16/04/2017 – Sécheresse : Texte d’intervention 3/9
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Les états de l’eau dans les sols : les grains solides ne sont pas en contact.
Ces phénomènes sont exacerbés selon la composition chimique des argiles, plus ou moins absorbantes.
Diapo 8 – Dispositions constructives vulnérables
L’exemple type de la construction sinistrée par la sécheresse est : une maison individuelle, avec sous-sol
partiel ou à simple rez-de-chaussée et avec dallage sur terre plein, fondée sur semelles continues, peu ou non
armées, pas assez profondes (moins de 80 cm voire moins de 40 cm) et reposant sur un sol argileux, avec une
structure en maçonnerie, sans chaînage horizontal.
En période de sécheresse, les tassements différentiels peuvent atteindre plusieurs centimètres. En outre, le
retrait des sols peut supprimer localement le contact entre la fondation et le terrain d’assise, entraîner
l’apparition de vides et provoquer des concentrations de contraintes et des efforts parasites.
Face à ces tassements différentiels, le comportement de la structure dépend de ses possibilités de
déformation.
Dans la majorité des cas de constructions MI courantes (murs en maçonnerie porteurs ou de remplissage,
murs en béton armé, poutres ou poteaux en béton armé), la structure ne peut accepter sans désordres les
mouvements différentiels des sols de fondation et les flexions parasites correspondantes, que jusqu’à un
certain seuil : distorsion en général de l’ordre de 1/1 000 à 1/500.
Au retour des précipitations, lorsque les sols se ré humidifient, ils ne retrouvent pas généralement
complètement leur volume antérieur et les fissures des bâtiments ne se referment pas tout à fait. Cependant,
dans certains cas, l’amplitude des gonflements par ré humidification peut-être supérieure à celle du retrait
antérieur et entraîner de nouveaux désordres (surtout si les fissures ouvertes ont été bloquées).
De plus, les déformations par gonflement ne sont pas non plus uniformes (gonflement différentiels) et peuvent
engendrer des désordres du même type.
Diapo 9 - Photo
Désordres lié à un différentiel d’ancrage de fondation entre deux bâtiments accolés : nécessité d’un joint de
rupture entre les bâtiments.
Diapo 10 - Photo
La fissuration des structures (enterrées ou aériennes) peut être verticale, horizontale ou inclinée à 45° ; et
plusieurs orientations sont souvent présentes en même temps. L’ouverture des fissures peut atteindre
plusieurs centimètres, l’amplitude maximale peut se trouver selon les cas en partie haute ou basse. Cette
fissuration recoupe systématiquement les points faibles que constituent les ouvertures, qu’elles soient situées
dans les murs, les cloisons, les planchers ou les plafonds.
Non illustré ici : On trouve aussi des désordres qualifiés par le déversement des structures, le
désencastrement des éléments de charpente ou de chaînage ou encore la dislocation des cloisons.
Diapo 11, 12 et 13 - Photo
Les implications sur le second œuvre concernent en particulier :
la distorsion des ouvertures qui gène voire empêche le bon fonctionnement des portes et des
fenêtres,
le décollement de tous les éléments composites, enduits et placage de revêtement sur les murs,
carrelages sur dallages ou planchers soumis à une flexion ou à une surpression selon le plan
d’assemblage
et, non illustré ici, l’étirement, la mise en compression ou la rupture des tuyauteries et canalisations :
adduction d’eau, eaux usées, gaz, chauffage central, gouttières.
Les implications sur les aménagements extérieurs concernent en particulier :
les dallages extérieurs qui s’affaissent et se fracturent,
et non illustré ici les terrasses et escaliers qui présentent un dévers et se décollent ou encore les petits
bâtiments accolés (garages, ateliers, appentis) qui peuvent présenter de larges fissures de
décollement au doit de la liaison avec la construction principale, les murs de soutènement (par
exemple les descentes au garage) ou encore les conduites de raccordement des réseaux de
distribution entre le bâtiment et le collecteur extérieur (en l’absence de système de raccord souple).