L'adolescence est une période d'expérimentation. Les jeunes ne sont plus des
enfants, mais pas encore des adultes pour autant. Ils veulent s'émanciper, sortir
du giron de leurs parents et, souvent, cette quête de liberté est caractérisée par
des épisodes de rébellion plus ou moins marqués. Le fait d'essayer des drogues
à l'adolescence peut s'inscrire dans ce besoin de se découvrir et de s'exprimer.
Pour les parents, toutefois, le spectre de la consommation peut être terrifiant;
même si eux-mêmes ont pu passer par là jadis, ils ont souvent l'impression que
les drogues consommées par les jeunes sont aujourd'hui plus nocives qu'avant.
La peur et le sentiment d'impuissance des parents d'adolescents peuvent aussi
être liés à une certaine ignorance relativement aux substances qui attirent les
jeunes du nouveau millénaire.
1. Cannabis (marijuana, haschich)
Parmi les drogues de rue consommées par les adolescents, le cannabis arrive
toujours en tête de liste.. Le cannabis est généralement fumé, sous forme de
cigarette (joint ou splif) ou dans une pipe. Il peut également être consommé par
voie orale, par exemple dans un gâteau ou des biscuits.
Nombreux sont ceux qui croient, à tort, que le cannabis est un dépresseur au
même titre que l'alcool; il s'agit en fait d'un perturbateur du système nerveux
central.
Le principal effet recherché par les consommateurs de cannabis est une certaine
euphorie, un high, caractérisé par une sensation de bien-être, d'insouciance et
de calme, une sociabilité accrue. En tant que perturbateur, le cannabis altère la
perception du temps et de l'espace. Il peut également accentuer les perceptions
sensorielles, intensifiant les émotions, les couleurs et les sons. Certains
consommateurs seront plus créatifs après avoir pris du cannabis. Suite à cette
phase de high, qui peut durer plus d'une heure, le consommateur de cannabis
connaîtra une baisse d'énergie.
2. Cocaïne et dérivés
On pourrait croire que la cocaïne, en raison de son prix très élevé (entre 80 et
100 dollars le gramme), n'est pas populaire auprès des jeunes. Or, son usage se
banalise et sa disponibilité s'accroît. Les adolescents y sont vulnérables, puisque
cette drogue fait désormais partie de la panoplie ordinaire du petit revendeur de
quartier ou de cour d'école.La cocaïne (coke, poudre, sniff ou snow), lorsqu'elle
se présente sous forme de poudre, est généralement consommée par voie
intranasale, parfois par voie intraveineuse.
Les effets de la cocaïne sont semblables à ceux des amphétamines : euphorie,
désinhibition, confiance en soi décuplée, sentiment d'invincibilité. Les effets
durent une trentaine de minutes, après quoi l'usager ressent le besoin de
consommer à nouveau. Lorsque la drogue est consommée par voie intraveineuse
(injectée) ou intrapulmonaire (fumée), l'effet est beaucoup plus intense et
beaucoup plus bref. Toutefois, après quelques minutes, l'euphorie cède la place à
une grande anxiété et le besoin de consommer de nouveau est pressant.