3.2 – L`ETAT DOIT-IL INTERVENIR POUR REGULER LES

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3.2 – L’ETAT DOIT-IL INTERVENIR POUR REGULER LES FLUCTUATIONS CONJONCTURELLES ?
A – Les effets des fluctuations sur les grands équilibres macroéconomiques
a) – Un instrument d’analyse de la conjoncture : le carré magique
1 – Tous les agrégats représentatifs d’une économie peuvent être décomposés en une partie tendancielle et une partie
conjoncturelle. Traditionnellement, l’analyse économique accorde une place centrale à la composante traditionnelle et à ses
déterminants. La rupture de tendance du milieu des années 1970 est ainsi longtemps demeurée l’un des principaux objets d’étude
des économistes. Néanmoins, les évolutions récentes remettent au premier plan l’analyse des fluctuations conjoncturelles. Ainsi,
pour rendre compte de la récession de 1993, la plus sévère de l’après-guerre, on n’a pas évoqué de rupture de tendance, mais la
fin d’un cycle particulièrement accentué.
(Sources : Denis Anne, Le retour du cycle, Ecoflash n° 114, Janvier 1997)
Q1 – A partir de ce texte, quelle définition peut-on donner de la conjoncture ?
…………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………
2 – La situation macroéconomique de la France de 1961 à 2011
2001-2011
Taux de croissance du PIB en %
1,17
Taux de chômage (en % des actifs)
8,53
Taux d’inflation en %
Solde du commerce extérieur (en % du PIB)
1,90
- 1,92
Q2 – Construisez avec 5 couleurs différentes les "carrés magiques" de la France. Qu’observez-vous ?

De 1961 à 1970 :……………………………………………………………………………………………………………………….....
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
De 1971 à 1980 :……………………………………………………………………………………………………………………….....
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
 De 1981 à 1990 :……………………………………………………………………………………………………………………….....
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
 De 1991 à 2000 :……………………………………………………………………………………………………………………….....
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
 De 2001 à 2011 :……………………………………………………………………………………………………………………….....
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Q3 – Complétez les enchaînements suivants :

Phase
d’expansion
Phase de
récession
…….…………..
du chômage
…….…………..
…….………des
des salaires réels
coûts unitaires
…….………du
…….………de la
commerce extérieur
compétitivé-prix
…….…………..
du chômage
…….………du
commerce extérieur
…….…………..
…….………des
des salaires réels
coûts unitaires
…….………de la
compétitivé-prix
b) – Les déséquilibres macroéconomiques rendent l’intervention de l’Etat nécessaire
1 – L’idée que l’État peut stimuler l’activité économique en jouant sur la demande est ancienne. Les politiques de grands
travaux ont été très utilisées lors de la crise de 1929, de l’assèchement des marais pontins par Mussolini à la Tennessee Valley
Authority de Roosevelt. En effet, en commandant des travaux à des entreprises désœuvrées, l’Etat injecte du pouvoir d’achat dans
l’économie et les entreprises sont amenées à recruter des salariés qui, à leur tour, dépenseront plus.
Lorsque la demande semble insuffisante pour absorber toute la production que pourraient fournir les entreprises si elles
tournaient à plein régime, une telle intervention de l’État relève du simple bon sens. Cependant, la politique budgétaire n’a acquise
de fondement théorique solide qu’à partir des travaux de J. M. Keynes. Jusque-là, en effet, le credo des économistes était que le
marché devait pouvoir s’autoréguler, le mouvement des prix ramenant l’équilibre après un choc l’ayant momentanément
déstabilisé.
Le grand mérite de Keynes est d’avoir montré que l’équilibre invoqué par les économistes peut fort bien s’accompagner d’un
chômage durable, si les prévisions pessimistes des entrepreneurs les conduisent à des investissements insuffisants. Seul l’État
peut rompre cet équilibre de sous-emploi en créant une demande supplémentaire, qu’il s’agisse de dépenses nouvelles ou de
diminution des impôts. Cette demande supplémentaire a un effet puissant sur la production grâce au mécanisme du multiplicateur :
les dépenses publiques engendrent des revenus pour les entreprises ou les ménages qui sont en grande partie dépensés ; ces
dépenses entraînent une nouvelle production, d’où une nouvelle distribution de revenus.
Inversement, une croissance trop rapide qui entraîne des tensions inflationnistes peut être freinée par l’augmentation des
impôts ou par la diminution des dépenses publiques. L’Etat disposerait ainsi, avec le budget, d’un instrument efficace pour réguler
l’économie, les politiques de relance augmentant la demande pour réduire le chômage et les politiques de rigueur la freinant pour
combattre l’inflation. Ces politiques sont dites contra-cycliques, car elles contrarient le cycle économique et l’atténuent.
(Source : Arnaud Parienty, A quoi sert la politique budgétaire ?, Alternatives économiques n° 190, mars 2001)
2 – Ce qui peut être vertueux à l'échelle de l'individu ne l'est pas nécessairement à l'échelle de la collectivité, surtout quand la
situation met en jeu un système financier diminué. Pour une entreprise, il est rationnel de vouloir réduire la voilure en prévision de
la tempête. Mais si toutes adoptent le même comportement, la tempête peut se transformer en ouragan pour tout le monde.
On peut parler d'"effet boomerang" des politiques de licenciement massif. Quand le chiffre d'affaires baisse, la paie des
salariés devenus superflus pèse sur le résultat. Certes, licencier coûte, et réembaucher aussi quand l'embellie revient. Mais en
pleine récession, les patrons opteront à juste titre pour cette solution, considérée comme le moindre mal.
Pourtant, ce n'est pas si simple : ce qui constitue une masse salariale pour une entreprise est la source de chiffre d'affaires
pour une autre. Le revenu des salariés sert à rembourser des crédits, immobiliers ou à la consommation, et à acheter des biens et
des services. Ainsi, qui dit poussée du chômage dit dégradation de la solvabilité des emprunteurs.
La déflation des salaires rend l'effet boomerang particulièrement douloureux. Les employés licenciés accepteront des emplois
moins bien payés. Ceux qui auront conservé leur poste seront également prêts à accepter une baisse de leur rémunération. Une
fois la masse salariale allégée, l'entreprise va pouvoir diminuer ses prix, et mettre la pression sur ses concurrents... lesquels, à leur
tour, tireront leurs prix vers le bas moyennant une réduction de leur masse salariale. Ce type de spirale descendante aura peut-être
le mérite de limiter la chute du produit intérieur brut (PIB) réel, mais elle n'ajustera pas pour autant la valeur nominale des dettes du
consommateur et des entreprises.
Cet effet pervers pour les licenciements ressemble beaucoup au mécanisme paradoxal et préoccupant que John Maynard
Keynes a mis en évidence au sujet de l'épargne : la peur crée le danger. Les ménages, inquiets de l'avenir, décident de réduire
significativement leur consommation. Ils provoquent ainsi une contraction de la production, la flambée du chômage et la baisse des
salaires, et tout cela, au final, plonge davantage de ménages dans l'angoisse.
La solution préconisée par Keynes pour briser ce cercle vicieux consiste à stimuler la dépense publique, au prix de
l'accroissement de la dette de l'Etat. C'est bien ce que les gouvernements font aujourd'hui. De fait, les déficits budgétaires
dérapent, mais il semble que, pour le moment, la destruction d'emplois progresse encore plus vite. Si la tendance ne s'inverse pas
dans un avenir proche, les banques pourraient bien avoir à encaisser une nouvelle série de chocs.
(Source : Edward Hadas, Le Monde du 29 janvier 2009)
Q1 – Comment le marché peut-il ramener l’économie à l’équilibre lorsqu’il y a une surproduction selon les libéraux ?
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Q2 – Comment le marché peut-il ramener l’économie à l’équilibre lorsqu’il y a une inflation selon les libéraux ?
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Q3 – Quelle conclusion tirent les libéraux sur la nécessité pour l’Etat d’intervenir en cas de crise ?
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Q4 – A l’aide des deux textes et du vocabulaire suivant, remplissez le schéma : baisse de la consommation, ralentissement ou
baisse des salaires réels, hausse de l’épargne de précaution, anticipations négatives des entreprises, baisse des prix, demande,
surproduction.
Offre
>
Réduction de l’emploi et
montée du chômage
Déflation
Q5 – Pourquoi Keynes pense-t-il que l’Etat doit intervenir pour réguler l’économie ?
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Q6 – A l’aide du vocabulaire suivant complétez le texte à trous : chômage, investissement, rationnelles, consommation, marché,
pervers, relance, anticipent, déflation, ralentir, inflationnistes, monnaie, intérêt, compétitivité, récession, dépenses, laissez-faire,
épargne, emprunter, production, prix (x 2), rigueur, salaires, prêteurs, pouvoir d’achat (x 2), forte.
En cas de déséquilibre économique, le…………………n’est pas capable de rétablir rapidement la situation. Les
agents économiques qui réagissent aux variations des……….prennent des décisions………………………..au niveau
microéconomique qui ont des effets……………..au niveau macroéconomique.
Ainsi, en période de………………………, le recul de l’activité économique engendre……………………..de masse
et baisse du…………………………des ménages. Logiquement les ménages vont accroitre leur ……………………….
de précaution pour faire face aux incertitudes de la conjoncture. Ce faisant, ils ralentissent leur …………………………,
ce qui accroit la baisse de la……………………………et de l’emploi. Parallèlement, les entreprises………………………
le recul de l’activité, stoppent leur projet d’……………………………….et se séparent d’une partie de leurs salariés ce
qui accroît la crise. La mévente des produits et l’importance du chômage favorisent la baisse des prix et des…………..
réels. L’économie entre en……………………Les tensions sociales et politiques augmentent et remettent en cause
le………………………..La lenteur de l’ajustement de l’économie par la déflation a été soulignée par J.M. Keynes qui
déclarait en 1931 : « A long terme, nous sommes tous morts ». Face à la paralysie des entreprises et des ménages
qui, tétanisés par la peur de l'avenir, ne veulent ou ne peuvent plus investir et consommer, seul l'Etat dispose de la
capacité d'……………………. et de dépenser. Il va donc adopter un plan de…………………..qui consiste à accroître
les……………………publiques afin d’accroître la demande et la production.
De même, en cas de croissance économique effective trop…………..par rapport au potentiel de croissance de
l’économie, des tensions………………………………peuvent se manifester et être à l’origine d’un cercle vicieux aux
conséquences néfastes. L’inflation se traduit en effet par une baisse du pouvoir d’achat de la………………….., qui
mine la confiance qu’ont les agents en elle, et par une perte de …………………………….-prix au niveau international,
ce qui peut avoir des effets négatifs sur les échanges extérieurs et donc la production réalisée à l’intérieur du pays.
Elle a également pour effet, si les revenus n’augmentent pas au même rythme que les prix, de provoquer une baisse
du…………………………..des ménages qui pourrait être source de ralentissement de l’activité. Elle provoque enfin,
lorsqu’elle n’est pas compensée par une hausse des taux d’………..…, des transferts de richesse des….……………,
épargnants notamment, vers les emprunteurs. L’Etat va alors adopter des plans de………………….pour……………….
la demande et ralentir la hausse des…………..
B – Les politiques conjoncturelles budgétaires et monétaires
a) – Qu’est-ce qu’une politique conjoncturelle ?
1 – La définition des objectifs de la politique économique a progressivement émergé des débats suscités par la grande
dépression des années 30 et ensuite par la diffusion des thèses keynésiennes. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, et
jusqu’aux années 60, un quasi-consensus existait pour reconnaître le rôle, voire la responsabilité de l’État dans la gestion des
principaux problèmes macro-économiques. Dès lors, les économistes ont le plus souvent pensé la politique économique comme un
choix économique parmi d’autres : il s’agit d’atteindre au mieux certains objectifs en gérant un certain nombre de contraintes et en
utilisant de la façon la plus efficace un certain nombre d’instruments (monnaie, taux d’intérêt, taux de change, budget de l’État). Du
débat théorique sur la nécessité des interventions de l’État dans l’économie nationale, il ressort habituellement quatre objectifs : le
plein-emploi, le soutien de l’activité économique ou la croissance, l’équilibre extérieur, la stabilité des prix.
(Source : Jacques Généreux, Introduction à la politique économique, Seuil, 1993)
Q1 – A partir du texte et du vocabulaire, remplissez le texte à trous : court, échanges, moyens, croissance, prix, carré magique,
budgétaires, institutions, augmentation, offre, banque centrale européenne, keynésiennes, inflation, conjoncturelles, long, mesures,
pouvoirs publics, monétaires.
Les politiques économiques recouvrent l’ensemble des ……………prises par les ……………………………vis-à-vis
de l’économie. Elles sont caractérisées par la hiérarchisation des objectifs poursuivis et par le choix des
……………mis en œuvre pour les atteindre.
Les politiques…………………………visent des objectifs à…………terme de rétablissement des grands équilibres
macroéconomiques. Elles sont essentielles au moment des retournements de la conjoncture, en vue d’échéances
électorales ou encore face à la pression de l’opinion publique. Les objectifs principaux des politiques économiques
conjoncturelles sont ceux mis en évidence graphiquement par le «………………………..………………» proposé par
Nicolas Kaldor : le plein-emploi ; la……………………; l’équilibre des…………………..extérieurs et la stabilité des……..
L’État devient ainsi une sorte « d’auxiliaire » du marché, en tentant, par son intervention, d’orienter l’activité
économique dans un sens jugé souhaitable.
Elles peuvent prendre des formes différentes en fonction des


« outils » utilisés.
Les politiques ……………….visent, par l’intermédiaire du niveau et de la structure des recettes et des
dépenses publiques, à influer sur l’activité économique. Ainsi, par exemple, une ………...…………………des
dépenses publiques peut accroître la demande, ce qui poussera les entreprises à augmenter leur niveau de
production.
Les politiques …………………..….ont pour objectif de contrôler le niveau de la masse monétaire, et donc
indirectement le niveau de l’…………….……….Depuis 1993, les politiques monétaires ne sont plus de la
responsabilité des États en Europe, mais des banques centrales nationales, réunies depuis au sein de la
……………………………………………...
Les politiques structurelles sont, quant à elles, des politiques de…………….terme, qui visent une modification
profonde du fonctionnement de l’économie. Elles tendent à modifier les grandes………………..…………….. en charge
de la régulation des activités économiques et sociales, ainsi que les comportements des agents économiques dans un
sens jugé souhaitable par la collectivité. Ce sont donc des politiques qui cherchent plus à influencer les conditions
d’………………… que les conditions de demande. Dans une optique néo-classique, elles cherchent à libéraliser les
marchés, alors que dans une optique …………………….... elles visent à renforcer le poids de l’intervention publique
sur ces marchés.
Qu’elles soient conjoncturelles ou structurelles, les politiques économiques sont obligatoirement transformées par
l’intégration économique et politique qui se fait dans le cadre de l’Union européenne.
Q2 – Complétez le schéma avec le vocabulaire suivant : politique réglementaire, politique conjoncturelle, politique monétaire,
politique structurelle, politique budgétaire.
Politiques
économiques
Politiques
incitatives
Politique de relance ou
politique de rigueur
Politique visant à rendre
l’économie compétitive
Q3 – Complétez le tableau ci-dessous en indiquant pour les exemples suivants s’ils correspondent à des mesures de politiques
structurelles ou conjoncturelles. Vous préciserez l’instrument (politique monétaire, budgétaire…) utilisé.
Baisse des taux d’intérêt ; privatisation des entreprises de télécommunication ; dévaluation de la monnaie nationale ; baisse de
l’impôt sur le revenu ; loi sur la réduction de temps de travail ; mise en place de crédit d’impôts pour les entreprises innovatrices ;
augmentation des réserves obligatoires ; déremboursement de certains médicaments.
Politique conjoncturelle
Politique structurelle
b) – Les politiques budgétaires de relance
1 – Jusqu’aux années 30, il n’y eut pas de vrai débat sur cette question. La pensée orthodoxe assimile la gestion des finances
publiques à celles d’un père de famille prudent qui s’efforce de ne pas vivre au- dessus de ses moyens, voire d’épargner pour
préparer l’avenir et se prémunir contre les mauvaises surprises. Cette vision a pourtant une conséquence fâcheuse quand survient
une dépression. Celle-ci entraînant une chute des recettes fiscales et donc un déficit public, le gouvernement s’efforce de rétablir
l’équilibre budgétaire en réduisant ses dépenses et/ou en relevant les impôts. Ce faisant, il déprime plus encore l’activité. Il fallut la
Grande Dépression des années 30, la sagesse de quelques hommes d’État (comme Roosevelt aux États-Unis) et la révolution
scientifique initiée par John Maynard Keynes pour que l’on renonce au dogme fatal de l’équilibre budgétaire.
Systématisant les intuitions négligées de quelques prédécesseurs (notamment De Boisguilbert et Malthus), Keynes (1936) finit
par convaincre que la pire des politiques consiste à assécher les liquidités et la dépense d’une économie en crise. A l’opposé de
cette attitude suicidaire, le seul fait de laisser filer le déficit public conjoncturel provoqué par la récession exerce un effet de
stabilisateur automatique : le recul des revenus et de la demande est freiné par la baisse des impôts et la remontée des dépenses
sociales. L’Etat peut bien évidemment compléter cette stabilisation automatique par un déficit discrétionnaire qui renforce l’action
contra-cyclique des budgets publics. Depuis les années 40, tout le monde sait cela et tous les gouvernements ont recours à la
politique budgétaire (y compris, voire surtout, ceux qui à l’instar des gouvernements Reagan, Major ou Bush aux Etats-Unis,
récusent officiellement le keynésianisme).
(Source : Jacques Généreux, Un bon déficit vaut mieux qu’un mauvais excédent, Alternatives économiques n° 204, Juin 2002)
Q1 – Qu’est-ce que le budget de l’Etat au sens large ?
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Q2 – Quelles sont les principales recettes de l’Etat au sens large ?
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Q3 – Quelles sont ses principales dépenses ?
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Q4 – Complétez les deux schémas :
Recettes de
l'Etat
………………..
du budget
Dépenses de
l'Etat
Recettes de
l'Etat
Dépenses de
l'Etat
……………………
du budget
Q5 – Que provoque une récession pour le budget de l’Etat ?
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Q6 – Que faisaient les Etats lors d’une récession avant la crise de 1929 ?
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Q7 – Que propose Keynes pour faire face à la récession ?
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2 – Après le Japon (207 milliards d'euros annoncés fin octobre) et la Chine (455 milliards d'euros, le 9 novembre), l'Union
européenne devrait annoncer son plan de relance mercredi 26 novembre. Le chiffre de 130 milliards d'euros a été avancé, alors
que des mesures ont déjà été prises par certains Etats membres comme l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne ou les Pays-Bas. Aux EtatsUnis, des crédits d'impôts ont été accordés en début d'année aux ménages, et de nouvelles pistes devraient bientôt aboutir :
soutien au secteur automobile, aides supplémentaires aux ménages, investissements dans les infrastructures, projets
environnementaux, extension de la couverture médicale, autant de points défendus par le président élu Barack Obama et sa
majorité au Congrès.
Ces plans de relance simultanés semblent suivre les conclusions du G20 qui s'est tenu à Washington le 15 novembre. "S'il y a
un moment au cours des cinquante dernières années où une réponse budgétaire coordonnée fait sens, c'est aujourd'hui", a dit le
directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, mercredi 19 novembre.
Une relance concertée est plus efficace car elle produit des effets bénéfiques mutuels. "Si la France et l'Allemagne soutiennent
en même temps leur demande domestique par des mesures fiscales, lorsque les Français achètent des produits allemands et
inversement, les aides de l'Etat profitent aux deux pays" explique Sylvain Broyer, responsable du département économie de la
banque Natixis. La France de 1981 a expérimenté à ses dépens la non-coordination : en relançant seule la consommation, elle a
accru le déficit commercial et a dû prendre rapidement le virage de la rigueur. Il faut éviter la logique du "cavalier seul" - attendre
que les autres relancent - tentante aujourd'hui pour l'Allemagne qui, après avoir réalisé de douloureux efforts d'économies
budgétaires, ne voudrait pas les investir au bénéfice de pays moins vertueux.
Face à la gravité de la crise, la coordination est cependant bel et bien en route, selon M. Broyer : "On n'est plus dans la logique
du chacun pour soi, du fait de la simultanéité de la relance budgétaire des grandes économies". Pour autant, "la coordination n'est
pas la convergence, analyse Christian de Boissieu, président du Conseil d'analyse économique. De l'Allemagne à la France ou à
l'Espagne, il n'y a pas les mêmes marges de manœuvre budgétaires ; du Japon à l'Union européenne, il n'y a pas les mêmes
marges de manœuvres monétaires." Il est évidemment plus aisé de relancer si l'on dispose d'un budget équilibré ou excédentaire,
d'un endettement faible, ou d'un matelas d'importantes réserves de change. C'est ainsi que la Chine a pu annoncer un plan
spectaculaire et "même si une partie était déjà budgétée, il devrait permettre à Pékin de gagner un point de produit intérieur brut à
l'horizon 2010", estime M. Broyer.
La réputation des Etats-Unis - dynamisme, innovation, capacité de rebond de la croissance -, associée au statut du dollar
comme monnaie de réserve internationale, joue en leur faveur. L'Etat américain refinance déjà des déficits gigantesques sans
souci majeur : "A la fin des fins, c'est le poids économique et la puissance militaire qui fondent la croyance dans la sécurité des
avoirs en dollars", reconnaît M. Cailleteau. Washington devra cependant négocier dur avec les pays émergents, qui lui consacrent
une partie de leur épargne, mais vont avoir besoin d'y puiser aussi pour relancer leur propre économie. Le poids politique des pays
émergents pétroliers ou asiatiques va s'en trouver renforcé.
(Source : Anne Rodier et Adrien de Tricornot, Le Monde du 25 novembre 2008).
Q1 – Qu’ont fait les Etats à la suite de la récession de 2008-2009 ?
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Q2 – Complétez le schéma à l’aide du vocabulaire suivant : hausse des importations, soutien à la consommation, relance dans les
autres pays, baisse des recettes fiscales, reprise de la croissance, hausse des exportations, soutien à l’investissement, hausse des
dépenses publiques.
Stabilisateurs
automatiques
Plan de relance =
déficit budgétaire
Soutien à
l’investis-
Soutien à la
con
Hausse de la
demande
interne
Multiplication de la demande globale
Création d’emplois
c) – Les politiques monétaires de relance
1 – La montée des déficits publics et le renouveau des idées libérales, dans les années 80, ont fait de la politique monétaire
l’instrument privilégié de la politique économique, au détriment de l’outil budgétaire (qui agit sur les dépenses publiques). Ainsi la
politique économique repose désormais essentiellement sur la politique monétaire, au travers d’une régulation de la quantité de
monnaie en circulation. C’est le rôle de la banque centrale. [...]
La politique monétaire dispose d’un canal de transmission direct : pour réduire ou augmenter la quantité de monnaie en
circulation, il lui suffit de limiter ou d’accroître le volume de crédit distribué par les banques, en augmentant ou en limitant les
contraintes. A cette fin, elle bénéficie de trois modes d’action : elle agit sur le niveau des réserves obligatoires 1 des banques, soit
sur l’encadrement du crédit2, soit sur les coûts de refinancement des banques auprès de la banque centrale, en modifiant le taux
de refinancement appelé le taux de réescompte. Les autorités monétaires jouent alors un rôle directif dans la distribution de crédit :
leur action se répercute directement sur l’offre de crédit des banques, donc sur la demande de crédit des entreprises et des
ménages et donc sur la consommation et sur l’investissement.
Le système fonctionne parce que deux conditions sont réunies : les banques ne peuvent pas se refinancer autrement qu’en
passant par la banque centrale ; les entreprises ne bénéficient pas non plus d’autre moyen que le crédit bancaire. Toute action
restrictive ou expansive de la banque centrale se traduit aussitôt par un mouvement similaire du volume du crédit distribué.
Ce mode de financement de l’économie, qui permet le contrôle quantitatif de la monnaie, vole partiellement en éclat avec la
déréglementation progressive des marchés monétaires et financiers. [...] Les marchés financiers, jusque-là fortement cloisonnés,
sont déréglementés par étapes successives : le marché monétaire, réservé aux seules banques, s’ouvre aux entreprises ; un
marché des billets de trésorerie (émis par les entreprises pour se financer) et de certificats de dépôts (émis par les banques) se
crée, etc. La déréglementation des marchés modifie rapidement le mode de financement des banques et des entreprises qui
peuvent dès lors se financer directement sur le marché, sans recourir forcément à la banque centrale pour les premières et aux
banques commerciales pour les secondes. Les marchés se substituent ainsi rapidement au crédit bancaire, dont la part dans
l’ensemble des financements se réduit de 80% en 1980 à 60% en 1988 et à...20% aujourd’hui.
Conséquence de cette évolution : la banque centrale perd sa capacité à réguler directement la quantité de crédits distribuée à
l’économie. La banque centrale n’a donc plus besoin de répondre directement aux besoins de refinancement des banques. Elle
intervient toujours sur le marché monétaire, par des achats ou des ventes de titres, afin d’influencer le loyer de l’argent (le taux
d’intérêt à court terme) en fonction des objectifs de sa politique monétaire, grâce à des appels d’offre3 ou à des prises en pensions4
qui définissent les taux directeurs. Mais elle n’agit plus directement sur la quantité de monnaie. Elle modifie le prix auquel les
banques peuvent se procurer de la monnaie auprès de la banque centrale, ce qui se répercute, en fin de compte, sur le prix du
crédit et, indirectement, sur la demande de financement des agents.
(Source : Sandrine Trouvelot, Comment les banques centrales gouvernent l’économie, Alternatives économiques n° 142, Nov.1996)
Réserves obligatoires1 = sommes d’argent, provenant des dépôts des clients, que les banques sont obligées de déposer sur leur
compte à la Banque centrale.
Encadrement du crédit2 = limite maximale que les banques centrales imposent aux banques pour la distribution des crédits.
Appels d’offre3 = technique mise en place par les banques centrales afin de permettre aux banques de se refinancer à des
conditions avantageuse moyennant la remise en garantie, de titres ou d’effets.
Prises en pensions4 = les banques déposent leurs titres à la Banque centrale contre des liquidités et s’engagent à la racheter à une
date fixée à l’avance.
Q1 – Qu’est-ce que la monnaie ?
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Q2 – En quoi consiste la politique monétaire et quels sont ses objectifs ?
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Q3 – Qui est en charge de la politique monétaire de nos jours ?
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Q4 – Quels sont les deux moyens dont dispose la banque centrale pour contrôler la création de monnaie ?
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Q5 – Comment agit-elle sur la quantité de monnaie ?
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Q6 – Comment agit-elle sur le taux d’intérêt à court terme ?
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Q7 – Complétez le schéma suivant : vente de titres, action sur les taux d’intérêt, réserves obligatoires, refinancement, hausse ou
baisse des taux directeurs.
Les moyens de la politique
monétaire
Action sur les
liquidités
Achat de titres
2 – Taux directeurs des banques centrales des Etats-Unis (Fed), de la zone euro, de l’Angleterre et du Japon (en %)
3 – Enquête sur l’évolution de la demande de crédit
Q1 – Qu’ont fait les banques centrales à la suite de la récession 2008-2009 ?
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Q2 – Qu’en a-t-il résulté pour les demandes de crédits ?
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Q3 – Complétez le schéma avec le vocabulaire suivant : hausse de la croissance du PIB, hausse des crédits, baisse des taux
d’intérêt directeurs, hausse de la consommation.
Politique monétaire
de relance
Baisse des prix
Baisse du taux d’intérêt
proposés par les
banques
Création d’emplois
d) – Les politiques budgétaires et monétaires de rigueur
1 – Ayant vidé de sa substance le modèle keynésien de régulation de la demande, les nouveaux classiques réorientèrent
l’analyse de la politique économique vers les conditions d’offre dans le cadre de modèles parfaitement dichotomiques où la sphère
réelle de l’économie (production, emploi, salaires réels, profits, etc.) et la sphère monétaire évoluent de façon complètement
indépendante l’une de l’autre. La politique monétaire se vit assigner la tâche exclusive de résorber l’inflation par une politique de
contrôle de l’offre de monnaie, l’incidence des variations du taux d’intérêt nominal sur la demande agrégée de monnaie étant jugée
insignifiante. Le président de la banque centrale américaine (la Fed) a mis cette politique monétariste en œuvre de 1980 à 1987.
De façon logique, l’accent fut mis sur la nécessaire indépendance institutionnelle des banques centrales, de façon à les
protéger de toute interférence politique et à éliminer toute possibilité de financement monétaire des déficits budgétaires. La
politique budgétaire fut investie, en Europe et au Japon surtout, de la mission de résorber les stocks de dette publique accumulés
dans les années 70 et de réduire autant que faire se peut le niveau des prélèvements obligatoires, jugés incompatibles avec
l’incitation au travail, à l’épargne et à l’investissement.
(Source : Jacques Adda, Le retour des politiques keynésiennes, Alternatives économiques, Hors série n° 52, avril 2002)
2 – Enfin convaincu par l’influence monétariste que la réduction de l’inflation accompagnée d’un désengagement de l’État est
nécessaire pour assurer la reprise économique et la compétitivité nationale, les différents pays de l’OCDE ont eut tendance à
privilégier la politique monétaire au détriment de la politique budgétaire. Or, ils ont de moins en moins la maîtrise de leur politique
monétaire. Cette politique a en effet deux objectifs finaux essentiels depuis les années 1980 : l’un interne, la lutte contre l’inflation,
l’autre externe, la stabilisation du taux de change. Pour cela on définit un objectif intermédiaire, généralement le contrôle des taux
d’intérêt à court terme. Or, il existe une profonde asymétrie entre les situations nationales sur la marge de manœuvre en matière de
politique monétaire : les Etats-Unis restent bien aujourd’hui le centre du système compte tenu du rôle du dollar et de l’ampleur des
placements effectués sur les marchés américains ; c’est donc le seul pays qui peut privilégier ses objectifs internes (lutte contre
l’inflation ou soutien à l’activité) sans trop se préoccuper du taux de change. A un second niveau on retrouve l’Allemagne et le
Japon dont la politique est influencée par celle des États-Unis par le biais des effets induits des taux d’intérêt et du taux de change
américain sur leur propre inflation. Mais, ces pays moins contraints vis-à-vis de l’extérieur, peuvent se permettre d’arbitrer
réellement entre l’objectif interne et l’objectif extérieur.
Restent alors les pays du “troisième niveau” : ceux qui ne peuvent déterminer leurs taux d’intérêt en fonction d’objectifs
internes mais doivent surtout privilégier l’objectif externe de stabilité des taux de change. C’est tout particulièrement le cas de la
France qui a choisi de rattacher durablement le franc au mark, contraignant ainsi sa politique monétaire. Comment penser alors
que la politique monétaire puisse être une alternative à la politique budgétaire en termes d’ajustements structurels ? Et ce d’autant
plus que l’internationalisation des marchés financiers et l’abandon du contrôle des changes rendent plus difficile le contrôle de
l’offre de monnaie au niveau national. De même la déréglementation financière des années 1980 a rapproché le fonctionnement du
marché monétaire de celui du marché financier, ce qui aggrave encore les difficultés de mesure et de surveillance de la création
monétaire.
(Source : Yves Le Rolland, La politique budgétaire, Ecoflash n° 90, octobre 1994)
Q1 – Quels sont les principaux objectifs des politiques de rigueur ?
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Q2 – Quels sont les moyens privilégiés pour la réalisation de ces objectifs ?
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Q3 – Expliquez pourquoi une hausse du taux d’intérêt de la Banque centrale provoque un ralentissement de la hausse des prix ?
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Q4 – Expliquez pourquoi une hausse du taux de change permet de limiter la hausse des prix ?
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Q5 – Expliquez pourquoi un budget public en équilibre ou excédentaire permet de limiter l’inflation ?
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Q6 – A l’aide du vocabulaire suivant, complétez le schéma : réduction des crédits, hausse du chômage, baisse des dépenses
publiques, hausse des taux d’intérêt, pression à la baisse sur les salaires, réduction du déficit budgétaire, politique monétaire
restrictive, ralentissement de la demande, désinflation.
Politique de rigueur
Ralentissement de
la création
monétaire
Hausse des
impôts
Multiplicateur budgétaire
négatif
Baisse de la croissance
du PIB
Q7 – A l’aide du vocabulaire suivant, complétez le texte à trous : relance, monétaire, taux d’intérêt, potentielle, ralentit, directeurs,
reprise, coûts, change, excédent, budgétaire, multiplicateur, création, désinflation, banque centrale, forte, investissements, crédit,
PIB, freinage, demande, extérieur, conjoncturelles, salaires, déficit, récession, effective, publiques, inflation, importée).
Lorsque la croissance de la demande globale………………………, voire devient négative (………………………),
l’écart entre la croissance…………………….et la croissance………….…………………….se creuse. Les politiques
……………………………… peuvent soutenir la croissance effective. Elles consistent en une politique budgétaire de
…………………… par une hausse du……………….de l’Etat et une politique……………….....................de soutien à
l’investissement et au système bancaire par la baisse du ………………………..et/ou l’injection de liquidités. Ainsi, à
l’occasion de la crise de 2008, les banques centrales américaine et européenne – la Fed et la BCE - ont abaissé très
rapidement leurs taux d’intérêt…………………….et ont fourni la liquidité demandée par le marché. Les Etats ont laissé
se creuser les déficits publics et ont en général mis en œuvre des plans de relance. En conséquence, les agents
économiques ont pu recourir à nouveau au………………pour financer leurs dépenses de consommation et leurs
……………………………La hausse des dépenses…………………..a déclenché le phénomène du ………………………
qui a provoqué une hausse de la demande et du………..en 2010-2011 (…………………..)
Inversement, en cas de croissance économique effective trop…………par rapport au potentiel de croissance de
l’économie d’un pays, une politique de ………………….de la demande globale par un…………………….budgétaire de
l’Etat (ou une réduction de son déficit) et par une hausse des taux d’intérêt de la…………………………..doit permettre
de réduire les tensions risquant de déboucher sur une …………………….…...trop rapide : c’est une politique de
……………………….…., c’est-à-dire de ralentissement de l’inflation. Ainsi, le début des années 1980 a été marqué
dans de nombreux pays développés par des politiques budgétaires et/ou monétaire désinflationnistes. La hausse des
taux d’intérêt et la réduction du déficit…………………………..on provoqué un ralentissement de la croissance de la
demande et du PIB. Le taux d’inflation a fortement diminué. D’une part, la baisse de la croissance a provoqué une
montée du chômage qui a affaibli le pouvoir de négociation des travailleurs et la hausse des……………… (diminution
de l’inflation par les ……….). D’autre part, le ralentissement de la………………….monétaire et l’affaiblissement de la
demande ont obligé les entreprises à se concurrencer par les prix (diminution de l’inflation par la……………………….).
Enfin, la désinflation a augmenté la compétitivité-prix ce qui a permis aux pays de dégager des excédents de leur
commerce…………………….et de voir leur taux de…………………….s’apprécier ce qui a rendu moins cher les
importations (diminution de l’inflation……………………).
C – Les limites des politiques conjoncturelles dans une économie mondialisée
a) – La politique de relance bute sur la contrainte extérieure
1 – Pour faire face à la crise et endiguer le chômage, au lendemain de l'élection de François Mitterrand, le gouvernement
socialiste a adopté en juin 1981 une politique keynésienne de relance de la consommation. L'équipe de Pierre Mauroy a augmenté
le smic, les allocations familiales, les allocations logement et le minimum vieillesse.
Mais la hausse de la demande censée soutenir la production et donc in fine l'emploi a provoqué l'effet inverse. L'offre française
étant insuffisante, la hausse de la consommation des Français a profité aux importations allemandes creusant d'autant le déficit
extérieur, qui atteint 92 milliards de francs dès 1982. La demande devenue supérieure à l'offre a poussé l'inflation à plus de 10 %.
Le franc a dû subir trois dévaluations en trois ans, aussi liées aux sorties de capitaux provoquées par l'arrivée de la gauche au
pouvoir. La croissance, de 1,7 % du PIB en 1980, n'est que de 0,9 % en 1981 avant de se ressaisir en 1982. Et le chômage a
poursuivi sa hausse. Quant au déficit budgétaire, il avait atteint 147 milliards de francs en 1983 contre 61 milliards en 1981.
(Source : Adrien de Tricornot, Le Monde du 25 novembre 2008).
Q1 – Quelle est la raison principale de l’échec du plan de relance de 1981 ?
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Q2 – Pourquoi parle-t-on de contrainte extérieure dans ce cas ?
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Q3 – A l’aide du vocabulaire suivant, complétez le schéma : exportations limitées, déficit budgétaire, hausse des importations,
déficit du commerce extérieur, baisse du taux d’intérêt.
Politique de relance
Hausse de la
demande et du PIB
Offre
insuffisante
Baisse du taux de
change
2 – Dans des conditions de crise financière, le multiplicateur de l’impulsion budgétaire est le plus élevé pour les dépenses
publiques d’investissement. L’effet multiplicateur sur le produit intérieur brut (PIB) d’une impulsion budgétaire s’étend sur plusieurs
années. Son ampleur dépend des revenus supplémentaires injectés dans le secteur privé et de l’usage de ces revenus, compte
tenu de la modification des prix induite par le choc initial. Cet effet est amorti par les fuites dans l’épargne et les importations et par
une éventuelle hausse des taux d’intérêt réels, pouvant être amplifiée par un affaiblissement du taux de change.
Les répercussions de la crise financière sur le secteur privé rendent les fuites vers l’épargne bien plus élevées que dans un
cycle conjoncturel usuel. Les agents privés doivent, en effet, remettre en ordre des bilans déséquilibrés par les pertes de richesse
et par l’excès d’endettement à résorber. La dépense des revenus sera aussi freinée par un crédit plus rare et plus cher et par la
remontée de l’aversion pour le risque.
Dans ces conditions, l’efficacité des dépenses publiques d’investissement, surtout si elles répondent à des projets qui élèvent
la productivité globale des facteurs dans l’économie, l’emporte largement sur les baisses d’impôts et sur les transferts indifférenciés
aux ménages. Selon les simulations du Fonds monétaire international (FMI), pour une relance mondiale de 1 % du PIB en 2009 et
0,5 % en 2010, le multiplicateur cumulé est de 1,6 dans le premier cas et de 0,25 dans le second, soit une énorme différence. Si
transferts il y a, ils doivent être ciblés sur les ménages sans dettes et contraints par des revenus insuffisants.
(Source : Michel Aglietta, Ramses 2010).
Q1 – Quel élément doit être privilégié dans la relance selon l’auteur ?
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Q2 – Pour quelles raisons, le soutien de la demande privée est moins efficace ?
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3 – Toutefois, dans le contexte d’un choc de demande exigeant un traitement vigoureux et immédiat, la primauté absolue
donnée à l’investissement paraît peu compatible avec l’urgence requise pour contrecarrer les enchaînements et les anticipations
qui approfondissent la crise actuelle, car il faut élaborer et concrétiser les projets d’investissement avant que ne soient redistribués
aux ménages les revenus issus de la dépense publique… Par ailleurs, il demeure que le contenu moyen en importation de
l’investissement excède probablement celui de la consommation et, surtout, que les sombres anticipations des entreprises doivent
être éclaircies par un rétablissement des perspectives de demande afin de préserver un investissement privé menacé
d’effondrement et de soutenir le niveau des revenus distribués et l’emploi.
Le contexte international paraît désormais mieux se prêter à la prise en considération de ces derniers arguments. La relance
française semble devoir s’effectuer au même moment que celles de ses principaux partenaires économiques, situation qui éloigne
la menace d’un désalignement international des politiques économiques, et ses conséquences pour l’équilibre extérieur de la
France. Cela d’autant plus que si ces derniers mettent aussi l’accent sur l’investissement, ils ne négligent pas la consommation,
que l’on songe à la baisse de la TVA au Royaume-Uni (11,5 milliards d’euros), au « second » plan allemand de 50 milliards
d’euros, dont près de la moitié pourrait être dévolue aux politiques de l’emploi et aux ménages. Par ailleurs, le dernier plan de
sauvetage américain devrait consacrer une proportion conséquente de ses 825 milliards de dollars à des réductions d’impôt
consenties aux particuliers.
(Source : Bernard Angels, Rapport d’information du Sénat, Janvier 2009).
Q3 – Quels sont les arguments en faveur de la relance de la consommation des ménages ?
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4 – L’effet expansionniste de la stimulation budgétaire est maximisé si celle-ci est appuyée par une politique monétaire très
accommodante. Les forces dépressives du désendettement privé dans l’ensemble de l’économie mondiale provoquent la déflation
dans certains pays et entraînent partout des taux d’inflation très en dessous des cibles des banques centrales. En outre, la
contraction du crédit bancaire doit être compensée par une expansion monétaire des banques centrales. Il est donc optimal que
celles-ci soutiennent le financement de l’effort budgétaire. Dans le cas théorique d’une relance mondiale par les investissements
publics, le multiplicateur passe de 1,6 à 3,9 lorsque la politique monétaire neutralise la hausse induite du taux d’intérêt réel à long
terme grâce à l’« assouplissement quantitatif1 » (quantitative easing).
(Source : Michel Aglietta, Ramses 2010).
Assouplissement quantitatif1 = Politique monétaire non orthodoxe consistant, par exemple, à acheter des obligations du Trésor ou
des billets de trésorerie émis par les entreprises, à reprendre les actifs douteux de banque ou à les garantir.
Q4 – Pour quelle raison la politique monétaire doit-elle être expansionniste pour accompagner la relance ?
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5 – Une relance mondiale coordonnée est • beaucoup plus efficace qu’une relance nationale. Le FMI a inlassablement averti
que, face à une crise globale, une action coordonnée de relance budgétaire par tous les pays qui en ont les moyens est bien plus
efficace que des actions isolées. Ainsi, pour les États-Unis, l’effet multiplicateur global d’une expansion des dépenses publiques
d’investissement maintenue sur deux ans (1 % du PIB la première année et 0,5 % la seconde) est doublé, si la relance budgétaire
est mondiale, par rapport à une relance purement nationale (3,6 contre 1,8).
La différence de performance est d’autant plus grande que les pays sont plus ouverts sur l’extérieur. Mais justement, dans cette
situation, chaque pays a intérêt à jouer au passager clandestin, qui compte sur la relance des autres sans avoir lui-même à gérer
plus tard la contrainte de la soutenabilité de son endettement public. C’est évidemment dans la zone euro, où aucun ajustement de
change n’est possible, que ce dilemme est poussé à l’extrême. Dans cette zone, l’absence de structure de coordination des
politiques budgétaires provoque immanquablement une relance budgétaire sous-dimensionnée.
(Source : Michel Aglietta, Ramses 2010).
Q5 – En quoi une relance concertée est préférable à une relance isolée ?
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Q6 – Quels sont les obstacles à cette relance concertée en Europe ?
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b) – La politique de relance bute sur la contrainte budgétaire
1 – Évolution de la dette, des dépenses et des recettes publiques en France depuis 1978, en % du PIB
Q1 – Quelles sont les trois principales administrations publiques ?
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Q2 – Calculez le solde budgétaire des administrations publiques en 1978 et en 2010. Faites une phrase avec vos deux résultats ?
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Q3 – Quelles peuvent être les raisons de l’accroissement du déficit budgétaire ?
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Q4 – Comment un Etat peut-il financer son déficit budgétaire ?
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Q5 – Qu’est-ce que la dette publique ? Faites une phrase avec les chiffres de 1978 et de 2010 de la dette publique ?
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2 – À court terme, comme à long terme, une dette excessive risque de peser sur l'activité. L'endettement public se justifie
pleinement lorsqu'il permet de financer des dépenses d'investissement qui relèveront le potentiel de croissance de l'économie. Il se
justifie pour des dépenses d'infrastructures génératrices d'externalités positives (autoroutes, hôpitaux…) ou le financement de
biens publics que la seule initiative privée ne pourrait assurer (défense, sécurité…). Cependant un endettement excessif risque de
peser sur l'activité et de contraindre la conduite de la politique économique, tant à court terme qu'à long terme.
[...] Le poids des charges de la dette dans les dépenses nettes de l'État a fortement augmenté, passant de 6 % il y a 20 ans à
14 % en 2003. Cette évolution est d'autant moins justifiée que les dépenses de fonctionnement ont progressé aux dépens des
dépenses d'investissement. Une augmentation du niveau de la dette publique peut conduire à affaiblir la demande privée. Certes,
un surcroît de dépenses publiques ou une réduction des prélèvements obligatoires se traduisent à court terme par un
accroissement de la demande de biens et services. Néanmoins, cet effet potentiellement positif sur l’activité pourrait être plus que
compensé par la réduction de la demande des ménages et des entreprises suite à leur anticipation d’une augmentation des
prélèvements futurs destinée à assainir les finances publiques. A l’inverse, quand les agents considèrent crédible le plan de
réduction des déficits, ils n’anticipent pas de diminution supplémentaire de leurs revenus futurs et maintiennent donc leurs
dépenses.
Par ailleurs, un niveau élevé de dette publique peut entraîner des effets d’éviction sur le marché du crédit : une plus grande
partie de l’épargne des agents économiques étant captée par la sphère publique, la part de l’épargne finançant les agents privés
est réduite ce qui renchérit le coût du crédit, pesant notamment sur l’investissement.
(Source : Projet de loi de finances pour 2011 - Rapport économique, social et financier - Tome I - pages 64 et 65)
Q1 – Qu’est-ce que la charge de la dette ?
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Q2 – A l’aide du texte et du vocabulaire suivant, complétez le schéma : Hausse du taux d’intérêt et effet d’éviction, nouveaux
emprunts, baisse de la croissance et des recettes fiscales, baisse de la consommation, hausse du stock de la dette, baisse des
investissements privés, hausse des dépenses publiques et effet boule de neige.
Déficit public
Hausse de la charge de
la dette
Hausse de l’épargne
2 – Le Pacte de stabilité et de croissance, ou PSC, désigne un ensemble de critères que les pays de la zone euro se sont
engagés à respecter vis-à-vis de leurs partenaires. Le Pacte de stabilité et de croissance (PSC) est l’instrument dont les pays de la
zone euro se sont dotés afin de coordonner leurs politiques budgétaires nationales et d’éviter l’apparition de déficits budgétaires
excessifs. Il impose aux États de la zone euro d’avoir à terme des budgets proches de l’équilibre ou excédentaires.
Le PSC est basé sur les articles 99 et 104 du Traité sur l'Union européenne. Il a été adopté au Conseil européen d’Amsterdam
le 17 juin 1997. Il prolonge l’effort de réduction des déficits publics engagé en vue de l’adhésion à l’Union économique et monétaire
(UEM). Cependant, à l’inverse de la politique monétaire, la politique budgétaire demeure une compétence nationale. Le PSC
comporte deux types de dispositions :
 La surveillance multilatérale, disposition préventive : Les États de la zone euro présentent leurs objectifs budgétaires à
moyen terme dans un programme de stabilité actualisé chaque année. Un système d’alerte rapide permet au Conseil
Ecofin, réunissant les ministres de l’Économie et des Finances de l’Union, d’adresser une recommandation à un État en
cas de dérapage budgétaire.
 La procédure des déficits excessifs, disposition dissuasive. Elle est enclenchée dès qu’un État membre dépasse le critère
de déficit public fixé à 3% du PIB, sauf circonstances exceptionnelles. Le Conseil Ecofin adresse alors des
recommandations pour que l’État mette fin à cette situation. Si tel n’est pas le cas, le Conseil peut prendre des sanctions :
dépôt auprès de la BCE qui peut devenir une amende (de 0,2 à 0,5 % PIB de l’État en question) si le déficit excessif n’est
pas comblé.
Cependant les conditions du pacte ont été "assouplies" sur plusieurs points : les Etats membres pourront ainsi échapper à une
procédure de déficit excessif dès lors qu'ils se trouvent en situation de récession alors que cette exemption n'était jusqu'alors
accordée qu'aux Etats frappés par une crise de croissance sévère (entraînant une perte supérieure ou égale à 2 points de PIB).
(Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pacte_de_stabilit%C3%A9_et_de_croissance, 2009)
Q1 – Quel est l’objectif du pacte de stabilité et de croissance ?
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Q2 – Que doivent faire les Etats ?
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Q3 – Que doit faire la Commission européenne ?
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Q4 – Les Etats européens ont-ils respectés le pacte ?
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c) – La politique de relance bute sur la contrainte financière
1 – La Grèce est noyée sous une dette abyssale : 164% de son PIB, soit près de 360 milliards d'euros en 2011. Son déficit
pour 2012 pourrait atteindre 6,7% du PIB contre les 5,4% jusqu'ici estimés, très au-dessus des critères de Maastricht respectivement 60% et 3%. Le pays a besoin de 170 milliards d'euros cette année. Le 19 mai, confrontée à l'échéance d'une
obligation, la Grèce devra rembourser 12 milliards d'euros. Ses taux d'intérêt à dix ans sont en augmentation constante. Ils
atteignent près de 36% fin avril, tandis que les taux sur 2 ans ont grimpé jusqu'à 24%. Le pays ne peut plus emprunter.
Parallèlement, la Bourse d'Athènes est en chute libre. Pour 2011, le recul du PIB du pays sera supérieur à 8% contre 6%
initialement prévus.
C'est un cercle vicieux : plus les taux montent, plus la situation de la Grèce se complique, et plus les taux montent, etc. Compte
tenu de l'aggravation de ses finances publiques et de sa difficulté à sortir de cette crise, prêter à la Grèce est de plus en plus
risqué. Les prêteurs s'assurent en contractant des "Credit default swap" (CDS) et répercutent cette prise de risque en augmentant
les taux d'intérêt. L'assureur garantit la valeur des obligations d'Etat grecques et, en échange, reçoit des primes régulières. Plus la
note de la Grèce est basse et plus ces primes augmentent, faisant la fortune du spéculateur qui détient ces CDS. De plus les CDS
servent d'indicateur. L'envolée de leur valeur pour les emprunts grecs laisse penser aux marchés financiers que la Grèce ne
remboursera pas une partie de sa dette. Ce qui influence la note de la Grèce par les agences de notation.
(Source : Tristan Berteloot et Donald Hebert – NouvelObs.com 5 mai 2010 actualisé 2012)
Q1 – Devant quelle situation se trouve l’Etat grec ?
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Q2 – Comment trouve-t-il des capitaux pour financer sa dette ?
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Q3 – Dans quel cercle vicieux se trouve-t-il installé ?
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Q4 – A l'aide des termes suivants, remplissez le graphique : hausse du service de la dette, demande de capitaux, hausse du taux
d'intérêt à long terme, déficit des budgets publics, baisse de la note de la dette, besoin de financement, perte de confiance des
prêteurs.
Endettement
public excessif
Offre de
capitaux
limitée
3 – Flux mensuel de crédit au secteur privé dans la zone euro, en milliards d'euros
Q5 – Comment peut-on expliquer que la baisse du taux d’intérêt ne provoque pas une hausse de la demande de crédit
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d) – Les limites des politiques d’austérité
1 – Les uns après les autres, les pays de la zone euro annoncent des plans d'austérité censés réduire les déficits creusés,
c'est là le paradoxe, par les gigantesques plans de relance anticrise. La Grèce a été la plus radicale: elle prévoit d'économiser 30
milliards d'euros en trois ans. Un remède de cheval censé ramener son déficit sous la barre des 3% du produit intérieur brut (PIB)
en 2014, contre près de 14% en 2009. Le Portugal et l'Espagne ont aussi promis de s'imposer des cures d'austérité. La France
vient d'annoncer un gel des dépenses publiques pendant trois ans. La Grande-Bretagne ne devrait pas tarder à suivre.
(Source : Claire Gatinois, Le Monde du 12 mai 2010)
Q1 – Que font les Etats européens pour faire face à la crise de la dette ?
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Q2 – Comment font-ils pour réduire leur déficit budgétaire ?
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Q3 – Quels sont leurs principaux objectifs ?
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2 – Le succès de ces plans n'est pourtant pas assuré. En particulier dans les pays «périphériques» de la zone euro, qui
conjuguent leur colossal endettement avec une croissance zéro et d'énormes déficits de compétitivité. La Grèce peut-elle réduire
d'un point de PIB son déficit en trois ans ? Réussira-t-elle à imposer une baisse du pouvoir d'achat et des salaires sans explosion
sociale ? Pour nombre d'experts, les mesures semblent vouées à l'échec. Plus que d'améliorer les finances publiques, le plan
contribuerait «fabriquer de la récession », juge Sylvain Broyer, économiste chez Natixis. Exemple, avec l'augmentation prévue de 4
points de la TVA : si elle se traduit par une hausse des prix d'une même ampleur, cette mesure entrainera une baisse de la
consommation de 4%. Cela pourrait coûter au pays deux points de croissance et réduire ses recettes fiscales. De même, « qui dit
moins de croissance dit plus de chômage, poursuit M. Broyer, donc de la dépense publique. »
Si tous les pays européens se serrent la ceinture en même temps, la demande interne en pâtira. Et le recul des importations
devrait rimer avec recul des exportations. L'Allemagne, par exemple, ressentira sur ses ventes automobiles les effets d'une baisse
de pouvoir d'achat au Portugal ou en Espagne. L'impossibilité d'user de l'arme monétaire autre ressort de croissance est un autre
problème pour les pays de la zone euro. « Une restriction budgétaire non accompagnée d'une dévaluation, qui permettrait de doper
les exportations, ne peut pas marcher», affirme Antoine Brunet, économiste chez AB Marchés.
(Source : Claire Gatinois, Le Monde du 12 mai 2010)
Q5 – Quelles sont les conséquences des plans d’austérité dans la zone euro ?
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Q6 – A l’aide du texte et du vocabulaire suivant, complétez le schéma : hausse du chômage, baisse des dépenses publiques, crise
de confiance des marchés, baisse des échanges extérieurs, déficits publics, hausse des impôts, multiplicateur négatif, baisse des
recettes fiscales.
Politiques d'austérité dans la
zone euro
Baisse de la
croissance
Hausse des
dépenses
publiques
Nouveau plan
d’austérité
Q7 – Complétez le texte à trous avec le vocabulaire suivant : offre, propension, coordonnées, traité, monétaire, conjoncturelles,
commune, baisse, épargner, consommation, emprunt, structurels, budgétaire, réelle.
Les politiques…………………………qui agissent sur la demande risquent de ne pas être pertinentes en réponse
à un choc d’…………. négatif dans l’économie. En effet, la politique conjoncturelle agit plus facilement sur les
variables de demande que sur les variables d’offre. Les chocs d’offre nécessitent, au contraire, des ajustements
……………………… et institutionnels de l’économie qui demandent du temps.
Par ailleurs, la France se trouve aujourd’hui insérée dans la zone euro où la conduite des politiques
conjoncturelles est beaucoup plus délicate : la politique………………………..est décidée par la BCE pour l’ensemble
de la zone euro ; la politique………………………. est contrainte par le Pacte de Stabilité et de Croissance (déficit
budgétaire limité à …% du PIB et dette publique à ……% du PIB), renforcé en 2012 par le……………….budgétaire,
qui n’offrent qu’une coordination négative des politiques budgétaires nationales (budget équilibré ou en excédent,
déficit toléré de 3% du PIB en cas de récession, sanctions financières automatiques en cas de dépassement).
L’efficacité des politiques conjoncturelles dans la zone euro est ainsi limitée par une politique monétaire, qui est
…………………..……..à tous les pays quelque soit leur situation et les marges de manœuvre limitées et non
…………………………. des politiques budgétaires nationales.
De plus, les effets des politiques conjoncturelles ne sont pas mécaniques : les ménages et les entreprises
peuvent modifier leurs comportements suite aux modifications des politiques économiques. Par exemple, une
relance de la…………………………….. par la distribution par l’Etat de revenus exceptionnels aux ménages peut
échouer si ceux-ci préfèrent, par précaution, ………………………ces revenus supplémentaires compte tenu de la
menace croissante du chômage ou de l’anticipation d’une hausse future des impôts destinés à contenir la dette
publique. Ils modifient dès lors à la baisse leur…………………………….. à consommer. Une politique monétaire
expansionniste par la…………………des taux d’intérêt directeurs peut ne pas parvenir à accroître l’offre de crédit
des banques et la demande d’……………….. des ménages et des entreprises du fait du pessimisme des acteurs : il
n’y a alors pas transmission à l’économie…………… (la relance attendue de la demande et de l’offre ne se produit
pas). Il est donc de ce fait difficile de prévoir avec certitude les effets sur l’économie d’une modification de la
politique budgétaire ou monétaire.
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