cancérologues réputés, le Dr John Diamond, membre du Royal Australian and New Zealand
College of Psychiatry et ancien Président de l’Académie Internationale de Médecine
Préventive, et le Dr Lee Cowden, de l’Université St Louis du Missouri. Tous deux sont bien
placés pour savoir de quoi ils parlent.
Une étude, publiée le 20 octobre 1993 dans le Journal of National Cancer Institute, montre
une augmentation très nette du cancer du sein après les traitements par rayons de certaines
maladies bénignes du sein chez les femmes âgées de plus de 40 ans au moment des premiers
traitements.
Déjà, en 1995, le Dr Samuel Epstein, président de la Coalition pour la Prévention du Cancer,
Médaille d’Or de l’Académie de Médecine Albert Schweitzer, auteur de plusieurs centaines
d’articles scientifiques sur le sujet, profitait d’une journée nationale de mammographie
organisée le 18 octobre aux États-Unis, pour dénoncer les dangers de cette pratique qui, pour
lui, n’a jamais fait la preuve de son utilité. Il a insisté sur le fait que lorsque le cancer du sein
est ainsi détecté, il existe depuis au moins huit ans et a donc déjà touché les ganglions
lymphatiques ou d’autres organes, particulièrement chez les femmes jeunes. Dans son
important ouvrage The Politics Of Cancer revisited, paru en 1998 mais non traduit en
français, il critique très largement le lobby du cancer et soutient que chez les femmes en pré-
ménopause, un cancer détecté sur quatre n’est pas un vrai cancer, mais qu’en revanche, un
cancer sur quatre n’est pas détecté.
Les années passées depuis cette époque n’ont pas changé son opinion et, douze ans plus tard,
il confirmait ces déclarations dans un article intitulé « Les dangers cachés des
mammographies chez les femmes en pré-ménopause ». « Quoique l’on vous dise, refusez
les mammographies de routine, particulièrement si vous êtes en pré-ménopause. Les rayons
augment vos chances d’attraper un cancer. »
En effet, la pratique annuelle de deux mammographies sur chaque sein pendant une période
de dix ans provoque une exposition à 5 rads pour chaque sein, ce qui correspond à la très forte
radiation subie par les femmes qui se trouvaient à un kilomètre et demi de l’endroit où furent
larguées les bombes atomiques sur le Japon.
Pour Epstein, ajoutées à une angoisse inutile, les mammographies répétées augmentent les
risques de cancer. « Des études récentes basées sur les dix années précédentes indiquent une
augmentation très nette des cancers quelques années après le début de ces examens fréquents,
ce qui confirme la grande sensibilité des seins en pré-ménopause et l’effet carcinogène des
radiations ».
La dose moyenne de rads reçus en mammographie pour deux images par sein est de 1 à 4
unités, mais d’après le Pr Epstein, la dose peut parfois être dix fois supérieure. Et Rosalie
Bertell, l’une des autorités les plus respectées internationalement en ce qui concerne les
dangers des radiations, affirme que chaque rad augmente de 1 % les risques de cancer du
sein et correspond à une année de vieillissement. Ces deux spécialistes du cancer ont réitéré
leur avertissement dans un article très détaillé et édité par le prestigieux International Journal
of Services en 2001 (31(3) : 605-615), intitulé « Les dangers et la non-fiabilité des
Mammographies », avec le concours de Barbara Seaman, fondatrice et directrice du
Women’s breast cancer movement. L’article explique que la plupart des cancers ont été
détectés par les malades eux-mêmes et que rien ne vaut la palpation mensuelle de leurs seins
par les sujets à risque, « une pratique alternative efficace et sans danger ».