Grèce, née en 1829, et qui se constitue une identité très forte, face à l’Empire ottoman. Cas original de la
Belgique, qui fait sa révolution en 1830, contre les Pays-Bas, à laquelle elle avait été réunie:monarchie
constitutionnele avec l’aide de la France et de la Grande-Bretagne. Les Belges étaient catholiques et libéraux,
alors que les Hollandais étaient protestants et vivaient sous une monarchie quasi-absolue. La révolution belge est
donc une alliance des catholiques et des libéraux, elle est relativement pacifique et aboutit à la naissance de la
Belgique actuelle. C’est le modèle d’une nation fondée sur l’institution parlementaire et sur l’unité religieuse. On
avait cependant ignoré un problème : celui de la langue, qui divise wallons et flamands. Cas de la Serbie qui
s’émancipe de l’empire ottoman. Immense mouvemnt de solidarité “mouvement philhénène”, enthousiasme de
l’Europe occidentale pour la Grèce.
- Nations divisées : ensembles d’États où le sentiment de la nationalité est très fort. C’est le cas des ensembles
italien et allemand. La langue, la culture communes leur font sentir une identité commune, à laquelle s’ajoute
l’idée de nation exportée par la France de Napoléon. Mais ces pays sont dominés par un ensemble d’États de
monarchies absolues. On en compte une trentaine dans l’ensemble allemand, 7 ou 8 en Italie. Se pose la question
de la façon de créer un État-Nation sur la base du sentiment de nationalité, aspiration portée par les libéraux, les
démocates. Il faut des conditions politiques et militaires pour détruire l’ordre ancien.
- Empires multinationaux dominés par une nation principale, au nombre de trois :
L’Empire d’Autriche est dirigée par la dynastie des Habsbourg, princes allemands catholiques, qui dominent des
nationalités très nombreuses et diverses : Hongrois, Tchèques, Slovaques, Slovènes, Croates, une partie de la
Pologne au sud et de la Roumanie actuelle (Transylvanie), une partie de l’Italie (Milan, Venise), Rutènes et forte
minorité juive, discriminée, mal intégrée, qui aspire à former une nation. L’allemand, langue des élites et de
l’administration, est la langue obligatoire. Néanmoins, la tolérance religieuse règne. Mais le sentiment de
nationalité s’affirme fortement dans les nationalités dominées, particulièrement en Hongrie et parmi les
nationalités slaves. Les terres italiennes connaissent également un sentiment de nationalité. Il y a donc dans cet
Empire une ébullition extraordinaire de sentiments nationaux, d’autant plus vive que l’Autriche est une
monarchie absolue.
-La Russie connaît une expansion formidable au XIXème siècle : elle s’empare de la région du Caucase, elle
colonise définitivement l’immense Sibérie et en fait une partie intégrante de son territoire. Cette Russie est fondée
sur la dynastie des Romanov - dynastie moscovite et orthodoxe. Empereurs Alexandre Ier (vainqueur de
Napoléon) et Nicolas Ier ont une obsession : l’ouverture aux mers libres (qui permettent la navigation toute
l’année) : Mer Noire, Mer Baltique. Le Tsar se définit comme « l’autocrate de toutes les Russies ». Il gouverne
avec une administration immense. Toute la noblesse russe est fonctionnarisée et forme les cadres du
gouvernement. L’armée joue également un rôle majeur, de même que l’Église orthodoxe, organisée autour d’un
Saint Synode, dont le président est le Tsar. Celui-ci est aussi appelé « petit père des peuples » : il domine des
populations qui ne sont pas toutes russes, les Biélorusses et les Ukrainiens, qui restent relativement proches des
Russes. L’expansion de Pierre le Grand vers l’Ouest a agrandi l’empire vers l’Ouest: l’Empire russe occupe la
Finlande, les États Baltes, une grande partie de la Pologne avec Varsovie, le Caucase vers le Sud, avec déjà des
révoltes des Tchétchènes. Vers l’Est, il y a encore des peuples d’Asie centrale, des peuples de Sibérie, et des Juifs
très présents et mal intégrés. L’Empire s’organise dans l’autocratie, sans qu’il soit question de réforme. Un coup
d’État qui voulait libéraliser échoue.
-L’Empire ottoman a possédé, au XVIème siècle, une très grande partie de l’Europe, s’étendant sur l’ensemble
des Balkans. Au XIXème siècle, il a déjà beaucoup reculé, il a perdu la Hongrie et une partie de la Roumanie, puis
la Grèce, la Serbie, le Monténégro. Il reste néanmoins solidement installé dans les Balkans (Albanie, Bulgarie,
etc.). Cet Empire a plusieurs particularités : il y a une forte unité politique et religieuse. Le Sultan est à la fois chef
politique et chef religieux de tous les Musulmans (Calife). L’Empire ottoman respecte néanmoins la liberté
religieuse de ses sujets. L’Empire est étendu sur plusieurs continents : en Afrique du Nord, au Proche-Orient. Or
il recule de toutes parts : Maroc, Algérie conquise par la France à partir de 1830, Égypte. L’Empire est donc en
crise, c’est « l’homme malade de l’Europe » comme l’appellent les Anglais, faible et mal administré mais capable
d’intervenir militairement,. Cela pose des problèmes : les nationalités sont nombreuses et mêlées. Des pans
entiers lui échappent: la Grèce en 1829, la Serbie et le Monténegro dans les années 1830 et 1840. L’Egypte prend
de plus en plus d’autonomie. La doctrine anglaise veut qu’on respecte l’Empire ottoman, car de sa survie dépend
un certain équilibre en Europe. Mais la Russie le menace, afin d’essayer de libérer la population orthodoxe à ses