Mardi 17 octobre 2006

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L’inclusif
La veille des personnes ayant des incapacités
Mardi 17 octobre 2006
Numéro 246
Aujourd’hui en veille
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Plan d’action de la Ville de Montréal sur l’accessibilité universelle
Vivre avec un trouble grave de comportement
Critique du DSM à l’événement DSM-V
La vie après un traumatisme crânien
Manifestation à Gallaudet University
Plan d’action de la Ville de Montréal sur l’accessibilité universelle
La Presse publie aujourd’hui une lettre de madame Marie-Andrée Beaudoin, membre du
comité exécutif de la Ville de Montréal et responsable du développement social et
communautaire. Celle-ci répond à l’article publié le 27 septembre dernier sous le titre
« Montréal toujours inopistalier aux handicapées ».
Madame Beaudoin reproche à l’auteure de l’article de laisser entendre que la Ville de
Montréal n’a rien fait entendre pour améliorer la qualité de vie des personnes ayant des
incapacités. Selon l’auteur, la réalité est toute autre. Pour illustrer son propos, elle cite
initiatives que son administration a mis en œuvre depuis les dernières années ;
investissement de 4m$ pour rendre accessible universellement les bâtiments municipaux,
mise en place du site « accès simple », formation des directions d’arrondissements à
l’accueil des personnes ayant des incapacités. Malgré les initiatives, madame Beaudoin
convient que du chemin reste à faire.
Dans une réplique à cette lettre, Sara Champagne souligne que, bien qu’elle n’ait pas
reniée les efforts de la Ville de Montréal, elle a voulu donner la parole à un représentant du
Regoupement des aveugles et amblyopes du Montréal métropolitain qui lançait un défi de
marcher à Montréal les yeux bandés. De plus, elle rappelle que seulement 1 édifice sur
10 répond aux besoins des personnes ayant des incapacités.
Une vision orientée
La Presse,.lundi 16 octobre 2006, p. A20
Par Marie-Andrée Beaudoin
(Édition papier seulement)
Vivre avec un trouble grave de comportement
Paru mardi 17 octobre 2006 sur Cyberpresse.ca/La Presse
Le mardi 17 oct 2006
On peut intervenir pour atténuer l'impact des troubles graves du comportement
Montréal
Des stratégies d'intervention et des outils visant à atténuer l'impact des troubles graves du
comportement seront exposés aujourd'hui (mardi) lors d'une conférence tenue à Montréal.
Dans le cadre de cette conférence présentée au Centre de réadaptation Lucie-Bruneau,
des experts expliqueront qu'il est possible de vivre avec un trouble grave du comportement
si les intervenants et les personnes concernées travaillent à réduire son intensité, sa
fréquence et son impact.
Ils exposeront ce qu'ils ont appris de la clientèle en déficience physique, notamment chez
les victimes de traumatisme cranio-cérébral.
On estime que de 50 à 98 pour cent des victimes de tels traumatismes présentent des
troubles du comportement.
Dans la majorité des cas, ces troubles sont qualifiés de majeurs en raison de leur
chronicité, de leur persistance et de leur intensité.
Le trouble grave du comportement est un processus complexe résultant d'une interaction
entre des facteurs personnels, des changements que la personne a subis et des
changements dans son environnement causant des émotions fortes, du clivage, de
l'épuisement et un important investissement de ressources.
Denis Godbout, neuropsychologue, affirme que les personnes qui en souffrent font
habituellement face à un rejet social ou à un refus de services, qu'elles sont une menace
pour l'intégrité d'autrui ou pour elles-mêmes, qu'elles font face à des procédures judiciaires
et que leurs comportements nécessitent un encadrement très serré.
Paru mardi 17 octobre 2006 sur CNW - Telbec
A l'attention du directeur de l'information et aux rédacteurs de la chronique santé:
Vivre avec un trouble grave du comportement : Difficile mais possible
MONTREAL, le 17 oct. /CNW Telbec/ - Selon l'Organisation mondiale de la
santé, plus de 25% de la population mondiale va souffrir un jour ou l'autre de
troubles mentaux ou de comportements. Ces troubles peuvent être liés à des
diagnostics de santé mentale, neurologique ou plus largement physique. Dans le
cadre de la conférence présentée aujourd'hui, les experts du Programme pour
les personnes présentant un trouble grave du comportement (TGC) exposeront
davantage ce qu'ils ont appris de la clientèle en déficience physique (leur
spécialisation), notamment chez les victimes de traumatisme cranio-cérébral
(TCC) ayant des TGC. La question du processus d'interaction produisant le TGC
et l'approche de collaboration pour y faire face seront explorés, illustrés
par un exemple d'application du processus clinique en quatre étapes. Des
stratégies d'intervention et des outils cliniques seront présentés afin
d'atténuer l'impact des TGC et intervenir adéquatement dans ce contexte.
Problématique du TGC
De 50% à 98% des victimes de TCC présentent des troubles du comportement.
Dans la majorité des cas, ces troubles sont qualifiés de majeurs en raison de
leur chronicité, de leur persistance et de leur intensité. Le TGC est un
processus complexe résultant d'une interaction entre des facteurs personnels,
des changements que la personne a subis et des changements dans son
environnement causant des émotions fortes, du clivage, de l'épuisement et un
important investissement de ressources. "Les personnes ayant un TGC font
habituellement face à un rejet social ou à un refus de services, sont une
menace pour l'intégrité d'autrui ou pour elles-mêmes, font face à des
procédures judiciaires et leurs comportements nécessitent un encadrement très
serré" explique Denis Godbout, neuropsychologue. La présence du TGC réduit
ainsi la qualité de vie de la personne comme celle de son entourage et devient
un obstacle majeur à la réalisation de ses habitudes de vie.
Vivre avec un TGC : possible ou non ?
Les intervenants spécialisés du Programme pour les personnes présentant
un TGC du Centre de réadaptation Lucie-Bruneau travaillent étroitement et en
soutien dans l'élaboration des plans de services individualisés gérés par les
établissements tels les CLSC, CHSLD, centres de réadaptation, organismes
communautaires, etc. Leur approche en est une de collaboration allant de
l'évaluation initiale, de la formulation des hypothèses causales en vue
d'élaborer des interventions et de mesurer l'évolution de la personne. "Vivre
avec un TGC devient possible si tous travaillent à réduire l'intensité, la
fréquence et l'impact du TGC. Le mot "tous" implique les intervenants, les
proches et bien entendu la personne atteinte" précise Michel Deschênes,
psychologue.
Selon le protocole de recherche sur la définition du TGC auprès des TCC,
le TGC est un ensemble d'actions ou une séquence d'actions dont le contexte,
la fréquence, la durée, la latence, l'intensité et les impacts sont tels
qu'elles mettent en danger la santé, la sécurité ou la propriété de la
personne et/ou celle de son entourage.
Depuis le 1er avril 2006, le Centre de réadaptation Lucie-Bruneau est
mandataire du Programme pour les personnes présentant un TGC. Le Centre de
réadaptation Lucie-Bruneau est affilié à l'Université de Montréal, membre du
Centre de recherche interdisciplinaire en réadaptation du Montréal
métropolitain et est agréé par le Conseil québécois d'agrément.
Renseignements: Marie-Claude Roussin, conseillère aux communications,
Centre de réadaptation Lucie-Bruneau, (514) 527-4527, poste 2300, Cell. :
(514) 704-2602
Critique du DSM à l’évennement DSM-V
Paru lundi 16 octobre 2006 dans Le Devoir
L'entrevue - La normalité, cette obsession
La professeure Paula J. Caplan met en doute la valeur scientifique des diagnostics
psychiatriques et s'en prend à une société folle des médicaments
Isabelle Porter
Édition du lundi 16 octobre 2006
Mots
clés
:
Québec
(province),
Culture,
normalité,
michel
foucault,
folie
Québec -- Pour le philosophe français Michel Foucault, auteur d'Histoire de la folie à l'âge
classique, le concept de folie était un outil de contrôle social, une manière de stigmatiser la
différence, bref une source d'aliénation pour quiconque ne cadre pas avec l'ensemble.
Quarante ans plus tard, le débat est loin d'être enterré.
En témoigne la tenue à Québec la semaine dernière de l'événement culturel DSM-V+ au
cours duquel des chercheurs et des journalistes s'en sont pris au Diagnostic and Statistical
Manual of Mental Disorders, ce fameux DSM publié par l'Association des psychiatres
américains (APA) dans lequel on recense, depuis 50 ans, les différentes maladies
mentales et leurs symptômes. Les futurs psys l'étudient à l'université : c'est un peu la bible
de la profession.
Or, dans ses cours à la Harvard University, la professeure Paula J. Caplan enseigne
justement à ses étudiants à se méfier du DSM. Elle a d'ailleurs consacré sur la question un
ouvrage à succès intitulé They say you're crazy : How the World's Most Powerful
Psychiatrists Decide Who's Normal.
Mais pourquoi s'en prendre au DSM ? Parce qu'il est très influent, plaide-t-elle, et que l'on
se base sur cela pour formuler des diagnostics et surtout prescrire des médicaments. «Le
problème, c'est que l'APA et les auteurs du DSM définissent ni plus ni moins ce qu'est une
maladie mentale aujourd'hui, ce qu'est la normalité. Tout ça dans le contexte d'une société
nord-américaine de plus en plus psychiatrisée où les gens cherchent des explications
psychiatriques à pratiquement tout.»
Mme Caplan reproche aux auteurs du DSM de définir des maladies sans bases
scientifiques suffisantes. «Ce dont nous parlons, c'est de la médicalisation des problèmes
émotionnels. Du fait qu'il y a quelque chose qui ne va pas dans le cerveau. Mais personne
n'a démontré que la majorité de ces problèmes partaient du cerveau. Si vous êtes déprimé,
ça va affecter votre cerveau, mais ça ne veut pas dire que c'est causé par quelque chose
qui cloche dans votre système neurologique.»
Pour la professeure, la présence du syndrome prémenstruel dans le DSM est l'exemple
suprême de cette dérive : «Le SPM est un bon exemple de la faiblesse scientifique des
catégories qui se trouvent dans le DSM. On recense des symptômes, on leur donne des
noms de maladies et on prescrit les médicaments qui vont avec.» Pour comprendre le
SPM,
il
faut
d'abord
considérer
le
contexte,
fait-elle
remarquer.
«C'est très dur pour une femme à bien des égards. Lorsque vous êtes sur le point d'avoir
vos règles, il y a des changements hormonaux et bien sûr que c'est inconfortable. Si vous
avez d'autres soucis, c'est tout simplement la goutte qui fait déborder le vase. Le plus utile
pour les femmes concernées, c'est souvent de parler avec d'autres femmes, d'exprimer
leurs
colères,
de
s'échanger
des
trucs
pour
aller
mieux.»
Pour appuyer ses dires, Mme Caplan se fonde sur sa propre expérience de consultante
pour la rédaction du dernier DSM. «Aucune étude sérieuse ne démontre que les femmes
ont tendance à être plus déprimées, fâchées ou anxieuses avant leurs menstruations
davantage qu'à tout autre moment. Les artisans du dernier DSM le savaient lors de la
rédaction de cette version et, en dépit de cela, ils ont recommandé que le SPM reste dans
le livre.»
La multiplication des maladies mentales
Le DSM a certes pris de l'expansion avec les années. Entre la première édition (1952) et la
plus récente (1994), le nombre de maladies mentales recensées est passé d'une centaine
à près de 300. Du syndrome post-traumatique à des troubles anxieux comme la phobie
sociale,
les
afflictions
définies
sont
de
plus
en
plus
précises.
La liste est-elle plus longue parce qu'on comprend mieux la psyché humaine ou serait-on
en train d'assimiler le moindre trait de caractère à une maladie ? Aux États-Unis, la
question est d'autant plus délicate que, contrairement à chez nous, les publicités pour les
médicaments sont légales.
Dès lors, les compagnies pharmaceutiques peuvent contribuer, par l'intermédiaire de leurs
promotions, à convaincre les gens qu'ils sont malades : «Vous êtes-vous déjà senti comme
ceci ? Si oui, parlez-en à votre médecin.»
D'emblée, plaide Mme Caplan, le problème fondamental réside dans le diagnostic. En
associant les patients à des maladies précises, on limite les traitements, croit-elle. «La
personne va consulter. Le praticien passe au travers du DSM, fait la liste des symptômes
et voit à quelle catégorie ils peuvent correspondre. Par conséquent, toute l'attention va sur
ce qui ne va pas. Le médecin ne cerne pas nécessairement la personne, et il se trouve que
bien des gens ne rentrent pas dans ces catégories.»
Bref, on va trop vite, dénonce-t-elle, et on prescrit trop. «Actuellement, le citoyen nordaméricain moyen travaille beaucoup plus d'heures qu'il y a dix ans. Tout le monde est très
occupé et les gens veulent de plus en plus des solutions rapides à leurs problèmes : la
bonne pilule. Oui, les médicaments sont efficaces chez certaines personnes, dans
certaines circonstances et lorsqu'on les utilise temporairement, mais il faut faire attention.»
Le besoin de parler
Et Mme Caplan d'évoquer ces patients qui prennent des médicaments trop longtemps et
finissent par développer de nouveaux problèmes. Ou ceux qui cessent trop de vite de les
prendre. «Ceux-là voient leurs symptômes s'aggraver, alors ils paniquent. Ils se disent : je
suis encore plus malade que je le pensais, je dois recommencer à prendre le médicament.
C'est un cercle vicieux.»
Les gens ont surtout besoin de parler, répète la docteure en psychologie, ils gagnent à
discuter avec d'autres personnes de leurs difficultés, ce qui peut souvent leur faire
comprendre qu'ils ne sont pas si «anormaux» au bout du compte : «Ce qu'on sait, c'est
que, quel que soit le problème, les personnes qui vivent des moments difficiles sur le plan
émotif vont aller mieux si elles sont écoutées, appuyées. Ça les aide à comprendre ce qui
leur arrive, à composer avec leurs problèmes. Malheureusement, la médication a toujours
le dessus.»
C'est presque trop simple, serait-on tenté de dire... Faudrait-il remettre en question
l'utilisation même de médicaments pour traiter les problèmes les plus sévères comme la
schizophrénie ? Mme Caplan va jusque-là et souligne que la communauté scientifique est
divisée sur le fait que cette maladie est causée ou non par des facteurs génétiques.
«Durant la rédaction de mon livre They say you are..., je m'apprêtais à écrire que, quelle
que soit la définition qu'on donne à une maladie mentale, il existe certains troubles comme
la schizophrénie qui appartiennent définitivement à cette catégorie. Et là, je suis tombée
sur le dernier numéro d'une publication majeure en psychologie dans laquelle l'un des
experts reconnus en schizophrénie écrivait qu'après toutes ces décennies la recherche est
très pauvre et qu'il est malheureusement possible que la schizophrénie soit devenue un
terme
fourre-tout
auquel
on
associe
toutes
sortes
de
troubles.»
Mais Mme Caplan se défend bien d'être une anti-psychiatre. «Non, je ne suis pas de ce
mouvement, parce que certains psychiatres et psychologues font de l'excellent travail. Mon
but, c'est de militer contre certains aspects nuisibles du système de santé mentale.»
Le prochain DSM est attendu autour de 2010. Lorsqu'on lui demande quelles sont ses
attentes à ce propos, Paula J. Caplan répond sans détour : «Ça me déprime !» Parions
qu'elle ne prendra pas de médicaments pour soigner cette déprime-là...
Collaboratrice du Devoir
La vie après un traumatisme crânien
La presse publiait dimanche une série d’articles sur le traumatisme crânien. Un premier
retrace l’histoire d’un jeune homme ayant subit un traumatisme crânien. Un second article
rappelle l’importance de la famille.
Un soir de septembre, l’accident
La Presse, dimanche 15 octobre 2006, p. Actuel 2
Par Jubith Lachapelle
(Édition papier seulement)
Indispensable familles ; Anéantis au départ, les familles rebondissent
La Presse, dimanche 15 octobre 2006, p. Actuel 3
Par Jubith Lachapelle
(Édition papier seulement)
Le bal des spécialistes
La Presse, dimanche 15 octobre 2006, p. Actuel 3
Par Jubith Lachapelle
(Édition papier seulement)
Manifestation à Gallaudet University
Paru vendredi 13 octobre 2006 sur Cyberpresse.ca
Le vendredi 13 oct 2006
À WASHINGTON
Blocus
Virginie.
de
l'unique
université
de
sourds-muets
au
monde
Washington
Des tentes sur le campus, un tambour qui tonne pour filtrer les entrées, des harangues en
langage des signes: l'université Gallaudet à Washington, unique faculté de sciences
humaines au monde réservée aux sourds-muets, est bloquée par ses étudiants dénonçant
le choix de la nouvelle présidente.
Les étudiants de Gallaudet University reprochent à Jane Fernandes, jusqu'ici numéro deux
de cette université créée par Abraham Lincoln il y a 142 ans, de ne pas maîtriser
suffisamment le langage des signes et d'avoir un style de management trop autoritaire. Ils
demandent à être impliqués dans le choix de la direction de l'université.
«On ne nous écoute pas. Nous voulons la réouverture du processus de recherche d'un
nouveau président et qu'on respecte la diversité», a expliqué à l'AFP Andreas Piedrahita,
22 ans, étudiant en maîtrise de finances.
Andreas, comme tous les étudiants qui bloquent le campus, s'exprime en langage des
signes, traduit par un des trente interprètes de l'université.
Le mouvement de mécontentement débuté en mai lors de l'annonce de la nomination de
Mme Fernandes, s'est cristallisé lors de la rentrée pour le nouveau semestre le 5 octobre.
Les étudiants ont d'abord occupé un amphithéâtre, avant de bloquer totalement, grâce aux
carrures athlétiques de l'équipe de football américain de l'université, l'entrée du campus de
1 800 étudiants jeudi.
La direction, représentée par le président partant King Jordan, a fait venir la police à cheval
et à moto et menacé les étudiants d'arrestations.
Vendredi les policiers avaient quitté le quartier de l'université, constatant que la
manifestation était «pacifique,» a indiqué un étudiant.
Des négociations étaient en cours vendredi entre la direction et les étudiants qui
se sont organisés pour tenir un siège.
Dans un communiqué, la présidente désignée Mme Fernandes a indiqué qu'elle n'avait pas
l'intention de renoncer à son poste.
Une douzaine de tentes émaillaient la pelouse du campus, des barbecues ont été installés
ainsi que des comptoirs de boissons. «Je resterai ici aussi longtemps que cela durera», a
expliqué Adam Jarashow, 23 ans, diplômé d'histoire de cette université qui garde une
communauté d'anciens très soudée. «Gallaudet est la Mecque des jeunes sourds dans le
monde entier et Gallaudet sortira grandie et plus forte de ce combat», affirme-t-il.
Déjà il y a 18 ans, un mouvement de protestation étudiant --inscrit dans la mémoire de la
communauté des sourds-muets sous le slogan «Deaf President Now» (Un président sourd
maintenant)-- avait abouti à la désignation du premier président sourd-muet de la faculté,
King Jordan. Lui-même aujourd'hui, devant le rejet du successeur qu'il a pressenti, a averti
ses étudiants mécontents qu'ils risquaient «d'être suspendus ou arrêtés».
Debout sur un muret, Christopher Corrigan, 19 ans, étudiant en philosophie, harangue ses
compagnons en langue des signes: «notre mouvement prend de l'ampleur, nous sommes
de plus en plus regardés dans le monde. Restons unis».
Les étudiants «applaudissent» énergiquement à leur façon: en agitant les mains très haut.
Paru lundi 16 octobre 2006 dans The Washington post
Deaf Advocate Blasts Arrests
Protests Continue Against Incoming Gallaudet President
By Daniel de Vise
Washington Post Staff Writer
Monday, October 16, 2006; B01
The president of the National Association of the Deaf weighed in yesterday on what she
called the "totally unnecessary" arrests Friday night of 133 protesters at Gallaudet
University in a dispute with campus administrators, and urged the board of trustees to take
command of a situation that "is out of control."
Bobbie Beth Scoggins, head of the advocacy group, arrived at the Washington campus
yesterday afternoon to cheers from scores of students and alumni, who have taken shifts
occupying tents around the campus entrance for the past week. They shut down the
campus for three days to protest the selection of former university provost Jane K.
Fernandes as the school's next president.
Scoggins's appearance underscored the impact of the confrontation in the international
deaf community. She said sympathizers around the world had erected more than 70 "tent
cities" in solidarity with the Gallaudet protesters, four of whom launched a hunger strike at
the start of the weekend.
"The whole world is with these people here," said Scoggins. "The administration claims this
is a local issue. It is not."
Scoggins, who cut short a vacation in Mexico when she learned of the arrests, continued:
"The
arrests
never
should
have
happened.
We
had
other
options."
Fernandes said yesterday via e-mail that the arrests, "painful as they were," were
necessary to regain control of the campus, which serves the local deaf community well
beyond the parameters of university education.
"The first priority and focus must be that we must re-open our campus so that our children - infants, toddlers, elementary schoolers, high schoolers and college students -- can
continue
learning
and
not
fall
behind
their
peers,"
she
wrote.
In an e-mail sent to the campus yesterday, Gallaudet President I. King Jordan defended the
arrests and said they resulted from "a complete lack of good faith" on the part of the
protesters.
"You have been heard by me. You have been heard by the Board," Jordan wrote. "We
have heard you from the beginning of your protest. We have considered and discussed
your points of view. We just haven't agreed with you. And we still don't."
Board Chairman Brenda Jo Brueggemann said in an e-mail that her panel had not
intervened because it is charged with policy and oversight at Gallaudet, not "the
management of its daily matters."
Gallaudet, which had nearly 2,000 students enrolled last year, is the only university for deaf
students in the country. In a letter to the Gallaudet board, leaders of the National
Association of the Deaf said the administration had lost control and should be relieved of
command over the protest. Board members, the letter stated, "must waste no further time in
stepping up to their fiduciary responsibilities and removing the administration's involvement
in resolution of this crisis."
The letter cited the arrests as evidence of a "growing chasm between the university
administration and the students, faculty, staff and alumni" and faulted university leaders for
a lack of "trust and leadership."
Scoggins reiterated that message. "I see very little support for the administration," she said,
surveying the crowd behind her. "I see very little."
Administrators had the protesters arrested Friday to end the campus shutdown. Students
had been warned repeatedly that they could be arrested if they did not stop blocking the
school's entrance. Nearly 1,000 protesters turned out Saturday, galvanized by the arrests.
Protests against Fernandes began with the announcement in May that she would replace
Jordan as president in January. Jordan, who became the first deaf president of Gallaudet in
1988, has long been a hero in the deaf community. But his decision to arrest protesters
Friday made him a traitor in the minds of some.
"We no longer recognize King Jordan as university president," LaToya Plummer, a
Gallaudet junior who was among those arrested, said at a news conference yesterday
afternoon. A student perched on the campus wall relayed her signs to the protesters
beyond.
"We're looking at the last straw here," said Lois Bragg, vice chair of the faculty senate. "The
problems are intense. They have been deep for a long time. The board of trustees is
asleep."
Gallaudet faculty planned to meet today to consider several resolutions, Bragg said,
including a call for Fernandes to resign and possible confidence votes in the board and
Jordan.
The protesters, which include large numbers of alumni and university employees as well as
students, say they oppose the incoming president's leadership style and the process that
led to her appointment. Fernandes has said she believes the dispute is about identity
politics within the deaf community, which is struggling to synthesize technology-driven
shifts in what it means to be deaf.
Fernandes angered protesters with a letter to The Washington Post, published Saturday,
that suggested she was under attack by deaf-culture preservationists who view her as a
threat. Fernandes learned to sign at 23 and embraces, in her words, "many ways of being
deaf."
Protesters yesterday accused Fernandes of playing "the deaf card" and said the incoming
president was trying to create a false impression that students deem her, in the words of
Professor Dirksen Bauman, "not deaf enough."
© 2006 The Washington Post Company
La Veille personnes ayant des incapacités est produite périodiquement par Les productions de la nuit. L’Inclusif ; veille
personnes ayant des incapacités est une infolettre ayant comme mission de rapporter l’actualité touchant à la
participation sociale des personnes ayant des incapacités au Québec. Éditeur : Christian Généreux adjointe à la recherche
et rédaction : Louise Blouin. Toute diffusion est encouragée à la condition de mentionnée la source. Pour abonnement,
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