5) Les effets de l’atmosphère
a) Le vent W
Le vent peut avoir une influence certaine. Supposons qu’il s’applique sur une toute une
trajectoire qui dure 3 minutes ( = 180 secondes, valeur typique). Alors l’écart à l’arrivée sera
180 * W, soit 1800 m pour une erreur de 10 m/s.
Ceci mérite d’être nuancé, car l’obus du canon de Guillaume traversait les couches basses de
l’atmosphère, puis les couches hautes, puis sortait presque de l’atmosphère. Si dans les
couches basses le vent atteint couramment 20 m/s, il atteint 100 m/s vers 7000 m, et disparaît
vers 30000 m. Il est bien entendu concevable de corriger le vent en fonction du vent mesuré
par sondage (encore que ces techniques ne soient pas encore disponibles en 1918), mais
l’impact de l’erreur de mesure reste néanmoins.
b) La masse volumique (atmosphère standard) :
On ne peut tenir compte des caractéristiques de l’atmosphère à tout instant et en tout lieu.
Pour la représenter du mieux possible à différentes altitudes, on a définie une atmosphère
standard.
La définition d’une atmosphère standard repose sur les conventions suivantes :
L’air est un gaz parfait, qui vérifie : PV = R T, avec R = 287,053 J/kgK
La distribution verticale de la pression obéit à la loi d’équilibre hydrostatique :
dP = - g dz
L’atmosphère standard est divisée en 7 couches s’étendant du niveau de la mer jusqu’à 86 km
d’altitude. La détermination d’une loi de tempétaure en fonction de l’altitude te celle d’une
pression au niveau de la mer déterminent alors la loi altitude-pression. Par définition, la loi de
température est : T = Tb + λ (z – zb).
Par intégration, on obtient : P = Pb ( 1 + λ (z – zb) / Tb) – g / λ R
D’où l’on déduit : ρ = P / R T = Pb ( 1 + λ (z – zb) / Tb) – g / λ R / R T, avec ρo = 1.225 kg/m2
On constate que la formulation mathématique n’est pas simple.
6) Modélisation de la traînée :
a) Le coefficient de traînée Cx :