Chap.7 Comment analyser la structure sociale ? La société, en plus d'un siècle, a changé : des métiers ont disparu ( mineurs, guichetiers, pompistes…) d'autres sont apparus ( analyste financier, technicien de maintenance, informaticien…), les conditions de travail ont changé ( baisse du temps de travail, protection sociale accentuée….), des lois protègent les salariés de certaines formes d'exploitation ( interdiction du travail de nuit pour les femmes sauf autorisation, congés payés obligatoires….) , les conditions de vie se sont améliorées en termes d'alimentation, de santé, d'éducation, de logement, l'État contribue, par la redistribution, à la solidarité entre les individus. Bref, le monde dans lequel nous vivons ne ressemble plus à celui dans lequel a vécu Karl Marx, qui voyait dans la lutte des classes le moteur de l'Histoire... Certains en déduisent que les classes sociales ont disparu. D'autres, au contraire, les voient réapparaître à certaines époques. Dès lors, l'analyse en termes de classes sociales est-elle pertinente pour étudier la dynamique de la structure sociale? Cette interrogation fera l’objet de notre première partie d’analyse Certes, les individus se distinguent par leur situation professionnelle. Aujourd'hui, cependant, de multiples critères interviennent également pour les différencier les uns des autres. En effet, dans la société contemporaine, les inactifs (jeunes et retraités ) sont de plus en plus nombreux, et chaque individu est amené au cours de sa socialisation à occuper des rôles et des statuts qui peuvent être assez divers: ainsi la profession mais aussi le sexe, l'âge, l'origine ethnique contribuent à différencier les individus. Ces multiples critères qui forment autant d'inégalités bouleversent-ils la lecture de la stratification sociale? Remettent-ils en cause les frontières entre les classes sociales? Ces dernières interrogations prendront le deuxième axe analytique de notre étude. -A- Théorie des classes et de la stratification : -I- Qu’est-ce que la stratification ? La stratification au sens large désigne la division de la société en groupes sociaux présentant une homogénéité en fonction de certains critères (fortune, pouvoir, prestige...] et groupes le plus souvent hiérarchisés entre eux. Ainsi, selon les sociétés, distingue-t-on des castes [en Inde, elles étaient officielles jusqu'en 1947], des ordres (sous l'Ancien Régime, en France), des classes, des groupes de statut, des catégories socioprofessionnelles... Au sens strict, la stratification désigne le découpage de la société en strates, et elle s'oppose à une représentation en termes de classes. On distingue deux approches des classes sociales: - rapproche réaliste. Dans ce cas, les classes sociales sont considérées comme des groupes réels en situation de conflit (cf. Karl Marx) ; - rapproche nominaliste. Les classes sont des catégories d'analyse du sociologue et non des groupes réels [cf. Max Weber). -II- la théorie marxiste des classes sociales : *doc.3 p.185 q.1,2,3 et 4 *doc.4 p.1,2 et 3 -III- les groupes de statut selon Weber : document 1 : Weber distingue trois types de stratification: les classes sociales proprement dites, la hiérarchie des status sociaux, et enfin la hiérarchie des pouvoirs politiques. Weber part d'une idée marxiste, mais en la transformant. Il définit les classes par une situation économique non plus par la position dans le processus de production mais par la capacité d'accès aux biens et aux services du marché. Les individus, du fait de leur famille, de leur profession, des capitaux qu'ils possèdent, de la région où ils habitent, ou de toute autre cause déterminante, ont des chances inégales d'accéder aux biens. Ces différences définissent des situations de classe différentes. [...] La deuxième ligne d’analyse concerne ce que Weber appelle les status. [...] Pour Weber, le status désigne une place dans une hiérarchie de prestige, qui se caractérise par un mode de vie, une manière de consommer, de se loger, de se vêtir, de se marier, et aussi une certaine forme d'éducation. [...] Reste enfin pour Max Weber un troisième classement: la répartition des partis politiques. Un parti politique est un groupe auquel l'adhésion, en principe, est libre, à la différence des deux groupes précédents, où la volonté de l'individu n'intervenait guère. H. Mendras, Éléments de sociologie, @ Éditions Armand Colin, 2003 q.1 Définissez succinctement les trois formes de stratification sociale retenues par Max Weber. q.2 Expliquez l'expression soulignée q.3 Quels critères Max Weber retient -il pour situer un individu dans la société? q.4 Peut-on trouver dans une même classe sociale (par exemple la classe sociale des commerçants) des groupes de statuts très différents. Synthèse sur les analyses traditionnelles : La ………………………………………. désigne l’ensemble des systèmes de différenciation sociale fondés sur une distribution inégale des ressources et des positions dans une société, à travers différents ……………….sociaux. Le système des ………….. et la société d'…………. sont des exemples de stratifications sociales fondées sur l'…………... Dans les sociétés où il n'existe pas de hiérarchie sociale officielle mais dans lesquelles la ………………. sociale devient possible, on parle de …………………..sociales. Les membres d'une même classe sociale se caractérisent par une même place dans les ……………. de …………….. selon Karl Marx: la ……………………. est la classe dominante car elle possède les …………………. de …………………, tandis que le ………………. est dominé et ne possède que sa ………… de …………. ………………….. complète et nuance cette analyse. Pour lui, la stratification sociale n'a pas seulement une dimension ……………….: elle repose également sur le …………….. des individus et leur …………... Les trois dimensions sont à prendre en compte pour bien positionner un individu dans une société. Il est ainsi possible de définir des groupes de …………, qui regroupent tous les individus auxquels est associé un même niveau de ……………., et qui adoptent une conduite de vie spécifique. · L'approche ………………. est dite ……………………: les classes sont seulement des catégories de perception de la réalité, et rien ne dit que les individus ont le sentiment d'appartenir au groupe. L'approche …………………. est dite ……………..: les classes sociales sont en lutte et leurs membres ont conscience d'appartenir à un groupe. -IV- L’approche de P. Bourdieu et la domination de certaines classes *doc.2 p.188q.1,2 et 3 Synthèse : -L'âge et le sexe sont deux critères majeurs de ………………… sociale. En effet, on constate que les pratiques …………….. varient fortement selon ces deux critères. Du point de vue de l'âge, il existe des effets d'âge et de génération. Du point de vue du sexe on constate qu'il y a des pratiques plutôt ………………….. et des pratiques plutôt ……………….. Ces différences s'expliquent principalement par des …………………….. différentes. ·-De façon plus générale, on retrouve des différences de …………… de vie très importantes entre certains …………………. sociaux. Ainsi, selon ……………………………, les classes sociales se distinguent par le ……………….de capital qu'elles possèdent (…………………….., ……………….., ………………… social, ) Chacune de ces classes essaie d'imposer sa vision du monde …………..comme étant la plus ……………. Cependant, toutes les classes ne sont pas à armes égales: les classes ………………………. (d'un point de vue économique et/ou culturel) disposent d'un fort capital …………………., qui leur permet de s'imposer plus facilement. Les classes sociales cherchent donc à se différencier les unes des autres en mettant leurs pratiques en avant: c'est la logique de la …………………... -V- La moyennisation de la société selon H. Mendras *doc.4 p.191 q.1,2 et 3 Synthèse : on assiste à partir des années 1960 à la formation d'une vaste …………………………. Cette évolution est permise notamment par la progression des …………………, la …………………………. de ……………….. et la ……………………. de masse qui permet la ……………….. sociale. C’est ……………………………… sociologue français ( 1927-2003 ) qui décrit ce phénomène en …………………….. la vision ………………….. de l’analyse ………………………… Les analyses en termes de classes sociales semblent alors perdre de leur ……………….: la société est représentée comme une ………………, avec une vaste …………………. centrale et une importante constellation …………………. les individus ont tendance à adopter des comportements ……………….. Ces évolutions vont de pair avec la baisse du sentiment d'……………………. aux classes sociales et l'……………………. qui gagne les groupes sociaux. -B- La dynamique de la structure sociale : -I- La multiplicité de critères de différenciation sociale dans les sociétés postindustrielles : -1- les PCS *doc.1p.191 q.1,2,3 et 4 *doc .2 p.193 q.1 *doc.3 p.193 q.2 Synthèse : L'…………….. a mis au point en ………….. la nomenclature des ……………….. . Cet outil, remanié en ………… (……………:………………………………………………..)vise à classer les ………………., , dans …………… groupes présentant chacun une certaine …………………… sociale c'est-à-dire que les individus appartenant à un même groupe ont des comportements et des pratiques ………….., ainsi que des ………………. économiques relativement proches. Pour cela, l'……………s‘appuie sur différents …………….de classement (dont le métier, le ……………. économique et le niveau de ……………………). · Cette grille des ………………. permet d'étudier ,entre autres, les pratiques ……………. des Français, en fonction de leur …………………. Elle permet de voir les écarts et les ……………….. entre les ……………….. Cependant ;cette nomenclature est très ………………………….: elle ne prend pas en compte de nombreux critères de ……………………………… sociale comme le ………………. ou l'âge. Par ailleurs, elle ne tient pas compte des transformations du ……………….. du ………………, qui génèrent de très fortes ………………….. à l'intérieur des ……………: la ……………….. croissante (chez les jeunes ouvriers et employés notamment) n'est par exemple pas décelable si l’on s'en tient à la grille des PCS. -2- une nouvelle classe : les bobo *doc.2 p.194 q.1,2,3 et 4 -II- Cette multiplicité contribue à brouiller les frontières de classes : -1- la conception de F. Dubet sur la multiplication des identités *doc. 3p.197 q.1,2, et 3 -2- l’émergence des hommes pluriels selon B. Lahire *doc.4 p.197 q.1,2,3 et 4 Synthèse : l'analyse des statistiques produites par l'INSEE dans son Enquête sur les pratiques culturelles peut conduire à associer à certains groupes certaines pratiques …………………….. (l'opéra pour les cadres, le bal pour les ouvriers, etc.). Cependant, une lecture minutieuse de ces données montre que les individus ne sont pas uniformément ……………………… par leur milieu social d'………………..: un cadre peut, par exemple, écouter du ………….. et lire de la philosophie. Il existe ainsi selon ……………………..une multitude d' …………… dont les pratiques culturelles sont « empruntées» à des milieux sociaux très ………………. Comment expliquer l'émergence de ces « hommes ……………… », comme les appelle Bernard lahire? La ……………………………………….. scolaire et la ………………………….. d’une culture de masse ( grâce aux médias ) à partir des années 1950 ont permis aux différents milieux sociaux d’entrer en contact , ce qui a favorisé le …………………….. de pratiques ……………………….. La pluralité des ……………………… de …………………………….. ( familles , amis , collègues, loisirs etc) met l’individu en contact avec différentes cultures , ce qui favorise chez lui l’apparition de dispositions culturelles très ……………….