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(Suite)
On a également remarqué que le taux de participation des patients
aux activités thérapeutiques comportant des objectifs particuliers à
atteindre était faible, alors que le taux de participation aux activités
de loisir n’ayant aucun but précis, sinon que de divertir les
participants, était nettement plus élevé.
De plus, on a constaté que non seulement les rapports établis entre
les malades ont un effet positif sur la qualité de vie de ces derniers,
mais que les relations établies entre les patients et les praticiens en
ont tout autant. D’où l’importance du thème de l’étude actuelle
« être avec la personne » pour les médecins traitant les gens atteints
de ces maladies.
Cinq éléments ressortent des données illustrant la nécessité de
reconnaître le patient comme être unique et l’importance de
l’engagement inconditionnel à l’égard du malade de la part du
thérapeute : a) le charme, b) le langage, c) l’emploi de l’humour,
d) la communication non verbale, et e) la relation hôte-invité.
Ces éléments sont non seulement au coeur de l’interaction entre les
patients, mais sont aussi au centre des relations entre les malades et
les praticiens.
Les chercheurs ont aussi identifié cinq besoins essentiels au maintien de l’identité individuelle et de
la qualité de vie de ces gens : a) le confort, b) l’attachement, c) l’intégration, d) l’occupation, et
e) l’identité. Ces besoins répondant à un besoin plus grand, celui « d’être aimé ».
Pour être vraiment présent aux patients, le personnel soignant doit
donc vivre au rythme de ces personnes, se mettre à leur diapason.
Dans ce cadre, l’expérience des activités de loisir se caractérise par le
renouvellement des rapports entre les patients, ainsi qu’entre les
malades et les thérapeutes.
Le fait de pouvoir participer à des activités de loisir avec le corps
médical figurait au premier rang des motivations qui ont incité ces
patients à prendre part à ces activités. Le besoin d’intégration est très
fort et un grand nombre de ces personnes se sont montrées disposées
à participer à des activités de loisir qui leur permettent de passer du
temps avec les praticiens et avec les autres patients. Ainsi, ils ne font
plus qu’un avec le monde.
« Être avec la personne » nécessite une reconnaissance inconditionnelle
de l’unicité de l’individu. Cette reconnaissance répond au besoin
« d’être aimé », besoin situé au cœur même de l’expérience identitaire.
L’identité est le complément de la théorie de Parse (relativement à
« l’être-en-devenir »), en ce sens que toutes les deux reconnaissent et
accordent une grande importance au caractère unique de chaque
personne. Cela est d’autant plus évident lorsque ces idées sont examinées sous l’angle de
l’expérience du loisir faite par des gens ayant à vivre avec la maladie d’Alzheimer ou d’autres
maladies apparentées.
Selon des recherches faites
par le Groupe de travail sur
l’Étude sur la santé et le
vieillissement au
Canada (ESVC) 2, il y a
environ 364 000 Canadiens,
ayant plus de 65 ans, qui
sont atteints de la maladie
d’Alzheimer ou d'autres
maladies apparentées; la
maladie d’Alzheimer
comptant à elle seule pour
64 % de tous les cas de
démence
3.
Plusieurs études et
évaluations cliniques ont été
faites afin d’améliorer les
soins offerts aux personnes
souffrant de maladies
dégénératives de ce type.
Certaines de ces études
portaient plus précisément
sur l’influence de la pratique
d’activités de loisir par ces
patients sur leur qualité de
vie.
Ainsi, les résultats obtenus
soulignent la pertinence et
l’importance d’assurer la
prestation de services de
loisirs thérapeutiques.
1. Société Alzheimer du Canada
2. Étude sur la santé et le
vieillissement au Canada
(ESVC)
3. http://www.alzheimer.ca/fre
nch/media/stats2003.htm