Révision d`histoire de quatrième secondaire

publicité
SYNTHESE HISTOIRE 414
MODULE 1 : Le Québec, une colonie française : 1534 à 1763
* Les grandes puissances sont à la recherche d’un nouveau passage vers l’Asie (or, soie , épices).
Ce faisant, elles découvrent le continent américain.
* Pour explorer ce nouveau continent, la France envoie Jacques Cartier. Sa mission sera de
1- trouver des richesses.
2- prendre possession du territoire au nom du Roi de France.
3- trouver un passage vers l’Asie.
Sa mission est un échec sauf pour le #2.
* Sédentaires-Iroquoiens-Matriarcal:
* Nomades-Algonquiens-patriarcal:
S I M
N A P
* Échanges culturels entre les blancs et les Amérindiens: les blancs apportent outils en métal, fusils et
les amérindiens apportent le tabac, les vêtements chauds, les raquettes...
* Les Français découvrent que leur Nouvelle-France regorge d’une ressource intéressante: la fourrure
(castor)
* La France est mercantiliste, elle ne veut pas investir beaucoup d’argent dans sa nouvelle colonie. Tout
ce qui l’intéresse c’est d’aller y chercher des ressources naturelles (fourrures) et ramasse les profits. La France
développe donc une colonie-comptoir.
* Le Roi n’est donc pas très intéressé à développer lui-même sa colonie; il confie cette tâche à des
compagnies de fourrures (Cent-Associés). La Nouvelle-France deviendra donc énorme car on cherchera sans cesse
de nouveaux territoires riches en castor. (carte #1)
* Le contrôle du Saint-Laurent, des grands lacs ainsi que du Mississippi, permet aux Français d’explorer
et d’agrandir la Nouvelle-France.
Module 2 : Le Québec, une société originale
* Les Français s’établissent surtout dans la vallée du Saint-Laurent et fondent trois villes: Québec, 1608
par Champlain pour la traite des fourrures et pour fortifier; Trois-Rivières, 1634 par Laviolette pour la traite des
fourrures; Montréal, 1642 par de Maisonneuve pour évangéliser les amérindiens.
* Pour peupler la colonie efficacement, on va instaurer le système seigneurial qui consiste à établir des
droits et devoirs entre les seigneurs ( propriétaires des terres) et les censitaires (fermier et colons). Le gouvernement
va donc concéder à des nobles (seigneurs) des terres et ces nobles devront découper leurs terres en censives longues,
minces et perpendiculaires au fleuve pour les donner à des colons à condition que ces derniers payent une forme de
loyer (cens).
* En 1663 Louis XIV décide de ne plus confier aux compagnies de fourrures le soin d’administrer la
colonie. Dorénavant, le Roi de France va administrer lui-même la colonie. Il confie à un gouverneur et à un
intendant la tâche d’administrer à sa place. Pour prendre les décisions, le gouverneur et l’intendant se regroupent
dans un conseil souverain dans lequel il y a également l’évêque. Chacun s’occupe de choses différentes: le
gouverneur, des affaires étrangères et de la guerre: l’intendant, des finances et de la justice: l’évêque, des affaires
religieuses.
* De cette façon, le Roi exerce la monarchie absolue: c’est lui le grand maître et il n’y a pas de
contestation possible et pas de vote non plus.
* Malgré le fait que Louis XIV voulait bien peupler sa colonie, la France demeure encore très
mercantiliste et ne veut pas trop investir dans la colonie. Le peuplement s’améliore mais à un rythme très lent.
* Jean Talon (le plus connu des intendants) va essayer de convaincre Jean-Baptiste Colbert, d’envoyer
plus de colons. Engagés (36 mois), filles du Roi et militaires seront les bienvenus. Talon va diversifier l’économie de
la NouvelleFrance: brasserie, augmentation du cheptel, culture du chanvre et l’industrie navale en sont quelques
domaines.
* Plusieurs communautés religieuses s’installent en Nouvelle-France pour s’occuper des hôpitaux, des
écoles ainsi que de l’évangélisation des Amérindiens.
Module 3 : Le Québec, une colonie britannique : 1763 à 1867
* La Nouvelle-France était un immense territoire peu peuplé, faiblement armé et détenant une économie
rudimentaire axée sur le commerce des fourrures. La Nouvelle-Angleterre (13 colonies anglaises) vit la situation
contraire: petit territoire, très peuplé avec une économie diversifiée et prospère. La NouvelleFrance est moins bien
appuyée par sa métropole car elle lui rapporte très peu. Les 13 colonies pour l’Angleterre rapportent beaucoup et
cette dernière est prête à tout pour les supporter.
* Il était donc inévitable que l’Angleterre et ses 13 colonies envahissent la Nouvelle-France. Il y aura
plusieurs guerres entre la France et l’Angleterre et le point culminant sera, pendant la guerre de Conquête, la bataille
des plaines d’Abraham en 1759 où le général Wolfe et Montcalm s’affrontent. Victoire des anglais.
* Nous changeons de métropole et lors du traité de Paris (1763) la France renonce définitivement à ses
territoires en Amérique du Nord. Nous devenons des sujets britanniques. La Proclamation Royale sera notre 1ère
constitution. La Noivelle-France devient alors la province of Quebec (carte 2). Le territoire se limite maintenant à la
vallée du Saint-Laurent. Cette constitution est très dure pour les vaincus: serment du test, interdiction de percevoir la
dîme, abolition des lois françaises, langue officielle anglaise, abolition du système seigneurial, etc...Le but est
d’assimiler les Francophones. ( les rendre anglophones)
* Murray et Carleton (les 2 premiers gouverneurs anglais) seront conciliants envers les francophones car
la volonté de l’Angleterre de nous assimiler est irréalisable: il n’y a presque pas d’anglophones dans la colonie. Pour
gagner notre affection, les deux gouverneurs n’appliqueront pas à la lettre la constitution.
* Les quelques anglophones qui résident au Québec critiquent sévèrement les deux gouverneurs. Ces
commerçants (qu’on appelle les Montrealers) s’opposent à Murray et ensuite à Carleton.
* Les Anglais des 13 colonies (qu’on commence à appeler les Américains) sont déçus: pourquoi? Tout
simplement parce que l’Angleterre va donner la vallée de l’Ohio aux Amérindiens. Pourtant, les 13 colonies avaient
participé à la guerre de Conquête pour avoir cette vallée. De plus, l’Angleterre veut faire payer le prix de la guerre à
ses colonies (après tout c’est pour elles qu’elle a conquit la Nouvelle-France) alors elle leur impose des taxes. Les
Américains vont donc commencer un mouvement de révolte.
* L’Angleterre ne veut pas que sa nouvelle colonie (Province of Quebec) se révolte aussi alors elle va
nous donner une nouvelle constitution: l’Acte de Québec. On revient au système seigneurial, à la dîme, aux lois
civiles françaises, on agrandit le territoire, etc...
* Les Américains n’en reviennent pas! Eux, ils n’ont pas droit à l’Ohio mais on agrandit le territoire des
anciens ennemis: c’est trop, ils déclarent leur indépendance en 1776 et tombent en guerre contre leur métropole. Les
américains gagnent cette guerre avec la complicité de la France. Un nouveau pays est né: les États-Unis d’Amérique.
Le traité de Versailles en 1783, met fin à cette guerre et les États-Unis deviendront propriétaires du sud des GrandsLacs qui nous est enlevé.
* Ce ne sont pas tous les Américains qui sont d’accord avec l’indépendance des Etats-Unis. Certains
d’entre eux préfèrent demeurer fidèles au roi d’Angleterre: ils quittent pour un endroit qui appartient encore au roi,
la Province of Quebec. La majorité des loyalistes vont s’établir près des Grands-Lacs (un endroit peu peuplé par les
Francophones) ou encore en Estrie (au sud du Québec, dans les cantons de l’est).
Module 4 : Un parlementarisme naissant
* Les loyalistes ne sont pas très contents: ils avaient voulu rester fidèles au roi d’Angleterre et pour ce
faire, ils avaient déménagé dans la province de Québec. Or, les loyalistes (anglophones et protestants) arrivent ici
dans une province qui appartient à l’Angleterre mais qui pourtant à un mode de fonctionnement français (à cause de
l’Acte de Québec qui redonnait les lois françaises, la religion catholique...)
* Les loyalistes vont donc demander deux choses au roi:
1- couper la province en deux pour avoir une partie française et
une partie anglaise.
2- avoir une chambre d’Assemblée ( comme auparavant dans les 13 colonies
anglaises )
* Le roi accepte les demandes des Loyalistes. Il va nous donner notre 3ème constitution: l’Acte
Constitutionnel coupe la province en deux: le Bas-Canada (le Québec actuel) et le Haut-Canada (l’Ontario
d’aujourd’hui ). De plus, le roi va donner aux deux nouvelles provinces un système parlementaire pour chacune
d’elles.
* Nous recevons donc une structure politique démocratique où nous pourrons voter. Voici le
fonctionnement de cette structure:
Le roi nomme un gouverneur qui prend les décisions à sa place dans le Bas-Canada; comme le
gouverneur ne peut tout faire seul, il nomme un conseil législatif ( pour faire les lois) et un conseil exécutif ( mettre
en application les lois ). Le roi va permettre aux Canadiens Français de voter: ils éliront des députés qui les
représenteront dans une chambre d’assemblée. Ces députés pourront penser des lois qui, pour être appliquées,
devront être acceptées par le gouverneur et ses conseils.
* Cependant le roi et le gouverneur ne permettent pas aux Canadiens Français de prendre le pouvoir,
alors quand une loi ne fait pas l’affaire des Anglais, elle est refusée par le gouverneur. On dit alors qu’il se sert de
son droit de veto. Cette situation est assez injuste car quelques Anglais vont totalement contrôler la majorité
Canadienne Française du Bas-Canada. Il y aura donc des affrontements politiques entre les députés canadiens
français et le gouverneur anglais.
* Pendant ce temps, au début des années 1800, la situation se détériore dans le Bas-Canada. Il y a une
crise agricole; il y a une forte immigration irlandaise (anglophones) et ces derniers apportent une grave maladie: le
choléra. Tout ceci est source de mécontentement chez les canadiens-français.
* Comme tout va mal, tant au point de vue social que politique, le chef du parti patriote (le parti
majoritaire à la chambre d’assemblée) Louis-Joseph Papineau va rédiger “les 92 résolutions” qui sont des demandes
de changements, qu’il va envoyer au roi d’Angleterre. Trois ans plus tard, un ministre du roi lui répond, ce sont les
10 résolutions de Russell. Les Canadiens français sont choqués de cette réponse.
* Les députés canadiens français vont commencer par faire des assemblées populaires où ils vont
expliquer à la population ce qui se passe. Un peu plus tard, (1837-1838) ils vont se révolter et prendre les armes
contre le pouvoir anglais. Les patriotes ( les canadiens français qui vont prendre les armes ) gagnent la bataille à
Saint-Denis contre l’armée anglaise. Par la suite, ils perdent toutes les autres batailles. Papineau va s’enfuir aux
Etats-Unis et 12 chefs patriotes seront pendus à Montréal. En fin de compte, les patriotes se battaient pour obtenir la
responsabilité ministérielle (le conseil exécutif nommé par les députés de la chambre d’assemblée ). La
responsabilité sera accordée en 1848.
* Le gouvernement de Londres se demande pourquoi les Canadiens-français se sont-ils révoltés! Il
envoit un enquêteur: lord Durham sera nommé comme gouverneur. Après une enquête, ce dernier va conclure (dans
un rapport qui porte son nom) que le problème réside dans le fait qu’il y a des Canadiens-français dans le BasCanada et qu’il faudrait s’en débarrasser. Il va donc proposer deux solutions au roi:
1- Unir le Haut et le Bas-Canada pour essayer d’assimiler les canadiens- français.
2- Accorder la responsabilité ministérielle.
* Le Reine d’Angleterre va mettre en application la première des solutions et c’est alors que nous aurons
notre quatrième constitution: l’Acte d’Union de 1840. Pour ce qui est de la responsabilité ministérielle, le roi va
attendre que les Anglais soient majoritaires dans le Canada-Uni pour la donner.
* Pendant ce temps-là, l’économie change. Au début des années 1800, la fourrure va devenir de moins
en moins importante et le bois devient le moteur de notre économie. Ce changement apportera les premières banques
canadiennes, la construction de canaux ainsi que le premier réseau de chemin de fer. Notre économie va donc être
basée sur l’exportation de bois vers l’Angleterre ( blocus naval de Napoléon ).
Module 5 : Le Québec, une province dans la fédération canadienne :1867 à nos jours
* Sous l’Acte d’Union, différents problèmes surviennent: le Canada-Uni est ingouvernable car on est
maintenant incapable d’obtenir la double majorité (10 gouvernements en 10 ans). Cette situation cause ce qu’on
appelle de l’instabilité ministérielle. Le problème survient dans les années 1854 à 1864 et c’est un problème de
nature constitutionnelle. Le Rep By Pop règlerait le problème mais il faudrait changer la constitution.
* Les américains nous menacent: ils veulent coloniser les régions de l’ouest que nous voulons coloniser
nous-même alors il faudrait peut-être que le Canada-Uni s’unisse avec les autres colonies britanniques voisines
(NouveauBrunswick, Ile-du-Prince-Edouard, Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve). Ensemble, on aurait les ressources
nécessaires pour coloniser l’Ouest avant les Américains.
* L’insdustrialisation commence et les compagnies canadiennes ont besoin de vendre leurs produits à un
plus grand nombre de personnes pour être rentables. Le problème est d’autant plus grand que l’Angleterre nous
délaisse en achetant moins notre bois et que les Etats-Unis ne renouvellent pas le Traité de Réciprocité en 1866. À
qui allons-nous vendre nos produits? Nous créerions un plus grand marché en s’unissant aux autres colonies.
* Il faut se doter d’un chemin de fer et en s’unissant aux autres colonies, on pourrait disposer des
ressources nécessaires pour construire le transcontinental. Il devient donc de plus en plus clair qu’il faut absolument
s’unir. Alors il faut changer de constitution et créer un nouveau pays.
* Il y aura plusieurs étapes pour en arriver là:
1- La majorité des partis politiques se mettent d’accord et mettent fin ainsi à l’instabilité
ministérielle. Le but est de discuter d’un nouveau projet de constitution.
2- On discute avec les provinces maritimes pour négocier un projet: c’est la conférence de
Charlottetown de 1864.
3- Il faut décider de la sorte de pays que l’on veut créer: une fédération ou pays unitaire: c’est la
conférence de Québec de 1864.
4- Enfin, on est d’accord mais il faut demander la permission de l’Angleterre: c’est la conférence de
Londres de 1866.
* Le 1er juillet 1867, un nouveau pays nait, le Canada. Nous sommes un pays affilié à l’Angleterre
que l’on appelle un Dominion. Il s’agit de notre 5e constitution: l’Acte de l’Amérique du Nord Britannique.
L’A.A.N.B.
* Le Canada est un pays fédéral composé en 1867 de 4 provinces: l’Ontario, le Québec, le NouveauBrunswick et la Nouvelle-Écosse. Plus tard, viendront: le Manitoba (1870), la Colombie-Britannique (1871), l’Ile
du-PrinceEdouard (1873), l’Alberta et la Saskatchewan (1905) et enfin Terre-Neuve (1949).
* Le système qu’on a choisi est le fédéralisme. C’est une sorte de pays avec deux types de
gouvernements:
1- le gouvernement fédéral
2- les gouvernements provinciaux
Évidemment, les deux types de gouvernements ne s’occupent pas des mêmes choses (en théorie). Le
fédéral s’occupe de l’armée, des postes, de la monnaie, de la navigation, etc... Les gouvernements provinciaux, eux,
s’occupent des choses d’intérêt plus local comme les écoles, les hôpitaux, les municipalités, les routes, etc...
* Quelle va donc être la structure politique du nouveau pays? Nous gardons le parlementarisme.
Nous allons voter pour des députés qui font habituellement partie d’un parti politique. Le parti qui fait élire le plus
de députés gagne les élections et nomme le premier ministre et les ministres. Les députés des autres partis formeront
l’opposition. Tous les députés discutent sur des projets de loi proposés par les ministres dans une bâtisse qui
s’appelle le parlement. Présentement, au Québec, le parlement s’appelle l’Assemblée Nationale et pour tout le
Canada, c’est la Chambre des Communes.
* Le Canada vient de naître et déjà il connaît des problèmes. Le Canada achète (à la compagnie de la
baie d’Hudson dans les années 1870) les territoires qui forment aujourd’hui les prairies. Les Métis (français) qui
vivent là depuis longtemps se font harceler par les colons de l’Ontario. Leur chef, Louis Riel, organise leur
résistance et sera pendu pour haute trahison (cette histoire aura donné naissance à la province du Manitoba). Les
français de la Province de Québec sont scandalisés de voir le comportement du gouvernement fédéral dans l’affaire
Louis Riel. Les français se rendent compte qu’ils ne sont pas considérés égaux aux Anglais dans la confédération.
Les français du Québec vont donc créer un mouvement nationaliste et élisent Honoré Mercier pour combattre la trop
grande puissance du gouvernement fédéral (années 1880). Honoré Mercier va donc défendre l’autonomie
provinciale.
* Il ne reste plus de bonnes terres pour faire l’agriculture au Québec, alors plusieurs fils de fermiers
vont partir à la ville pour travailler dans les usines (industrialisation). Le malheur, c’est qu’on a pas encore assez
d’industries encore pour employer tous ces ruraux qui aboutissent à Montréal et à Québec, alors beaucoup d’entre
eux partent pour travailler dans les usines des Etats-Unis. Honoré Mecier, en collaboration avec l’Église, va
organiser la colonisation de régions éloignées comme la Gaspésie et le Saguenay pour solutionner le problème.
Évidemment, l’Église ne veut pas que le gouvernement du Québec investisse dans les industries car elle n’aime pas
la ville. L’Église est agriculturiste.
En 1873, une crise économique s’abat sur le Canada et pour y faire face, le premier ministre du
Canada (John A. Macdonald) va établir la Politique Nationale qui consiste à hausser les taxes de douane pour
financer le chemin de fer pour enfin envoyer des immigrants développer les terres de l’ouest.
Module 6 :Le Québec, une société industrialisée
* De 1896 à 1929, le Canada va connaître une période de grande prospérité qui sera caractérisée par
des affrontements politiques entre les deux principales ethnies du Canada: les canadiens français et les canadiens
anglais.
* Il se développera donc deux sortes de nationalismes:
1- l’impérialisme britannique: les gens sont prêts à défendre les intérêts britanniques. Ce sont des
Canadiens anglais qui croient en cette idéologie.
2- le nationalisme canadien-français qui consiste à réclamer l’autonomie (l’indépendance) du Canada
face à l’Angleterre.
Le principal porte-parole de cette idéologie est Henri Bourassa qui va combattre, avec son journal
“Le Devoir”, les impérialistes.
3- Le premier ministre du Canada entre 1896 et 1911 est Wilfrid Laurier qui est pris entre ces deux
nationalismes. Il aimerait bien faire plaisir à tout le monde mais les canadiens anglais veulent toujours venir en aide
à l’Angleterre et les canadiens français ne veulent rien savoir de l’Angleterre. Laurier tente donc d’être modéré: il
veut que le Canada ait son autonomie mais en même temps, il essaie de garder les liens avec l’Angleterre.
* Plusieurs événements vont causer des différents entre nationalistes canadiens français et
impérialistes. La guerre des Boers est un bon exemple: l’Angleterre est en guerre en Afrique du Sud et demande au
gouvernement Canadien de l’aider. C’est alors que les anglophones (impérialistes) demandent à Laurier d’envoyer
des troupes canadiennes alors que les francophones (nationaliste canadiens français) disent que cette guerre ne nous
concerne pas et que nous n’avons pas à y gaspiller hommes et argent. Laurier va donc prendre une décision de
compromis avec une participation limitée à cette guerre.
* En 1914, la première guerre mondiale éclate et l’Angleterre tombe en guerre. Encore une fois, nous
suivons notre métropole. Évidemment, les canadiens anglais tiennent à une participation totale du Canada et les
canadiens français ne sont pas très intéressés à l’idée de se faire tuer pour le roi d’Angleterre. Le problème survient
lorsque la guerre s’éternise et que l’Angleterre a besoin de plus de soldats. C’est là que va survenir la crise de la
conscription. Borden va recourir à la conscription en 1917 pour envoyer plus de soldats. Cette loi oblige les jeunes
hommes non mariés à aller à la guerre. Les canadiens français s’opposent à cela et il y aura des émeutes à Québec.
* En 1931, le Canada deviendra complètement indépendant par le Statut de Westminster.
* Au 19e siècle, le Canada avait connu sa première phase d’industrialisation, basée sur l’industrie
légère (textile, chaussure, tabac, etc...), axée sur la consommation canadienne et financée par des capitaux
britanniques. Au début du 20e siècle, le Canada va connaître sa 2eme phase d’industrialisation, basée sur l’industrie
lourde (hydro-électricité, mines, chimie, etc...), axée sur l’exportation de matières premières aux Etats-Unis et
financée par des capitaux américains.
* À la fin du 19e et au début du 20e siècles, les ouvriers des grandes villes vivaient misérablement.
Leurs salaires ne suffisaient souvent pas à faire vivre leurs familles adéquatement, on envoyait les enfants travailler,
les femmes étaient payées 2 fois moins cher que les hommes, l’hygiène dans les quartiers ouvriers n’existait tout
simplement pas. Pour améliorer leurs conditions de travail et de vie, les ouvriers vont se regrouper en syndicats.
* En 1929, une crise économique extrêmement grave survient. Elle commence avec le krach de la
bourse de New-York et ensuite des milliers de compagnies feront faillite.
* Cette crise fera augmenter le chômage comme on ne l’avait jamais vu. Au début, le gouvernement
de Bennet ne fera pas grand chose car on se disait que l’économie allait se réparer d’elle-même mais après un certain
temps, on a commencé à se dire que le gouvernement devrait peu-être s’en occuper (le gouvernement ne s’était
jamais occupé d’économie avant car il laissait faire les compagnies). La crise va forcer les gouvernements à
intervenir dans l’économie.
* Bennet va donc organiser des travaux publics aunsi que des secours directs pour soulager la
population ( New Deal ). De plus, l’Église va organiser des soupes populaires et le gouvernement du Québec va
tenter de revenir avec le vieux projet de colonisation des régions éloignées (il s’agissait d’envoyer des chômeurs en
Abitibi pour en faire des fermiers ).
* La crise va provoquer l’apparition de nouveaux partis politiques au Québec (Union Nationale ) et
aussi au Canada ( C.C.F., Crédit Social ). On remet le capitalisme en question et on cherche des solutions à la crise
en allant voir à gauche (socialisme) et à droite (fascisme ).
* La crise est une nouvelle occasion pour le gouvernement fédéral de centraliser les pouvoirs vers
Ottawa et en 1936, Maurice Duplessis est élu (pour la première fois) et va combattre les tendances centralisatrices
du gouvernement fédéral.
Module 7 :Le Québec, une société qui se diversifie
* En 1939, la deuxième guerre mondiale commence et met fin à la crise économique ainsi qu’au
chômage car il faut maintenant produire du matériel de guerre en très grande quantité.
* La guerre va obliger le gouvernement fédéral à contrôler de plus près l’économie. Il va fixer les
prix et les salaires, rationner la population (plusieurs produits deviennent introuvables).
* Les femmes se retrouveront sur le marché du travail (dans des emplois habituellement réservés aux
hommes). Après la guerre ces femmes feront place aux hommes et perdront leurs emplois mais ce ne sera plus
jamais pareil...
* L’histoire va se répéter; on se souvient qu’il y avait eu une crise au Canada à propos de la
conscription lors de la première guerre mondiale. Une autre crise se dessine... En 1942, la situation des alliés est très
mauvaise et il y a des pressions sur le Canada pour fournir un effort de guerre plus grand. Les anglophones sont
d’avis qu’on devrait recourir à la conscription. Mackenzie King a promi aux francophones du Québec qu’il n’y
aurait pas de conscription. Ce dernier va donc organiser un plébiscite à la grandeur du Canada pour pouvoir revenir
sur sa promesse envers le Québec. Comme les anglophones étaient plus nombreux, le oui va passer (même si le
Québec va voter à 70% contre). Le plébiscite et les mesures centralisatrices du gouvernement fédéral donnent
naissance à un mouvement de contestation canadien-français; la ligue pour la défense du Canada qui, plus tard,
deviendra le Bloc populaire ( ce parti ne durera pas bien longtemps ).
* La guerre oblige le gouvernement fédéral à recourir à la loi des mesures de guerres qui suspend les
droits et libertés de chacun.
* Entre 1940 et 1944, Adélard Godbout sera premier ministre du Québec et il va prendre des
mesures importantes:
1- Droit de vote aux femmes en 1940.
2- Instruction obligatoire jusqu’à 14 ans.
3- Création d’Hydro-Québec.
Godbout se fera battre par Maurice Duplessis parce qu’il avait laissé le gouvernement de MackenzieKing prendre des pouvoirs aux provinces.
* Après la guerre, le Québec (et toute l’amérique du Nord) connaîtra une très grande prospérité. Les
États-Unis vont investir énormément au Québec sous l’oeil bienveillant de Duplessis. À la fin des années 40 et ainsi
que dans les années 50, le Québec va développer des régions comme l’Abitibi et le Nouveau-Québec (près du
Labrador) avec l’extraction minière. En 1956, la population des villes est de 70%. Le Québec est donc devenu très
urbanisé et industrialisé.
* Le Québec devient moderne mais pourtant, son élite fait comme si la majorité des canadiens
français étaient encore des fermiers. L’Église catholique et Duplessis sont contre les changements (contre les
syndicats, les femmes au travail, la société de consommation, etc...) et tentent de maintenir le Québec dans la
tradition (canadiens français dociles envers leurs patrons anglais, maintien de la femme au foyer, canadiens français
fermiers, etc...). L’Église catholique est très puissante car elle contrôle tout ce qui est social au Québec (écoles,
hôpitaux, etc...) et Duplessis la laisse faire,
* Cette époque est caractérisée par les confits syndicaux. Duplessis prône un système où les hommes
d’affaires (la plupart sont anglophones) règnent en rois et maîtres donc, il fait tout pour nuire aux syndicats qui
évidemment embêtent les compagnies. La grève de l’amiante (Asbestos) est la plus mémorable.
* Entre 1936 et 1940 et 1944 à 1959, Duplessis aura mené le Québec avec un régime plutôt
corrompu. Il a tout de même réalisé:
1- Le crédit agricole.
2- Le drapeau du Québec (1948)
3- Le développement minier du nord du Québec.
4- L’électrification rurale.
5- D’innombrables ponts et routes.
* Il y aura une très forte immigration durant les années 50. Des européens (Grecs, Italiens et
Portugais) fuient la misère qui sévit en Europe après la guerre. Ils s’intègrent à la communauté anglaise du Québec
car l’anglais est encore à cette époque la langue des affaires, du pouvoir.
* Duplessis meurt en septembre 1959 et bien des gens croient qu’il faut des changements car les
anglophones contrôlent encore le Québec au point de vue économique. Trop souvent, le canadien français est encore
pauvre et ignorant. Il faut trouver un moyen d’aider ces derniers à monter dans l’échelle économique et ainsi avoir
un meilleur contrôle de leur province. La solution qu’on va trouver sera de se servir du gouvernement du Québec
pour aider les canadiens français. C’est le début de la Révolution Tranquille.
* En 1960, les libéraux de Jean Lesage remportent les élections et se mettent à faire des réformes
(des changements importants):
1- Le ministère de l’éducation.
2- L’assurance-hospitalisation.
3- La nationalisation de l’électricité ( René Lévesque)
4- Création de la caisse de dépôt et de placements.
5- Sociétés: Sidbec, Soquem.
Bref, le Québec se modernise de façon accéléré de 1960 à 1966. L’État va prendre en charge
plusieurs domaines autrefois confiés à l’Église (c’est la fin de la grande puissance de l’Église catholique au Québec
). Les canadiens français changent de nom pour Québécois.
* En 1966, l’Union Nationale de Daniel Johnson (père) gagne les élections et c’est la fin de la
révolution tranquille. Toutefois, Johnson n’a pas le choix de continuer les réformes entreprises par les libéraux:
1- Création des CEGEPS
2- Abolition du sénat québécois ( conseil législatif )
3- L’Assemblée législative prend le nom d’Assemblée Nationale.
* L’idée de l’indépendance du Québec apparait dans les années 60 car plusieurs francophones
croient que c’est la solution aux tendances centralisatrices du gouvernement fédéral, au problème des immigrants qui
s’intègrent aux anglophones et aux problèmes des relations entre les anglophones et les francophones (naissance du
R.I.N. en 1963 et du parti québécois en 1968 ).
* En 1970, les libéraux reprennent le pouvoir et Robert Bourassa devient le premier ministre. On
obtient trois grandes réalisations:
1- L’assurance-maladie
2- Le développement de la baie James.
3- La loi 22 (première loi sur la langue)
* Bourassa sera aux prises avec un problème majeur dès 1970: c’est la crise d’octobre. Des
terroristes du F.L.Q. (Front de libération du Québec, qui veulent obtenir l’indépendance par la violence) enlèvent un
ministre du gouvernement Bourassa (Pierre Laporte) ainsi qu’un diplomate britannique (James Richard Cross).
Pierre-Elliot Trudeau (premier ministre du Canada) fera appel à l’armée et à la loi des mesures de guerre pour
rétablir la situation.
* En 1976, René Lévesque et le Parti Québécois remportent les élections et c’est la première fois
qu’un parti politique indépendantiste prend le pouvoir au Québec. Voici les réalisations de son gouvernement:
1- La loi 101.
2- La loi du zonage agricole.
3- La loi de l’assurance-auto.
4- La loi sur le financement des partis politiques.
* En 1980, Lévesque organise un référendum sur la souveraineté du Québec et le non l’emporte avec
60% des voix. Pendant la campagne référendaire Trudeau avait promi aux Québécois que s’ils votaient non, il allait
changer la constitution de façon à mettre fin aux vieilles chicanes entre le gouvernement fédéral et le gouvernement
du Québec.
* Trudeau, en 1982, rapatrie la constitution canadienne qui était encore en Angleterre et il va y
apporter des modifications qui ne plairont pas au Québec. Comme, par exemple, la charte des droits et libertés
enchassée dans la constitution qui est vue comme une volonté du fédéral d’augmenter sa puissance face aux
provinces. Le Québec sera la seule province à ne pas signer l’entente constitutionnelle de 1982.
* En 1987, Brian Mulroney (premier ministre du Canada) veut que le Québec signe la constitution
canadienne et pour ce faire, il convoque tous les premiers ministres des provinces pour en arriver à une entente
constitutionnelle: c’est l’entente du lac Meech. On se donne deux ans pour que chaque province se fasse une idée et
l’opinion publique anglaise va trouver qu’on donne trop au Québec alors l’entente tombera.
* En 1990, Brian Mulroney essaie de refaire une autre entente. Il convoque les premiers ministres à
Charlottetown et Robert Bourassa accepte de revoir à la baisse les demandes du Québec. Mulroney décide cette foisci de faire approuver l’entente par le peuple via un référendum dans tout le Canada. Une majorité d’anglophones
trouveront qu’on donne trop au Québec et une majorité de francophones du Québec trouveront que ce n’est pas
assez. Le non l’emporte tant au Québec que dans le reste du Canada.
* En 1994, le parti Québécois revient au pouvoir avec, à sa tête, Jacques Parizeau. Après l’échec du
lac Meech et de Charlottetown, il considère que d’autres négociations seraient inutiles et promet un référendum sur
la souveraineté du Québec dans les plus brefs délais. Un référendum a lieu en 1995 et le non l’emporte par moins de
1%. Aucune décision n’est encore prise et le problème de la non-signature de la constitution canadienne par le
Québec n’est toujours pas réglé. Après une déclaration jugée raciste, Parizeau démissionne de son poste et le Parti
Québécois choisit Lucien Bouchard comme chef qui devient de facto le premier ministre du Québec.
* Au début des années 90, les amérindiens commencent à manifester leur mécontentement d’une
façon plus marquée. Ils veulent que leurs réserves aient plus d’autonomie et ils veulent ausssi un partage des
ressources naturelles qui sont sur leur territoire. La crise d’Oka de 1990 est un évenement marquant.
Téléchargement