Sociologie. Partie 2 : intégration, conflit, changement social
2.1 Quels liens sociaux dans des sociétés où s’affirme le primat de l’individu ?
840903802 Page 3 sur 7 L. Auffant. Aix-Marseille
La rupture les personnes deviennent des marginaux. Le cumul de handicaps engendre une
forte marginalisation.
Ces concepts de désaffiliation et de disqualification correspondent à l’idée que l’exclusion est
un cumul de handicaps, de ruptures de liens sociaux. L’exclusion n’est pas seulement due à
une rupture avec le monde du travail, s’y ajoutent la rupture avec la famille, les amis (réseau
de sociabilité).
L’État providence au sens strict assure la fonction de redistribution (rappels : trois fonctions
économiques de l’Etat : allocation, régulation, répartition). On peut considérer qu’au sens
large l’Etat providence remplit aussi la fonction d’allocation (dépenses pour l’éducation par
exemple) et de régulation (exemples des politiques de l’emploi d’autant plus que l’exclusion
commence souvent par la perte de son emploi et que la pauvreté touche fréquemment les
chômeurs mais aussi les travailleurs précaires).
au sens strict, l’Etat-providence correspond au système de protection sociale.
au sens large, l’Etat providence ne se limite pas à la sécurité sociale, ce sont toutes les
interventions permettant de lutter contre la pauvreté et les inégalités.
NB : solidarité est une notion étudiée en première (regards croisés : action publique et
régulation, comment l’Etat-providence contribue-t-il à la cohésion sociale ?)
Ruptures et continuités par rapport à l’ancien programme :
Continuités :
La thèse de Durkheim sur les deux formes de solidarité.
Le rôle des instances d’intégration : famille, école, travail, État.
Le lien entre l’évolution du rôle des instances d’intégration et l’éventuelle remise en
cause de l’intégration sociale. (exemple de sujet sur l’ancien programme : comment
peut-on expliquer la fragilisation du lien social ?)
Ruptures :
Le nouveau programme renvoie à l’Etat alors que l’ancien programme (2003) faisait
référence plus explicitement à l’État-providence (solidarités collectives) et à la cité
(IC). Le programme actuel de première répond à la question : comment l’Etat-
providence contribue-t-il à la cohésion sociale ? Les risques de désincitation et d’effets
pervers liés à l’Etat-providence apparaissent désormais dans les regards croisés 1.2.
L’expression « sociétés où s’affirme le primat de l’individu » qui renvoie à la montée
de l’individualisme n’était pas présente dans l’ancien programme. Néanmoins le terme
individualisme était mentionné parmi les notions complémentaires et les IC
présentaient les deux formes d’individualisme. Il s’agit donc, de relier les
transformations de chaque instance d’intégration à l’individuation.
Liens entre cette question du programme et les autres thèmes :
Idée selon laquelle les individus peuvent avoir des appartenances multiples : question
1.1 sociologie : Comment analyser la structure sociale ?
Rôle de l’Etat dans la justice sociale : question 1.2 des regards croisés : Comment les
pouvoirs publics peuvent-ils contribuer à la justice sociale ? (fiscalité, redistribution et
protection sociale, services collectifs, mesures de lutte contre les discriminations)