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Cartepostalerecords/Bang !
Dossier Presse
format. cd
catalogue. cd.cap7
released. january 2005
pix. by pillow
distribution benelux : bang!distribution
france : COD&S sortie av. fin 2005
japon : duotone
tracklisting:
higher (2'58)
enjoy (4'23)
corner fire (2'31)
venizia (3'14)
birth dead (2'43)
as you want (2'37)
discotek (4'48)
little slow (2'33)
allah deus (3'16)
star guitar (8'35)
avril 2005, France
Pillow est adepte d'une musique instrumentale sans complexe. Refutant l'étiquette trop facile de post-rock, les cinq
musiciens de Tournai pratiquent rupturent de rythmes et alternance de climats sans diluer leur propos dans de longues
envolées : hormis le dernier, la plupart des morceaux ne dépassent pas trois ou quatres minutes et cette concision illumine
des voyages sonores entre mélancolie et violence, les démarquant de leurs influences assumées, Interpol, Deus ou
Radiohead.
juillet 2005, Belgique
Il n’est certainement jamais trop tard pour présenter Pillow et plus particulièrement son premier album éponyme sorti en
janvier dernier. Originaire de la région de Tournai, Pillow est à la base du projet solo de Guillaume Vilain, guitariste. Pour
ensuite se voir accompagner par d’autres musiciens et commencer peu de temps après l’enregistrement de l’album. La
moyenne d’âge du groupe est de 25ans. Les groupes instrumentaux sont bien souvent difficiles à avaler (et à digérer) et
laissent surtout l’auditeur s’endormir trop facilement ce qui n’est pas vraiment un bon point. C’est là que Pillow se différencie
avec des morceaux courts allant directement droit au but. On pourrait les comparer à des Mogwai ou Explosions In The
Sky mais ils citent dans leurs influences des groupes comme Interpol, Radiohead ou encore dEUS qui marquent le coté
pop du groupe rendant les morceaux plus accessibles. Même si ils ne semblent pas tout à fait d’accord là-dessus, on
remarquera une légère influence Mud Flow (« Little Slow ») et Joy Division (« Discotek »). Je dirais bien que Pillow fait du
pop-rock instrumental accessible mais pour faire comme tout le monde je préfère dire qu’ils font du post rock c’est plus
simple même si le format n’y est pas vraiment. Tout cela n’empêche pas la musique de Pillow d’être légèrement
mélancolique, planante, mélodique, déprimante et surtout très atmosphérique. Sorti sur le micro label namurois Carte
Postale Records (Sweek…), l’album est d’abord sorti en édition limitée Digipak désormais devenu un collector. L’artwork
bien travaillé correspond bien au style proposé, donne une bonne image de ce qui se trouve à l’intérieur. Tantôt calme,
tantôt rapide, tantôt énervé, ce disque contient tout ce qu’il faut pour un premier essai même si un peu court sur la durée
totale, qui n’est que de 41 minutes, mais mieux vaut parfois faire bien et court que long et sans intérêt. Chez ROCKzine.be
nous sommes fans et on ne s’en cache pas. Vous savez maintenant tout le bien qu’on pense d’eux, qu’attendez-vous pour
secouer votre disquaire et lui commander cette petite merveille s'il ne l'a pas déjà dans ses rayons.
janvier 2005 - Belgique
Jeune formation belgo-française, Pillow signe un premier album instrumental dominé par les guitares. Si le projet a ses
limites (on attend en vain une voix) , il a aussi ses atouts : des mélodies concises et des contrastes intéressants (Discotek et
ses sonorités électro, la ballade little Slow, Higher et ses dérives Krautrock). Pillow cite Sonic Youth et Interpol, mais c'est
plutôt avec Mud Flow qu'on dressera le parallèle. ** L.L
juin 2005, Belgique
Au cœur de cette harmonie franco-belge, nous nous retrouvons dans les méandres du post-rock. L’univers de Pillow se
découvre au gré de vertigineuses descentes d’arpèges. Une fois l’apaisant climat mélodique installé, le ciel de Pillow se
couvre de nuées orageuses, électriques et jouissives. Entre Godspeed You ! Black Emperor et Mogwai, la Belgique tranche et
opte pour Pillow.
février 2005. Belgique
Exclusivement instrumental, le premier album des belgo-français de Pillow suscite d'emblée la sympathie. Jonglant avec la
glace et le feu, leur post-rock mêle intelligemment les arpèges éthérés d'Explosion in the Sky (le délicat ‘Birth Death'), la
violence sourde des Death in Vegas qui déborderait de sa marmite (l'explosif ‘Enjoy') et les lignes de basse émouvantes et
dansantes de Joy Division (le bien nommé ‘Diskotek‘). Bref, un album à la fois aérien et tendu, sec dans son approche (les
morceaux sont très courts pour le genre) mais moelleux en ce qu'il touche aussi bien le coeur que les tripes.
mars 2005. Belgique
Ils ont beau s’appeler Pillow, ce jeune quintette belgo-français a la bonne idée de faire du post-rock qui ne s’endort pas sur
l’oreiller. Avec Pillow, vous ne trouverez en effet pas un disque de plus de septante minutes pour 6 morceaux, avec de
longues introductions dignes d’une retransmission télévisée du championnat d’Europe de pêche à la ligne. Non, Pillow
condense sur ce premier album toute l’énergie du genre dans des chansons instrumentales d’une durée moyenne de trois
minutes. Tout en parvenant à créer une ivresse avec sa musique de collines, faites d’ascensions et de descentes. Bref, c’est
pas le Tourmalet mais bien le Poggio. Et quand le groupe met le grand braquet, le peloton ne pédale plus dans la choucroute
mais accélère en harmonie. Clair et efficace.
janvier 2005. France
On présente pillow comme un groupe post-rock. Comme si toute musique instrumentale à envolées électriques était
forcément du post-rock. Loin de ce débat stéril, le groupe franco-belge nous propose un rock instrumental, donc, étayé
d'honnêtes mélodies et d'arrangements travaillés (mention spéciale au clavier, rappelant parfois Bertrand Burgalat et l'A.S.
Dragon des débuts). Le groupe expérimente avec succès diverses ambiances sonores et parvient tout de même à garder
une identité sonore étonnamment cohérente : l'ensemble est parfaitement limpide, riche et diversifié. Mais cette fluidité a
parfois ses revers : on aimerait par moment que certains titres paraissent plus débridés et qu'une plus large part soit laissée
à l'improvisation. Peut-être la durée relativement restreintes des morceaux y est-elle pour quelque chose (il est par exemple
frustrant qu'un morceau aussi brillant que "little slow" n'ait pas le temps de s'épanouir totalement). Mais le groupe n'en est
qu'à son premier coup d'essai, et fait déjà preuve d'une maturité rare. Laissons donc à pillow le temps de prendre de
l'ampleur, tout en suivant de près ce jeune groupe très prometteur...
Nicolas Swierczek
janv.2005 – France
Le post- rock a vécu et bien vécu. La surenchère et l’envie de bien faire comme les grands ont donné quelques formations
assez chiantes et souvent sans saveur. Pillow, formation franco-belge, tire plutôt bien son épingle du jeu. En évitant les
écueils et la facilité, il nous sort un post-rock mis à jour, avec des titres courts et efficaces, sans prise de tête et avec ce qui
faut de personnalité pour faire un bon disque. Bon rien de bien neuf dans tout cela, (harmonies, arrangements) mais déjà,
et c’est pas si mal, le plaisir d’écouter un disque plaisant et honnête qui devrait amener le groupe à progresser encore un
peu plus. Benoît Richard
jan. 2005 – France
Dès qu'un groupe se lance à faire du rock instrumental on parle de post-rock. Dès qu'il y a un côté expérimental avec de
longues montées on parle de post-rock. En 2004, tout est post-rock. Si bien qu'aujourd'hui à peu près tout et n'importe quoi
devient du post-rock. De la pop, du rock ou même de l'electronica sont parfois qualifiés comme cela. Dans ce cas là Pillow,
groupe franco-belge, fait du post-rock. Ce qui le différencie des autres ? Peut-être le fait qu'il y ait un clavier. Ou bien alors
que la piste la plus longue (dernière piste, 'Star guitar', mise à part) ne dure pas 5 minutes. Alors comment jouer au yoyo/montées - descentes si caractéristiques de ce genre en si peu de temps ? Et bien la solution est d'y aller au taquet ! Pas
trop le temps de poser les ambiances. Ca se lance, la trame instrumentale mise en place ça break et ça crache (pas tout le
temps quand même). Imaginez Explosion in the sky pressés d'en finir et vous y êtes presque.
Le tout débouche sur une musique certes instrumentale mais tout à fait accessible (peut être trop même parfois). Tout est
très propre, production « nickelle » quand il le faut, et quand ça décroche ('Corner fire', 'Allah deus' ou encore 'Star guitar')
c'est suffisamment bruyant. Les côtés bruitistes font bien sûr penser à Deus (et non je ne dis pas ça car plusieurs membres
du groupe sont Belges) et plusieurs fois les guitares nous rappellent Sonic Youth ('Venizia', 'Discotek'). Alors que les
passages très propres plus carrés avec clavier donnent un côté Joy Division ou Interpol sans voix. Avec des morceaux si
courts il ne faudrait pas s'étonner d'entendre dorénavant plus souvent du post-rock à la radio. Même si parfois on aimerait
que ce soit un peu moins bon enfant, moins 'facile', Pillow devrait satisfaire tout le monde : du fan de pur post-rock au
jeune néophyte qui découvre ce genre de musique et peut-être s'intéressera ensuite à leurs aînés.
8.5/10 (jean-marc)
jan. 2005 – France
Les albums sur lesquels se trouve un « tube » se divisent généralement en deux catégories. D’une part, celle où le « tube »
écrase complètement le reste de l’album tant il leur est supérieur. D’autre part, celle où le « tube » est, au contraire,
comme
l’accomplissement de l’album dans la mesure où il semble émerger naturellement de l’ensemble.
Pillow, le premier album du groupe, appartient, c’est incontestable, à la seconde catégorie. Le « tube », c’est Discotek, une
synthèse parfaite de tous les éléments qui constituent l’album : des mélodies parfois captivantes et souvent entêtantes que
porte une rythmique directe et efficace. Ainsi, Discotek apparaît comme un condensé de Pillow qui permet de pénétrer d’un
coup dans leur monde et de commencer à saisir ce qui en fait la spécificité. Construit à partir d'une ligne de basse et d'un
beat électro, le morceau atteint finalement à une forme de disco survoltée où l'acoustique, le delay et la saturation
s'accordent pour produire un mélange rare de groove-rock terriblement efficace.
La musique de Pillow ne saurait cependant se réduire à Discotek. Pour caractériser en partie leur style, plutôt que de
progression, il conviendrait sans doute de parler de conversion de l’atmosphère : les morceaux évoluent moins qu’ils ne se
transforment pour laisser exploser une musique qui substitue à la mélodie le riff (comme sur Corner Fire ou Allah Deus).
Si la mélancolie domine des morceaux comme Birth Dead ou Little Slow, et une tendance plus « pop » des morceaux comme
Venezia ou As You Want, par exemple, Star Guitar, qui clôture l’album en rompant avec le format court des autres titres,
tout en jouant sur les mêmes ressources, s’en distingue nettement. En effet, en se laissant plus de temps, Pillow montre un
autre visage: le visage d’un groupe qui, en multipliant les variations et les retours en arrière fait entendre, dans toute sa
richesse, le talent qui est le sien. Prometteur…
Jérôme
Pillow as a band formed in January 2004 in Tournai, Belgium. Only one year after its inception, the band releases its debut
full-length trough Carte Postale records. This is a young Belgian independent label that focuses on post-rock and electronica
and holds tight to the do-it-yourself mentality. It’s good to see things moving positively in the southern, French speaking
part of Belgium. Because, honestly, it’s been too long since I heard any interesting musical news coming out of that region.
Pillow is here to change that. Their self-titled album might graphically look a little clumsy, the musical contents of it are way
beyond that. It’s remarkable to see 5 unknown kids make this album in such a short term and the musical quality of it
surprises me confidently. We live in a post-everything world and Pillow plays emotional post-rock greatly inspired by the
Constellation type of bands like Godspeed You! Black Emperor, A Silver Mt. Zion or Explosions In The Sky. Some songs, like
‘Discotek’ (which is their best song in my opinion, check the MP3 to the right) have an outspoken acoustic-electronical touch
which succeeds very well. Other songs make use of electronics in a more moody way.
Pillow doesn’t need vocals to create songs that fascinate. The ten tracks on this album are short for this genre – there’s no
song that lasts longer than 5 minutes. The band therefore quickly comes to the core of their song and in consequence
leaves out the long minutes of tension building, razing and rebuilding.
I really liked what I heard here. Pillow leaves room for experiment, and especially that makes me wonder what’ll happen to
this band in the future. In the meantime they delivered an album that’s worth your hard-earned money. If you like
aforementioned bands, you must check this out.
Bytte
fev 2005 – Belgique
Carte Postale Records lance un créneau, après Sweek, c’est Pillow qui propose un album entièrement instrumental. Là
où Sweek était innovant et impressionnant, Pillow n’arrive pas à ce niveau. Tout d’abord projet solo de Guillaume
Vilain, Pillow existe sous la forme d’un groupe depuis seulement avril 2004 et voilà que leur premier opus est déjà
dans les bacs ! Tout cela est bien rapide quand on pense que certains groupes mettent plus d’une année pour
enregistrer et mettre au point leur album... Et c’est là qu’est la faiblesse de Pillow, on sent le projet fort jeune et
fragile, mais ça n’est pas pour autant qu’on ne peut pas pointer quelques très bons moments. « Higher » qui ouvre
l’album a de fortes influences d’Interpol, ç’en est troublant ! « Discotek » est sans doute le point d’apogée de cet
album offrant un réveil électro rondement mené, lorsque l’intro retentit, on pense à Superlux. Avec le titre « Little
Slow », cette fois c’est à Mud Flow qu’on comparera Pillow. « Enjoy » quant à lui nous fait voyager dans un univers
poétique teinté de petites notes magiques.
Voilà un disque plein d’émotions, c’est, en tout cas, un projet à suivre et qui grandira quand il aura acquis de la
maturité. Très bon début !
mars 2005 – Angleterre
Pillow is the work of Guillaume Vilain, who in 2004, was joined by four other members of French and Belgian origin to
form a post-rock combo. Influences are from the usual names you’d associate with said genre; Mogwai, Explosions In
The Sky, Godspeed You! Black Emperor, dEUS and Interpol all play a pivotal role in the final Pillow recordings.
Where previous luminaries have fallen to prog tendencies of over exhausted jams and self-indulgence, Pillow stick
straight to the point creating short, powerful intrumentals of around the 3 minute mark. ‘Enjoy’ is the naive,
hedonistic flavours of Mogwai during their early years of ‘Young Team’ and ‘Venizia’ finds the band recreating the
more gentle side of post-rock, with it’s shimmering Explosions In The Sky style opening chords. However, the fitting
title of ‘Discotek’ is just that; a cocktail of punchy Joy Division basslines, New Order era guitars and accelerating
rhythm section, forging Pillow’s own efforts at progressive guitar-driven dance music.
Pillow may well be covering familiar ground and there’s nothing as such that hasn’t been done repeatedly before, but
it’s such a tried and tested formula that you can’t help but embrace this sound time and time again. Pillow inject
enough dosage of direct guitars and concise tracks of beauty to ensure this will become a permanent fixture in your
CD player.
janv 2005 – France
J'ai d'abord pensé à un groupe se sieste quand j'ai entendu parlé du groupe. Ensuite j'ai cherché le groupe recevant il
y a longtemps un cd vierge de tout même de pochette, sans rien à me mettre sous les dents, tout juste la marque du
cd printable. Après une relance du groupe je fini par , en éliminant le reste, tomber sur ce douillet pillow. Oreiller
certes, mais pour une sieste souvent courte car mouvementé, car Pillow s'amuse avec le post rock, ce vieux jouet en
bien mauvais état, lui adjoignant un côté pop faisant vraiment pour le coup passer mogwai pour un groupe progressif
(c'est une aparté intime, non mogwai n'est pas un groupe progressif) et surtout donnant au rituel de la montée
progressive un arrière goût de vin de messe ayant trop traîné dans les hauts appartements le bouchon oublié.
Véritable matelas tantôt mélodique (birth dead) tantôt vaporeux (little slow) Pillow serait une sorte de ned's atomic
dustbin sous prozac qui tenterait de mélanger tout ce qui trône dans leur discothèque à ce post rock cramé. Lecture
peut être simpliste de ce disque, qui sous ces airs de tireur couché par respect, tire à vue et empêche la sieste.
Quelque chose en plus.
Gerald de oliveira
avril 2005
Een vileine grijns krulde om mijn lippen, toen ik luisterde naar het naamloze debuut van Pillow. Ik had een
vlijmscherpe recensie voor ogen, waarin ik het werkje van de Belgisch/Franse band tot op het bot fileerde.
Ik zou beginnen met de volgende zinsnede: “En daar is het zoveelste postrockbandje dat zo nodig de hardzachtdynamiek van Mogwai moet jatten, en dat aan de haal gaat met het gitaarvlechtwerk van Explosions in the Sky.
En daarbovenop ook nog eens moet koketteren met de o, zo hippe jaren ’80 postpunk van Joy Division en knipogen
naar dEUS. Alsof we daar nog niet genoeg van hebben?!”
fev 2005 - France
C'est un peu simple comme raccourci, mais Pillow procure autant de sensations qu'un bon oreiller ! On peut se
replonger dedans à chaque fois avec le même bonheur ! Pour moi, c'est un oreiller en plumes d'oies bien frais dans
lequel on s'abandonne au sommeil... Sauf qu'avec Pillow, la phase de légère léthargie que peut procurer la chaleur des
guitares et des rythmes ne dure jamais trés longtemps et qu'on est obligatoirement réveillé par "Discotek". Ce titre
est un hit absolu !!! Un riff de basse à faire palir d'envie les masques des Daft Punk et une énergie qui se diffuse dans
l'atmosphère à une vitesse folle ! La rythmique est implacable et ce ne sont pas les jolies guitares qui vont stopper
nos mouvements, non, il n'y a rien à faire, "Discotek" est l'un de ces morceaux qu'on peut écouter sans interruption
sans jamais en être lassé ! Mais de toute façon, aucun titre de Pillow n'est lassant, c'est juste que la touche disco de
celui-là en fait un incontournable ! Au fait, Pillow fait une sorte de post-rock... une sorte car si c'est du rock
instrumental, les franco-belges vont à l'essentiel en 2-3 minutes, rarement plus, là où les post-rockers laissent planer
leurs accords durant des heures, eux accrochent les rythmes hypnotiques et les mélodies dés les premières secondes,
pop, funk, disco, noise, on croise ensuite un peu de tout au gré des titres. L'exception qui confirme la régle est "Star
guitar", le seul "long" titre (plus de 8 minutes) qui lui nous ramène vers les références du genre GodSpeed, Explosions
in the Sky, Mogwai et compagnie... Et comme souvent dans ce style-là, je suis scotché et j'ai du mal à critiquer
négativement ces promenades sonores qui se transforment en ruade sonique. L'éponyme Pillow est un grand disque,
ce groupe fait une entrée fracassante dans ma "Discotek"
janv.2005 – Belgique
Uniquement instrumental, composé de Aurélien Dujardin, batterie, Benjamin Bleuez, claviers, guitare, Cédric Baudru, basse,
Dimitri Toebat, guitare, et Guillaume Vilain, guitare, composition et arrangements, le groupe franco-belge Pillow joue du
post rock mais sans le côté abstrait et théorique.
C’est un groupe homogène qui paraît soudé. Moyenne d’âge : 25 ans. En tout cas, leur musique très « propre » va
rapidement à l’essentiel et est intéressante à plus d’un titre. Elle est bien produite même si les moyens ne sont pas
énormes. Ils se disent influencés par dEUS, Joy Division ou Interpol mais cela n’apparaît pas vraiment.
« Higher » débute par les guitares qui donnent le thème musical principal. Intervient ensuite la batterie, puis c’est la basse
et enfin le synthé. Cela donne une musique qui s’enrichit par couches successives pour former un magma dominé par les
guitares bien soutenues par la rythmique et auxquelles le synthé donne une réplique magnifique. Cela se termine
brutalement.
« Enjoy » est un peu de la même veine au début mais sous l’impulsion des guitares, on verse rapidement dans un rock
vitaminé par un Aurélien Dujardin très en verve. Le thème joué, accompagné par le synthé, est suffisamment riche pour
tenir en haleine pendant tout le morceau.
Au début, « Corner Fire » est un court et très doux morceau d’anthologie dominé par le synthé, relayé par une batterie
musclée qui apporte du relief. Le rythme augmente progressivement et les guitares ont le très grand mérite de n’être jamais
envahissantes. Elles se cantonnent dans leur rôle respectif avec beaucoup de sagesse et d’à-propos. C’est suffisamment rare
pour être souligné et ça donne un résultat décapant.
« Venizia » est un rock qui rappelle un peu, très peu, Sonic Youth par l’attaque des guitares mais, malgré l’absence de
violon ou de violoncelle, c’est plutôt à Sweek que l’on pense. Les guitares dominent mais le synthé donne la réplique et «
habille » en quelque sorte la musique. Au total, un bon morceau joué avec beaucoup de discernement.
« Birth Dead » a un côté classique incontestable, tant le thème principal est mis en valeur et fait l’objet de variations
imperceptibles. De nouveau, les instruments viennent s’ajouter par couches pour parfaire une petite symphoniette gentille.
Le seul reproche que l’on puisse faire est le côté un peu trop répétitif de certains passages. Par contre, la fin, discrète et
subtile, est irréprochable.
« As You Want » est aussi une pièce intéressante de l’album, qui fait penser à Sweek et à Mud Flow. Rien que des
références intéressantes : le rock belge peut maintenant se regarder dans la glace. Et ce ne sont que deux exemples parmi
beaucoup d’autres.
Tube en puissance, avec la basse en vedette et un côté électronique prononcé, « Discotek » se dégage naturellement de
l’ensemble, comme si les autres morceaux convergeaient naturellement et à dessein. En tout cas, ce dialogue des guitares,
très feutré, est du meilleur goût mais il serait injuste de ne pas mentionner la très efficace section rythmique qui imprime un
tempo remarquable d’efficacité. Pas loin de cinq minutes de bonheur. Vraiment remarquable.
« Little Slow » a un côté musique d’église style réforme après Jean XXIII, du temps où on croyait que le catholicisme
s’étiolait uniquement par le manque de modernisme du rituel (le problème était bien plus profond). Cette belle musique
calme, où Benjamin Bleuez montre tout son savoir-faire, est néanmoins bien agréable à écouter.
« Allah Deus » débute par la batterie qui imprime un rythme soutenu à ce titre. Les guitares s’imbriquent dans ce morceau
par un thème qui s’imprègne de variations répétées « ad libitum » pour former un ensemble cohérent. Espérons que les
religions intolérantes en prennent de la graine.
« Star Guitar » est un beau et long morceau interrompu vers la fin par un long silence. Vous savez ce que j’en pense,
d’autant plus que l’attente n’est vraiment pas récompensée. Pour nous servir ça, il aurait mieux valu nous chanter « Au clair
de la lune ». Mais c’est finalement un détail en regard du reste, qui est loin d’être mauvais.
Ce groupe prometteur, sans chanteur ou chanteuse, a le mérite de choisir une voie difficile et s’en tire fort bien, même si le
côté répétitif de certains thèmes est parfois lassant. Mais il y a une unité de ton et un style personnel qui séduit. A signaler
aussi une couverture de livret dans l’air du temps.
A l’occasion de la sortie de cet album, Pillow donne un concert gratuit à Péruwelz le 21 janvier 2005. Consultez l’agenda
pour les détails pratiques. Nous vous avons dit tout le bien que nous pensons du Phoenix Club de Liège : ils y seront le 10
février dans le cadre des jeudis indépendants. Ils seront aussi à Tournai le 12 février et à Mouscron le 18 mars. Ne les
manquez pas ; fermez les yeux et ouvrez grandes les oreilles.
fev 2005 - France
Après la fine electronica de Pi8 et Nim, le label belge Carte Postale nous convie à explorer une facette plus post-rock
et pop de son sérail avec le premier album de ce jeune groupe originaire de Tournai et du nord de la France.
Sur une rythmique efficace et bien posée, mais à laquelle on pourra reprocher un brin de systématisme, une guitare
précise et claire emballe toutes les compositions, oeuvre de Guillaume Vilain, cheville ouvrière du quintet. Se situant
dans un registre post-rock doux et soigné, sans les excès d'emballement propres au genre, celles-ci prennent la forme
de chansons instrumentales souvent empreintes d'une mélodie mélancolique (Birth Dead rehaussé par un discret
apport de claviers et le bien nommé Little Slow tout entier construit autour d'eux) et dont l'immédiateté n'est pas sans
évoquer
par
certains
côtés
Interpol,
pour
s'en
tenir
à
une
référence
récente.
Allant d'emblée dans le vif du sujet sans s'attarder sur la confection d'ambiances tarabiscotées, ne lassant jamais
grâce à des morceaux brefs et souvent intenses (Enjoy, Allah Deus où l'on doit peut-être voir un hommage aux
parrains du rock belge qui sont certainement au rang des influences du groupe), les compositions de Pillow se révèlent
très accessibles et d'un format presque pop, dénuées donc d'une certaine prétention un peu boursouflée dont leurs
aînés
se
repaissent
parfois,
y
compris
au
sein
même
de
leur
label.
La tonalité est généralement plaisante et entraînante (Venezia ou le très efficace Discotek qui a des allures de hit
single en puissance) avec un aspect cinématographique laissant entrevoir des fenêtres oniriques que l'on aimerait voir
le groupe explorer plus avant à l'avenir (Higher, pétillant morceau d'ouverture dont le seul défaut est de s'interrompre
trop brutalement, ou le déjà cité Little Slow qui tranche avec le trépidant Discotek qui le précède). Le morceau de
clôture Star Guitar - qui crée un inattendu point commun entre Pillow et les Chemical Brothers - témoigne, du moins
dans sa seconde partie, de ce que sera peut-être l'orientation future de ce jeune groupe, qui ne manquera sans doute
pas de faire preuve à l'avenir d'une plus grande ambition dans l'écriture.
Malgré un son un peu trop uniforme, ce premier essai sans prétention s'avère sympathique et prometteur même s'il
ne convainc pas tout à fait. Il nous semble cependant que la musique de Pillow est vouée à prendre sa pleine
dimension en live, ce que nous devons encore constater, ayant malheureusement dû rater leur concert liégeois du 10
février dernier.
WebzineNameless avril 2005
Autant le dire tout de suite et être honnête avec tout le monde : suite aux nombreux mails de quasi harcèlement que nous
avons, alex et moi, reçus de la part de ce jeune groupe pour savoir quand nous allions les chroniquer, je n'avais aucune
envie d'écouter leur album. Certaines personnes m'en disaient du bien. D'autre, du moins bien. Moi, je prenais un malin
plaisir à faire durer l'attente. Un peu vicieux, certes, mais quand même. De toute manière, comme alex l'a répété
récemment sur son blog, nameless n'est rien d'autre qu'un papier virtuel sur lequel des paumés illettrés (excusez-moi,
éminents collègues) écrivent leurs goûts ou dégoûts pour la musique. Il se fait que ça marche. Tant mieux. En attendant, il
me semble toujours important de le rappeler, à savoir que nous ne sommes en aucun cas des journalistes professionnels,
que nameless n'est qu'une activité bénévole, que nous nous y consacrons une fois que notre emploi du temps nous le
permet, etc., etc. Bref, qu'on parle juste de ce qu'on aime ou pas. Du "subjectivisme" en plein. Et qu’on n’a pas toujours le
temps de tout écouter à temps ! Mais revenons à nos moutons. Pillow. Jeune groupe originaire de Tournai et du nord de la
France. Et je disais donc que je n'avais pas envie d'en dire du bien. Pourtant, force m'est de constater que je ne sais trop
que dire de mal sur ce quatuor. Oscillant dans un postrock vaguement commun, le groupe tire ses épingles du jeu d'une
bien belle manière pour un premier album. Fort proche deExplosions in the sky pour les sonorités de guitare, pillow arrive
cependant à ne pas tomber dans le piège de l'imitation facile et développe ses compositions sur de nouvelles voies
relativement intéressantes parce que personnelles. Les morceaux assez courts (moyenne radiophonique) plongent
directement l'auditeur au coeur du sujet : pillow veut faire du postrock, certes, mais pas nous faire chier dans des
crescendos interminables. Pillow déforme les sons et replace son énergie et sa tension dans un condensé minute prêt à
servir relativement efficace et prenant.
Je me dois donc de tirer mon chapeau à ces nouveaux arrivants sur la scène du postrock wallon, aux côtés de sweek et
steels, dans un style propre et personnel qui ne révolutionne certes pas le mouvement, mais qui apporte tout de même un
vent de fraîcheur qu'on ne se refusera certainement pas. J'attends avec impatience de les voir en concert afin de vous en
donner des nouvelles.
(Ne pas rater le très bon discotek ! - plage 7) l'entrée de la tienne en te le procurant rapidement !!!
janv.2005 – France
Genre fluctuant le post-rock recèle quelques merveilles bien cachées. Derrière les monstrueux Tortoise et autre Mogwaï se
cachent de plus en plus de petit groupe en devenir, plein de talent et d’envie. Pillow est de ceux-là. Pillow voit plus grand
que lui, ouvre grand les yeux pour explorer, en architecte du rock, les formats du genre. Tout instrumental, ce premier
album éponyme, se révèle, dès les premières écoutes assez impressionnant. On en prend plein les oreilles et l’on se fait
plaisir à dériver avec eux vers des déserts lunaires, des tréfonds sonores (« Enjoy »). Loin des images d’Epinal d’un rock
trop souvent quelconque et sans talent que l’on réceptionne sans engouement, Pillow nous surprend, nous pique au vif par
son envergure, l’envol de ses guitares parfois critallines (« As you want ») parfois plus austère (« Allah Deus »). Pillow
refuse le clinquant, refuse le discours facile, le message passant par la forme comme un refus de la frilosité et de la laideur
en faveur de la grace et de la singularité. Pillow c’est aussi tout simplement quarante et une minute d’un voyage sidérant à
défaut d’être sidéral, quarante et une minutes en compagnie d’un groupe dont on devrait reparler rapidement. Le reste ne
serait qu’injustice.
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