- remise en cause des poor laws de 1795 (revenu minimum)
revenu minimum → baisse structurelle des salaires → gonflement de la masse des indigents
“One day on the rates, always on the rates.”
Solution à ces problèmes = morale
- Contrôle de la nature (chasteté avant le mariage et recul de l’âge du mariage)
- Raison (intérêt pour le milieu professionnel + recherche d’un meilleur niveau de vie)
Critiques des théories malthusiennes
Critique par les faits : la hausse des rendements agricoles a permis de supporter le poids
d’une population accrue. Loi de subsistance rendue caduque au XIX°.
Critique de Sismondi :
Le développement du salariat empêche le prolétaire de calculer son revenu => il vit au jour
le jour sans planifier le nombre de ses enfants.
Critique marxiste : malthusianisme = naturalisme naïf
Surpopulation = aboutissement de l’histoire des conditions de production et du rapport de
force entre les classes + moyen d’oppression de la classe bourgeoise sur le prolétariat. La
surpopulation est toujours relative au système de production à un moment donné.
Critiques contemporaines
- Le malthusianisme ne tient pas compte du modèle quasi-universel de transition
démographique
- Malthus sous-estime le progrès technique (Boserup : l’augmentation de la population
entraîne une amélioration des procédés de production agricole)
Néanmoins : permanence des lois malthusiennes dans le Tiers Monde (fort taux
d’augmentation de la population + problème de surpopulation).
Malthusianisme (ou néo-malthusianisme)
Def : l’ensemble des doctrines qui, se réclamant plus ou moins ouvertement de Malthus,
préconisent les pratiques anticonceptionnelles
- Les néo-malthusiens, partisans d’une limitation volontaire des naissances par la
contraception, ont utilisé mais aussi déformé la théorie de Malthus (par exemple, les
féministes, les eugénistes, les auteurs qui identifient chômage et surpopulation).
- Notion malthusienne de contrainte morale se transforme en théories sociales des conduites
restrictives, et l’on admet de plus en plus qu’il n’est pas de loi générale de population, mais
des fluctuations liées aux conditions économiques et culturelles des différents pays
- Dans les PDEM, la baisse de la fécondité est due à des restrictions individuelles et
volontaires : liberté du couple, libération de la femme, crainte du chômage.
À la conférence de Bucarest (1974), les pays développés préconisent des politiques
antinatalistes pour régler les problèmes de surpopulation (thèses anglo-saxonnes) alors que les
pays du Tiers Monde développent des thèses socialistes, qui dénoncent le problème de
répartition des richesses.
L’Etat d’esprit malthusien.
Cet état d’esprit plus ou moins conscient traduit des buts plus ou moins désintéressés. L’usage
s’est répandu d’appeler malthusienne toute pratique restrictive de la production et de la
population, voire tout état d’esprit restrictif (cf. A. Sauvy : la peur de l’excès, le nivellement
par le bas). Malthusianisme économique (baisse de l’offre pour maintenir les prix) très présent
après 1918 : fixation de prix minimaux et destruction de stocks (Grapes of Wrath). Années
30 : malthusianisme patronal en France.
Politiques antinatalistes volontaristes en Chine (DX) et Inde (stérilisation obligatoire).
Club de Rome.