Théorie du capitalisme : notes de cours
CHAPITRE 1
Théorie générale du surplus
Définition du surplus : partie de la production qui excède les besoins du producteur
Surplus brut :qui excède les besoins premiers, c’est à dire les besoins qui permettent de vivre
mais pas de se reproduire. (manger, dormir, se divertir,..)
Surplus semi-net : = surplus brut consommation de la famille du producteur.
Le producteur est contraint de nourrir sa famille par 4 moyens :
contrainte affective : le producteur aime sa famille proche.
contrainte morale : ça ne se fait pas de ne pas les nourrir.
contrainte sociale : mesures de réprobation.
contrainte institutionnelle : devoir de secours et d’aliment prévu par la loi.
= surplus brut consommation des assistés.
Les assistés sont ceux qui ne peuvent pas produire pour cause de handicap, maladies,
vieillesse ou encore l’organisation sociale ne leurs donne pas les moyens de produire.
il y a alors un devoir de solidarité motivé par les contraintes
*morale
*sociale (actes de charité)
*institutionnelle (cotisations à la sécurité sociale)
Surplus net : ce qu’il reste du surplus brut après avoir retiré la consommation de la famille et
des assistés, disponible pour ceux qui sont capables de le prendre.
Une organisation sociale tourne autour de 3 principes relatifs au surplus :
1-Maximisation : augmenter le profit en diminuant les dépenses.
2-Expropriation : pouvoir de prendre le surplus net la ou il est.
3-Répartition : attirance vers la poche du capitaliste.
Ce pouvoir de percevoir le surplus est un pouvoir de contrainte, ces contraintes sont de 3
types :
1- Religion
2- Politique
3- Economique
La contrainte politique
Cette contrainte repose sur la menace physique, la peur de la violence.
Elle peut s’exprimer par la loi du plus fort mais les hommes ont faits des lois qui réglementent
et formalisent l’exercice de la violence, cette limite à l’exercice de la violence lui accorde un
certain degré de légitimation.
Les possibilités de changement de la loi confère à celui qui l’édicte un certain pouvoir.
(exp : les juifs allemands qui du jour au lendemain ne sont plus sous la protection de la loi et
n’ont plus le droit de posséder).
La loi sert aussi à légitimer la prédation sur le surplus net :
Sans la loi : vol
Avec la loi : taxe, impôt, contribution,…
Tout cet argent va à l’état (concept juridique abstrait) ou plutôt à la classe politique qui est
composée à l’heure actuelle de fonctionnaires élus qui ne disposent pas du pouvoir de prendre
le surplus net et de le garder pour eux.
Le pouvoir politique est le fait de la classe politique, le pouvoir est hiérarchisé, ces hiérarchies
définissent l’étendue du pouvoir des parties et la partie de surplus net que l’on peut prendre.
Il y a souvent une contestation au pouvoir, une sorte de rébellion latente que « l’état »
s’efforce de combattre.
Le pouvoir public démontre sa force en frappant fort et avec intransigeance ceux qu’il
considère comme ennemis.(comme le gorille qui écrase ses challengers).
L’ennemi n’est pas forcément néfaste mais il suffit qu’il refuse de se soumettre.
Un autre cas de figure se manifeste par des pouvoirs politique parallèles, une état dans l’état
comme la mafia qui est combattue pour l’empêcher de prendre une trop grande partie de
surplus net.
Les opposants sont discriminés pour rallier l’opinion publique.
l’état s’affirme en combattant l’opposition.
L’état ne peut réellement s’affirmer que par la guerre à l’extérieur, certains se cherchent des
ennemis qui deviendrons l’ennemi du peuple et qu’il combattra sans pitié pour préserver son
image.
La taxe en tant que telle s’opère sur le surplus net, au profit de ceux qui vivent du surplus net
c’est à dire les détenteurs des trois pouvoirs précités, à savoir le religieux, le politique et
l’économique (ici cités en ordre croissant d’importance).
la contrainte religieuse.
Contrainte plus subtiles, elle se fonde sur la crainte de l’irrationnel (l’inconnu, la mort, le
transcendant).L’homme compte sur sa faculté de comprendre pour se rassurer, tout comme le
chat qui compte sur son agilité et ses griffes. Nous avons peur de ce que nous ne comprenons
pas alors nous cherchons des explications .
-La structure du langage implique la causalité :
Sujet Action Objet
Le sujet influence l’objet et son influence est nuancée dans l’action, cette façon de s’exprimer
montre combien les hommes ont besoin de sens, quand je dis que je mange une pomme et
bien la pomme est bouffée parce que j’ai concrétisé mon intention de la manger.
Pour des phénomènes plus complexe à expliquer comme la foudre qui frappe un arbre il est
difficile d’identifier le débiteur de l’action mais nous avons besoin pour nous rassurer de
saisir le sens, d’expliquer.
Animisme, ce qu l’on observe est une intention manifestée par un esprit, le monde est peuplé
d’esprits.
L’avantage est que ça rassure car ça explique et tout le monde comprends.
Il y a trois types d’esprits : 1. Bienveillants : on ne les emmerde pas
2. Neutres : on peut les convaincre
3. Méchants : il faut les neutraliser (magie, incantation,…)
L’animisme diffère des autres religions car c’est la seule qui n’est pas implorante, les sorciers,
chamans détiennent la magie et les incantations contraignent les esprits à se soumettre à la
volonté des hommes.
Le sorcier à un pouvoir qui le rend respectable et redoutable, c’est le prédateur du surplus
net et son pouvoir est basé sur la foi des autres.
Le culte des morts est aussi associé a langage et structure de connaissance.
Nous sommes incapables de nous imaginer notre mort, elle est insaisissable donc effrayante a
nos yeux. Pour nous rassurer nous imaginons qu’une partie de nous même nous survit après la
mort, notre âme.
Ces âmes sont menaçantes, alors nous essayons de les dissuader de mettre le souk par les rites
funéraires. Ces rites sont religieux mais ont pour origine la crainte de l’esprit des morts.
La religion est le culte des anciens, les gens s’imaginent encore sous l’autorité et le regard de
leurs parents et ancêtres morts alors il ne faut pas les décevoir car ces âmes, bien que
protectrices sont vindicatives, il est impossible de les contraindre.
De ces conceptions apparaissent les prières implorantes.
Aux cotés des sorcier apparaissent les prêtres, le prêtre est celui qui est le plus proche des
anciens , le patriarche.
Ce culte des ancêtres est associé à une mythologie inventée, une sorte de généalogie, car nous
considérons toujours que nos ancêtres étaient meilleurs que nous, et à ce rythme là les plus
lointains ancêtres sont des héros, voir même des demis dieux.
Religion monothéiste , abstraction philosophique, le mystère de l’origine est expliqué par
l’idée d’un dieu unique et créateur (d’ou découle le christianisme et l’islam) ici les prêtres ne
sont plus nécessairement patriarche. Leur prédation sur le surplus net est concrétisée par
l’offrande en nourriture ou animaux mais pour pallier à leurs besoins économiques, il existe
un système de rachat des offrandes(110%).
La contrainte économique.
Cette contrainte se fonde sur la crainte de ne pas avoir les moyens de survivre, ce pouvoir est
aussi terrible que la contrainte politique car c’est le pouvoir de priver l’homme de ses moyens
d’existence (bref, le faire mourir de faim).
Le pouvoir politique s’établis légalement et l’économique est le pouvoir des propriétaires( au
départ fonciers).
La propriété de la terre vient du travail qu’on y apporte ou encore d’une corruption du
pouvoir patriarcal (le père qui en mourrant laisse sa terre et les fils se la disputent entre eux
par tous les moyens).
Le point important est que la propriété foncière rend la terre RARE, cette rareté donne un
certain pouvoir au propriétaire il peut empêcher quiconque d’exploiter sa terre et celui que en
aura l’autorisation devra payer au propriétaire une partie de ce qu’il tire de son travail.
Pour avoir du pouvoir, il faut empêcher les autres d’avoir leurs propres moyens pour
conserver sa rente foncière.
Contrainte économique simple
Contrainte qui repose sur le sol, elle est subordonnée au pouvoir politique mais elle
l’influence beaucoup.
production
PRODUCTEUR 1000 PROPRIETAIRE
LOCATAIRE FONCIER
conso ===============
500 500 de Baux
Cette contrainte économique simple montre clairement la dépendance du proprio au travail du
producteur car ici, la production revient au paysan mais ce dernier doit payer ses baux pour
avoir le droit de cultiver la terre du propriétaire. Ces baux sont une partie de ses récoltes (ici la
moitié) qui permettront au propriétaire de vivre dans l’oisiveté sur son droit de propriété.
La contrainte économique simple s’accorde avec un pouvoir politique fort qui assure la
propriété du sol. Pour passer à une contrainte économique généralisée, il est primordial
d’instaurer une démocratie qui est la condition nécessaire au capitalisme industriel et donc de
fonctionner avec la contrainte généralisée.
Cette contrainte passe par le marché et masque la relation de dépendance du capitaliste envers
le producteur.
Contrainte économique généralisée.
Voilà un système plus hypocrite, basé sur la propriété des moyens de production et des
matières premières.
*=========Production
* 1000 ============= CAPITALISTE
* propriété moyens consommation
* accumulation : 500
PRODUCTEUR =============================
ouvrier salaires : 500
Dans ce système ce sont donc les moyens de production et les matières premières qui sont la
propriété du capitaliste, donc dans la logique capitaliste le produit fini est aussi la propriété du
capitaliste et ce dernier pourra le vendre a qui il veut et en retirer des bénéfices.
La différence avec la contrainte économique simple est que dans ce cas le propriétaire prend
la totalité de la production et le producteur est rémunéré par le salaire.
Ce qui donne l’impression que le producteur dépends du capitaliste pour assurer sa survie (par
opposition à la contrainte simple). Mais ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que les ressources
financières du capitaliste dépendent du travail et de l’expertise des producteur.
La différence est ici seulement en apparence la relation reste la même dans sa fin mais elle est
arrangée juridiquement (meilleur maîtrise des producteurs).
Remarque :on peut juger ici de l’inutilité du capitaliste qui use d’un droit immatériel et
confusément définis(la propriété) pour assurer ses revenus tout en conservant une relative
inactivité.
Relations entre ces trois pouvoirs.
Généralement, ils coexistent dans un système hiérarchisé. Chacun est composé de classes qui
sont elles même hiérarchisée.
****************************************
* PREDATEURS : Pouvoir Economique *
* Pouvoir Religieux *
* Pouvoir Politique *
*****************************************
**************************
* PRODUCTEURS *
**************************
Une révolution : ce n’est pas le peuple qui prends le pouvoir, la montée des producteurs.
C’est une modification de l’ordre dans lequel les pouvoirs sont rangés dans le coté des
prédateurs (exp, la révolution française était une révolution de bourgeois contre la noblesse).
L’insurrection populaire n’est qu’un moyen pour l’un des trois pouvoirs de manifester sa
volonté de dominer les deux autres.
Bref, une révolution n’a jamais été complète (peuple au pouvoir), car le mouvement s’opère
toujours du dessus, les producteurs sont généralement passifs et suivent le chemin qui leur est
tracé par les détenteurs du pouvoir qui veut prendre le dessus.
Système de la razzia(rezzou).
Soit une population d’agriculteurs sédentaires, peut évolués socialement, vivant sur un
système communautaire. Pour éviter la famine dans les périodes de mauvaises récoltes, ces
agriculteurs produisent un surplus, ils sèment de trop, leurs surplus est stocké dans des
greniers. C’est alors qu’une population de nomades, vivant encore de chasse et cueillette ,
pillent ces greniers.
AGRICULTEURS ==========> SURPLUS <========== NOMADES
sédentaires production greniers pillages éleveurs
Les pillards font preuve de brutalité et de violence dans leurs razzias pour instaurer la terreur
parmi les paysans, mais leur violence n’est pas exagérée pour leur laisser encore la possibilité
de constituer un surplus et ainsi faire des razzias régulières. Face à ce problème les
agriculteurs font un arrangement avec les pillards et leurs donnent ce qu’ils veulent en
échange de la paix. Une prémisse du pouvoir politique basé sur la crainte de la menace
physique.
AGRICULTEURS ==========> SURPLUS ============> NOMADES
Production paiement d’un
tribut.
Ces arrangements entre les agriculteurs et les pillards prendra avec le temps une allure
institutionnelle réglementée par des lois qui deviendrons presque « normales » pour les
hommes. Ils paieront systématiquement sans même savoir exactement pourquoi, mais ils le
feront. C’est une dépendance politique.
la razzia systématique s’autorégule et donne naissance à sa maturité à un système politique.
Evolution
La cité antique
Concentre le pouvoir politique dans les mains des patriarches ou prêtres rois.
L’économie fonctionne grâce aux esclaves qui travaillent pour rester en vie et non pour
gagner leurs vies. L’esclavage est une « relation politique personnelle ».
Les marchands sont aussi influents car ils ont les ressources financières donc le pouvoir
économique.
Le statut de citoyen est là, d’une part pour que ces derniers se reconnaissent entre eux, d’autre
part pour avoir un pouvoir sur ceux qui ne bénéficient pas du statut de citoyen.
Cela légitime l’esclavage qui était le moteur de l’économie de la cité antique.
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