reconstruction de la démocratie, à la transformation de la société – et pensons qu’il faut
commencer par nous mêmes.
Notre volonté commune de militants des Alternatifs est de développer les acquis construits au
long de seize années d’existence, eux-mêmes préparés par les luttes, les acquis théoriques
accumulés par le PSU, l’AREV, les CCA ou la CAP, entre autres.
Mais ensuite les perspectives divergent :
certains pensent que la seule voie ouverte est de travailler à la constitution d’un
regroupement politique,
d’autres pensent au contraire que c’est sur le terrain des expérimentations (sociales,
écologiques, économiques, culturelles, sociétales...) qu’il est possible d’intervenir,
d’autres encore pensent que si le terrain politique ne doit pas être délaissé, l’expérimentation
ne doit pas être oubliée et qu’en fait c’est à l’articulation des deux approches qu’il faut
travailler.
Cette dernière position qui est notre, n’exclut nullement les partenariats divers (partis et
mouvements politiques, associations, syndicats ou, tout simplement, individus soucieux de
s’investir et de s’impliquer sans s’affilier).
Nous devons, plus que jamais, faire vivre la notion de parti-mouvement, favorisant les
partenariats les plus divers, afin de construire et mettre en œuvre, à partir de, et dans, l’action
commune, les conditions de l’unité : un projet commun, un projet qui résulte de l’analyse de la
situation actuelle et de la manière dont nous pensons sa réalisation (la révolution lente), un projet
de transition écologique.
Pour cela, l’outil « Les Alternatifs », tel qu’il s’est façonné au fil des ans, localement,
nationalement et même internationalement, nous semble constituer un point d’appui
incontournable encore aujourd’hui puisque les conditions d’un dépassement ne sont pas réunies.
Ce que nous proposons donc c’est de remettre en chantier en nous appuyant sur une analyse de
la situation la construction d’un parti-mouvement protéiforme, inscrit dans le réel pour le
transformer, autogestionnaire, porteur des perspectives d’une écologie de rupture anticapitaliste
et antiproductiviste, d’un féminisme assumé, et attaché aux pratiques de solidarités actives. Un
mouvement Noir, Rouge, Vert, porteur d’espoir et capable de travailler avec d’autres
organisations à l’élaboration et à la mise en œuvre d’un projet de transition écologique.
1 Brèves considérations sur la situation générale
1.1 Situation écologique et crise économique
1.1.1 Dégradation de la situation écologique dont urbanisation conduisant
au réchauffement climatique et à la perte de biodiversité mais aussi