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Malraux. Il contrôle donc l’économie, le social, l’aménagement du territoire, et 
la culture ! 
o Médias :  En  1964,  De  Gaulle  fonde  l’Office  de  radiodiffusion-télévision 
française (ORTF), un bureau en charge du contrôle des médias qui sont alors 
l’objet de vives censures. Mais surtout, l’État utilise les médias pour faire de la 
propagande et influencer, voire contrôler, l’opinion publique. 
 
La crise de mai 1968 : 
 La crise commence au début du mois de mai 1968.  
o Des étudiants des universités de Paris réclament plus de libertés et remettent 
en question les autorités traditionnelles (parents, De Gaulle, Eglise, patrons…). 
Il  souhaitent  également  mettre  fin  au  contrôle  de  l’Etat  sur  les  médias.  De 
nombreuses  manifestations  sont  organisées,  avec  des  barricades,  qui  sont 
réprimées avec une grande violence.  
o Dès le 13 mai, les ouvriers rejoignent les étudiants dans la protestation.  
o Le 17 mai, une grève générale paralyse le pays et des occupations d’usines se 
multiplient.  
 Au départ, l’Etat s’avère incapable de gérer la situation, et la situation est de plus en 
plus  hors  de  contrôle.  Entre  le  18  et  le  27  mai,  de  Gaulle  et  son  Premier  Ministre 
Georges  Pompidou  tentent  de  mettre  en  place  des  mesures  pour  calmer  les 
manifestants.  Ils  proposent  une  plus  grande  participation  politique  du  peuple,  une 
augmentation des salaires ou encore un abaissement de l’âge de la retraite. Mais ces 
propositions  sont  rejetées  par  les  manifestants  qui  souhaitent  avant  tout  de  plus 
grandes libertés et un Etat moins rigide. 
 Finalement, le 30 mai, De Gaulle fait un célèbre discours à la radio :  
o Il annonce sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale.  
o Il refuse de démissionner.  
o Il  accuse  les  communistes  d’avoir  orchestré  les  événements.  Du  coup,  il 
menace  de  s’attribuer  les  pleins  pouvoirs  pour  réprimer  ce  qu’il  désigne 
comme une insurrection communiste.  
o Il appelle enfin ses partisans à manifester pour soutenir le gouvernement.  
 Dans l’heure qui suit le discours, une immense manifestation de soutien à De Gaulle 
réunit  300'000  personnes  sur  les  Champs-Elysées.  Cette  manifestation  de  soutien 
calme les manifestants qui réalisent alors qu’ils sont en fait minoritaires… La preuve, le 
30 juin, les gaullistes sont élus à la majorité absolue à l’Assemblée nationale.  
 La  crise  de  1968  s’achève  par une  victoire  sans  appel  de  l’Etat  fort  de  De  Gaulle. 
Toutefois, les aspirations libertaires ne disparaissent pas et se renforcent. Cette crise 
illustre  bien  l’influence  importante  de l’opinion  publique sur  l’Etat  et  le 
gouvernement. 
 
La rupture des années 1970 
 Pour  répondre  à  ces  aspirations  libertaires,  dès  1969,  une  loi  pour  une  plus  grande 
participation  politique  du  peuple  est  préparée  pour  créer  des  régions  (groupes  de 
départements) et décentraliser l’Etat. De Gaulle la soumet à référendum en 1969 mais 
annonce  qu’il  démissionnera  en  cas  de victoire du « non ».  A  sa  surprise, le « non » 
l’emporte (53%) et il doit démissionner.  
 En juin 1969, Georges Pompidou est élu président.  
o Une  partie  de  son  action  se  situe  dans  la  continuité  de  De  Gaulle :  des 
investissements  dans  le  social,  d’importants  projets  d’aménagement  du 
territoire et de promotion de la culture...