LA MESURE DU TEMPS DANS L’HISTOIRE DE LA TERRE ET DE LA VIE Introduction L’étude de la convergence nous a permis d’étudier des évènements géologiques de longue durée ( par rapport à l’échelle humaine) et très anciens ( par rapport à l’approche historique ) . La mesure des temps au-delà des époques historiques se fait en interprétant des phénomènes biologiques ou géologiques enregistrés dans les roches et les fossiles. Ainsi, la compréhension des phénomènes biologiques et géologiques nous conduit à percevoir les notions de temps et de durée dans l’étude des évènements. On peut alors ordonner les évènements les uns par rapport aux autres, ou évaluer leur âge ou leur durée. I – La datation relative La datation relative consiste à positionner relativement dans le temps des évènements biologiques ou géologiques, en situant les objets géologiques, les êtres vivants, ou les phénomènes les uns par rapport aux autres. Le principe de superposition permet de caractériser des successions ordonnées ;dans une série sédimentaire (ou une pile de coulées volcaniques) non déformée, une couche (ou une coulée) donnée est plu récente que la couche qui lui est sous-jacente et plus ancienne que la couche qui lui est sus-jacente Le principe de recoupement permet de d’ordonner les situation d’intersection entre couches et formation. Pour une déformation [ou une intrusion] : l’événement ayant généré les changements de la géométrie des couches (plis) ou les discontinuité( failles) [ ou la limite de l’intrusion] est postérieur à la formation qu’il affecte Une discordance est l’expression d’une interruption de la sédimentation : les couches situées sous la discordance sont antérieures à celles situées au dessus ; l’événement tectonique ou sédimentaire responsable de la discordance est postérieur à la dernière couche sous la discordance et antérieur à la première couche au dessus de la discordance. Selon le principe de continuité latérale, une strate a le même âge sur toute son étendue. Ainsi, dans un cadre régional, les caractéristiques d’une roche suffisent pour établir des corrélations à courte distance. Cependant, toutes les couches d’un âge donné ne sont pas forcément les mêmes à la surface de la Terre. Le principe d’identité paléontologique est fondé sur la reconnaissance de fossiles stratigraphiques : ils ont une brève durée d’existence et ils constituent donc des marqueurs du temps ; certains d’entre eux ont une vaste étendue géographique ce qui permet d’établir des corrélations à grande distance . Ex. : Calpionnelle du jurassique sup à St Crépin ( pélagiques) Globotruncana qui permettent des découpages très fins dans le crétacé sup (organismes marins pélagiques) ammonites au jurassique et crétacé Dasycladacées et stromatolites mauvais fossiles strati. On peut donc corréler des observations locales ou dispersées et les interprétations sont alors généralisables à l’échelle de l’affleurement, de la région, du continent, de l’océan ou de la planète. L’utilisation de ces principes a permis de construire l’échelle stratigraphique internationale des temps géologiques. Cependant, ces méthodes ne permettent pas de déterminer l’âge précis d’un événement.