Mais, toujours fidèle au nationalisme canadien, Wilfrid Laurier (Québec) refuse et propose que les
colonies collaborent à l’essor de l’Empire sous une base volontaire. Les Canadiens anglais, quant à
eux, estiment devoir soutenir l’Angleterre mais Henri Bourassa, jeune député fédéral, s’oppose
farouchement à cette vision impérialiste. Pour lui, la Confédération reconnaissait deux nations égales
et il est d’avis que le Canada doit accroître son indépendance et se distinguer au niveau international
par son caractère bilingue et biculturel. Plusieurs événements démontrent les points de vue opposés
entre les Canadiens anglais et les Canadiens français :
la question des écoles au Manitoba (1897)
la guerre des Boers (1899)
la création d’une marine canadienne (1910)
la Grande Guerre (1914-1918).
La première guerre mondiale, appelée la Grande Guerre, est un moment de l’histoire qui a contribué
à creuser le fossé entre les deux Canadas. En effet, en 1917, des renforts canadiens sont demandés
pour aider les Alliés et les gouvernements imposent la . Les Canadiens anglais y sont
favorables, mais les Canadiens français s’y opposent farouchement. Des émeutes éclatent à
Québec lorsque des soldats fouillent la ville à la recherche de déserteurs. Plus de 40 % des conscrits
ne se rapportent pas à l’armée. Cet événement est certainement celui qui a le plus déchiré le
Canada. (lire pp. 62 à 64)
conscription