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L. FERRY, « Apprendre à vivre, Traité de philosophie à l’usage des jeunes générations »,
édit. Plon, Paris, 2006
Chapitre I page 15-31 : qu’est-ce que la philosophie ?
- La finitude humaine et la question du salut
- Philosophie et religion : 2 façons opposées d’approcher la question du salut.
- Les trois dimensions de la philosophie : l’intelligence de ce qui est (théorie), la soif de justice
(éthique) et la quête du salut (sagesse)
P15 : L’histoire de la philosophie = 5 étapes
P15 : Définition de la philosophie est controversée.
P15-16Ferry pas d’accord avec définition classique : formation à l’esprit critique et à l’autonomie, méthode de
pensée rigoureuse, art de réflexion, étonnement, questionnement, réflexion critique, théorie de
l’argumentation, etc. CAR PAS RÉSERVÉ À LA PHILO.
P17 : Sa définition : l’ho. un être fini doué de conscience de ses limites (finitude consciente) => question du
salut qu’il va chercher d’abord dans les religions.
P17-18 : Salut : le fait d’être sauvé, d’échapper à un grand danger ou à un grand malheur = la mort => promesse
de la vie éternelle par les religions. Le christianisme : par l’amour et la foi, nous pouvons gagner la vie
éternelle, la mort n’est qu’un passage.
P18 : Pour les athées, la philosophie est aussi une tentative de réponse à cette question du salut relative à la
mort.
P19 : D’autant plus que la mort c’est bien plus que la fin de la vie biologique : c’est la conscience du temps
irrévolu (le plus jamais-never more d’Egard Poe) qui passe et donc du sens à donner à cette existence
éphémère. Ce sont aussi les peurs liées à cela qu’il nous faut vaincre.
P20 : Philosophie et religion : deux façons opposées d’approcher la question du salut.
Le christianisme : par l’amour (l ‘amour plus fort que la mort) et la foi (si tu crois en Lui, Dieu te
sauvera), nous pouvons gagner la vie éternelle, la mort n’est qu’un passage. La foi implique l’humilité
souvent opposée à l’arrogance, à la vanité et à l’orgueil dont les croyants taxent la philosophie : d’après
eux, la libre pensée prétend nous sauver des angoisses que la mort inspire par nos propres forces et en
vertu de notre seule raison.
La philosophie pense qu’en connaissant le monde, en se comprenant soi-même, en comprenant les autres
nous allons parvenir dans la lucidité plutôt que dans une fois aveugle, à surmonter nos peurs.
« En d’autres termes, si les religions se définissent elles-mêmes comme des « doctrines du salut »
par un Autre, grâce à Dieu, on pourrait définir les grandes philosophies comme des doctrines du
salut par soi-même, sans l’aide de Dieu. »
(critique personnelle : voilà le vieux schéma qui revient : opposition de la lucidité de l’intelligence à
l’aveuglement de la foi. La foi n’est pas un ensemble de dogmes à croire, un ensemble de croyances
auxquelles adhérer aveuglément. C’est une expérience intérieure à vivre, qui pousse aux
questionnements, qui mène à la connaissance de l’essence du monde, des choses et des êtres vivants).
P20-21-22 : Epicure bas page 20-21, Lucrèce page 21, Epictète et le stoïcisme page 21, Montaigne, Spinoza bas
page 21, Kant et Nietzsche page 22
P22-23 : C’est donc la crainte de la mort qui nous empêche de bien vivre dans le sens l’irréversibilité du cours
des choses ce qui entraîne la nostalgie, la culpabilité, le regret et le remord, autant de corrupteur du
bonheur qui nous empêche de vivre l’ici et maintenant.
P23 : l’auteur dit la réponse des religions c’est la promesse d’une vie dans l’au-delà, de l’Amour de Dieu qui
nous attend, et ainsi échapper à la solitude et retrouver les êtres aimés.
De là découlent deux attitudes du croyant, selon lui, la confiance ou la foi, et l’humilité.
P23-24 : Ainsi pour lui la philosophie est vue aux yeux des théologiens dogmatiques, comme diabolique (au
sens éthymologique : qui sépare l’Homme de Dieu et les hommes entre eux). Ainsi le doute est