Il est facile de s'emmêler les pinceaux avec ces histoires d'acides et de bases. Pour sortir de la confusion, je vous invite à lire attentivement
l'article du naturopathe Christopher Vasey que je glisse ci-dessous. On ne peut vraiment pas exprimer les choses plus clairement.
« Le rôle fondamental du pH de l’organisme, c’est-à-dire son degré d’acidité ou d’alcalinité a été mis en évidence ces dernières années
comme un facteur déterminant pour la santé. Les méfaits de l’acidification ont été dénoncés comme responsables d’une foule de maux et les
moyens d’alcaliniser l’organisme pour rétablir un pH normal ont été largement diffusés.
Or, malgré le rôle néfaste et évident de l’acidification, on a pu lire, ces derniers temps, juste l’opposé de ce qui se dit habituellement à ce
sujet, à savoir que l’acidification de l’organisme devait être recherchée, qu’elle était un moyen curatif et préventif excellent contre le cancer
et différentes maladies dégénératives.
Comment cela est-il possible ? Comment deux affirmations si contradictoires peuvent-elles être faites à propos d’une même chose.
Pourquoi alcaliniser ?
Quelles sont les raisons qu’invoquent les partisans de l’alcalinisation pour affirmer qu’il est bon de désacidifier l’organisme pour le ramener
à la santé ?
Tous les phénomènes vitaux qui ont lieu dans notre organisme sont effectués par des enzymes. Or, ceux-ci ne peuvent être actifs que lorsque
le milieu dans lequel ils se trouvent possède un pH bien défini, variable d’un tissu à un autre, mais de manière générale légèrement alcalin,
c’est-à-dire au-dessus de 7 (7,3). Lorsque le pH se modifie et devient acide, les enzymes sont entravés dans leur activité. Il s’ensuit un
ralentissement des diverses fonctions organiques touchées et, par là, l’apparition des maladies. L’organisme cherche donc toujours à
maintenir un pH idéal pour garantir sa survie et se conserver en bonne santé. Pour corriger un pH qui devient trop acide, il puise des
minéraux basiques dans les tissus pour neutraliser les acides excédentaires, selon le principe qu’une base combinée à un acide donne un sel
neutre (système tampon). Le caractère neutre du sel obtenu, permet de corriger le pH mais aussi de protéger le corps du caractère agressif des
acides. En effet, les acides irritent, enflamment, blessent et lésionnent les tissus lorsque leur présence devient trop importante dans
l’organisme, ce qui est justement souvent le cas de nos jours à cause du mode d’alimentation et de vie que mène l’homme moderne.
Les méfaits de l’acidification sont donc triples : elle perturbe l’activité des enzymes, elle agresse les tissus et elle les déminéralise en
les obligeant à céder des bases. Les maladies par acidose sont donc le résultat de cette triple influence et la thérapeutique consistera tout
naturellement à diminuer les apports et la production des acides (régime alcalin), à neutraliser les acides présents dans l’organisme (prise de
citrates alcalins) et à stimuler l’élimination des acides par les émonctoires spécialisés dans leur élimination (poumons, reins, peau).
Les partisans de l’acidification
Les raisons qui font préconiser la mise en acidose de l’organisme pour lutter contre le cancer et d’autres maladies dégénératives sont
motivées par les travaux de trois scientifiques. Les plus anciens travaux sont ceux d’Otto Warbury, prix Nobel, qui en 1913 expliquait que la
différence essentielle entre la cellule cancéreuse et la cellule saine tenait à leur métabolisme. La cellule mutée ou cancéreuse est de type
fermentatif et ne peut pas se développer lors d’acidose. L’acidose empêche le cancer d’utiliser le sucre qui lui est nécessaire. C’est ce qui fait
que les diabétiques graves, non traités, qui ont une tendance à une acidose sanguine permanente, font très rarement ou peu facilement un
cancer.
En d’autre termes : l’alcalose sanguine favoriserait le développement de cellules cancéreuses.
Les deuxièmes travaux sont ceux de Louis-Claude Vincent.
Dès 1948, ce chercheur français, créateur de la bioélectronique, science qui mesure les terrains biologiques à partir de trois facteurs objectifs
: le pH, le potentiel oxydoréducteur (rH2) et le facteur de résistivité (r ou r02), concluait aussi à la suite de ses travaux que l’alcalose
sanguine était favorable au développement du cancer. Les mesures thérapeutiques et préventives qui découlent de cette constatation sont
évidemment qu’il faut lutter contre l’alcalinisation du sang et chercher à l’acidifier.
C’est ce que confirme à son tour le savant américain Reding qui, se basant sur des statistiques faites au niveau mondial, déclare "L’acidose
sanguine constitue un état défavorable au développement de la cellule cancéreuse ; la tendance à l’alcalose sanguine contribuant à
son éclosion."
Reding a constaté en effet que les taux les plus élevés de non-cancérisation se trouvent dans les groupements d’individus présentant une forte
acidose sanguine, acidose dont les origines sont multiples : condition de vie restrictives (camps de concentration), habitudes alimentaires
(monastères), maladies chroniques acidifiantes (urémie, artériosclérose, diabète), habitudes socio-culturelles (pratique rituel du jeûne).
Le dénominateur commun à ces différents groupes de population peu enclins à faire des cancers est que le sang est acide, ce qui crée
des conditions adverses au développement des cellules mutantes ou cancéreuses. La thérapeutique anti-cancéreuse consistera donc à