- Evoquer une acéruloplasminémie héréditaire. De transmission autosomique
récessive, exceptionnelle, liée à des mutations dans le gène de la céruloplasmine,
doit être évoquée devant un contraste entre une forte élévation de la ferritinémie
(200 à 3200 µg/L) et un CST abaissé (8 à 13 %). l'âge moyen au moment du
diagnostic est de 55 ans ; le tableau associe démence sous-corticale, syndrome
extra-pyramidal, rétinite pigmentaire et diabète ; la constatation d'une
céruloplasminémie effondrée ou indosable affirme le diagnostic
Pas de surcharge en fer et coefficient normal :
- Sd d’activation macrophagique , dans un contexte clinique évocateur, une
hyperferritinémie, parfois considérable (supérieure à 10.000 µg/L), le plus souvent
associée à une infection virale (VIH, virus du groupe herpès), bactérienne ou
parasitaire, à un déficit immunitaire héréditaire, à une maladie néoplasique (tumeur
solide ou hémopathie maligne) ou à une connectivite [5, 9]. Le contexte pathologique
et le tableau clinique sévère (altération de l'état général, fièvre, diarrhée, atteinte
respiratoire et neurologique, polyadénopathies...) orientent le diagnostic.
- Enfin, d’autres causes rares mais souvent évidentes cliniquement sont la maladie
de Still et la maladie de Gaucher, la cataracte héréditaire
Enfin, beaucoup de situation non tranchées
En cas de CST modérément élevé, (CST de 45 à 60 %), les diagnostics qui
doivent être discutés sont l'hémochromatose HFE de type hétérozygote composite
C282Y +/- H63D +/-, l’hémochromatose avec Sd inflammatoire, l'hépatosidérose
dysmétabolique, les hépatopathies chroniques non cirrhotiques
Conclusion :
Au total, le pivot du diagnostic d’hyperferritinémie est l’évaluation de la saturation
de la transferrine : si la saturation est élevée, il s’agit (sous réserve qu’il n’y ait pas
une cytolyse majeure d’origine hépatique ou musculaire) le plus souvent d’une
hémochromatose liée au gène HFE (= de type1) et, en cas de négativité du test HFE,
d’une exceptionnelle hémochromatose non liée à HFE (chez le sujet jeune :
hémochromatose de type 2, chez le sujet plus âgé : hémochromatose de type 3 voire
rarement de type 4). Si la saturation est normale, l’hyperferritinémie peut traduire : a)
dans le cadredes pathologies fréquentes une cytolyse, un syndrome inflammatoire
ou un syndrome polymétabolique; b) dans le cadredepathologies rares sans
surcharge en fer, une maladie de Gaucher ou un syndrome ferritine cataracte; c)