Un parlementarisme naissant
* Les loyalistes ne sont pas très contents: ils avaient voulu rester fidèles au roi d’Angleterre et pour ce
faire, ils avaient déménagé dans la province de Québec. Or, les loyalistes (anglophones et protestants) arrivent ici
dans une province qui appartient à l’Angleterre mais qui pourtant à un mode de fonctionnement français (à cause de
l’Acte de Québec qui redonnait les lois françaises, la religion catholique...)
* Les loyalistes vont donc demander deux choses au roi:
1- couper la province en deux pour avoir une partie française et
une partie anglaise.
2- avoir une chambre d’Assemblée ( comme auparavant dans les 13 colonies
anglaises )
* Le roi accepte les demandes des Loyalistes. Il va nous donner notre 3ème constitution: l’Acte
Constitutionnel coupe la province en deux: le Bas-Canada (le Québec actuel) et le Haut-Canada (l’Ontario
d’aujourd’hui ). De plus, le roi va donner aux deux nouvelles provinces un système parlementaire pour chacune
d’elles. * Nous recevons donc une structure politique démocratique où nous pourrons voter. Voici le
fonctionnement de cette structure:
Le roi nomme un gouverneur qui prend les décisions à sa place dans le Bas-Canada; comme le
gouverneur ne peut tout faire seul, il nomme un conseil législatif ( pour faire les lois) et un conseil exécutif ( mettre
en application les lois ). Le roi va permettre aux Canadiens Français de voter: ils éliront des députés qui les
représenteront dans une chambre d’assemblée. Ces députés pourront penser des lois qui, pour être appliquées,
devront être acceptées par le gouverneur et ses conseils.
* Cependant le roi et le gouverneur ne permettent pas aux Canadiens Français de prendre le pouvoir,
alors quand une loi ne fait pas l’affaire des Anglais, elle est refusée par le gouverneur. On dit alors qu’il se sert de
son droit de veto. Cette situation est assez injuste car quelques Anglais vont totalement contrôler la majorité
Canadienne Française du Bas-Canada. Il y aura donc des affrontements politiques entre les députés canadiens
français et le gouverneur anglais.
* Pendant ce temps, au début des années 1800, la situation se détériore dans le Bas-Canada. Il y a une
crise agricole; il y a une forte immigration irlandaise (anglophones) et ces derniers apportent une grave maladie: le
choléra. Tout ceci est source de mécontentement chez les canadiens-français.
* Comme tout va mal, tant au point de vue social que politique, le chef du parti patriote (le parti
majoritaire à la chambre d’assemblée) Louis-Joseph Papineau va rédiger “les 92 résolutions” qui sont des demandes
de changements, qu’il va envoyer au roi d’Angleterre. Trois ans plus tard, un ministre du roi lui répond, ce sont les
10 résolutions de Russell. Les Canadiens français sont choqués de cette réponse.
* Les députés canadiens français vont commencer par faire des assemblées populaires où ils vont
expliquer à la population ce qui se passe. Un peu plus tard, (1837-1838) ils vont se révolter et prendre les armes
contre le pouvoir anglais. Les patriotes ( les canadiens français qui vont prendre les armes ) gagnent la bataille à
Saint-Denis contre l’armée anglaise. Par la suite, ils perdent toutes les autres batailles. Papineau va s’enfuir aux
Etats-Unis et 12 chefs patriotes seront pendus à Montréal. En fin de compte, les patriotes se battaient pour obtenir la
responsabilité ministérielle (le conseil exécutif nommé par les députés de la chambre d’assemblée ). La
responsabilité sera accordée en 1848.
* Le gouvernement de Londres se demande pourquoi les Canadiens-français se sont-ils révoltés! Il
envoit un enquêteur: lord Durham sera nommé comme gouverneur. Après une enquête, ce dernier va conclure (dans
un rapport qui porte son nom) que le problème réside dans le fait qu’il y a des Canadiens-français dans le Bas-
Canada et qu’il faudrait s’en débarrasser. Il va donc proposer deux solutions au roi:
1- Unir le Haut et le Bas-Canada pour essayer d’assimiler les canadiens- français.
2- Accorder la responsabilité ministérielle.
* Le Reine d’Angleterre va mettre en application la première des solutions et c’est alors que nous aurons
notre quatrième constitution: l’Acte d’Union de 1840. Pour ce qui est de la responsabilité ministérielle, le roi va
attendre que les Anglais soient majoritaires dans le Canada-Uni pour la donner.
* Pendant ce temps-là, l’économie change. Au début des années 1800, la fourrure va devenir de moins
en moins importante et le bois devient le moteur de notre économie. Ce changement apportera les premières banques
canadiennes, la construction de canaux ainsi que le premier réseau de chemin de fer. Notre économie va donc être
basée sur l’exportation de bois vers l’Angleterre ( blocus naval de Napoléon ).