
 
Quelques signes physiques : 
 
Conjonctives  injectées  ou  hyperhémie,  mydriase,  augmentation  de  l’appétit,          
sécheresse buccale, tachycardie. 
Plus que pour tout autre substance, les effets dépendent de la sensibilité individuelle, 
de  la  quantité  consommée,  du  moment,  de  l’entourage.  Les  expériences  peuvent 
prendre un  caractère plus inquiétant  d’angoisse, d’excitation d’allure  maniaque, de 
vécu dissociatif hallucinatoire ou délirant. 
 
2-  La  décompensation  d’allure  psychotique  aiguë  liée  au  cannabis  dont  la 
fréquence  s’est  accrue  depuis  les  années  1990  est  caractérisée  par  un  syndrome 
délirant d’origine organique ou pharmacopsychose, souvent à thème de persécution 
survenant  rapidement  avec  anxiété,  labilité  émotionnelle,  amnésie  et 
symptomatologie  physique  frustre  (tremblements,  incoordination  motrice  etc…) 
dépersonnalisation  et  déréalisation  peuvent  survenir.  Les  hallucinations  visuelles 
demeurent rares. A l’extrême, certains usagers peuvent imaginer mourir ou devenir 
fou,  notamment  s’il  s’agit  de  personnes  particulièrement  sensibles  à  l’action  de  la 
drogue ou encore si les taux en THC sont très conséquents. Ses signes d’intoxication 
aigus cèdent rapidement à l’administration d’anxiolytiques, voire de neuroleptiques 
sédatifs dans un environnement calme et sécurisant. 
 
Ce  trouble  est  à  distinguer  d’une  ivresse  simple  par  son  intensité,  sa  durée  et 
l’adhésion délirante du consommateur aux manifestations hallucinatoires. Il est aussi 
à distinguer  aussi des  troubles schizophréniques par  l’absence de  personnalité pré-
morbide, la bonne récupération avec critique du délire. Il pose la question de l’entrée 
dans une schizophrénie chez des sujets vulnérables. 
 
3- Les épisodes de flash-back : 
Ils  sont  rares  1%  à  2%,  rémanences  spontanées  classiquement  décrits  avec  les 
hallucinogènes,  cette  réviviscence  de  l’expérience  cannabique  quelques  jours  ou 
quelques  semaines  après  la  dernière  prise  peut  s’accompagner  de  comportements 
auto ou hétéro agressif, le traitement est neuroleptique. 
 
  4-  Manifestations psychiques liées à l’usage fréquents et prolongé de cannabis 
dit « usage problématique » : 
 
     Troubles cognitifs : 
Difficiles à repérer cliniquement, les troubles cognitifs sont contemporains de l’usage 
de cannabis et  l’accompagnent. Ainsi un  usage  régulier de  cannabis même sur  une 
période  courte,  induit  des  perturbations  de  ma  mémoire  immédiate  manifestation 
qui  persiste  environ  un  mois  après  l’arrêt  de  la  consommation  et  peuvent  être 
potentialisés  par  l’association  à  l’alcool.  Ces  troubles  sont  à  même  d’entraîner 
d’importantes perturbations de l’activité scolaire ou universitaire. 
 
     Troubles de l’humeur : 
Entre  30  à  50%  des  usagers  de  cannabis  présentent  un  trouble  de  l’humeur 
généralement pré-existant à l’intoxication, il s’agit le plus souvent d’un état dépressif.