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● Au XVIIIème siècle, Diderot et D’Alembert tente de définir, à travers l’Encyclopédie, la
fonction communication. Il ne s’agit pas de communiquer mais de transmettre un
message. Le terme change peu à peu de signification, il subit une évolution sémantique.
En effet, au XIXème et XXème siècle, le concept communicationnel et évoqué. La
communication est à la fois une science et un mythe. Les philosophes affirment que la
communication permet de progresser dans la démocratie, ce qui permet une avancée
technologique et donc de faire perdurer la démocratie grâce à de nouveaux outils de
communication ; c’est une vision enchanteresse de la communication qui apporte une
lueur d’espoir. La société de consommation permet la promesse d’abondance. Cette
abondance est mise en relation avec les échanges culturels. Le mythe communicationnel
s’alimente avec les discussions autour des nouvelles technologies dans la démocratie,
puisque les technologies de l’information et de la communication sont un vecteur de
démocratie. La mondialisation alimente le mythe communicationnel, les technologies
permettent de s’affranchir de l’espace et du temps. Cela permet de faire prospérer une
démocratie, puisqu’il y a moins de barrières susceptibles d’interdire la communication
entre plusieurs interlocuteurs. Le concept de communication est un concept disciplinaire,
c'est-à-dire que les domaines sont si vastes que l’on ne peut pas y porter un regard
chronologique. La communication exige des compétences différentes de personnes
différentes. Les sciences de l’information et de la communication mettent en jeux des
hommes, des technologies, des discours politique … ce qui complexifie son approche. Ce
grand mythe est aussi véhiculé par les médias (cinéma, télévision, radios …) mais aussi
par la presse et les discours politique.
● La communication est un lien informationnel entre deux personnes (au minimum) dans un
lieu précis et pour une situation précise. Le modèle canonique de l'information représente
deux personnes. Traditionnellement, on distingue la communication médiatisée, elle se
fait à l'aide d'outils technologiques [communication indirecte] et la communication
interpersonnelle, qui s'effectue en face à face [communication directe].
● Dès la fin du XIXème siècle, on commence à s’interroger sur l’influence des médias et de
la presse. Les interrogations sur l’influence des médias ne sont pas récentes, mais elle
évolue dans le temps. Tarde, Le Bon et Sighele contribuent à l’approche de la
"Psychologie des Foules" pour comprendre afin de comprendre cette influence. Les
premiers théoriciens, à l’exception de Tarde, considèrent que l’individu dans la foule perd
de son autonomie. La propagande est très efficace à cette époque là. Les théories des
médias s’inspirent de la "Psychologie des Foules". Elles imaginent un homme faible vis-à-
vis des médias. "On ne peut pas contester aux médiateurs une puissance incendiaire à
cette page sèche qu’est le public". Il va donc naître des inquiétudes sur l’influence des
médias sur la société. De nouveau travaux vont pourtant réfuter la thèse d’un individu
faible par rapport aux médias. Ces travaux affirment que l’individu n’est pas soumis, il
développe une réflexion. Ainsi, naît des écoles qui critiquent le travail des médias et les
industries médiatiques. L’individu peut détourner la publicité. L’usager à la capacité de
résister et de se soustraire aux médias.