Niveau central (ou national)

Comité ad hoc de prévention de lutte contre la grippe aviaire Mars 2006
- 1 -
REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON
Paix - Travail - Patrie Peace - Work - Fatherland
_______________ _______________
Plan National Intégré de prévention et
de lutte contre la grippe aviaire au
Cameroun
(Mars-Octobre 2006)

Comité ad hoc de prévention de lutte contre la grippe aviaire Mars 2006
- 2 -
PREAMBULE
Face à la persistance de la menace d’une pandémie grippale de source aviaire à
virus H5N1, particulièrement pathogène, le Cameroun s’est joint à la communauté
internationale pour préparer depuis octobre 2005 un Plan de riposte à la maladie.
C’est un plan intégré qui récapitule les opérations et actions susceptibles d’être
menées par différents intervenants de la chaîne de prévention et de lutte
(MINEPIA, MINSANTE, MINRESI, MINEP, MINCOM, Professionnels de la
filière aviaire). Ledit plan traite des généralités sur le Cameroun, de la situation des
ressources humaines et la logistique mobilisables pour la lutte contre la grippe
aviaire, puis re-précise les objectifs, les stratégies, les résultats attendus, le plan de
communication et la description du cadre institutionnel de prévention et de lutte
contre la grippe aviaire.
Ce plan a été enrichi des contributions diverses ; en particulier, il intègre les
recommandations de la mission inter-agences de l’ONU sur la grippe aviaire,
conduite par le Dr. YADA qui a récemment séjourné au Cameroun en début mars
2006 et celles des partenaires divers (OMS, FAO, UNICEF, PNUD) à travers leurs
agences locales que coordonne le PNUD.
Le combat contre cette maladie associe tout le système de santé animale et
humaine, tant en ressources humaines que matérielles.
Au regard du caractère transversal et complémentaire des opérations, il est apparu
de la plus grande importance de créer des organes spécifiques de coordination et
d’opération pour plus de cohérence et d’efficacité ; d’où l’existence d’un cadre
institutionnel approprié.
Le plan intégré couvre la période mars-octobre 2006. Il nécessite une mobilisation
de ressources financières à hauteur de 8 895 270 000 FCFA ; les besoins urgents se
chiffrent à 2 986 millions FCFA.

Comité ad hoc de prévention de lutte contre la grippe aviaire Mars 2006
- 3 -
GENERALITES
Généralités sur le Cameroun
1. Situation géographique et climatique:
Pays d’Afrique Centrale situé au fond du Golfe de Guinée entre les 2ème et 13ème
degrés de latitude Nord et les 9ème et 16ème degrés de longitude Est, le Cameroun
de forme triangulaire s'étend du Sud au Nord sur près de 1.200 km et sur sa base
d'Ouest en Est sur 800 km. Il est limité à l’Ouest par le Nigeria avec lequel il
partage une longue frontière d’environ 1 800 km, au Nord-Est par le Tchad, à l’Est
par la République Centrafricaine et au Sud par le Congo, le Gabon et la Guinée
Equatoriale. Au Sud-Ouest, le pays s'ouvre sur l'Océan Atlantique. Sa superficie est
d’environ 475 650 km2
Le milieu naturel a un relief très diversifié avec des écosystèmes multiples :
 La Plaine côtière au fond du Golfe de Guinée est une région de très faible
altitude où prédomine une végétation de mangroves avec une pluviosité
abondante.
 Le Plateau central a une végétation de forêt dense, un vaste réseau
hydrographique, un climat chaud et humide avec des précipitations
abondantes.
 Les Hauts Plateaux de l’Ouest ont une végétation moins dense et un climat
frais. C'est une région de terres volcaniques.
 Le Plateau de l'Adamaoua présente un climat de type soudano sahélien
plutôt tempéré avec des savanes arbustives et des forêts galeries.
 La Plaine de la Bénoué et du Logone dans le nord du pays, où la végétation
dominante est une savane herbeuse parsemée de steppes, a un climat de type
sahélien. Le climat devient chaud et sec avec des précipitations raréfiées au
fur et à mesure que l'on s'approche du lac Tchad.
En matière d’hydrographie, le Cameroun est doté de nombreux fleuves, rivières et
lacs sur 4 bassins principaux : le bassin de l’Atlantique (Sanaga, Nyong, Wouri),
celui du Congo (Kadéi, Ngoko), celui du Niger (Bénoué) et celui du Tchad
(Logone).

Comité ad hoc de prévention de lutte contre la grippe aviaire Mars 2006
- 4 -
2. Situation démographique
Le Cameroun compte environ 16 953 890 habitants en 2005 (carte sanitaire du
Cameroun, MSP/DEPI), soit une densité de 31,7 habitants au Km² avec 52% de
femmes et 48% d’hommes. La population urbaine représente 48,2% et celle rurale
51,8% de la population totale ; les femmes en âge de procréer constituent 23% et
les enfants de 0 à 5 ans représentent 18% de la population.
Les indicateurs ci-après caractérisent la situation démographique du pays :
 Taux brut de natalité : 42‰ (EDLM 98)
 Taux brut de mortalité : 11,4‰ (EDLM 98)
 Taux réel de croissance du PIB : 4,5% en 2000/2001 (MINFIB annuaire
2000)
 Mortalité infantile 71‰ (EDSC-III)
 Espérance de vie :
- 56,7ans pour homme
- 61,3 ans pour femme.
3. Situation économique
L’Economie camerounaise est très diversifiée mais à dominance agricole. Elle est
typique des pays africains en voie de développement et tire ses ressources
principalement de l'exportation des matières premières, les produits manufacturés
étant pour l'essentiel importés.
L’élevage de volailles, porcins, bovins … y est pratiquée à des degrés divers.
4. Organisation administrative
Le Cameroun dispose d’une organisation administrative comportant une
administration centrale et des services déconcentrés au niveau des provinces, des
départements, des arrondissements et des districts. L’organisation des services
techniques (sanitaires, de l’élevage, de l’agriculture, de l’environnement, etc.) est

Comité ad hoc de prévention de lutte contre la grippe aviaire Mars 2006
- 5 -
calquée sur ce modèle. Ils bénéficient en conséquence d’un maillage territorial qui
couvre la totalité du pays.
5. Etat du système de communications
Le Cameroun dispose d'un réseau de communications assez varié.
 Réseau routier
L’état du réseau routier est l’un des principaux obstacles au développement. Le
pays compte moins de 5000 km de routes bitumées.
 Réseau ferroviaire
Le chemin de fer souffre des mêmes insuffisances que le réseau routier. Il compte,
sur moins de 1500 km, deux grandes lignes de desserte qui sont vétustes.
 Réseau maritime et fluvial
Le Cameroun dispose d'une façade maritime qui abrite d'importants ports : Douala,
principal port sur l'estuaire du Wouri, Limbé et Kribi, ports en eau profonde. Le
port fluvial de Garoua sur la Bénoué n'est navigable que trois mois sur l'année.
 Réseau aéroportuaire
Il est composé de trois aéroports internationaux à fort tonnage: Douala, le plus
important, Garoua et Yaoundé ainsi que de plusieurs aérodromes: Bafoussam,
Bamenda, Bertoua, Maroua, Ngaoundéré. La compagnie nationale de transport
aérien assure les dessertes régionales et se partage des liaisons internationales avec
les grandes multinationales et des compagnies privées.
6. Situation de la filière avicole
En se référant à la stratégie sectorielle de l’Elevage des Pêches et des Industries
Animales, le Cameroun compte environ 31 000 000 de têtes de volailles dont 70 %
se trouve dans le secteur traditionnel et 30 % dans l’élevage industriel. L’aviculture
traditionnelle est pratiquée sur toute l’étendue du territoire, alors que les élevages
industriels se trouvent concentrés dans les zones péri urbaines des grandes villes
telles que Douala, Yaoundé et Bafoussam ; et de manière relativement moindre
dans les provinces du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et du Sud. La production d’œufs