La ville en poésie (4) Les villes tentaculaires, « les usines » Emile Verhaeren. (1895) Intro : Fascination pour la modernité Vers libres irréguliers Poésie libérée Thème de la misère, périphérie naissance des banlieues industrielles Idées de grisaille manque de couleur tristesse, monotonie… Importance du cubisme Thème de l’alcool Dans ce recueil, il célèbre la ville moderne et en particulier la ville industrielle. Poète qui a foie dans le progrès. Dans ce poème : personnification de l’usine l’usine devient autonome métamorphose. Il y utilise un registre épique champ lexical de la grandeur et de l’infini. I)-L’univers urbain et industriel/ tableau représentant la misère industrielle. A)-L’univers urbain Répétition insistant sur les lieux qui apparaissent identiques… « Faubourg » v.5 - 6 ; « banlieue » (v.10 – 15) « canal »v.3 Univers urbain caractérisé par l’obscurité « brouillard » « pluie » univers sombre, humide et ténébreux. B)-Les éléments industriels. Emploi du pluriel, termes synonymes idée de densité, les usines se multiplient forte industrialisation. Evoque le nombre des usines se développant, les bâtiments sont présentés par des caractéristiques « fenêtres » « murs » v.11-v.13 énumération. Idée de symétrie (v.1), géométrie évoque la peinture cubiste. Termes évoquant un espace sans fin, univers matériel, et la place de l’homme est quasi-existante. C)-Les composantes humaines. « La misère en guenille » univers pauvre et miséreux Les habitations connotent la pauvreté, univers pourri Evoquent la maladie et la putréfaction « Une flore pâle » dégradation Univers de folie ; animalisation de l’Homme v.31 allitération en « L » souligne cette animalisation. Ville industrielle caractérisée par la misère, pauvreté, maladie et déshumanisation Métamorphose en plusieurs étapes II)-Métamorphose épique et fantastique : la critique sociale : A)-L’idée de tristesse. Cette idée domine le poème, 3ème strophe rejet du sujet en fin mis en valeur personnification des usines. Utilise des phrases nominales. Coordination effet d’énumération Les éléments sont posés de manière inanimée crée tristesse et monotonie. Tristesse : Dominance d’un tableau en noir et blanc. Jeu de répétition, les 3e strophes sont sombre la 4e blanc 5 et 6 créent une rupture avec la couleur et la lumière B)-Un univers qui agit seul Univers autonome registre fantastique Personnification « les yeux » « se mirant » « ronflant » « tirant sa barra » Tout s’anime tout seul « Pintent qui tout à coup rayonnent » Univers surnaturel propice au fantastique le brouillard, la pluie, l’ombre Inversion verbe/sujet Fin de strophe courte caractérise la brutalité de l’espace La ville se meurt ! C)-Cette ville se transforme en monstre destructeur procédés de l’épopée pluriel crée de la densité termes relatifs à l’immensité, de la grandeur La ville devient géante détruisant l’Homme. Hyperboles caractérisent la monstruosité de la ville. Système d’échos, suggèrent l’accumulation Répétition de son v.5-6 « ou », v.20-21 « « a » Effet accumulation unité et souligne la monstruosité. Conclusion : Emile Verhaeren _Est témoin des bouleversements techniques qui caractérisent la transition XIX-XXème siècle : industrialisation, nouvelles classes sociales. _transforme cet univers en un univers connotant destruction et maladie _Mise en garde face aux dangers de l’industrialisation Poète divisé : Fasciné par le développement du progrès/ conscient des conséquences négatives de cette industrialisation.